Aix : On ne nous dit pas tout… sur nos élus (1)
Des Aixois, ou même des non Aixois, qui ne liraient que le magazine municipal "Aix en dialogue" – pourquoi avoir conservé ce titre alors qu'il y a aucun dialogue dans cette revue ? – pourraient penser que tout n'est que calme, luxe et volupté à Aix. Le n° 37 de septembre présente une vitrine idyllique à faire pâlir les 36.000 autres communes de France.
Mais, en y regardant de plus près – c'est l'un de mes nombreux défauts, je sais –, on se dit qu'il faudrait d'ores et déjà songer au modèle de statue qu'il conviendra d'ériger un jour pour toutes les bonnes œuvres de Maryse Joissains, tant des membres de la rédaction n'ont pas de mots assez tendres et forts pour lui tresser des lauriers.
Si les noms de quelques élus sont cités, ici et là, en fonction des sujets traités, on s'étonne de ne pas trouver le trombinoscope de la nouvelle majorité, ni la liste de leurs délégations. Pour mémoire, ce numéro est le premier depuis six mois ! Est-ce un oubli ? Nos nouveaux élus ne seraient-ils pas d'accord pour montrer leurs trombines ? Voudrait-on nous les rendre mystérieux et donc désirés ? (Merci à Laurent d'avoir corrigé ma propre bévue. La pertinence de son commentaire lui vaut une livraison gratuite du magazine jusqu'à la fin du mandat pour qu'il puisse définitivement tomber en admiration devant les nouveaux élus. Mais attention, un élu, ça va, quarante, bonjour les...)
Les élus des deux oppositions, eux, y ont songé, en présentant des photos de groupe même si la légende qui accompagne celle des élus de gauche a escamoté un nom, ce qui ne me chagrine pas outre mesure, j'ai mes raisons. On peut donc comprendre un telle bévue, le texte qu'ils nous livrent étant écrit dans une langue plutôt approximative, perlée de fautes de français et de grammaire.
Et pour les Aixois qui ne lisent jamais cette brochure ? Certes, il y a la presse locale pour les renseigner. Mais combien de gens l'achètent ? Lors du dernier conseil municipal, alors que l'ordre du jour était léger et plutôt routinier, quelques surprises ont cependant surgi.
L'assemblée a appris que deux élues de la majorité se ne gênaient pas confondre les termes de producteur et de consommateur. Présentant le dossier des chalets du cours Mirabeau, l'adjointe au commerce, Catherine Rivet, a bien été obligée d'admettre qu'elle en louait un au nom de son magasin de centre ville. Ben voyons ! Quant à l'adjointe aux affaires sociales, Catherine Silvestre, elle n'a pas hésité dans un premier temps à tripler la subvention de l'association qu'elle a créée, puis à se faire verser une rallonge ! Pourquoi faire compliqué quand on peut faire direct ?
Comme si le scandale des logements HLM attribués à quelques élus ne suffisait pas. Comme si l'autre scandale, celui de la Semepa qui avait carrément voulu vendre de l'immobilier à prix d'ami à la compagne d'un ex-adjoint, Jean-Gilbert Zozor (qui, depuis, a quand même fait une bonne affaire quartier Mazarin), et à son meilleur copain, le footballeur Marcel Desailly, n'avait pas fait assez de bruit.
Evidemment, rien de tout ça ne trouvera le moindre écho dans "Aix en dialogue". La pudeur a ses exigences. Faut pas pousser quand même, non ?
A suivre…