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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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29 février 2012

Renaud Muselier ciblé comme Jean-Noël Guérini ?

muselier par oliv dans bakchichRenaud Muselier aurait sans doute mieux fait d'être plus prudent avant de publier un livre sur "le système Guérini". Mais non.
Dans les cercles de son entourage, on commence sérieusement à s'affoler des remous suscités par une affaire qui pourrait bien le toucher de près à son tour. 
L'information court depuis déjà près de trois semaines. On évoque des soupçons sur les marchés publics réalisés à Habitat Marseille Provence qui ont donné lieu en janvier à l'audition de l'épouse de Muselier, l'avocate Stéphanie Clément, chargée des contentieux à l'office.
Les médias ont déployé leurs projecteurs. 
Le 17 février, Le Parisien écrivait : "Des avocats marseillais proches de la majorité municipale UMP, visés par une enquête sur les marchés publics de l'office HLM de la ville, sont convoqués en vue d'une mise en examen pour favoritisme. L'information judiciaire, ouverte fin 2011 pour atteinte à la liberté des marchés et détournement de fonds publics, concerne notamment l'épouse du député UMP Renaud Muselier, un adjoint au maire UMP de La Ciotat et le fils d'un ancien sénateur UMP des Bouches-du-Rhône. Ces trois avocats ont déjà été entendus comme témoins à la division économique et financière de la PJ de Marseille. Deux d'entre eux sont convoqués par le juge et un troisième le sera prochainement. La justice soupçonne aussi un trafic d'influence et une prise illégale d'intérêt, selon ces mêmes sources, qui évoquent d'autres convocations à venir.
"C'est un dossier qui va connaître d'importants développements", a assuré l'une d'elles."
Une conversation téléphonique de crise entre quatre proches de Muselier a été interceptée par les enquêteurs. La discussion est ponctuée de noms d'oiseaux, du "grand mou tout con" à "l'âne bâté", à l'adresse de plusieurs magistrats marseillais. Me Xavier Cachard, avocat de Muselier, leur reproche de ne pas l'avoir prévenu de l'ouverture de l'information sur HMP fin 2011. Le signe, selon lui, d'une volonté d'équilibrer les "affaires" phocéennes à l'approche des élections.
Au fil des échanges, apparaît aussi un gendarme chargé de l'affaire Guérini. Me Cachard évoque "une demande très importante" concernant un neveu du militaire, qu'il s'agirait de faire passer au ministre de l'Education par l'intermédiaire de M. Muselier. "Pensez à dire à Renaud s'il peut appeler Chatel, parce que si on pouvait régler ça au moins de ce côté-là... Bon par contre maintenant il faut penser PJ de tous les côtés, je développe bien sûr une stratégie de ce côté-là", dit-il.
Le site Mediapart s'était aussi fait l'écho de la récente audition d'un général de gendarmerie racontant comment Jean-Noël Guérini lui aurait demandé, en 2010, d'écarter de l'enquête le militaire en question en dénonçant de nombreux contacts qu'il aurait eus avec Me Cachard.
Le journal de France 3 Provence Alpes d'hier est revenu sur d'autres détails en dévoilant des extraits de la conversation téléphonique. Les propos, dont on notera l'élégance du vocabulaire qui n'a rien à envier aux paroles fleuries d'un Alexandre Guérini, ne laissent pas de doute sur les craintes de voir un incendie embraser à son tour la droite marseillaise. Et au plus mauvais moment pour elle.
Cette affaire est partie d'un rapport de la Mission interministérielle d'inspection du logement social, rendu public en janvier 2011 sur Habitat Marseille Provence, le bailleur social de la ville. Ce document avait relevé des "irrégularités" en matière de commande publique "réalisée sans mise en concurrence", notamment pour les prestations d'assistance juridique comme la gestion des contentieux avec les locataires.
Pour se mettre en conformité avec la loi, HMP avait lancé des appels d'offres en 2009, durant la période d'enquête de la Miilos, et des marchés avaient été attribués en janvier 2010 à une douzaine d'avocats, dont ceux visés par l'enquête, selon un avis officiel paru alors.
Une source proche de l'enquête rapporte que celle-ci "révèle que ce marché a été pipé", Mme Muselier ayant récupéré au final 60% du contentieux locatif, assurant ainsi la "majeure partie" du chiffre d'affaires de son cabinet. "On est dans le clientélisme et le copinage", a-t-on souligné.
En défense, Renaud Muselier a tenu à rappeler que sa "femme travaillait avant qu'(il) ne l'épouse". "Je ne suis pas inquiet, mais ça ne fait jamais plaisir. J'ai des problèmes dans ma vie professionnelle, dans ma vie familiale, dans la vie professionnelle de ma femme depuis que j'ai parlé du système Guérini", a-t-il estimé.
Alors que Muselier s'était employé jusqu'ici à dégommer Guérini dans tous les médias, dans les meetings, à l'Assemblée nationale, et surtout dans son livre, il va devoir faire face à un retour de flamme dont il n'avait peut-être pas évalué la portée.
Certains journalistes locaux avaient d'ailleurs noté que, lors du meeting de Nicolas Sarkozy à Marseille, seul Jean-Claude Gaudin, avait été autorisé à prendre la parole en tant que régional de l'étape. De fait, Renaud Muselier devait lui aussi s'exprimer mais le soufre commençant à dégager des odeurs, il s'est vu refuser cette faveur d'accéder à l'estrade.
Est-ce le vrai début de ses déboires ? En attendant, il pourra peut-être se consoler de savoir que le président du Sénat a officiellement reçu lundi la demande de levée de l'immunité parlementaire de son meilleur ennemi Jean-Noël Guérini, en même temps que celle du sénateur de l'Hérault Robert Navarro, autre spécialiste en magouilles. Le bureau du Sénat devrait statuer sur ces deux demandes le 15 mars.
Le concours de la plus belle présomption d'innocence continue...

Captures d'images du reportage
de France 3 Provence Alpes du 28 février 2012
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Xavier Cachard, ami de toujours et avocat de Muselier 
Laurent Simon, élu UMP à Plan-de-Cuques, conseiller en communication 
Yannick Lloret, collaborateur et conseiller technique de Muselier 
Jean-Luc Ivaldi, ancien directeur de cabinet de Muselier et actuel directeur de HMP 
   
L'article tiré du site de France 3 Provence Alpes du 28 février 2012  

Une enquête sur l'office HLM de Marseille inquiète des proches de Muselier

Des proches de Renaud Muselier s'inquiètent des conséquences pour le député UMP d'une affaire de favoritisme dans les marchés publics de l'office HLM de Marseille touchant la femme de l'élu, dans une écoute téléphonique dont l'AFP a consulté une retranscription mardi.
Enregistrée le 16 janvier, cette "réunion de crise", comme l'appellent les policiers en charge de l'enquête, rassemble au téléphone le directeur de l'office Habitat Marseille Provence (HMP), Jean-Luc Ivaldi, placé sur écoute, Me Xavier Cachard, avocat de M. Muselier, et deux proches collaborateurs du député UMP.
Durant une demi-heure, Me Cachard évoque l'ouverture de l'information judiciaire pour favoritisme dans les marchés publics de HMP, notamment pour les prestations juridiques de l'office, qui pourrait donner lieu prochainement à des mises en examen. Il s'inquiète, surtout, de ses implications pour M. Muselier dont l'épouse, avocate, est concernée pour avoir obtenu la majorité du contentieux locatif de l'office HLM.
"C'est plus du tout rigolo là (...) Le juge peut se la faire (...) La femme de Muselier mise en examen pour violation de marchés publics (...) Ah on n'est pas dans la merde", lâche Me Cachard. "Je t'explique pas ce qu'on va se prendre dans la tronche (...) Les autres vont nous vomir dessus en nous expliquant : 'super, le chevalier blanc', ajoute l'avocat, précisant que le député UMP est au courant "de tout" s'agissant de la procédure en cours.
M. Muselier dénonce sans relâche depuis deux ans ce qu'il appelle le "système mafieux et clientéliste" des frères Guérini, Alexandre le patron de décharges et Jean-Noël le président PS du conseil général des Bouches-du-Rhône, tous deux mis en examen dans une affaire de marchés publics.
Interrogé par l'AFP le 17 février au sujet d'une prochaine convocation par le juge d'avocats, dont sa femme, le député avait répondu : "On n'est au courant de rien, cette information m'étonne et me surprend."

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logo bakchich
Bakchich
en a parlé dès le 9 février...
http://www.bakchich.info/france/2012/02/09/marseille-la-justice-enquete-sur-les-hlm-de-la-droite-61139

 Le premier reportage de France 3 Provence Alpes du 17 février 2012

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27 février 2012

Guérini et Squarcini concurrencent-ils "Le Parrain" ?

guerini padrino
(Montage LAC)

A observer le scénario des affaires Guérini, est-il exagéré de songer à la saga du Parrain ?
Car, hormis les pétarades, les mitraillages et les trafics de stupéfiants, nombreux sont les ingrédients qui pourraient le laisser croire : écoutes secrètes, espionnage, surveillance, traquenards, mensonges, trahisons, petits et grands arrangements entre amis, contrôle des marchés, bakchich, et on en passe.
Parions qu'un de ces jours un cinéaste s'avisera d'en tirer un juteux film à Oscar.
Avec l'excellent résumé de l'épisode en cours fait par la journaliste Louise Fessard pour Mediapart sur les suspicions d'intérêts croisés entre Jean-Noël Guérini et Bernard Squarcini (lire ci-après), on peut se faire une bonne idée du temps passé par les protagonistes à manœuvrer et à s'occuper de leurs affaires, et du temps nécessaire à la gendarmerie et à la justice pour démêler le vrai du faux.
Si ça continue comme ça, il n'est pas vraiment surprenant que la réalisation d'un premier long métrage rencontrerait un réel succès et serait suivi au minimum par deux autres épisodes comme le Parrain II et le Parrain III.

guerini mediapart une 

Mis en examen dans une affaire de marchés publics truqués dans les Bouches-du-Rhône, le sénateur PS Jean-Noël Guérini a refusé le 15 février de répondre aux questions du juge Duchaine. Comme l'a révélé Libération, le juge a aussitôt enclenché la procédure pour demander la levée de son immunité parlementaire. Protégé par celle-ci, Jean-Noël Guérini avait en effet quitté le tribunal en arguant des nombreuses fuites dans la presse qui constituent selon lui, "une violation réitérée du secret de l’instruction".
En fait de fuites, il apparaît que Jean-Noël Guérini est particulièrement bien renseigné. En novembre 2010, le président du conseil général aurait demandé à Marc Mondoulet, commandant de la région de gendarmerie de Provence-Alpes-Côte d'Azur, d'écarter un de ses enquêteurs, qu'il jugeait... trop bavard.
Entendu par le juge Duchaine le 17 novembre 2011, le général de division explique avoir rencontré Jean-Noël Guérini le 20 novembre 2010, au sortir de l'inauguration de la nouvelle gendarmerie du Rousset, financée par le département. Un entretien qui "s'est déroulé dans une intimité "lourde", (…) quasiment front contre front", décrit Marc Mondoulet face au juge.
Jean-Noël Guérini est méfiant. "La première question que m'a posée le président en s'asseyant a été de me demander si le bureau ne comprenait aucun micro", explique Marc Mondoulet. Rassuré sur ce point, le président du conseil général aurait affirmé au général qu'un de ses enquêteurs (nommé) "n'agit manifestement pas en toute indépendance".
Devant l'étonnement et les dénégations du général, Jean-Noël Guérini se fait plus précis. "Il me confirme d'un ton très affirmatif : "Je sais que cet officier a eu de nombreux contacts téléphoniques avec l'avocat de M. Muselier", relate Marc Mondoulet face au juge. Il m'affirme de façon très péremptoire que le lieutenant X a eu 47 contacts téléphoniques avec cet avocat et qu'il en a la preuve."
Avant de repartir, le président du conseil général lui aurait donc demandé d'écarter ce lieutenant, ne manquant pas au passage de rappeler au gendarme "l'effort financier que consentait déjà depuis plusieurs années le conseil général dans la construction de nouvelles casernes de gendarmerie".
Entendue en garde à vue le 29 novembre 2010, Jeannie Peretti, la compagne d'Alexandre Guérini, avait déjà affirmé détenir "les preuves qu'un gendarme a communiqué toute l'enquête à Me Cachard, avocat de M. Muselier, et ce par l'intermédiaire de M. Garosi, expert". Elle aussi s'était montrée très précise : "Il y a eu quand même 47 appels téléphoniques entre Monsieur Garosi et Me Cachard et ce, sur leurs portables."
Interloqué, un gendarme lui demande : "Savez-vous que l'obtention de telles informations concernant les appels téléphoniques est encadrée par des textes de loi ?" "Ben oui. A moins que ce soit des écoutes sauvages", répond benoîtement Jeannie Peretti, qui refuse de "dévoiler ses sources".
Ce qui pouvait, à l'époque, passer pour un coup de bluff devient plus troublant avec le récent témoignage du général Marc Mondoulet qui incrimine directement Jean-Noël Guérini. "Jean-Noël Guérini n'a pas eu d'information précise, il conteste les propos de ce gendarme avec qui il sera confronté", réagit Patrick Maisonneuve, l'un des avocats de l'homme fort du PS à Marseille.
Se demandant sans doute où les frères Guérini avait été pêcher des informations aussi détaillées (et illégales), les gendarmes de la section de recherche de Marseille ont prié courant novembre 2011 les trois principaux opérateurs téléphoniques de leur "faire parvenir la liste des services enquêteurs, y compris DCRI, ayant demandé la production des factures détaillées" de sept lignes téléphoniques "depuis avril 2009".
Parmi lesquelles, on retrouve le numéro de portable de Me Xavier Cachard, de l'expert financier Pierre Garosi, de deux gendarmes de la section de recherche de Marseille chargée de l'enquête sur les marchés truqués, et… du juge Duchaine lui-même.
En clair, les gendarmes suspectent la DCRI d'avoir fait leurs fadettes, ainsi que celles du juge d'instruction et de Me Xavier Cachard, un proche de Renaud Muselier, par ailleurs élu UMP à la communauté urbaine de Marseille. 
Les réponses d'Orange, Bouygues et SFR sont toutes négatives : aucune trace concernant une demande de production de fadettes pour les numéros listés…
Qui a informé Jean-Noël Guérini ?
Contacté, Pierre Garosi, expert judiciaire mandaté fin 2009 par le juge Duchaine pour retracer les montages financiers entre les différentes sociétés d'Alexandre Guérini, dément avoir jamais contacté Me Xavier Cachard, qu'il dit ne pas connaître. Mais il n'exclut pas d'avoir été écouté. "Ça se peut très bien, mais dans ce cas ils se sont trompés d'adresse car je pense qu'ils visaient plutôt le lieutenant en question", estime-t-il.
Autre fait troublant, en novembre 2010, son domicile avait été cambriolé. Son ordinateur personnel ainsi que des bijoux avaient été dérobés. "Il y avait une mise en scène impressionnante, ils avaient tout saccagé, explique Pierre Garosi. Je ne peux évidemment faire aucun lien avec le fait qu'on m'avait confié ce rapport, mais on ne fait habituellement pas ça pour un simple petit cambriolage."
Egalement contacté, Me Xavier Cachard a décliné tout commentaire.
Bien qu'il l'ait toujours démenti, le patron de la DCRI, Bernard Squarcini, est soupçonné d'avoir informé les frères Guérini sur l'enquête en cours. Comme le rappelle le livre L'Espion du président, publié en janvier 2012, l'ancien préfet délégué pour la sécurité et la défense à Marseille est un proche de Jean-Noël Guérini.
Selon les auteurs, journalistes au Point et au Canard enchaîné, les deux hommes s'apprécient, ont partagé des parties de chasse et des séances de training cardiaque à l'hôpital.
D'après le Canard enchaîné à paraître demain (23 février), le juge Duchaine a d'ailleurs demandé au parquet d'étendre son enquête à des faits présumés de trafic d'influence visant Bernard Squarcini.
Le juge d'instruction avait en effet découvert l'embauche des deux enfants de Bernard Squarcini au département, l'une au service de communication du Conseil général, l'autre, entre 2005 et mars 2011, comme chargé de mission auprès de la société d'économie mixte Treize Développement (13D), le bras armé du département pour ses grands chantiers immobiliers.
Entendu le 8 novembre 2011 par les gendarmes, l'ancien directeur de 13D, Jean-Marc Nabitz, avait affirmé que Jean-Noël Guérini lui avait même "donné l'ordre d'augmenter le salaire de Jean-Baptiste Squarcini, fils de Bernard Squarcini".
Vérification faite par les gendarmes marseillais auprès de 13D, le salaire de l'intéressé a en effet été augmenté de près de 1000 euros en octobre 2007 sans "aucun document justifiant cette augmentation", constatent-ils.
"J'apporterai les preuves, les téléphones, les SMS"
Lorsque fin avril 2009 dans une conversation avec son frère Alexandre, Jean-Noël Guérini l'informe qu'un mystérieux "ami" "à Madrid" l'a averti de l'ouverture d'une enquête préliminaire le concernant, les regards s'étaient aussitôt tournés vers le patron de la DCRI, justement présent à Madrid lors d'une visite d'Etat de Nicolas Sarkozy, le 26 avril.
Plus fâcheux, le surnom de Bernard Squarcini apparaît ensuite dans une série de textos échangés le 8 octobre 2009 entre Alexandre Guérini et son avocat de l'époque, Me Olivier Grimaldi. "Message à effacer : Le Squale (surnom de Bernard Squarcini - ndlr) a dit que tout était écrasé et que des coups de fil avaient été passés. A effacer", écrit Alexandre Guérini.
"A qui il a dit ça ?" demande l'avocat. "A JCHP (Jean-Claude Hoang-Phu, un responsable marseillais du syndicat Unité SGP Police FO)", répond l'homme d'affaires.
Bernard Squarcini a toujours démenti avoir informé les frères Guérini. "Je connais l'existence d'une enquête sur Guérini depuis novembre 2008. Vous croyez que j'aurais attendu aussi longtemps si j'avais voulu prendre le risque fou de prévenir Jean-Noël ?", réplique-t-il dans L'Espion du président
Même stratégie des frères Guérini, qui jouent les ébahis face au juge Duchaine.
Interrogé le 14 mars 2011, sur ces fameux textos, Alexandre Guérini a prétendu ignorer que le Squale était le surnom de Bernard Squarcini ("Je ne savais pas qu'il avait un prénom de requin", s'étonne-t-il face au juge).
Tandis que Jean-Noël, auditionné le 8 septembre 2011, affirmait, lui, ne plus se souvenir qui lui avait communiqué les informations sur l'enquête, mais démentait que ce soit Bernard Squarcini.
Reste donc cette question : pourquoi le sénateur PS a-t-il prétendu avoir la preuve du nombre de coups de fils supposément échangés entre un gendarme et un élu ?
Lors d'une réunion socialiste marseillaise, en mars 2010, Jean-Noël Guérini avait déjà laissé entendre qu'il avait des "preuves"  sur ses camarades socialistes qui informaient la presse.
Ce qui disait Guérini sur un enregistrement fait à son insu :
"Moi, j'apporterai les preuves de A à Z, les téléphones, les SMS, tout, tout, tout, avait-il affirmé. Les échanges, les rencontres avec les uns, avec les autres. Que de surprises. Les rencontres avec les journalistes, les articles, comment ils ont été contactés, sur Internet, sur les sites que je vous ai indiqués. Là vous aurez de grandes surprises. (...) Et là, il va y avoir des grosses gouttes, que le Vieux-Port risque de déborder."

23 février 2012

Le Canard enchaîné cogne sur Guérini et Squarcini

guerini squarcini canard 22

Vendredi 15h00 : C'est à présent confirmé. La demande du juge Charles Duchaine a été suivie d'effet. Le procureur de la République de Marseille vient d'ouvrir une enquête préliminaire pour "trafic d'influence et recel" liée aux soupçons de liens entre Jean-Noël Guérini et Bernard Squarcini.
Jeudi 12h00 : C'était largement prévisible. La demande de dépaysement de l'enquête formulée par Jean-Noël Guérini a été de nouveau rejetée par le procureur de la cour d'appel d'Aix.
  
Jean-Noël Guérini a-t-il pistonné le fils de Bernard Squarcini ?
Les coïncidences, voire la convergence, d'un certain nombre d'éléments relevés au cours des multiples enquêtes directes ou connexes aux affaires des frères Guérini peuvent le laisser penser. C'est la lourde question que soulève le Canard enchaîné de ce mercredi.
Interrogé hier dans la journée par France 3 régional pour savoir s'il était intervenu pour faire augmenter le salaire du fils de Squarcini, employé de 2005 à 2010 par Treize Développement qui dépend du conseil général, Guérini a répondu : "1.000 euros d'augmentation en 5 ans, qu'est-ce que c'est quand un jeune a un bac+6, allons, soyons sérieux. Je ne suis en aucun cas intervenu sur l'augmentation du salaire, ce n'est pas de ma compétence".
Joint par la rédaction de la Chaîne Marseille LCM, Squarcini a, quant à lui, indiqué que "tout était clair et très transparent".
Ce n'est pas la conviction du juge Charles Duchaine qui tente de percer le mystère, sachant que Guérini et Squarcini se connaissent bien et entretiennent des relations d'amitié.
Et voilà une autre voie qui vient s'ajouter aux diverses pistes et découvertes qui émaillent le long feuilleton qui a déjà abouti à des dizaines de mises en examen dont bien entendu celles des deux frères Guérini.
Sur l'épisode de la demande de levée de l'immunité parlementaire du sénateur Guérini (voir mon article de mardi), Martine Aubry a fait connaître sa position hier soir au cours de l'émission "Questions d'info" sur la chaîne parlementaire LCP AN. Elle a nettement pris ses distances avec Guérini et a estimé que les sénateurs socialistes devaient "dire qu'il faut une levée d'immunité".
On avance enfin, au moins sur ce plan-là.
Pour le reste, alors que les deux échéances électorales se rapprochent, tous les problèmes de la fédération du parti socialiste ne sont pas encore épurés.
Quant au CG13, avec la tension qui monte au fil des enquêtes et qui fragilisent la situation de plus en plus chancelante du président, certains élus se posent bien des questions, qu'ils fassent partie des inconditionnels ou des contestataires. Tous ou presque se demandent quand un énième élément nouveau viendra tout bousculer et fera basculer ce qui pour l'heure ne tient qu'à un fil.
Suite à la prise de position de Martine Aubry, le collectif Renouveau PS13 a réagi ainsi : "Pour nous, qui vivons ici dans les Bouches du Rhône, le système mis en place ne s'arrête pas à la personne de Jean-Noël Guérini. Son démantèlement nécessite de revoir de fond en comble le fonctionnement de la fédération, car si peu a été fait. Et si nous n'y prenons pas garde, les hommes-lige seront là pour prendre le relais et perpétuer le système en expliquant qu'ils ont toujours tenté de se protéger et nous protéger de Jean-Noël Guérini."

Info : Achetez La Provence Aix d'aujourd'hui : grand article sur l'affaire des salaires d'Alain Joissains. 

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http://renouveaups13.blogspot.com/

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Ce jeudi, en direct, à 19 heures,
je serai l'invité du journal de Radio Zinzine

pour commenter l'actualité politique. 


(Clic sur les images pour agrandir)
guerini squarcini canard 22guerini squarcini canard 22

guerini squarcini canard 22

La réponse de Bernard Squarcini à LCM
guerini squarcini lcm

Martine Aubry pour la levée de l'immunité de Guérini :
(placer le curseur à partir de 31'50")

21 février 2012

Jean-Noël Guérini en passe de perdre son immunité

guerini immuniteC'est Libération qui a tiré le premier avec l'uppercut du jour. Le juge Charles Duchaine a engagé une demande de levée de l'immunité parlementaire de Jean-Noël Guérini.
Alors que cette hypothèse n'avait pas encore été envisagée, c'est le refus du président du CG13 de répondre aux questions du magistrat qui aura précipité la riposte. La nouvelle éventée, le parquet général d'Aix-en-Provence n'a pu que la confirmer.
La procédure est maintenant enclanchée et va devoir franchir plusieurs étapes. C'est lorsque la demande transmise par le ministère de la justice sera formellement parvenue au Sénat que le président Jean-Pierre Bel devra l'étudier avec tous les membres du bureau pour savoir quelles suites peuvent être données à la requête du juge.
Jean-Noël Guérini s'est plaint une fois de plus des fuites qui ont alimenté les médias sur ce nouvel épisode. Il se dit victime de plaies et de bosses sciemment infligées pour le déstabiliser. Ce n'est peut-être pas infondé mais, cette fois-ci, c'est bien lui qui a commencé en empêchant son audition.
Hier, sur son blog, il a choisi de laisser ses avocats s'exprimer à sa place : "Les Conseils de Monsieur Jean-Noël Guérini, constatant que cette information judiciaire persistait à se dérouler dans des conditions parfaitement anormales, ont présenté une nouvelle requête en dépaysement.
Monsieur Jean-Noël Guérini ne souhaite en aucune façon esquiver le débat de fond et il s’était d’ailleurs expliqué très longuement devant le magistrat instructeur lors de sa première comparution le 8 septembre 2011."

Pour ce qui concerne le déssaisissement du magistrat, il y a assez peu de chances qu'il obtienne satisfaction, sa précédente demande qui allait dans le même sens ayant été rejetée par la cour d'appel d'Aix.
En l'état des choses, le plus raisonnable pour Jean-Noël Guérini serait de contacter rapidement le juge pour convenir de son audition à laquelle, de toute façon, il ne pourra échapper. Il aurait donc tout intérêt à se rendre volontairement au tribunal plutôt que d'y être contraint par une garde à vue.
Jouera-t-il cette carte avant que le Sénat ne décide de lever son immunité qui pourrait envenimer son cas ? En matière de justice, les circonstances aggravantes ne sont jamais accompagnées d'un bouquet de roses.

logo libe marseille
http://www.libemarseille.fr/henry/2012/02/demande-de-lev%C3%A9e-dimmunit%C3%A9-parlementaire-pour-jean-no%C3%ABl-gu%C3%A9rini.html

logo bakchich
http://www.bakchich.info/france/2012/02/20/marseille-fuites-bouderies-et-levee-dimmunite-61167

20 février 2012

Sarkozy à Marseille : Des boniments à la pelle !

sarko france forte

Mille fois désolé mais il n'y a pas que lui qui aime la France !
Et si on lui racontait aussi chacun à notre tour pourquoi et comment on l'aime la France ? C'est simple à faire. C'est d'abord sans lui. Et sans ses boniments répétés à longueur d'élections.
Hier encore, à Marseille, Nicolas Sarkozy a fait du pire Nicolas Sarkozy. Ce fut une souffrance de l'écouter plus démagogue que jamais. De le voir courir la surenchère à l'extrême droite. De le surprendre à mentir comme si nous avions perdu la mémoire de son bilan désastreux.
Acculé il est à tenter de refaire le coup de 2007. Coincé il est par le niveau de son impopularité. Terrassé il est par les intentions de vote franchement hostiles à son endroit.
Challenger il est devenu alors qu'il est le président sortant. Obligé il est de jouer l'opposant à François Hollande. Oh, il a bien encore quelques réserves d'énergie ou de gesticulations mais ce peuple qu'il dit aimer l'a lâché pour de bon.
Et puis, hein, de quelle France forte parle-t-il ? Celle qu'il a mise à terre avec ses résultats mortifères ? Une croissance à 0%, une dette publique à 1.700 milliards, un déficit budgétaire à 90 milliards, un déficit commercial à 70 milliards, des cadeaux fiscaux à 75 milliards, un chômage à 4 millions, un seuil de pauvreté subi par 8 millions de personnes, une augmentation des violences contre les personnes à 17%, une casse en règle de l'éducation, de la santé, de la justice ?
Et, voyez-vous ça, le cynique illusionniste Nicolas Sarkozy, en grand copain des riches qu'il n'a jamais cessé d'être, raconte soudain qu'il veut aller à la rencontre du peuple. Pour sûr, il le rencontrera le 6 mai. Et peut-être même avant.

Sondage du 17 février 2012
BVA / Presse régionale / Orange / RTL

(Clic sur chaque image pour agrandir)
sondage intention asondage intention bsondage intention c

Infographie : le comparateur des sondages :
http://tempsreel.nouvelobs.com/sondage-presidentielle-2012/20120207.OBS0739/infographie-le-comparateur-des-sondages-de-la-presidentielle.html

Le compteur de la dette publique de la France :
http://cluaran.free.fr/dette.html

 sarko referendum

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17 février 2012

Guérini, Andrieux et Muselier en galère

guerini jnIls sont de gauche et ils sont tous les deux mis en examen. Mais pour des raisons différentes. L'un est toujours président du conseil général. L'autre est députée et investie pour les législatives de juin. Ces jours-ci, la justice est de nouveau à leurs trousses. Pour parfaire le tableau, on a appris qu'il y a aussi une enquête sur les HLM de la droite.
Mercredi matin, Jean-Noël Guérini était de nouveau convoqué par le juge Charles Duchaine. Le menu du jour prévoyait une confrontation avec Rémy Bargès, son directeur de cabinet, pour des explications sur la disparition d'ordinateurs. Si ce dernier ne s'est pas dérobé, en revanche, Guérini a refusé de répondre aux questions du juge qui a donc annulé son audition.
Guérini s'est lamenté des fuites de sa convocation dans la presse et a même décidé de porter plainte en demandant le dépaysement de l'enquête. Pourtant, on s'en souvient, depuis le début de toutes les affaires liées à son frère Alexandre, Jean-Noël avait déclaré ne pas craindre d'être entendu par le juge, ajoutant qu'il se ferait un plaisir de lui fournir toutes les explications souhaitées.
Redoutait-il d'être face à Bargès qui l'avait protégé dans un premier temps mais avait changé de version ensuite ? Alors, hier, contrairement à ses mines réjouies trahissant la composition théâtrale devant les caméras, il a non seulement boudé le magistrat mais aussi les médias qui l'attendaient à la sortie du tribunal, sans lâcher un seul mot. Il était colère, comme on dit. Mais il serait surprenant que le juge Duchaine en reste là.
Autre mauvaise pioche pour le président du CG13, il y a une semaine, le tribunal administratif de Marseille a également jugé illégal son second arrêté délégant à un conseiller général la totalité de ses pouvoirs, au moment de son retrait temporaire après sa mise en examen.
Et puis, jeudi, La Provence en a remis une couche sur un drôle d'épisode survenu en 2010 entre Guérini et le général Marc Mondoulet, le chef de la gendarmerie de la région. Les deux hommes s'étaient rencontrés à l'inauguration de la caserne de Rousset. Au cours d'un tête-à-tête, Guérini avait demandé au général d'écarter un de ses officiers qui dirigeait l'enquête sur les sociétés d'Alexandre.
Jean-Noël lui aurait confié "Je sais que cet officier a eu de nombreux contacts téléphoniques avec l'avocat de Renaud Muselier", indiquant qu'il en détenait les preuves. Le ton de la conversation tournant vinaigrette, le général aurait coupé court à l'entretien, non sans avoir démenti tout lien entre l'officier et Muselier. Comme il le répète à l'envi, Guérini est persuadé que beaucoup de ses déboires ont pour origine son accusateur politique. Pourtant, à ce jour, rien allant dans son sens n'a pu être établi, lui-même n'ayant jamais fourni ses preuves.
andrieux sExaminons maintenant le second cas, celui de la députée Sylvie Andrieux. Comme 23 autres personnes, elle avait été mise en examen en juillet 2008 pour l'affaire des subventions que sa délégation au conseil régional aurait accordées entre 2005 et 2007, pour une somme totale de 700.000 euros, à des associations à caractère fictif.
La conseillère régionale Sylvie Andrieux a toujours nié être impliquée dans ces malversations. A l'évidence, la justice est d'un avis contraire puisque le procureur de la République de Marseille demande au juge qui a mené l'enquête le renvoi de la députée devant le tribunal correctionnel.
Comment le parti socialiste, déjà très critiqué pour la gestion aveugle du cas Guérini, a-t-il pu renouveler à Andrieux son investiture pour juin ? Cette duplicité est inacceptable.
muselier rEnfin, revenons au cas de Renaud Muselier. Selon Xavier Monnier du site Bakchich, "Le juge marseillais Franck Landou est saisi d'une information judiciaire visant Habitat Marseille Provence, l'office de logement social de la ville de Marseille." 
Il y avait déjà les frasques d'Alexandre Guérini autour et au sein de Treize Habitat qui dépend du département, et les interrogations sur les marchés juridiques obtenus par l'épouse de Jean-Noël. Il y a maintenant les soupçons sur les marchés publics réalisés sans appel d'offre ni mise en concurrence à HMP qui ont donné lieu à l'audition de l'épouse de Muselier, chargée des contentieux à l'office.
Un partout, serait-on tenté d'écrire. Mais hélas, il ne s'agit pas d'une compétition sportive. On parle là d'organismes publics censés gérer le logement social en toute honnêteté et en totale transparence.
Ici encore, l'éthique en politique a de gros progrès à faire.

Tous les détails sur les galères de...
 
... Jean-Noël Guérini :

logo libe marseille
http://www.libemarseille.fr/henry/2012/02/jean-no%C3%ABl-gu%C3%A9rini-se-d%C3%A9robe-devant-la-justice.html

logo marsactu
http://www.marsactu.fr/affaires/jean-noel-guerini-the-artist-27067.html

... Sylvie Andrieux :

http://www.marsactu.fr/affaires/subventions-de-la-region-le-parquet-charge-sylvie-andrieux-27130.html

... Renaud Muselier :

logo bakchich
http://www.bakchich.info/france/2012/02/09/marseille-la-justice-enquete-sur-les-hlm-de-la-droite-61139

16 février 2012

Sarkozy candidat de "La France morte"

sarko ko 

Hier soir, mon choix n'a pas été difficile. D'abord, parce que je ne regarde plus télé Bouygues depuis de longues années. Ensuite, parce qu'entendre Nicolas Sarkozy parler de peuple, c'est aussi grossier que proférer des "casse-toi, pauv' c...". Enfin, parce qu'à la même heure, j'ai préféré suivre intégralement le discours de François Hollande en direct de Rouen.
Je n'ai donc eu connaissance de ce qu'a dit le futur ancien président que plus tard sur France 3. Et, bien m'en a pris, je n'avais rien raté d'important. Heu, pardon, il y avait quelques phrases plutôt vaudevillesques.
Celle-ci : "Si les Français me font confiance, le second quinquennat ne sera pas conforme au premier."
Celles-là : "Ne pas solliciiter à nouveau la confiance des Français, ça serait comme un abandon de poste. Est-ce qu'on peut imaginer le capitaine d'un navire dont le bateau serait en pleine tempête dire 'ben non, je suis fatigué, je renonce' ?"
M'est avis qu'il persiste à nous prendre pour des demeurés. S'il était réélu, nous dit-il, il serait un autre. Pourtant, il veut simplement continuer, non ? Et puis, comment ne pas rire quand il utilise la métaphore du navire, lui, l'expert en yacht et en pirogue depuis 2007 ? D'ici peu, il pourrait bien rajouter à sa panoplie le modèle Titanic ! Ses communicants ont commis une grosse faute. Leur slogan aurait dû être "La France morte".

600 raisons de ne pas voter Sarkozy

Pour voir les catégories de raisons répertoriées, cliquer "mensonges".
On peut aussi les faire défiler l'une après l'autre à l'aide de la flèche noire.

15 février 2012

Sarkozy candidat : "Mes voleurs pour la France"

 sarko cle elysee

sarko figaroCe soir, Nicolas Sarkozy reconnaîtra qu'il est candidat. A vrai dire, le suspense n'a jamais existé. Son temps de parole sera enfin décompté comme tel. Idem pour toutes ses dépenses. D'ailleurs, saisie deux fois par le PS, la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques avait estimé que le coût de certaines manifestations pourrait être "réintégré ultérieurement au compte de campagne"
Face à l'offensive et aux critiques, l'Elysée s'est dit prêt à le faire. Les principaux griefs concernaient les déplacements du président au cours desquels il tenait des propos électoraux de candidat. On devrait pouvoir juger sur pièce dès sa visite de demain à Annecy en tant que président. Et on mesurera la différence lors de sa venue au rassemblement organisé par l'UMP dimanche à Marseille. 
Les échanges plus frontaux vont donc démarrer entre Nicolas Sarkozy et François Hollande, mais aussi avec les candidats ayant les signatures. Le personnage aura beau s'évertuer à se remuer dans tous les sens, rien ne pourra porter à croire qu'il serait désormais meilleur que pendant ces cinq années de casse, d'indignité et de mépris infligées aux Français. 
L'heure de son bilan arrive. Si ce n'est déjà celle de sa défaite et de son départ.  

compteur 81 jours
  

13 février 2012

Quand politique ne rime pas avec éthique...

sarko paloma
(Clic sur l'image pour agrandir)

Avec ce quinquennat finissant, la question de l'éthique en politique se pose plus que jamais. Et avec quelle acuité ! 
Les cas de manquement à l'exemplarité ne concernent pas que les hautes sphères de pouvoir. Comme on peut le constater, la vie publique locale regorge elle aussi de règles de conduite dévoyées. Hélas !
Qui peut contester qu'il existe une grave crise de confiance des citoyens envers les institutions et le personnel politique ? La "chose publique" est devenue l'objet de désintérêt ou de rejet, notamment lorsqu'il s'agit de participer à des élections.
Les affaires et les scandales de quelques-uns sont une des causes de cette désaffection des électeurs. Mais ils n'expliquent pas tout. Les citoyens s'interrogent surtout sur l'incapacité de leurs représentants à agir sur le réel. On constate donc une sorte de rupture de la relation normale et directe que devraient entretenir les élus avec les citoyens. La crise semble profonde car elle est la crise du sens même de la politique.
Un sondage publié par Le Monde (2 février) indique que "les Français estiment que l'éthique recule en politique". "Les Français ne sont pas convaincus de la moralité des hommes et des femmes politiques. Il ne se trouve que 22% des personnes interrogées pour considérer que tous les politiques ou la plupart d'entre eux respectent les grandes règles de la morale." Un vrai coup de massue !
Autre constat sévère et sans appel, "près de trois Français sur cinq (58%) jugent que les gouvernants et les élus confondent leurs intérêts personnels et leurs responsabilités publiques davantage aujourd'hui qu'il y a vingt ans".
La cause est-elle désespérée voire irréversible ?
La justice, quand elle n'est pas entravée au plus haut niveau, parvient tant bien que mal à débusquer les malhonnêtes. Mais beaucoup de malversations restent cependant insuffisamment sanctionnées ou demeurent parfois inexplorées. Le pire, c'est lorsque leurs auteurs et leurs complices agissent dans l'opacité la plus complète, prenant garde de ne pas prêter le flanc à la moindre suspicion et donc à la moindre enquête.
Les citoyens ont leur rôle à jouer, et même le devoir d'aider la justice à faire le grand ménage. Certes, ce n'est pas simple mais il est toujours possible d'informer les autorités de police et de justice. L'un des exemples les plus probants en la matière est celui mis en place par l'association Anticor qui a engagé une veille permanente, une démarche déterminée et des actions vigoureuses pour lutter contre la corruption sous toutes ses formes.
Alors, faisons en sorte que politique rime enfin avec éthique.

logo france bleu provence 2
(Clic sur l'image pour agrandir)
edito jean laurent bernard 3

Des liens intéressants à consulter :

logo lemonde
Les détails du sondage "éthique et politique" :
http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2012/article/2012/02/01/les-francais-estiment-que-l-ethique-recule-en-politique_1637388_1471069.html

logo ethique
http://institut-ethique-contemporaine.org/code_ethique_politique.html

logo anticor new
http://anticor.org/

Le blog du député René Dosière :
http://renedosiere.over-blog.com/

L'argent de l'Etat sous Sarkozy :


Avantages en nature des élus locaux :
(Et une belle surprise à la fin !)


10 février 2012

Aix ville cobaye pour "People Hebdo" de La Provence

provence aix
(Clic sur l'image pour agrandir)
La Provence du samedi passe à 2 euros
pour Aix et Arles, cobayes du supplément "People Hebdo" !

Un choc ! Samedi dernier, en achetant La Provence, j'ai eu un choc. D'abord, le prix est passé à 2 euros au lieu de 1,60. La raison, on la trouvait dans un encadré placé en une. Et ce fut mon second choc. On apprenait que le journal aurait écouté ses lecteurs qui auraient "appelé de leurs vœux" l'ajout d'un magazine dit "People Hebdo" qui "parle autrement des stars que vous aimez" (sic).
Ma première réaction a été d'en rire. La seconde a été de lire la totalité de la note signée du directeur de la publication. Là, je me suis assis. Et j'ai feuilleté les 52 pages de cet immense "cadeau".
Sur l'instant, j'ai cru qu'on m'avait téléporté dans le salon de mon coiffeur préféré. Mais non, c'était impossible, j'y étais allé il y a seulement deux semaines. J'y avais vu les piles de ces magazines trafiqués et sans intérêt (au moins, pour ce qui me concerne) qui font leur beurre avec des photos et des publicités plein les pages pour appâter le gogo. Et puis, mon coiffeur, lui, n'en fait pas payer la curiosité et ne contraint personne à bouffer du "people" même en attendant de passer sur le fauteuil.
Mais là, être obligé de se farcir 52 pages chaque samedi sans avoir rien demandé et en payant 40 centimes de rab pour du néant, c'est un comble.
J'ai appris par mon marchand de journaux préféré (aussi) que La Provence avait lancé cette "nouveauté" uniquement à Aix et à Arles. Ah bon, me suis-je fait. On nous aurait donc fait cette fleur en avant-première pour tester notre capacité à nous instruire ?
Et les lecteurs des dix autres éditions locales alors ? Ne les prendrait-on pas par hasard pour des abrutis qui ne méritent pas d'être traités comme des êtres avides de la vie des "stars" ? A moins, chose plus probable, que les Aixois et les Arlésiens ne soient pour l'instant que les cobayes d'une opération qui ne tardera pas à être généralisée.

Décervelage ?
provence note aux lecteurs hebdo

J'ai cherché, et je cherche encore, à comprendre ce que peut bien signifier tout cela. Je suis allé regarder "l'ours" en page 2, c'est-à-dire le petit pavé qui recense les noms et adresses de l'éditeur et de l'imprimeur, et le nom des collaborateurs ayant participé à la fabrication du magazine. Et là, surprise. Alors qu'en une le supplément est estampillé "La Provence", il est écrit en toutes lettres que la société éditrice s'appelle "France régions participations", que son siège est celui du Groupe Hersant Media à Paris. Seul point commun avec La Provence, son président-directeur général et directeur de publication en est Philippe Hersant, également propriétaire de bon nombre d'autres journaux régionaux.
J'avais bien entendu dire que La Provence souffrait régulièrement de pertes de lecteurs. En 2011, par exemple, le journal a connu une baisse des ventes de 5% (source OJD).
J'avais aussi lu que, pour des raisons stratégiques, le Groupe Hersant Media allait se rapprocher et même fusionner avec le groupe de presse belge Rossel.
J'avais bien remarqué depuis quelques temps que La Provence faisait une publicité "Offre privilège" pour une livraison à domicile, là encore dans le but de redresser la barre. J'en ai d'ailleurs eu un brin de confirmation hier alors que j'allais en grande surface.
Dans la galerie marchande, j'ai aperçu un stand siglé La Provence tenu par deux personnes. De mémoire, c'était bien la première fois que je voyais ça. Alors, curieux comme je le suis, j'ai entrerpis de discuter avec l'un des deux jeunes hommes, au demeurant fort sympathiques. "Oui, m'a-t-il dit, on fait de la promo pour fidéliser les acheteurs". Et, a-t-il ajouté, "cela peut aider à créer jusqu'à 8 emplois de livreurs".
Tout en discutant, mais sans évidemment lui en faire reproche personnellement, je lui ai dit que le supplément de samedi dernier était lamentable et frisait même pas mal l'arnaque au prix. "Beaucoup de gens nous disent ça. Mais, nous, on n'y peut rien."
D'accord, mais alors que faire ? Dois-je maintenant m'abstenir d'acheter le journal du samedi avec ses autres suppléments, TV magazine et Version Fémina (autre prétexte à maquillage publicitaire à chaque page) ? Ou dois-je refuser d'entériner ce chantage mercantile qui force la main, le portefeuille et l'esprit ?
Ce n'est pas sans tristesse que je pose ces questions car ma grande passion pour la presse écrite a commencé dès l'âge de 10 ans. Depuis, j'ai beaucoup lu et eu aussi tout loisir de trier dans tout ce qui est proposé. J'ai, par exemple, abandonné tout achat d'hebdomadaires nationaux farcis de publicités parfaitement intrusives et indigestes visant à nourrir les réflexes de consommation.
Comme on s'en est sans doute rendu compte à la lecture de ce blog, j'ai une faveur particulière pour la presse sans publicité, une presse que je soutiens, ne serait-ce qu'en allant l'acheter.
Il faut que je prenne vite ma décision. Aïe, demain, c'est samedi !   

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