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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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8 octobre 2008

On ne nous dit pas tout… sur nos élus (3)

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On ne nous dit peut-être pas tout tout tout, mais, on peut en savoir un peu plus en cherchant plus. Cela ne surprendra personne, je suis encore aller fouiller un peu partout pour vous offrir un gros plateau d'infos. Nous votons et puis, à moins de s'y intéresser de près, il n'est pas facile de comprendre comment fonctionnent les institutions. J'ai donc choisi quelques exemples sur la vie politique locale et sur la place de nos élus parlementaires.

Communauté d'agglomération du Pays d'Aix (CPA)

34 communes, 143 conseillers communautaires, un bureau de 52 membres dont 41 vice-présidents (dont les 33 maires)

à Le nombre de vice-présidents est passé de 32 en 2001 à 41 en 2008.

Communauté urbaine de Marseille Provence Métropole (MPM)

18 communes, 157 conseillers communautaires, un bureau de 33 membres, c'est-à-dire 33 vice-présidents (dont les 17 maires)

à La population de MPM (» 1.000.000) est presque trois fois plus importante que celle de la CPA (» 350.000). Le nombre de conseillers communautaires est pourtant quasi identique ! Quant au bureau de la CPA, c'est l'usine à gaz !

Assemblée nationale

577 députés, un bureau de 22 membres, 6 vice-présidents, 12 secrétaires et 3 questeurs

Sénat

343 sénateurs, un bureau de 21 membres, 6 vice-présidents, 12 secrétaires et 3 questeurs

à Le nombre de députés n'atteint pas le double de celui des sénateurs mais les bureaux sont identiques. Difficile d'en trouver la cohérence.

Que deviennent…

…nos sénateurs ?

Le Sénat vient de constituer ses instances.

Ÿ Jean-Noël Guérini (PS), élu secrétaire du bureau, élu membre de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées

Ÿ Isabelle Pasquet (PC), élue membre de la commission des affaires sociales

Ÿ Roland Povinelli (PS), élu membre de la commission des lois

Ÿ Samia Ghali (PS), élue membre de la commission des affaires sociales

Ÿ Serge Andréoni (PS), élu membre de la commission des affaires économiques

Ÿ Jean-Claude Gaudin (UMP), élu vice-président avec 254 voix (4e score, le meilleur score était 278), élu membre de la commission des lois constitutionnelles (J'ai appris ce mercredi que le score humiliant de Gaudin était dû à une manoeuvre vengeresse de Raffarin qui n'a pas supporté d'être laché (Larcher ?) par pire que lui. Idem pour le score de Tasca, Raffarin a fait reporter des voix sur la socialiste pour la faire désigner 1ère vice-présidente à la place de Gaudin qui recule à la 4e ! Le Raffarin a récidivé aujourd'hui lors de l'élection du président de la commission des affaires étrangères. A 2 voix près, il a failli faire élire un socialiste ! Qu'est-ce qu'on rigole bien au Sénat !)    

Ÿ Sophie Joissains (UMP), élue membre de la commission des affaires culturelles

Ÿ Bruno Gilles (UMP), élu membre de la commission des affaires sociales

…et nos députés ?

Ÿ Christian Kert (UMP), réélu en 2007, non cumulard, député à part entière, vice-président de la commission des affaires culturelles, familiales et sociales

Ÿ Maryse Joissains (UMP), réélue en 2007, membre de la commission des lois comme lors du précédent mandat (mais elle a déclaré ne plus y mettre les pieds !), elle n'a pas été renouvelée comme juge supppléante de la Haute Cour de Justice.

à On sait maintenant à quoi ils se sont engagés. On va donc pouvoir les avoir à l'œil : assiduité, activité parlementaire dans l'hémicycle, présence dans les commissions, votes, propositions de lois… A moins que le cumul des mandats, très nombreux pour certains, n'accable nos formidables forçats…

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7 octobre 2008

La peste sportive

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Bon, aujourd'hui, je me jette à l'eau. Je sens que je prends le risque de perdre des lecteurs mais, tant pis, je n'ai pas envie de me gêner.

Une nageuse vient mêler ses larmes dans les eaux de Marseille et voilà qu'on nous bassine de flots de commentaires dégoulinants d'admiration béate. Elle vient, dit-elle, d'avoir un "coup de foudre" pour les ondes méditerranéennes – aïe, gare, s'il se termine comme tous ceux qu'elle a eus avant – mais celui-ci est assorti d'une bouée avec rémunération anticipée. Bien sûr, devant tant d'amour déclaré, on a envie de boire ses paroles.

Pourtant, là, on sent que beaucoup ont à y gagner et que le sport dans tout ça, c'est secondaire. Les prédateurs ont monté l'affaire. Ils ont guetté la proie, une qui génère beaucoup de remous sur sa personne, et l'ont prise dans leur cercle. Il y a donc du fric à se faire et du papier à vendre. Pas un seul mal de genou (le claquage de cerveau, c'est plus difficile) qui ne sera exploité, comme pour les footballeurs. Pas un seul moment de déprime qui ne sera filmé, comme pour certains artistes qui viennent pleurnicher sur leur passé d'alcoolo ou de camé.

En une semaine, avec l'arrivée de la naïade olympique, oui, oui, à Marseille tout doit être olympique, on sait déjà ce qui nous attend chaque jour : une bonne rasade d'infos futiles et d'interviews ras-le-bonnet, et puis la tasse jusqu'à la nausée. Une vraie tyrannie, quoi.

Mauvaise coïncidence, ce même jour, on apprend que deux nouveaux cas de dopage ont été détectés au Tour de France. Pendant ce temps, les petits sportifs amateurs rêveront sur le banc de touche et oublieront qu'on leur mégote les moyens pour pratiquer sainement leur activité préférée. Le message politique est clair : il faut des machines à fantasmes, des élites qui écrasent tout. Les miséreux peuvent retourner dans leurs vestiaires, quand ils en ont, et noyer leur chagrin dans leurs larmes, s'il leur en reste.

Tiens, la mécanique est si bien rodée que même le ministre de l'éducation a songé à offrir des médailles aux écoliers qui surnagent, les autres peuvent couler…

J'ai trouvé plus virulent que moi. Voyez plutôt cet article paru dans Siné Hebdo du 17 septembre 2008, signé Jean-Marie Brohm. Ça défoule…

"La peste sportive "

Depuis la coupe du monde de football gagnée en 1998 par les "Bleus", l'hystérie sportive n'a cessé de gagner du terrain en France. Hommes politiques et jour­nalistes, artistes de variétés et stars du show-biz, écrivains et "grands penseurs de notre temps", tous ont entamé le couplet mystificateur de la "France qui gagne", de la France qui "chante la Marseillaise", tous - socialistes en tête - ont succombé à l'idolâtrie d'un Zidane au salaire pharaonique, tous se sont faits les chantres extasiés des mercenaires en crampons, experts en coups de boule et tacles assassins, tous ont "vibré" avec les olas des meutes de supporters enragés.

Et tant pis pour le tribalisme, le nationalisme, le chauvinisme, la haine xénophobe, le racisme, pourvu qu'on ait l'ivresse du ballon rond ! Après l'horreur footballistique, on a eu droit à la crétinisation du rugby organisée par la bande à Sarkozy (Laporte and Co) lors de la coupe du monde en octobre 2007 où l'équipe française des néandertaliens, aurochs, béliers et mammouths a pris une bonne raclée de "caramels", "cravates" et "plaquages à retar­dement" devant les joueurs de Sa Gracieuse Majesté, eux aussi mons­trueux crânes d'obus.

Pendant les jeux de la honte à Pékin, en août 2008, un incessant matraquage médiatique a intensifié jusqu'à la nausée la massification totalitaire de l'espace public par la propagande sportive.

Impulsée par toutes les agences idéologiques du libéralisme, la seule question qui ouvrait les JT était : la France, combien de médailles ? Pour une poignée de quelques breloques d'or, d'argent ou de bronze, soigneu­sement comptabilisées, on a donc eu droit à l'indécente exhibition de quel­ques spécimens de cogneurs à la mine déconfite par la défaite, de squales humains ruisselants de "lar­mes de bonheur", de spadassins ahuris, de nageurs gonflés comme des canots pneumatiques ou de handballeurs abrutis par les beuglan­tes de la victoire.

Entre-temps, il a encore fallu subir la farce grotesque des dupés-dopés du Tour de France, les ahanements obscènes des joueurs de tennis à Roland-Garros et Wimbledon et, bien sûr, les tourni­quets de la Formule 1 sur TF1.

"La monstrueuse mécanique du divertissement", pour reprendre l'ex­pression de Theodor W. Adorno, a ainsi trouvé dans le sport-spectacle multinationalisé une inépuisable source de chloroformisation des consciences et de dépolitisation. Le "tous ensemble" des luttes socia­les tend maintenant à être confondu avec l'union sacrée autour de "nos champions" qui, bien évidemment, puisqu'ils le jurent, ne sont ni dopés ni adeptes de l'exploit tarifé, mais d'honorables citoyens que l'on accueille comme des légionnaires romains de retour de campagne et que Sarkozy, lui-même petit jogueur au style de hamster hargneux, décore à l'Ëlysée comme des "Français exemplaires".

A part cela, la peste sportive n'a rien à voir avec la politique !

6 octobre 2008

Bourreaux, banco, gogos… la "crise" a bon dos

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(Clic sur l'image pour agrandir) Dessin de Charb

Ah, tous ces beaux discours sur "la crise" ! Et tous ces gros paquets de milliards qui valsent, vont, viennent, disparaissent, réapparaissent pour retomber dans les mêmes poches, celles des cyniques voyous de la finance. "Au secours, les Etats !" qu'ils pleurent du fond de leurs coffres-forts. Et les Etats de les satisfaire ! Allez, pauvres gueux couverts de sueur, ne vous plaignez pas ! C'est ça ou le chômage. Alors, payez de votre personne pour engraisser vos bourreaux !

Regardez un peu ce qui se passe en France. La "crise" a bon dos pour camoufler la politique de casse du gouvernement. A qui profite le tour de passe-passe ? Ben, pas la peine de chercher. Voyez plutôt cet article de Gérard Filoche, inspecteur du travail, membre du parti socialiste, paru dans Siné Hebdo du 10 septembre 2008.

Ils piquent votre temps et votre pognon

Ça se saurait depuis longtemps si travailler rendait riche. Ce qui rend riche, c'est d'exploiter le travail des autres. Un patron, "ça ne vous donne pas du travail". Un patron, ça ne donne rien. C'est le salarié qui lui donne quelque chose : son travail.

Sur 23 millions de salariés, il y a 3,5 millions de cadres. Ils viennent d'en prendre plein les dents. La nouvelle loi d'été 2008 de Sarkozy-­Fillon-Bertrand - et la maîtresse du Medef, Mme Parisot - les pousse à tra­vailler 235 jours (au lieu de 218) par an pour le même prix. Ils y perdent tous leurs jours fériés sauf le 1er mai. Ils pourront même y perdre les repos hebdomadaires et travailler jusqu'à 282 jours dans une année. En perdant aussi les majorations d'heures supplémentaires.

Une fausse rumeur court, selon laquelle "les cadres n'ont pas d'horaires". La belle affaire ! C'est totalement faux : juridiquement, selon le code du travail, les cadres ont des horaires, légaux (35 heures) et maxima (48 heures). Ils sont de "droit commun" comme les autres salariés.

La fausse rumeur, c'est un truc de Mme Parisot pour les faire travailler sans compter leurs heures et sans les payer au tarif légal. Seuls ceux qu'on appelle "cadres supérieurs" n'ont pas d'ho­raires, mais il y a très très peu de "cadres supé­rieurs", pas plus de 0,2 % des cadres (assimilables aux patrons dans leurs fonctions et dans leurs salaires) ; 99,8 % des cadres ne sont pas supé­rieurs… Même si beaucoup se "croient" supérieurs, et tombent ainsi dans le panneau… Faut jamais se croire supérieur !

Après les cadres, c'est le tour de tous les salariés… Certes, la dernière loi Sarkozy-Fillon-Bertrand ne sup­prime pas la durée légale de référence à 35 heures hebdomadaires, mais elle permet des "dérogations", si un patron l'exige et si un syndicat est assez servile pour signer un "accord" en ce sens. Dans ce cas, la "majora­tion" des heures supplémentaires (qui sont déclenchées à la 36e heure) sera diminuée (à 10%), voire carrément supprimée.

Sans que la grande presse ne le dénonce, Sarkozy vient d'effectuer un tête-à-queue spectaculaire : en août 2007, il faisait passer les heures sup­plémentaires (dans les entreprises de moins de vingt salariés) de 10% à 25% ; là, en août 2008, il permet de déroger partout à sa propre loi en les ramenant de 25% à 10%, voire 0%.

Avec Sarkozy, Fillon, Bertrand, c'est tout pour les patrons, rien pour les salariés : ils veulent casser les 35 heu­res légales et les 48 heures maxima, ils soumettent le code du travail aux exigences du Medef, ils rongent le droit de grève, suppriment le droit du licenciement, ils diminuent les droits syndicaux, ceux de l'inspection du tra­vail… Tout ça pour donner moins à ceux qui travaillent plus et donner plus à ceux qui travaillent moins : les actionnaires.

3 octobre 2008

Une antenne relais démontée... mais pas à Aix !

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La carte des stations de radiotéléphonie d'Aix (source ANFR)

C'est une première juridique. Le 18 septembre 2008, le tribunal de grande instance de Nanterre a condamné une société (Bouygues Telecom, en l'occurrence) à démonter une antenne relais de téléphone mobile dans le Rhône au nom du principe de précaution, avec amende de 3.000€ à l'appui. Le motif : "risque potentiel sur la santé". Cette décision a été obtenue par des riverains de l'antenne incriminée qui avaient saisi la justice pour "trouble anormal de voisinage".

De plus en plus de municipalités ont engagé des discussions avec les divers opérateurs pour limiter les risques en les réglementant par le biais d'une charte dite guide de bonne conduite. A Aix, il y a quelques jours, une nouvelle affaire d'antenne relais près d'Entremont a fait l'objet d'un article dans La Provence.

Pour mémoire, le problème aixois a été mis sur la place publique dès octobre 2006 à l'initiative d'un collectif d'Encagnane au sujet d'antennes installées sur des bâtiments de l'OPAC. Le débat a été porté maintes fois au conseil municipal par ma collègue Danielle Rumani-Elbez. La mairie a systématiquement temporisé, plus d'un an, pour finalement proposer un modèle de charte que nous avons jugé incomplet, insuffisamment contraignant et donc inopérant. Après de vives discussions, Maryse Joissains a fini par retirer le dossier en décembre 2007.

Depuis, il est enterré. Les antennes, elles, ne le sont pas : elles sont même bien visibles et de plus en plus nombreuses. L'année 2008 tire à sa fin et, entre-temps, 60 nouveaux points d'émission ont été installés, ce qui fait un total de 278 sur le territoire d'Aix.

Le centre ville en est particulièrement infesté au point d'être qualifié de "zone dense" par l'Agence nationale des fréquences radio" (ANFR). Beaucoup sont proches d'établissements scolaires, sanitaires et de lieux à forte concentration ou fréquentation publique. Mais on en trouve aussi au sommet d'immeubles à gestion publique ou privée.

Si la mairie n'agit pas avec urgence – il va falloir qu'elle relance toute la procédure, ce qui nécessite de longues discussions – nous risquons bien d'avoir à faire à une prolifération échevelée.

               

Pour lire les péripéties étape par étape du dossier aixois,

voir les articles à la rubrique "Encagnane", côté droit du blog.

         

Pour visualiser la situation partout en France,

dans la région ou dans votre quartier

(grâce au zoom du site) :

www.cartoradio.fr gif_cliquez_ici 

             

Trois sites intéressants sur les antennes relais et la santé :

http://www.priartem.fr 

http://www.robindestoits.org 

http://asep.santeenvironnement.fr 

2 octobre 2008

Aix : On ne nous dit pas tout… sur nos élus (2)

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A l'extérieur de la sphère municipale, d'autres événements se jouent, qui en disent plus sur la conduite de certains élus.

Quelques exemples tirés de l'actualité :

Ÿ Etonnant de voir Maryse Joissains défiler dans la rue pour pester contre le préfet qui veut imposer son propre tracé de la LGV Sud-Est en se fichant complètement de l'avis unanime des élus. Je dois dire que je partage la prise de position constante de Maryse Joissains pour le tracé par Marseille. A l'inverse, Jean-Claude Gaudin, qui s'était d'abord prononcé pour un passage par sa ville, s'est ensuite rangé au diktat du préfet.

Pour mémoire, c'est ce même préfet qui s'est assis plusieurs fois sur la loi pour autoriser l'ouverture dominicale des grandes enseignes de Plan de Campagne. Chaque fois, il a été désavoué par les tribunaux. Mais là, Maryse Joissains n'a jamais rien trouvé à redire sur les décisions illégales du préfet.

Ÿ Maryse Joissains clame souvent son appartenance au Parti radical dit valoisien (de droite). C'est son droit le plus absolu. Mais, à l'assemblée, son "centrisme" est sujet à des poussées centrifuges permanentes qui la font adhérer au groupe UMP et donc voter toute la politique du gouvernement.

Ÿ Hier après-midi, lors de l'élection du nouveau président du Sénat, Sophie Joissains, omniprésente à l'antenne de la chaîne parlementaire dans son rôle de benjamine de la haute assemblée, a été interrogée sur son appartenance. Elle a, elle aussi, revendiqué être membre du PRV. C'est son droit également. Mais, elle a immédiatement indiqué qu'elle s'était inscrite au groupe UMP. Pourtant, il y a au moins deux autres groupes de type central : l'Union centriste (à majorité de droite) et le Rassemblement démocratique (à majorité radicale de gauche). Sophie est donc bien la fille de sa maire. Difficile de ne pas remarquer leurs faux-nez.

Et puis, dire, avec aplomb, que c'est Gaudin qui lui a demandé d'être numéro deux sur sa liste, c'est à la fois maquiller la vérité et perdre toute crédibilité dès le début de son mandat (*).

Ÿ Certes, il ne faut pas commenter les décisions de justice. Mais rien n'empêche de les faire connaître. Mardi, trois élus ont comparu devant les tribunaux aixois.

Sur fond d'insultes, de harcèlement et de petits arrangements discrétionnaires avec les règles touchant à l'emploi des personnels, le maire Nouveau centre de Ventabren, Claude Filippi, était appelé à la barre pour une affaire sentimentale privée au sein de sa mairie avec débordements publics puisque les plaintes à son encontre émanaient d'employées municipales. Le tribunal a requis trois de prison avec sursis et 750€ d'amende. Décision le 28 octobre. 

Le conseiller municipal socialiste aixois, Jacques Agopian, avait à répondre du chef d'outrage et rébellion, insanités verbales à l'appui, à l'endroit d'une fonctionnaire des douanes. Décision le 28 octobre.

Quant à la troisième prévenue convoquée devant les juges, l'ancienne conseillère municipale Verts d'Aix, Arinna Latz, elle était poursuivie pour non respect de règles du code d'urbanisme et de l'environnement sur sa propriété. Le tribunal a requis 4.000€ d'amende. Décision le 2 décembre.

Tiens, juste pour nous rassurer, allons vérifier dans le dictionnaire si les mots "morale" et "éthique" n'auraient pas disparu sans qu'on s'en aperçoive.

A suivre...

               

(*) Voir les explications dans mon article du 24 septembre 2008 :

"Aix et Marseille, ou les splendeurs de la politique"

http://castronovo.canalblog.com/archives/2008/09/24/10694203.html

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1 octobre 2008

Aix : On ne nous dit pas tout… sur nos élus (1)

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Des Aixois, ou même des non Aixois, qui ne liraient que le magazine municipal "Aix en dialogue" – pourquoi avoir conservé ce titre alors qu'il y a aucun dialogue dans cette revue ? – pourraient penser que tout n'est que calme, luxe et volupté à Aix. Le n° 37 de septembre présente une vitrine idyllique à faire pâlir les 36.000 autres communes de France.

Mais, en y regardant de plus près – c'est l'un de mes nombreux défauts, je sais –, on se dit qu'il faudrait d'ores et déjà songer au modèle de statue qu'il conviendra d'ériger un jour pour toutes les bonnes œuvres de Maryse Joissains, tant des membres de la rédaction n'ont pas de mots assez tendres et forts pour lui tresser des lauriers.

Si les noms de quelques élus sont cités, ici et là, en fonction des sujets traités, on s'étonne de ne pas trouver le trombinoscope de la nouvelle majorité, ni la liste de leurs délégations. Pour mémoire, ce numéro est le premier depuis six mois ! Est-ce un oubli ? Nos nouveaux élus ne seraient-ils pas d'accord pour montrer leurs trombines ? Voudrait-on nous les rendre mystérieux et donc désirés ? (Merci à Laurent d'avoir corrigé ma propre bévue. La pertinence de son commentaire lui vaut une livraison gratuite du magazine jusqu'à la fin du mandat pour qu'il puisse définitivement tomber en admiration devant les nouveaux élus. Mais attention, un élu, ça va, quarante, bonjour les...) 

Les élus des deux oppositions, eux, y ont songé, en présentant des photos de groupe même si la légende qui accompagne celle des élus de gauche a escamoté un nom, ce qui ne me chagrine pas outre mesure, j'ai mes raisons. On peut donc comprendre un telle bévue, le texte qu'ils nous livrent étant écrit dans une langue plutôt approximative, perlée de fautes de français et de grammaire.

Et pour les Aixois qui ne lisent jamais cette brochure ? Certes, il y a la presse locale pour les renseigner. Mais combien de gens l'achètent ? Lors du dernier conseil municipal, alors que l'ordre du jour était léger et plutôt routinier, quelques surprises ont cependant surgi.

L'assemblée a appris que deux élues de la majorité se ne gênaient pas confondre les termes de producteur et de consommateur. Présentant le dossier des chalets du cours Mirabeau, l'adjointe au commerce, Catherine Rivet, a bien été obligée d'admettre qu'elle en louait un au nom de son magasin de centre ville. Ben voyons ! Quant à l'adjointe aux affaires sociales, Catherine Silvestre, elle n'a pas hésité dans un premier temps à tripler la subvention de l'association qu'elle a créée, puis à se faire verser une rallonge ! Pourquoi faire compliqué quand on peut faire direct ?

Comme si le scandale des logements HLM attribués à quelques élus ne suffisait pas. Comme si l'autre scandale, celui de la Semepa qui avait carrément voulu vendre de l'immobilier à prix d'ami à la compagne d'un ex-adjoint, Jean-Gilbert Zozor (qui, depuis, a quand même fait une bonne affaire quartier Mazarin), et à son meilleur copain, le footballeur Marcel Desailly, n'avait pas fait assez de bruit.

Evidemment, rien de tout ça ne trouvera le moindre écho dans "Aix en dialogue". La pudeur a ses exigences. Faut pas pousser quand même, non ?

A suivre…

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