Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO

le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Derniers commentaires
Archives
6 mars 2010

V'Hello d'Aix : Le fumeux coût de la panne (4)

On les a rangés sur la ligne de départ en dépit du bons sens. Pas étonnant que les vélos d'Aix finissent leur course dans un ravin. Même un bon remontant aura du mal à les sortir de là. Voici ce qu'en dit aussi "Le Ravi" de ce mois de mars. Allez, bonne lecture et attention à la descente.

(Clic sur l'image pour agrandir)

ravi_velos_aix

Publicité
4 mars 2010

Comptes d'Aix : Les mauvais contes de Joissains (3)

Le rôle de la Chambre régionale et territoriale des comptes est de contrôler l'usage de l'argent public. Les deux rapports récemment rendus publics ne dérogent pas à ce principe. En cela, rien d'anormal à ce que les magistrats établissent un état des lieux, présentent une analyse et, le cas échéant, émettent des recommandations.
Cette démarche s'abstient de tout commentaire politique pour rester dans le domaine neutre et objectif d'une enquête à caractère administratif et juridique. La Chambre relève cependant des dysfonctionnements et des manquements à la loi qui valent, d'une certaine manière, appréciation sur la conduite des affaires d'une collectivité.
Ainsi, lorsque le rapport fait état "d'une situation financière de la commune d'Aix globalement satisfaisante au regard des principaux ratios pour lesquels les seuils d'alerte ne sont pas atteints", elle prononce un avis qui découle des chiffres.
Maryse Joissains, comme l'aurait fait n'importe quel maire, n'en retient aussitôt que la conclusion politique que la Ville est bien gérée et que son adjoint aux finances est un as. C'est de bonne guerre.
Mais cela faisant, elle tente d'occulter d'autres observations, il est vrai de facture moins joyeuse pour elle et toute son équipe. A savoir, une série de signaux fondés sur les mêmes analyses : "les finances communales se fragilisent", "les recettes augmentent moins rapidement que les dépenses. La capacité d'autofinancement se réduit et les marges de manœuvre de la collectivité s'amenuisent. Le volume annuel des dépenses d'équipement demeurent inférieures à la moyenne des communes de même catégorie".
La conclusion politique revient à dire que la municipalité semble se satisfaire d'une gestion purement comptable sans se donner les moyens de mettre en œuvre des budgets dynamiques au service d'un développement ambitieux de la ville.
Une politique du surplace…
Etant intervenu chaque année lors des séances budgétaires au conseil municipal, j'ai souvent fait observer la montée des charges de fonctionnement au détriment des besoins de l'investissement qui manque de projets structurants faisant appel à des cofinancements plutôt qu'aux seules ressources piochées dans les caisses de la Ville.
C'est ce qui m'a souvent amené à critiquer ce type de gestion et à l'assimiler à du surplace. Car agir utilement, c'est privilégier l'idée de choix politiques volontaristes qui seuls doivent guider une municipalité.
Un peu plus loin, la Chambre des comptes indique que les budgets se caractérisent par une augmentation quasi constante des charges de personnel. Et ajoute que cela est dû essentiellement à deux causes : d'une part, une progression de recrutements alors que des centaines d'agents sont passés de la Ville d'Aix à la Communauté du Pays d'Aix pour y exercer les diverses compétences transférées (les obligatoires mais aussi une profusion de facultatives pas toujours justifiées), d'autre part, un régime indemnitaire (en gros, les primes) qui montre des carences dans la maîtrise des heures supplémentaires.
Selon moi, pour les recrutements, il ne s'agit plus ici de rigueur de gestion mais d'un ensemble de dérives qui semblent bien viser à s'assurer la fidélisation d'un certain nombre de personnes, sinon à en caser quelques-unes, en contrepartie de services rendus ou à rendre. Je m'abstiendrai de citer des noms, car ce qui est critiquable, ce ne sont pas les individus mais cette pratique du pouvoir.
Pour compléter ce tableau, il convient de souligner les frais en procès délirants engagés avec tapage, et souvent perdus, par Maryse Joissains. Ce qui n'a pas échappé à la Chambre : "On relève aussi une hausse conséquente des dépenses liées aux frais d'honoraires et contentieux."
Coûteux et peu rigoureux…
Un autre domaine dont la Chambre a relevé l'incongruité est celui du dispositif V'Hello. Comme je l'avais souligné en son temps, l'appel d'offres unique aurait dû faire l'objet de deux marchés distincts : l'un pour les vélos, l'autre pour le mobilier urbain.
En regroupant les deux, la municipalité a ainsi réduit la mise en concurrence à la seule candidature susceptible d'y répondre sous cette forme, JC Decaux. Ce qui en résulta sans surprise. L'os, c'est que la Chambre pointe à son tour la mauvaise affaire faite par la Ville : "Une meilleure analyse des besoins avec une mise en concurrence séparée du marché de mobilier urbain aurait sans doute permis de mettre en place un dispositif mieux adapté et moins coûteux".
Enfin, même s'ils n'y dédient qu'une page, les magistrats stigmatisent les conditions d'attribution des subventions aux associations : manque de clarté dans la politique associative, voire absence de contrôle rigoureux des dossiers présentés par les associations, disparités flagrantes entre le petit nombre d'associations qui reçoivent beaucoup et la très large majorité de celles qui reçoivent peu.
A titre d'exemple, qui en vaut bien d'autres, je ne peux m'empêcher de rappeler le scandale qu'ont constitué le fiasco et la liquidation fort coûteuse du CECDC (Centre européen de création et de développement culturel), implanté au Jas de Bouffan, que j'ai dénoncé dès sa création comme étant une structure artificielle et opaque inévitablement vouée à l'échec.
Tels sont les quelques commentaires politiques que je désirais développer ici avant d'examiner le second rapport portant sur la gestion de la CPA.

                                                                                                   A suivre…
       Lire les deux premiers articles aux dates de lundi et mardi.

2 mars 2010

Les comptes d'Aix vus par la Chambre régionale (2)

Dans son rapport d'observations définitives, la Chambre régionale et territoriale des comptes résume ainsi les cinq thèmes majeurs qu'elle a analysés.
        (en bleu foncé, le texte du résumé de la CRTC ; en brun, des extraits du rapport)

       
La situation financière (8 pages)

budgetSur la période examinée, la situation financière de la commune d'Aix est globalement satisfaisante au regard des principaux ratios pour lesquels les seuils d'alerte ne sont pas atteints.
Ainsi, l'endettement est faible et contenu.
La charge de la dette communale est bien inférieure à celle de la moyenne de la strate démographique.
La capacité d'autofinancement disponible reste positive, plus en raison de cette charge que de la maîtrise des dépenses d'exploitation.
En effet, on constate une diminution de l'excédent brut de fonctionnement. De ce fait, les finances communales se fragilisent.
Les charges, en particulier celles liées au personnel, évoluent plus rapidement que les produits. Cet effet de ciseaux risque de s'aggraver si la collectivité ne trouve pas de nouvelles recettes ou ne contient pas ses dépenses de fonctionnement.

Les dépenses réelles ont augmenté de 11,72% de 2001 à 2007. Cette progression peut paraître minime mais son appréciation doit tenir compte des charges de fonctionnement transférées à la CPA sur la même période. Les dépenses de personnel ont continué à augmenter malgré les transferts à la CPA.
On relève aussi une hausse conséquente des dépenses liées aux frais d'honoraires et contentieux et afférentes aux primes d'assurance.
Les recettes augmentent moins rapidement que les dépenses.
La capacité d'autofinancement se réduit et les marges de manœuvre de la collectivité s'amenuisent. Le volume annuel des dépenses d'équipement demeurent inférieures à la moyenne des communes de même catégorie.
      
La gestion des ressources humaines (17 pages)
groupe_de_personnesLes dépenses de personnel augmentent alors que les effectifs diminuent principalement du fait des transferts vers la communauté d'agglomération.
Cette progression des rémunérations, inverse à la diminution du nombre d'agents, s'explique notamment par un régime indemnitaire généreux, en particulier en ce qui concerne le paiement d'heures supplémentaires.
Une action tendant à une réduction des effectifs et à une meilleure maîtrise du versement des heures supplémentaires pourrait permettre à la collectivité de réduire le poids des dépenses de personnel.
La collectivité devrait également veiller à respecter la réglementation en matière de cumul d'emplois et à organiser un contrôle plus rigoureux de l'utilisation des véhicules avec remisage à domicile.

Malgré la baisse de 11,37% des effectifs réels entre 2001 et 2007, les dépenses augmentent de 7,19%. Cette progression des rémunérations s'explique en partie par la modification du régime indemnitaire en 2004.
Régime indemnitaire
Le contrôle de légalité a, par lettre du 17 septembre 2004, demandé à la commune de réexaminer son régime indemnitaire afin de garantir l'équité de tr aitement des personnels, dans le respect du principe de parité avec le régime de la fonction publique de l'Etat.
Parallèlement, un conseiller municipal a déposé un recours en annulation auprès du Tribunal administratif de Marseille les 17 septembre et 6 octobre 2004 notamment en raison des risques d'inégalités statutaires liés aux critères subjectifs d'attribution de primes induits par le nouveau régime indemnitaire.
Ainsi, sans attendre la décision du TA, la collectivité a modifié substantiellement son nouveau régime par délibération du 31 janvier 2005 en supprimant notamment les dispositions les dispositions qui entraînaient une rupture d'égalité entre les agents.
Le requérant a toutefois maintenu son recours et demandé l'annulation de cette nouvelle délibération, les anciennes délibérations n'ayant pas été rapportées et continuant de produire leurs effets dans certains de leurs aspects critiquables.
Cette requête a toutefois été rejetée par jugement du 12 juillet 2007, une partie des moyens développés étant devenus inopérants en raison des modifications apportées par la délibération du 31 janvier 2005 et une autre partie n'étant pas assortie de précision suffisantes pour permettre au juge d'en apprécier le bien-fondé ou n'étant pas de nature à entraîner l'annulation des délibérations attaquées.
Au final, la collectivité s'est ainsi éloignée de son objectif initial de "rendre plus lisible et transparent le régime indemnitaire de l'ensemble du personnel au travers d'une prime prenant en compte à la fois le grade et la fonction exercée par l'agent".
Heures supplémentaires
La Ville n'est pas en mesure de s'assurer que les heures supplémentaires payées sont toutes réellement effectuées. Des incohérences ont notamment été relevées entre les bulletins de paie, le fichier de paie et les états justificatifs de paiement mensuel.
Concernant une catégorie particulière (les chauffeurs), la collectivité admet l'hypothèse d'erreurs d'imputation, de déclarations erronées et d'un défaut de contrôle de la hiérarchie. Sur la base des signalements énoncés, elle déclare qu'elle procédera à un examen approfondi de ces situations.
Utilisation des véhicules de service
Sur les 280 véhicules légers dont dispose la Ville, 124 sont remisés à domicile. Or, une douzaine seulement peuvent être considérés comme véhicules de fonction légalement mis à disposition. Tous les autres sont des véhicules de service et ne peuvent être utilisés à titre personnel.
   
L'eau et l'assainissement (7 pages)
robinetLa collectivité devrait conduire une réflexion globale avec ses partenaires relative aux souscriptions de débits d'eau brute et d'eau traitée qui ne correspondent pas à la réalité des consommations.
Par ailleurs, la Ville devrait opérer un contrôle plus rigoureux des conditions
financières d'exécution de ses marchés portant sur la potabilisation de l'eau et sur l'exploitation des stations d'épuration.
La bonne connaissance de ces éléments financiers lui permettrait sans doute d'optimiser les conditions de mise en concurrence à l'échéance des marchés.

Le dispositif V'hello (3 pages)
veloIl s'apparente autant à une opération de promotion de l'image de la collectivité qu'à la mise en place d'un véritable service à la population. Les possibilités de mise en concurrence du dispositif V'Hello ont été restreintes en raison de son intégration au marché relevant du mobilier urbain (un seul candidat : JC Decaux).
Il en résulte un coût annuel pour la collectivité de 3.000€ par vélo. Le choix de la collectivité s'explique d'autant moins que le poids des prestations relatives aux vélos représente 73,5% des prestations totales.
On constate une sous-utilisation des vélos pour la première année de fonctionnement du dispositif et donc un niveau de recettes de location très faible. Cette sous-utilisation est liée à une publicité insuffisante, à une mauvaise implantation de certaines stations de vélos et aux difficultés de déplacement dans le centre historique.
Une meilleure analyse des besoins avec une mise en concurrence séparée du marché de mobilier urbain aurait sans doute permis de mettre en place un dispositif mieux adapté et moins coûteux.

Les relations avec les associations (1 page)
associationsL'action de la Ville dans le secteur associatif est particulièrement diversifiée. Malgré des efforts déjà accomplis, la collectivité devrait renforcer son contrôle de certaines associations subventionnées et s'assurer que toutes les associations remplissent leurs obligations réglementaires ou contractuelles relatives à la communication des documents comptables et financiers.
De même, la Ville devrait s'assurer que le subventions allouées n'excèdent pas les besoins réels des associations.
En 2007, 599 associations ont bénéficié de subventions municipales variant de 4.1M€ à 41€. 87% des subventions sont attribuées à un nombre restreint d'associations. 86 associations ont reçu une somme supérieure ou égale à 23.000€ et parmi elles 11 ont reçu plus de 150.000€, soit 56% du total des subventions. 513 associations ont donc reçu des subventions inférieures à 23.000€.
Malgré la mise en place d'une charte associative, l'examen des associations ayant reçu une subvention supérieure à 23.000€ révèle qu'elles souvent accordées en l'absence d'objectifs précis clairement formalisés. Souvent, les exposés motivant les demandes et justifiant les montants réclamés sont très succincts, quand ils existent, et ne comportent pas de programme prévisionnel d'actions. Parfois, les prévisions sont largement supérieures aux réalisations.
De plus, certaines associations ne respectent pas leur obligation de transmission à la collectivité d'un bilan et d'un compte de résultat. Ainsi chaque année, ces carences ne permettent pas un contrôle rigoureux.
La subvention allouée à l'association des crèches a augmenté de 40,9% entre 2004 et 2006 (+1,2M€). Selon la Ville, cela s'explique notamment par l'augmentation du nombre de places dans certaines crèches. Ces éléments ne suffisent pas totalement à justifier cette forte augmentation. Sur la même période, le chiffre d'affaires de l'association n'a en effet progressé que de 16,8%.
Cette augmentation est en fait liée au coût des contentieux impliquant l'association, notamment celui concernant le licenciement sans cause réelle et sérieuse de la directrice de l'association intervenu en janvier 2003. Suite à ce licenciement et au jugement du 5 octobre 2004 du conseil de prud'hommes d'Aix sur demande de la directrice licenciée abusivement, l'association s'est engagée dans une procédure coûteuse en appel et en cassation et a été condamnée à verser la somme de 200.000€ à l'intéressée, soit le double de la condamnation en première instance.

                                                                                                    A suivre…
                                    Lire le premier article à la date d'hier.

1 mars 2010

Les comptes de la Chambre régionale en 110 p. (1)

 chambre_des_comptes_Aix

Coup sur coup, la Chambre régionale et territoriale des comptes vient de rendre publics ses rapports d'observations définitives sur la gestion de la Ville d'Aix et de la Communauté d'agglomération du Pays d'Aix. Ces documents ont été présentés aux séances du conseil municipal et de la CPA. C'est une obligation fixée par la loi. 
On y trouve d'intéressantes analyses même si tous les dossiers qui relèvent de la gestion politique ne sont pas traités. Car après avoir fait un tri, la CRTC retient principalement des sujets liés à l'usage de l'argent public. 
Les deux documents publiés comportent respectivement 41 pages pour Aix et 69 pour la CPA. Sur le site de la CRTC, on peut aussi consulter les deux réponses de 21 et 26 pages faites par Maryse Joissains au titre de ses fonctions de maire et de présidente. 
Comment la CRTC travaille-t-elle ? Son président inscrit au programme l'examen des gestions et mène ensuite ses enquêtes. Pour ces deux rapports, elle a choisi de le faire à partir de 1998 pour Aix et de 2003 pour la CPA. Le premier couvre donc la totalité du premier mandat de Maryse Joissains, le second une période moins longue. 
Dans mes prochains articles, je reprendrai le détail de leurs contenus. Auparavant, je voudrais indiquer que tout au long du mandat où j'ai siégé comme conseiller municipal d'opposition, j'ai constamment attir é l'attention de la Chambre en lui fournissant de nombreux dossiers qui, à mes yeux, recelaient des choix et des points pour le moins discutables. J'ai sans doute été le seu l élu à en produire autant systématiquement. 
C'est probablement pour cette raison que, le 5 novembre 2007, la magistrate qui instruisait l'enquête m'a sollicité pour un entretien. Il a duré près de trois heures au cours desquelles nous avons étudié ensemble le fond de ces dossiers. J'ai lu les deux rapports et j'ai eu le plaisir de constater que cela n'avait pas été inutile. Tous ceux que j'avais signalés y figurent et occupent même la quasi-totalité du rapport sur Aix. 
Outre le fait que le rapport aixois cite mon action et mes démarches, notamment auprès du tribunal administratif pour contester la réforme du régime indemnitaire des employés municipaux, Maryse Joissains reconnaît elle-même dans sa réponse ma "vigilance sévère" sur maints dossiers durant l'exercice de mon mandat. Venant de sa part, cela me réjouit. Dommage qu'elle n'ait pas écouté plus souvent ni moi ni mes collègues lorsque nous l'interpellions au conseil municipal sur les mêmes sujets. 
Faut-il rappeler aussi certaines autres bévues de la gestion municipale qui auraient pu être corrigées sans perte de temps ? Quelques exemples. 
Maryse Joissains s'était sans cesse obstinée à ne rien vouloir entendre ni changer à son projet de gare routière que nous jugions pharaonique. Il aura donc fallu une nouvelle élection pour apprendre qu'elle souhaitait maintenant en réduire enfin l'envergure, avec la perte d'argent qui va avec. 
Le Plan de déplacements urbains n'était pas conforme à la loi et ne répondait pas à tous les enjeux d'une politique efficace. Un conseiller municipal l'a fait annuler par le tribunal administratif. Il n'y a donc plus de PDU à l'heure actuelle. 
Le Plan local d'urbanisme, lui, n'a pas encore vu le jour malgré l'obligation légale. Le rapport de la CRTC signale les effets dommageables de l'absence de PLU. 
Il a aussi fallu une forte mobilisation d'associations et de citoyens pour obliger le maire à conserver le Logis du Bras d'Or, maison de Darius Milhaud, qu'elle voulait démolir. 
On le verra dans les articles suivants, d'autres sujets ont été pointés par la CRTC : le fiasco des V'hello, la gestion des personnels, les problèmes de la gestion de l'eau et de l'assainissement, l'opacité du financement de certaines associations ou encore l'insuffisance de la politique du logement. Joli bilan ! 
                                                                                                A suivre…

26 février 2010

Miche Pezet sans langue de bois

Michel_Pezet_MPOn ne peut pas dire de lui qu'il balance des communiqués dans tous les médias au moindre de ses faits et gestes. Ou même qu'il parle à tort et à travers. Mais quand il s'exprime, il n'a pas pour habitude d'y aller par quatre chemins et choisit ses mots pour faire mouche. Ainsi, il y a peu, le journal La Provence demandait à Michel Pezet de livrer ses impressions sur la vie politique aixoise. Ses réponses sont directes et sans ambages. En voici quelques-unes.
Au sujet de l'élection de juillet 2009 : 
"Je pense que les Aixois n'ont pas trouvé les deux candidats à leur goût : ni l'un ni l'autre… Je crois aussi que ce recours a agacé les gens. Cela ne donne pas une bonne image de la ville. Cela entretient un mauvais climat général. Bref, c'est un peu beaucoup. De plus, ça permet à la municipalité en place de dire qu'elle ne peut pas travailler…"
Concernant la gauche à Aix : "Le salut peut venir d'une alliance plus large. Aix a bien montré qu'elle avait une composante plus à droite qu'à gauche. Il faut donc une opposition ouverte, avec des vraies propositions pour redynamiser cette ville qui donne l'impression de tourner un peu à vide. Bref, il faut une opposition avec des compétences." 
Sur l'alliance du PS avec le MoDem l'été dernier : 
"La liste de 2009 n'était pas crédible, dans le sens où elle rassemblait des gens qui, un an auparavant, se détestaient. Les gens n'y ont pas cru." 
Sur l'idée de grande métropole Aix-Marseille :
"Il faut voir ce que va faire le président avec les métropoles. Que les villes grandissent, c'est normal : c'est ce qui se passe ailleurs en Europe. Alors qu'il n'y a pas de villes capitales en France. Mais, en même temps, je suis contre la réforme territoriale telle qu'elle est imaginée, je suis contre la suppression des conseils généraux et régionaux. Une collaboration entre Aix et Marseille, c'est nécessaire. Les deux villes sont dans la même continuité. Nous ne sommes plus dans la concurrence, ce n'est pas Athènes contre Sparte. D'un point de vue de l'urbanisme, des transports, de la culture, les deux s'enchevêtrent. […] L'attitude de Maryse Joissains face à la métropole ? C'est son jeu. Son fonds de commerce."

 "L'Etat prédateur"

Dans le magazine départemental Accents qui vient de paraître, Michel Pezet donne son point de vue sur la réforme des collectivités locales.
"Les collectivités constituent un immense enchevêtrement de pouvoirs émiettés qu'il faut à l'évidence réformer pour plus d'efficacité.
Malheureusement, et comme un peu trop souvent avec le gouvernement actuel, cette nécessité politique sert aujourd'hui de prétexte pour engager une réforme purement idéologique, inefficace et dangereuse. Son projet de réforme des collectivités territoriales porterait en effet un coup fatal à la décentralisation en organisant le retour en force de l'Etat dans la gestion des politiques et des finances locales. 
Pour ne citer qu'une des mesures prévues, la suppression de la clause de compétence générale des départements et des régions retirerait à ces deux institutions la possibilité d'animer et de soutenir financièrement l'action des communes, des associations et des citoyens qui travaillent dans les secteurs du social, de la culture, du sport et du tourisme. 
Avec ce projet, le gouvernement veut encore nous faire croire, en 2010, que l'on aide mieux les gens lorsqu'on est confortablement calé dans un fauteuil à 800 kilomètres de là où ils habitent. Les élus locaux, qu'ils soient de gauche ou de droite, sont des gens de terrain, présents dans vos quartiers, vos villes et vos villages. Avec leurs qualités et leurs défauts, ils sont ceux qui vous écoutent au quotidien, que vous pouvez interpeller au coin de la rue, qui sont le mieux à même d'apprécier les priorités, les aides à apporter, les politiques à développer. 
La bataille qui s'engage au parlement sur ce projet va être dure mais l'espoir est encore permis tant il reçoit, de jour en jour, l'opposition de plus en plus d'élus de toutes tendances politiques. 
En voulant mettre la main sur les collectivités locales et leurs finances, l'Etat agit aussi comme un ogre sans tête qui s'apprête à précipiter les ressources locales dans le trou sans fond des finances publiques nationales. 
Ma conviction est d'abord que ce qu'il vous prendra, il ne vous le rendra pas. Ma conviction est aussi que la sagesse comme l'audace politique se trouvent aujourd'hui dans les institutions locales, proches des préoccupations. Une réforme est nécessaire, mais pas celle-là, et certainement pas au prix du sacrifice des politiques de proximité dont vous pouvez chaque jour éprouver les bénéfices."

Publicité
24 février 2010

Régionales 2010 : Des chemins tortueux…

Il y a les partis avec leurs logos reconnaissables et puis il y a des individus qui en changent. Certes, le phénomène n'est pas si nouveau. Mais il semble s'être bien amplifié depuis l'élection présidentielle. 
Les lignes verticales qui marquaient les frontières "idéologiques" entre la gauche et la droite et les passerelles qui facilitaient les alliances à l'intérieur d'un même camp sont devenues moins étanches. Le score du MoDem en 2007 en a été l'illustration, peut-être non renouvelable à ce niveau, mais la plus visible. 
Le tabou ainsi levé, les élections municipales qui ont suivi ont donné lieu à des recompositions politiques locales plus audacieuses. Le seul exemple d'Aubagne où le MoDem s'est allié au PCF avait de quoi surprendre. Un peu partout, des listes ont fleuri affichant des additions peu courantes jusque là. 
Il ne s'agissait pas seulement comme on le voit souvent en politique d'individus opportunistes rejoignant une liste pour décrocher un poste, voire se venger de leurs anciens amis, mais de partis ayant leur propre drapeau. Bref, on a assisté à des initiatives visant à constituer des équipes pluralistes aux origines divergentes mais partageant un même diagnostic et s'étant mises d'accord sur un même projet. 
L'élection municipale d'Aix de 2008 a été marquée par l'émergence de trois blocs de tailles quasi égales : la gauche alliée à l'extrême gauche, la droite regroupant la plus grande partie de ses composantes et un axe central qui a totalisé 30% des voix au premier tour mais incapable de ne faire qu'un pour aller au second. 
Seize mois plus tard, en juillet 2009, si le scrutin a eu toutes les apparences d'un duel gauche droite, il n'en a pas moins recelé une notable évolution. La gauche s'est délestée de son extrême et a fait coalition, dès le premier tour, avec le MoDem qui a carrément changé de côté. Et ces rapprochements ont été clairement assumés. 
Mais, et c'est là que je veux en venir, dans les arrière-boutiques, certains élus ou candidats en mal de positionnement ont joué les nomades, poussés par les vents des ambitions personnelles. Pour ne parler que des plus en vue, Bruno Genzana et Stéphane Salord, qui cherchaient en 2008 à se venger de Maryse Joissains en rejoignant François-Xavier De Peretti, ont emprunté un an après des chemins tortueux pour tenter de sauver leur peau. 
Pour élargir un peu le propos à l'élection qui pointe à l'horizon, je me suis amusé à consigner ci-après quelques particularités qui vont vous donner l'envie d'apprécier un peu plus la vie politique. (Liste non exhaustive, inutile d'y chercher mon nom) 

-- Bruno Genzana : conseiller général, a quitté Maryse Joissains, a participé à la liste de François-Xavier De Peretti, est passé de l'UMP au NC, est retourné au bercail en échange d'une place sur la liste de Thierry Mariani aux régionales et peut-être une investiture pour les législatives. (en position éligible) 
-- Stéphane Salord : ancien élu UMP à la mairie, a quitté Maryse Joissains, a participé à la liste de François-Xavier De Peretti, puis a mené une liste contre Maryse Joissains, a appelé à voter Alexandre Medvedowsky, a d'abord tenté de mener une liste centriste aux régionales et ensuite rejoint une alliance écologiste de droite. (aucune chance d'être élu) 
-- Cyril Di Méo : ancien élu à la mairie sur une liste de gauche en tant que Verts, a participé à la liste de François-Xavier De Peretti, a été exclu des Verts, se présente sur la liste MoDem aux régionales. (aucune chance d'être élu) 
-- ;François-Xavier De Peretti : pressenti pour être tête de liste MoDem aux régionales, s'est désisté arguant qu'il voulait se consacrer à Aix en cas de nouvelle annulation de l'élection municipale, ne figure nulle part sur la liste qu'il soutient. 
-- Catherine Levraud : conseillère régionale Verts, tête de liste MoDem. (fort risque de ne pas être élue) 
-- Christophe Madrolle : conseiller régional Verts passé au MoDem et candidat sur cette liste. (en position éligible) 
-- Patrice Halimi : co-auteur du Pacte écologique pour le pays d'Aix, n'a pas réussi à trouver une place selon ses vœux et qui lui a parfois été refusée comme tête de liste aux municipales et aux régionales. 
-- Sylvie Andrieux : députée socialiste, conseillère régionale privée de ses délégations pour cause d'enquêtes en cours, ne figure plus sur la liste Michel Vauzelle. 
-- Laroussi Oueslati : conseiller régional, président déchu de l'université de Toulon, ne figure plus sur la liste du Var de Michel Vauzelle.
-- Sébastien Jibrayel : fils du député socialiste Henri Jibrayel, sur la liste de Michel Vauzelle. (éligible) 
-- Claude Filippi : maire de Ventabren, conseiller régional depuis octobre dernier en remplacement d'un élu décédé, ne figure plus sur la liste de Thierry Mariani. Passe souvent devant les tribunaux. 
-- Charles Fabre : maire de Tarascon, candidat sur la liste de Thierry Mariani, s'est retiré. Convoqué plusieurs fois récemment par la justice. 
-- Renaud Muselier : député, conseiller régional et tête de liste en 2004, ne figure pas sur la liste Thierry Mariani. 
-- Michel Boulan : maire de Châteauneuf-le-rouge, candidat non élu aux régionales 2004, ne figure pas sur la liste Thierry Mariani.

Le blog de Rémi Leroux sur les régionales :
http://remileroux.wordpress.com/

23 février 2010

Régionales 2010 : Jeux et enjeux

"Un bulletin de vote est plus fort qu'une balle de fusil."
(Abraham Lincoln)

logo_regionales_2010Bon, reprenons nos vilaines habitudes. Depuis un mois, les sujets se sont accumulés. Le choix est vaste. Commençons donc par les élections régionales puisqu'elles auront lieu dans moins de trois semaines. Les listes ont été publiées. Les principaux enjeux sont connus. J'entends pourtant ici et là que cela ne passionnerait pas grand monde. Que les médias ne feraient pas bien leur travail d'information. Et que l'échéance 2010 serait marquée par une forte abstention.
Mon sentiment est partagé. Je suis d'assez près cette campagne via les médias. Et je trouve qu'on nous en dit suffisamment, pour peu que l'on se donne la peine de s'y intéresser.
Je peux comprendre que des citoyens préoccupés par l'emploi, le logement ou simplement la survie n'espèrent pas grand-chose ou rien de nouveau d'un vote régional. Mais, précisément, ce moment politique est un des moyens de rechercher des solutions de proximité qui puissent adoucir les dégâts nombreux et à venir d'un gouvernement qui casse tout ce qu'il touche. Pourquoi ne pas le lui faire savoir par le vote ? Mieux vaut la résistance que la résignation.
Je peux comprendre aussi que le cynisme, l'inconduite, les promesses, quand ce ne sont pas des tromperies, ou les petits arrangements de certains élus ou candidats finissent par dégoûter de nombreux électeurs. Mais ne pas sanctionner les non recommandables par la force de son bulletin, c'est non seulement les laisser passer mais aussi leur accorder un permis de nuire. A défaut de dénicher les plus convenables, on peut toujours opter pour les moins pires. C'est ce que je ferai sans doute le 14 mars. Pourtant parmi ceux qui me sont politiquement le plus proche, il y en a pas mal qui m'inciteraient à voter blanc.
Avez-vous épluché toutes les listes ? Si ce n'est pas encore la cas, vous aurez tout loisir de le faire à réception des documents officiels à votre domicile. La région Provence Alpes Côte d'Azur compte six départements et 10 listes (contre 13 en 2004) sont en course, soit 1350 candidats dont 510 pour les Bouches-du-Rhône. Au final, il n'y aura "que" 123 élus et 2 candidats de plus pour chaque département soit 12 en liste d'attente afin de pourvoir à une défection, une démission ou un décès.
L'élection se déroule à la proportionnelle avec prime à la liste gagnante, sur le modèle de l'élection municipale qui assure une majorité et une représentation des listes minoritaires ayant franchi le premier tour.
Pour égayer le tableau, demain, je centrerai mon propos sur les particularités de quelques candidats ou non à l'élection. Il faut juste patienter…

Mon premier article sur les régionales :
"Régionales 2010 : Ça va canarder en PACA" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2009/10/27/15581557.html

23 février 2010

"Le Ravi" comme on l'aime

une_ravi_71Il n'est pas trop tard pour vérifier que "Le Ravi" n'a pas baissé les bras. Les nombreux soutiens de tous ceux qui défendent la presse libre et sans publicité ont permis de le sauver. Le n° 71 de ce mois février (2,80€) nous propose une excellente enquête (pas moins de cinq pages) sur les transports en Provence Alpes Côte d'Azur à une petite enjambée de l'élection régionale. On pourra aussi y découvrir bien d'autres sujets dont deux articles consacrés à Michel Vauzelle et à Thierry Mariani, des portraits, des brèves et de beaux dessins. Et toujours le ton satirique qui en fait sa renommée.

Le sommaire du n° 71 : 
http://www.leravi.org/spip.php?article938 
Le site du Ravi : 
http://www.leravi.org/

22 février 2010

Un petit coup de neuf

gif_prehistorique

Paradoxalement, la surprise est tombée de mon écran lorsque j’ai voulu renouveler mon abonnement anti-virus Norton annuel. Impossible de télécharger la version améliorée 2010. Renseignement pris, mon fournisseur traditionnel AOL n’a pas supporté le "poids" du dossier à télécharger. Pour parachever la cata, mon accès à internet s'est bloqué.

Etant plutôt de nature quiète face à tout ce qui touche à la mécanique, j'ai alors envisagé plusieurs solutions. J'ai d'abord éteint l'ordinateur. Et j'ai recommencé la manœuvre. Rien ! Par précaution, j'ai vérifié qu'aucun fichier personnel ne s'était perdu. D'autres pépins survenus depuis que je manie l'informatique m'avaient incité à toujours tout sauvegarder sur des mémoires externes. De ce côté-là, fort heureusement, pas de dégâts.

J'ai ensuite e ntrepris de restaurer l'ensemble du système et des logiciels avec les CD d'installation. La connexion AOL a fonctionné normalement. Un nouvel essai pour télécharger Norton m'indiquant que cela était impossible, je ne me suis donc pas risqué à forcer la machine. J'ai fermé l'ordinateur pour tenter une nouvelle chance le lendemain. Et là, nouvelle surprise, plus aucune connexion AOL malgré plusieurs essais et même relance avec le CD du fournisseur.

Je me suis dit que j'allais devoir employer les grands moyens. A vrai dire, il fallait comprendre qu'AOL, racheté par Cegetel puis par Neuf et maintenant par SFR, n'a plus jamais fait évoluer son ultime version. Jusqu'ici, je me connectais à internet par modem mais avec ligne téléphonique indépendante abonnée à France Télécom.

J'ai donc contacté SFR pour regrouper les deux avec la neufbox. La commande est directe et facile. L'opératrice en ligne donne toutes les explications souhaitées de façon claire et précise. Y compris sur les délais nécessaires (estimés à environ trois semaines) pour transférer la ligne téléphonique en gardant le même numéro, la préparer et établir sa prise en charge. Entretemps, j'ai reçu la box et le décodeur télé inclus dans l'offre.

Grâce aux bons conseils et à l'aide d'amis (merci surtout à HP et à MH), j'ai pu me connecter par wifi (ce que je n'avais jamais eu besoin de faire) et j'ai pu publier sur mon blog les deux messages, ainsi que le présent, pour vous informer. A cet instant, je n'attends plus que l'activation de ma ligne téléphonique pour accéder à tous les services. Cela ne devrait plus tarder.

Finalement, tout est affaire de patience, et il n'y a pas de quoi verser des pleurs…

PS : Le regroupement internet et téléphone me faisant économiser quelques euros par mois, je pense inaugurer une cagnotte qui servira à payer un coup à boire à ceux parmi mes lecteurs que j'ai le bonheur de connaître personnellement. Pour les autres, je ne manquerai pas de lever un verre à leur santé…

Reprise du blog dès demain !

19 février 2010

Le compte à retour est lancé...

Il a fallu en passer par les grands moyens. Et cela n'a pas pu se faire en un jour. Quoi qu'il en soit, le problème de connexion en est enfin à ses dernières heures. Tout devrait donc être très vite de nouveau en état de marche. Merci encore pour votre infinie patience... et vos mots doux.

Publicité
Publicité
Suivre sur Twitter
Publicité