Sophie Joissains, une élection légale certes mais avec les méthodes du clan
CLAN. Que dire de l'élection de Sophie Joissains ? Légalement, rien. Est-elle illégitime ? Non. En revanche, Il faut bien parler des méthodes et du système Joissains qui s'affranchissent de toute morale depuis 40 ans. Quelques exemples révélateurs parmi d'autres...
Capture d'écran de Complément d'enquête
Qu'y a-t-il à dire sur le changement de maire en famille à Aix ? Réglons d'abord la question de la légalité. Juridiquement, l'élection de Sophie Joissains est pleinement valide, conforme à la loi. Certains nuancent la chose en usant du terme illégitimité. Là encore, même si moralement il s'agit bien d'une transmission de pouvoir entre la mère et la fille, cette dernière a été élue en 2020 sur une liste parfaitement conforme. Les exemples ne manquent pas pour illustrer une passation de la fonction à un autre membre du conseil municipal, que ce soit par parenté ou plus objectivement par appartenance au même groupe majoritaire.
Cela étant dit, on peut cependant formuler des observations dans le cas spécifique aixois. A commencer par le fait que des électeurs confient la conduite de la ville à des membres d'une famille ayant failli à la probité et ayant été condamnés pour cela. Pour moi, ces électeurs ont une responsabilité grave car ils se font en quelque sorte "complices" des égarements commis. Que l'on ne vienne pas me dire qu'ils ignorent les faits. Tout cela est bien connu depuis si longtemps. Mais il se trouve que cette famille a toujours déployé une stratégie mensongère et manipulatrice pour se faire passer pour des victimes.
Dans les années 80, Alain Joissains, condamné, avait évoqué une officine qui lui voulait du mal. Adepte du coup d'éclat spectaculaire, il avait même entamé une grève de la faim et avait été transporté à l'hôpital (voir ci-dessous l'article tiré de mes archives) ! Depuis lors, Maryse Joissains elle-même a toujours ruminé une vengeance pour défendre son mari en inventant des ennemis imaginaires.
Avec la même méthode, elle prétend que sa condamnation n'est qu'une opération de type complotiste qui aurait été fomentée par de hauts magistrats chargés de la juger ! Il faut une bonne dose de culot pour proférer de telles affirmations qui n'en sont pas. L'objectif est évidemment de recourir à des ressorts émotionniels qui anesthésient toute réflexion éclairée sur l'exactitude des faits. Hélas, cela marche quand on ne vote plus avec son cerveau mais avec ses pieds. On trouvera sans doute mon analyse bien cruelle mais je l'assume. J'en ai souvent fait le constat.
Encore un exemple, personnel cette fois, pour étayer mon propos. Lorsque, en 2005, j'avais saisi le tribunal administratif pour faire annuler le contrat illégal d'Alain Joissains recruté comme directeur de cabinet de Maryse Joissains (contrat dont j'ai obtenu définitivement l'annulation par le Conseil d'Etat le 2 février 2015), dans un mémoire en défense produit par lui-même en tant qu'observateur, j'avais découvert ces phrases scandaleuses et hors propos (mais quelle honte !) qui ont été illico rejetées par le tribunal faute de base juridique :
"L'action de Monsieur CASTRONOVO est dictée par la rancœur et le désir d'exister politiquement, il n'y a qu'à prendre connaissance de son blog et de tous ses écrits pour en être convaincu. En fait, Monsieur CASTRONOVO a vu là l'occasion de faire "un coup politique". Monsieur CASTRONOVO se moque clairement de la justice en imaginant qu'avec tous les documents au dossier qui prouvent sa mauvaise foi, il pourrait obtenir satisfaction. Les assertions de Monsieur CASTRONOVO sur la prescription sont mensongères et il le sait. Il a saisi abusivement les instances judiciaires espérant gagner un procès inique à la faveur de deux circonstances :
- la maladie de Sophie JOISSAINS qui s'est déclarée en juillet 2005 accablant la famille pendant les premières années,
- sans doute aussi une relation politique lui donnant espoir de gagner un procès malgré une action prescrite et une absence de matérialité du reproche formulé.
A l'évidence, au lieu de recevoir satisfaction, la requête de Monsieur CASTRONOVO aurait dû motiver une amende importante, pour avoir voulu tromper, de manière aussi grossière, la religion d'une juridiction, l'abusant pour régler un compte personnel. La défense de Monsieur CASTRONOVO procède d'une grave malhonnêteté intellectuelle."
Après avoir été sollicité par Le Journal du dimanche (article paru le 8 août), je l'ai aussi été par le site Marsactu et La Marseillaise (articles parus le 24 septembre)
"Les Balkany du Sud" (Journal du dimanche) :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2021/09/02/39117828.html
Sophie Joissains, itinéraire d'une héritière (Marsactu)
Ce drame [le suicide de son père] - Maryse Joissains ne s'en est jamais cachée - a été le moteur de son parcours revanchard avant même d'être politique. Et de celui de sa fille ? "Avec Sophie, on orchestre une succession pour pérenniser le nom et le clan. Comment mieux définir un système clanique, consanguin?", analyse Lucien-Alexandre Castronovo, ancien élu aixois de 1983 à 2020, qui dans un blog très actif dénonce l'emprise des Joissains sur la politique locale. "De toute façon, cette passation est dans les tuyaux depuis 20 ans et le scénario écrit depuis 40...", poursuit-il. Mais toute de même, interpelle-t-il : "Sans ses parents aurait-elle fait cette carrière-là ?"
La vidéo de Complément d'enquête du 8 mars 2018 (tout était dit déjà) :
Tiré de mon précieux fonds d'archives (voilà ce qu'est un coup politique !)