Municipales : Choisir entre polémiques et… projet
Il y a quelques mois, dans une série d'articles intitulée "Qui sera maire d'Aix en 2008 ?", j'avais consigné, par anticipation, mes réflexions sur l'échéance municipale de mars. Je ne croyais pas si bien dire.
D'abord, et à mon sens, il faisait peu de doute que le premier tour verrait au moins quatre listes pouvant atteindre un score conséquent : à savoir, celles de Maryse Joissains, de François-Xavier de Peretti, de Michel Pezet et d'Alexandre Medvedowsky. La conséquence logique serait qu'il y ait aussi quatre listes en lice pour le second tour, ou trois listes si de Peretti et Pezet faisaient une alliance. A l'heure actuelle, toute autre combinaison semble très improbable sinon impossible.
Ensuite, j'avais fait état d'un décloisonnement politique des partis, soit par perméabilité, soit par transgression. On en constate, aujourd'hui, les effets. Certains passent d'un camp à un autre et inversement. Contrairement à ce que l'on croit, cela a toujours existé. A Aix, le phénomène n'est donc pas inédit.
Au cours de ces trois dernières décennies notamment, les changements de côté, le débauchage et les trahisons n'ont pas manqué. Ils sont désormais plus nombreux et surtout plus visibles. Ce qui provoque des débats sans fin. La nature singulière de l'élection présidentielle que nous avons vécue il y a quelques mois y est pour beaucoup.
L'électeur risque de ne rien comprendre
Le problème, c'est que les revirements ne se font plus de bloc à bloc mais par éparpillement. Du jour au lendemain, sans crier gare, des personnes d'un même parti peuvent se retrouver dans les listes très différentes, voire carrément opposées. Les appartenances à l'ancienne, serais-je tenté de dire, la doite, la gauche et parfois le centre, ont perdu leur lisibilité bien marquée.
A la place, émergent de nouvelles compositions que certains nomment, par stratégie ou alibi, recompositions. Chaque leader se déclare forcément rassembleur et en donne une explication personnelle, histoire de dissuader quiconque chercherait toute autre justification. Le résultat, au vu de ce qui se passe sous nos yeux, est souvent une addition de personnalités dont on ne perçoit pas clairement la cohérence ou la cohésion. Face à ces bouleversements, l'électeur risque fort de ne rien comprendre.
A cela s'ajoute l'arrivée tonitruante de colistiers suscitant la polémique immédiate tant leurs parcours sont aux antipodes de la liste accueillante. Il en est actuellement ainsi pour les listes de Peretti et Medvedowsky. Le cas de Joissains est un peu différent, les discussions portant à la fois sur la trajectoire des élus dissidents et sur le nombre d'élus évincés.
Pour ces listes, tous les commentaires et toutes les critiques se focalisent essentiellement sur les personnes, créant ainsi un brouillard qui occulte, de fait, toute mise en avant de leurs projets.
Ce sont précisément ces raisons qui ont conduit toute l'équipe de Pezet à procéder à contre-courant. Elle a délibérément centré ses préoccupations sur le projet pour Aix-en-Provence, la constitution de la liste ne venant, dès lors naturellement, que dans un second temps. C'est sans doute pourquoi nous pouvons sereinement développer nos idées et faire débattre sur nos propositions, à l'abri des querelles stériles.
Mes articles des 19, 20, 21, 22 et 23 juin, du 18 juillet et du 10 septembre
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