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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO

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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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29 avril 2008

La valse des directeurs généraux

La majorité n'ayant pas changé, Aix n'est pas concernée par le sujet. Mais il est intéressant de constater ce qui se passe ailleurs. Un article de Xavier Ternisien paru dans le journal Le Monde le 22 avril 2008 explique la règle du jeu.

Les élections municipales et cantonales cachent une autre alternance : celle des directeurs généraux des services, qui sont les bras droits des maires et des présidents de conseils généraux à la tête de l'administration territoriale. Selon le Syndicat national des secrétaires généraux et directeurs généraux de collectivités territoriales (SNSGDGCT), 70 % d'entre eux vont être amenés à changer de poste au cours des six mois suivant les élections.

Ces renouvellements s'expliquent en partie par la pyramide des âges, un grand nombre de directeurs de service ayant atteint l'âge de la retraite. Cependant, d'autres mises à l'écart sont plus politiques, affirme Stéphane Pindre, président du syndicat. C'est le cas par exemple à Valence, où Alain Maurice (PS) a remplacé Léna Balsan (UMP) à la tête de la municipalité. Dès le lendemain du second tour, alors qu'il n'était pas encore élu maire, celui-ci a fait savoir qu'il ne souhaitait pas travailler avec l'équipe en place.

A Niort (Deux-Sèvres), la situation est plus inédite. Le maire sortant, Alain Baudin (divers gauche), qui n'avait pas reçu l'investiture du PS, a été battu par une socialiste, Geneviève Gaillard. Celle-ci est la fille de l'ancien maire PS René Gaillard, décédé en 1985. "Elle nous a convoqués pour nous faire savoir qu'elle ne souhaitait pas nous garder, car nous avions participé à l'action de l'ancienne équipe et qu'"une défiance s'était installée"", explique Gérard Prodon, directeur général adjoint.

Dans d'autres villes, la transition se fait sans heurts. C'est le cas au Puy-en-Velay (Haute-Loire), où le nouveau maire UMP, Laurent Wauquiez, qui a enlevé la ville à la gauche, a conservé le directeur général des services. "Le maire nous a déclaré qu'il n'y aurait pas de chasse aux sorcières, témoigne Pierre Schmauch, directeur général des services. Il nous a simplement demandé "de la loyauté et de l'efficacité"."

A Toulouse, ville conquise par la gauche, le directeur a quitté ses fonctions pour aller occuper ce poste à Nice, ville gagnée par l'UMP, où l'ancien directeur général prenait sa retraite.

En théorie, les directeurs de services et directeurs adjoints n'ont pas de rôle politique. "Ce sont des fonctionnaires qui participent à la mise en oeuvre des politiques publiques décidées par les élus", explique Stéphane Pindre. Mais il reconnaît que la fonction peut revêtir une dimension politique. "Il faut qu'il existe un rapport de confiance entre le maire et le directeur général. Cette relation ne repose pas forcément sur des affinités politiques, mais cela peut être le cas."

Un délai de six mois est accordé au directeur de service et aux directeurs adjoints pour rester en place. Ce temps permet d'assurer la continuité dans le traitement des dossiers et, éventuellement, de convaincre les nouveaux élus de travailler avec l'équipe en place.

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26 avril 2008

"Le Ravi" n° 51, à consommer sans modération…

une_ravi_51

Il ne reste plus que quelques jours pour acheter le n° 51 d'avril du mensuel satirique "Le Ravi" (2,80€, en kiosque). Outre une analyse pertinente des résultats des élections en PACA et de nombreuses infos, le journal propose une enquête fouillée sur le système du mobilier urbain et des vélos (j'y ai participé pour Aix et mes propos sont cités). Et on en apprend d'autres bien belles ! Bref, c'est la fête à Decaux et c'est lui qui arrose la tournée. Faut pas s'en priver. A déguster bien frais.

26 avril 2008

Quelle démocratie représentative ?

Y a-t-il du changement dans l'air ? Faut-il réformer ou non ? Et comment ? Y aura-t-il de vrais débats ou verra-t-on quelques manœuvres politicardes, sournoises et peu glorieuses comme la Ve République en a déjà connues ? Les questions méritent d'être posées. Pour s'en faire une idée, voici une petite sélection d'articles particulièrement intéressants sur les enjeux liés à la démocratie représentative.

liberation

L’infernal cumul des mandats

Par Christophe Caresche, député PS de Paris

Paru dans Libération lundi 21 avril 2008

http://www.liberation.fr/rebonds/322244.FR.php

Logo_La_Croix

Le redécoupage électoral

Par Céline Rouden

Paru dans La Croix mercredi 16 avril 2008

http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2335270&rubId=788

logo_figaro

Un scrutin à un seul tour ?

Par Judith Waintraub

Paru dans Le Figaro mardi 22 avril 2008

http://www.lefigaro.fr/politique/2008/04/23/01002-20080423ARTFIG00015-scrutin-legislatif-a-un-tour-l-ump-s-interroge.php

25 avril 2008

Joissains ou l'héritage de maire en fille ?

maryse_joissains

(Clic sur l'image pour agrandir)

Dessin de Charmag dans le mensuel "Le Ravi"

Il a fallu près de quatre semaines pour régler la question du qui fait quoi. Non sans mal, parce qu'il a fallu discuter, négocier, voire imposer une place à chacun : récompenser les fidèles, intégrer les nouveaux, tenir compte des susceptibilités ou même raboter ici et là quelques prétentions. Quoi qu'il en soit, si Maryse Joissains a fini de distribuer les rôles aux membres de son équipe, cela ressemble plus à une répartition administrative de délégations qu'à un véritable partage des responsabilités politiques.

En effet, tout laisse à penser - je le pense - qu'un tel procédé soit destiné à confiner la plupart des élus dans des tâches de routine. Qui pour mettre en œuvre des éléments du programme, qui pour gérer l'ordinaire. Sans plus. Derrière cette apparence d'attributions se cache une réalité à visées plus stratégiques.

Pour gouverner, il n'existera qu'un seul pouvoir, concentré, à sa guise, celui de Maryse Joissains. Faisant d'une pierre deux coups, elle a non seulement décidé de garder en mains tous les leviers de commande qu'elle détenait déjà, mais aussi de les renforcer. Elle va donc ainsi cumuler ses postes de députée, de maire, de présidente de la Communauté du Pays d'Aix, des sociétés d'HLM et de la plupart des structures paramunicipales.

A ses côtés, agissant pour ainsi dire comme son double en devenir, sa fille, Sophie, constitue désormais une pièce maîtresse du dispositif, à la mairie et à la CPA qui l'a désignée vice-présidente. La confiance fondée sur le lien familial leur permettra d'agir dans la plus parfaite harmonie.

Pour compléter le verrouillage et éviter toute dilution des pouvoirs, Maryse Joissains vient de faire appel à une seule et même personne, le directeur de l'hôpital d'Aix, pour occuper les fonctions de directeur de cabinet à l'Hôtel de Ville et à la CPA. L'échiquier étant en place, aucun pion ne pourra bouger sans l'accord préalable du trio.

Je ne vois dans cette façon d'avancer aucune autre explication que celle d'empêcher les errements du premier mandat et de préparer six ans durant une succession par héritage.

24 avril 2008

Au CM, pour les délégations, c'est mal (ré)parti...

Hotel_de_Ville

    

EUX = CM2

               

Cet intitulé facétieux, voire un peu caustique, inaugure une nouvelle catégorie qui se veut la suite logique de celles que j'ai consacrées au conseil municipal en tant qu'élu, puis à la longue période électorale dont nous connaissons l'issue.

L'expérience de son premier mandat aurait dû logiquement servir à Maryse Joissains à mieux organiser le fonctionnement de la collectivité. Si l'on en juge par les décisions annoncées, ce n'est pas vraiment ce qui vient de se passer. L'impression qui se dégage est qu'elle a non seulement reconduit le même mauvais schéma qu'avant, mais… qu'elle l'a plutôt aggravé !

Pour n'aller qu'à l'essentiel, pourquoi et comment ne pas s'interroger, une fois encore, sur la façon incohérente dont certaines délégations ont été distribuées ? Là où l'on aurait pu imaginer la définition et l'affichage de cinq ou six grands pôles thématiques exprimant les priorités et l'essence d'un projet, on devra donc continuer à perdre son temps à décrypter le sens de ces multiples délégations, diluées sous des appellations à rallonge, parfois laborieuses, peu identifiables par la population, morcelées, puis réparties selon un mode dénué d'efficacité.

L'exemple le plus parlant est, comme lors du mandat précédent, celui de la culture. Aucun élu n'en porte le titre entier. Ils sont six à s'en partager les responsabilités.

On en trouve une autre illustration avec la thématique de l'emploi, dont les prérogatives sont scindées en deux. La délégation des relations avec les entreprises dépend d'un adjoint alors que l'économie, l'emploi et l'insertion professionnelle sont attribués à une simple conseillère municipale. Où est la logique ?

Et puis, comment ne pas relever que deux fonctions patrimoniales, dont on connaît pourtant l'importance des enjeux pour les années à venir, la Justice et l'Université, ne sont pas non plus valorisées par un poste d'adjoint ?

Un dernier exemple concerne l'exercice de la citoyenneté qui aurait mérité la mise en œuvre d'une charte de la concertation et de la participation. On a beau chercher, on ne déniche aucune délégation à la démocratie locale qui aurait pu regrouper, a minima, des conseils de proximité, les relations avec les comités d'intérêts de quartiers, les relations avec les usagers et la vie associative.

Certes, le nombre des élus affectés à des quartiers a été augmenté mais il est difficile de comprendre qu'un secteur de 20.000 habitants comme le Val Saint-André puisse se satisfaire d'un simple conseiller alors que la Duranne avec ses 4.000 habitants dispose d'un adjoint spécial.

Enfin, quelle était la nécessité de déléguer un adjoint dans le périmètre des facultés ? Il aurait mieux valu désigner un élu à part entière dans le grand et récent secteur de la Brédasque et de la route d'Eguilles qui forme une entité plus pertinente avec les Granettes et Pey Blanc, où, pour mémoire, en 2001, Maryse Joissains s'était engagée à créer une mairie-annexe… qu'on n'a jamais vue.

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23 avril 2008

Le bêtisier de la campagne électorale… (2)

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A dessein, je reprends encore dans cette seconde partie quelques derniers éléments de la campagne électorale. Cela permettra de mieux éclairer les événements survenus le plus récemment, que je ne manquerai pas de commenter dans les prochains jours. La matière est abondante : coups de théâtre divers, scénarios en gestation, dossiers à traiter, perspectives politiques…

Les plaintes

Ÿ Suite à une lettre rendue publique, une charge en forme de mise au point, de Jean-François Picheral fustigeant Alexandre Medvedowsky, ce dernier a déclaré qu'il allait déposer plainte en diffamation pour contester les propos très durs de l'ancien maire d'Aix. On attend toujours le dépôt de plainte. A moins qu'elle n'aille rejoindre le sort du recours de 2001.

Ÿ Juste avant le premier tour, a circulé un tract anonyme et infâme, dans le plus pur style dénonciation à la Kommandantur. Il contenait des allégations graves sur la vie privée de certains colistiers de François-Xavier De Peretti. Ce dernier suspectait l'entourage de Mayse Joissains et portait plainte. Le maire d'Aix répliquait en portant plainte à son tour pour diffamation. Après le second tour, ce fait a constitué l'un des motifs du recours en annulation de l'élection municipale déposé à l'initiative de Stéphane Salord.

Les entrées

Ÿ Pour agrémenter la soupe de sa nouvelle liste, Maryse Joissains est allée compléter son marché sur les étals de la gauche. Après, Dabhia Draouzia et Robert Fouquet recrutés dès le premier mandat, c'est Catherine Silvestre issue de la liste Picheral qui a rejoint la liste UMP pour un poste d'ajointe qui l'a fait sortir de sa duplicité clandestine de sept ans.

Ÿ Deux jours après la présentation de la liste d'Alexandre Medvedowsky, on a appris qu'une copine UMP de Maryse Joissains, la ci-devant Nadia Kahoul en l'occurrence, figurait en quatrième position. Découvrant le joli tour de passe-passe grâce à la presse, d'éminents membres de la liste firent mine de s'étonner, déclarant tout, mais alors vraiment tout tout tout, ignorer du positionnement politique antérieur de leur bienvenue collègue. Et puis, chacun ravala sa salive et déglutit sans renvoi.

Ÿ Les Verts, qui en ont perdu leur couleur en cours de route, ont décidé de rejoindre François-Xavier De Peretti, qui ne leur avait pas encore annoncé ses derniers transferts. Bruno Genzana et Stéphane Salord, chassés avec violence par la douce Joissains et incapables de faire leur propre liste, sont allés trouver refuge chez De Peretti. On a certains amis qu'on peut.

Les sorties

Ÿ Autre surprise grand format sur la liste De Peretti : la présence de Pierre Alfonsi du cours Mirabeau. Des colistiers ayant menacé de quitter l'équipe, le candidat indésiré déclarait à qui voulait le croire se retirer de son plein gré. Pouf, pouf !

Ÿ A peine élu en deuxième position sur la liste Joissains, le bravissime Olivier Naslès quittait la barque. Mécontent du mauvais sort que lui réservait déjà, et depuis belle lurette, l'entourage du maire, il s'en retourné à son métier pour y goûter des vins moins amers, la lie en moins.

22 avril 2008

Le bêtisier de la campagne électorale... (1)

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Comme je l'ai narré dans certains de mes précédents articles, la campagne électorale d'Aix a connu ses propres tumultes avec des coups bien tordus et des bouffonneries forcément originales. N'étaient les enjeux de l'élection, la laideur des comportements et l'ambiance de la bataille, il y aurait de quoi s'en amuser et en tirer un réjouissant bêtisier. Cela nous rafraîchirait des perpétuels nanards que les télévisions nous servent réchauffés au micro-ondes. Je vous livre ici quelques exemples. En vrac. Au risque de provoquer des rires jaunes ou d'en faire tomber quelques-uns à la renverse.

Les bluffs

Ÿ Dans un surprenant communiqué commun, Maryse Joissains et Alexandre Medvedowsky s'avisaient de dénoncer civiquement et sur l'honneur, oui, ça fait toujours plus crédible, les évidemment condamnables pratiques de l'affichage sauvage et juraient qu'ils se limiteraient aux panneaux officiels. Alors que Joissains tenait parole, Medvedowsky se lançait illico dans une course effrénée. Il a dû confondre coller au pacte et coller des affiches.

Ÿ Voyant encore plus grand, François-Xavier De Peretti a quant à lui investi tous les espaces possibles pour donner corps à sa candidature. Aussi loin que remonte ma mémoire, je n'ai jamais vu affichage aussi massif. Sa prouesse figurera sans doute dans l'édition 2009 du Livre des records à la rubrique "papier gaspillé et outrage à l'environnement".

Ÿ Les plus gros coups de bluff auront sans conteste été les super shows de De Peretti au Pasino. On s'interroge encore, jusqu'à n'en plus dormir, d'où pouvaient bien venir ces foules "spontanées" de 3.000 personnes quand on sait qu'au second tour sa liste n'a plus fait que 7.1234 voix ?

Les trucages

Ÿ Entre les deux tours, pour faire plus riche, et après l'échec d'une fusion de notre liste avec la sienne, Medvedowsky ne s'est pas contenté de mettre en valeur nos ralliements sans condition, il s'est aussi targué d'un soutien de la liste d'extrême gauche. Le faux appel n'a malheureusement été révélé qu'après le second tour. Il n'a en tout cas pas été suffisant pour lui éviter une défaite de plus.

Ÿ Suite à un coup de téléphone me demandant si Danielle Rumani-Elbez et moi-même allions lui apporter notre soutien "logique" pour le second tour de l'élection cantonale Aix-Centre, et alors que je lui signifiais que nous ne donnerions aucune consigne pour laisser les électeurs libres de leur choix, Jacques Agopian me faisait déclarer dans la presse que je lui avais dit que je voterais pour lui. Belle malhonnêteté de la part de quelqu'un qui venait maintenant à la pêche aux voix alors qu'il n'avait cessé de nier notre existence.

Ÿ Dans le même ordre de vilénie, Bruno Genzana diffusait un tract sournois, imitant jusqu'à la graphie de nos documents de campagne, créant ainsi le doute sur une forme d'appel de notre part à voter pour lui. Les artistes de chapiteau ont souvent besoin d'une dernière touche de maquillage pour se faire applaudir.

(A suivre...)

21 avril 2008

Ce n'était qu'une pause…

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Voilà. La pause est finie. Il faut bien se mettre un peu au ralenti de temps en temps, non ? C'est ce que j'ai fait. Certes, je ne vous en ai pas demandé la permission. Mais, je sais que vous n'avez pas déserté mon blog. Dois-je y voir de la patience ou de l'impatience ?

Je me suis tenu au courant de tout ce qui se passe à Aix et autour. Plus par la presse, d'ailleurs, que par les blogs. Car, à deux ou trois exceptions près, ces derniers n'ont pas fait plus qu'avant. Certains sont même carrément devenus muets. Surtout ceux des têtes de liste ou des partis politiques.

Plus rien à dire ? Pas grand-chose à gratter ? Pourtant, après cette intense période électorale, l'actualité a suivi son cours. Les exécutifs se sont mis en place. Les rôles ont été distribués. Et les surprises n'ont pas manqué.

Dans les jours qui viennent, je vais donc vous faire part de mon opinion sur divers faits et déclarations. Chacun sait que la vie politique aixoise et locale n'a jamais été avare de turpitudes. Les élections passées, les habitudes ne se sont pas perdues. Oui, il y a de quoi dire et écrire…

5 avril 2008

Rien n'échappe à "Arrêt sur images"

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Sur le net, l'équipe de l'émission "Arrêt sur images", toujours à l'affût, nous fait découvrir quelques dessous de l'actualité. Jetez un coup d'œil sur cette petite vidéo, puis sur la liste des autres vidéos à droite du même écran. Epatant !

http://www.dailymotion.com/video/x4xzvs_les-sarkozy-a-windsor_news

5 avril 2008

Un entretien avec Victor Hugo, toujours d'actualité…

Victor_Hugo_eternelL'entretien qui suit n'est pas l'œuvre d'un esprit farceur. Ce n'est pas non plus une facétie à retardement de 1er avril. Il n'y a rien de plus véridique que cet ensemble de propos tenus par Victor Hugo. Plus de 150 ans après, la charge du cri républicain reste d'une vigueur implacable. Pertinence de la pensée, sens du portrait, force des mots, art du pamphlet, Hugo réveille les consciences. Et qu'on n'aille pas penser à quelqu'un d'autre...

Ÿ M. Hugo, vous semblez vous tenir très informé de l'actualité politique française. Quel regard portez-vous sur notre nouveau président ?

Victor Hugo : Depuis des mois, il s'étale ; il a harangué, triomphé, présidé des banquets, donné des bals, dansé, régné, paradé et fait la roue… Il a réussi. Il en résulte que les apothéoses ne lui manquent pas. Des panégyristes, il en a plus que Trajan. Une chose me frappe pourtant, c'est que dans toutes les qualités qu'on lui reconnaît, dans tous les éloges qu'on lui adresse, il n'y a pas un mot qui sorte de ceci : habilité, sang-froid, audace, adresse, affaire admirablement préparée et conduite, instant bien choisi, secret bien gardé, mesures bien prises. Fausses clés bien faites. Tout est là… Il ne reste pas un moment tranquille ; il sent autour de lui avec effroi la solitude et les ténèbres ; ceux qui ont peur la nuit chantent, lui, il remue. Il fait rage, il touche à tout, il court après les projets ; ne pouvant créer, il décrète.

Ÿ Derrière cette folle ambition personnelle, décelez-vous une vision politique de la France, telle qu'on est en droit de l'attendre d'un élu à la magistrature suprême ?

V. H. : Non, cet homme ne raisonne pas ; il a des besoins, il a des caprices, il faut qu'il les satisfasse. Ce sont des envies de dictateur. La toute-puissance serait fade si on ne l'assaisonnait de cette façon. Quand on mesure l'homme et qu'on le  trouve si petit, et qu'ensuite on mesure le succès et qu'on le trouve si énorme, il est impossible que l'esprit n'éprouve quelque surprise. On se demande : comment a-t-il fait ? On décompose l'aventure et l'aventurier… On ne trouve au fond de l'homme et, de son procédé, que deux choses : la ruse et l'argent… Faites des affaires, gobergez-vous, prenez du ventre ; il n'est plus question d'être un grand peuple, d'être un puissant peuple, d'être une nation libre, d'être un foyer lumineux ; la France n'y voit plus clair. Voilà un succès.

Ÿ Que penser de cette fascination pour les hommes d'affaires, ses proches ? Cette volonté de mener le pays comme on mène une grande entreprise ?

V. H. : Il a pour lui désormais l'argent, l'agio, la banque, la bourse, le comptoir, le coffre-fort et tous les hommes qui passent si facilement d'un bord à l'autre quand il n'y a à enjamber que la  honte… Quelle misère que cette joie des intérêts et des cupidités… Ma foi, vivons, faisons des affaires, tripotons dans les actions de zinc ou de chemin de fer, gagnons de l'argent ; c'est ignoble, mais c'est excellent ; un scrupule en moins, un louis de plus ; vendons toute notre âme à ce taux ! On court, on se rue, on fait antichambre, on boit toute honte… une foule de dévouements intrépides assiègent l'Elysée et se groupent autour de l'homme… C'est un peu un brigand et beaucoup un coquin. On sent toujours en lui le pauvre prince d'industrie.

Ÿ Et la liberté de la presse dans tout ça ?

V. H. : (pouffant de rire) Et la liberté de la presse ! Qu'en dire ? N'est-il pas dérisoire seulement de prononcer ce mot ? Cette presse libre, honneur de l'esprit français, clarté de tous les points à la fois sur toutes les questions, éveil perpétuel de la nation, où est-elle ?   
* Toutes les réponses de Victor Hugo proviennent de son ouvrage "Napoléon le Petit ",
le pamphlet républicain contre Napoléon III publié en 1852. Réédité en 2007 chez Actes Sud, 496 pages, 23€.

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