Le bêtisier de la campagne électorale... (1)
Comme je l'ai narré dans certains de mes précédents articles, la campagne électorale d'Aix a connu ses propres tumultes avec des coups bien tordus et des bouffonneries forcément originales. N'étaient les enjeux de l'élection, la laideur des comportements et l'ambiance de la bataille, il y aurait de quoi s'en amuser et en tirer un réjouissant bêtisier. Cela nous rafraîchirait des perpétuels nanards que les télévisions nous servent réchauffés au micro-ondes. Je vous livre ici quelques exemples. En vrac. Au risque de provoquer des rires jaunes ou d'en faire tomber quelques-uns à la renverse.
Les bluffs
Ÿ Dans un surprenant communiqué commun, Maryse Joissains et Alexandre Medvedowsky s'avisaient de dénoncer civiquement et sur l'honneur, oui, ça fait toujours plus crédible, les évidemment condamnables pratiques de l'affichage sauvage et juraient qu'ils se limiteraient aux panneaux officiels. Alors que Joissains tenait parole, Medvedowsky se lançait illico dans une course effrénée. Il a dû confondre coller au pacte et coller des affiches.
Ÿ Voyant encore plus grand, François-Xavier De Peretti a quant à lui investi tous les espaces possibles pour donner corps à sa candidature. Aussi loin que remonte ma mémoire, je n'ai jamais vu affichage aussi massif. Sa prouesse figurera sans doute dans l'édition 2009 du Livre des records à la rubrique "papier gaspillé et outrage à l'environnement".
Ÿ Les plus gros coups de bluff auront sans conteste été les super shows de De Peretti au Pasino. On s'interroge encore, jusqu'à n'en plus dormir, d'où pouvaient bien venir ces foules "spontanées" de 3.000 personnes quand on sait qu'au second tour sa liste n'a plus fait que 7.1234 voix ?
Les trucages
Ÿ Entre les deux tours, pour faire plus riche, et après l'échec d'une fusion de notre liste avec la sienne, Medvedowsky ne s'est pas contenté de mettre en valeur nos ralliements sans condition, il s'est aussi targué d'un soutien de la liste d'extrême gauche. Le faux appel n'a malheureusement été révélé qu'après le second tour. Il n'a en tout cas pas été suffisant pour lui éviter une défaite de plus.
Ÿ Suite à un coup de téléphone me demandant si Danielle Rumani-Elbez et moi-même allions lui apporter notre soutien "logique" pour le second tour de l'élection cantonale Aix-Centre, et alors que je lui signifiais que nous ne donnerions aucune consigne pour laisser les électeurs libres de leur choix, Jacques Agopian me faisait déclarer dans la presse que je lui avais dit que je voterais pour lui. Belle malhonnêteté de la part de quelqu'un qui venait maintenant à la pêche aux voix alors qu'il n'avait cessé de nier notre existence.
Ÿ Dans le même ordre de vilénie, Bruno Genzana diffusait un tract sournois, imitant jusqu'à la graphie de nos documents de campagne, créant ainsi le doute sur une forme d'appel de notre part à voter pour lui. Les artistes de chapiteau ont souvent besoin d'une dernière touche de maquillage pour se faire applaudir.
(A suivre...)