Quand la polyclinique Rambot dépasse... Les Bornes (1)
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Le site que les Aixois veulent sauvegarder
Pourquoi donc le docteur Jean Lacoste, patron de la polyclinique Rambot, s'agite-t-il ainsi depuis quelques temps ? Essayons de comprendre.
Alerte vendredi dernier. On apprenait qu'il organisait un petit déjeuner de presse pour parler de "l'avancement du projet de la nouvelle polyclinique". Ah bon ? Y avait-il vraiment du nouveau avec des informations inédites à diffuser ? Ou était-ce la manifestation d'un urgent besoin de se répéter ?
Le rendez-vous semblait si important que des témoignages nous rapportent que son agence de communication n'avait pas hésité à exercer une pression insistante sur divers relais médiatiques. La Provence a finalement été le principal journal à faire un compte-rendu.
Et, mercredi, le quotidien titrait en une : "La polyclinique se pose en victime". A l'intérieur, le sujet occupait une page. On se dit alors : mais que s'est-il passé ?
Et bien voilà le mystère levé. Le docteur livre en long et en large sa version de la situation. On lui en veut, c'est sûr, il y a complot contre son projet. Et de raconter de prétendues misères qu'on lui ferait subir : "Nous sommes victimes d'une forme d'acharnement". Il veut donc, dit-il, passer à l'attaque pour se défendre.
Pour respecter l'équilibre de l'information, le journal a évidemment aussi interrogé Martine Coste, la présidente de l'association des Amis du Montaiguet, qui mène en toute légalité des actions juridiques pour démontrer que le projet d'implantation de l'établissement médical au lieudit Les Bornes à flanc du massif du Pont de l'Arc porterait une atteinte mortelle à l'environnement et au patrimoine du site. Mais cette association n'est pas la seule à contester le bien-fondé du projet. CIQ, riverains et particuliers ont également saisi les tribunaux pour empêcher le saccage du site.
Conséquence logique en pareil cas : le projet accuse donc un retard de deux ans et demi. De fait, selon le calendrier initial, la pose de la première pierre de la polyclinique avait été annoncée pour 2010 et l'ouverture programmée à l'horizon 2012. A ce jour, rien de tout cela ne s'est concrétisé. Jean Lacoste incrimine ces retards qui, selon lui, sont imputables aux actions "abusives" en justice de tous ceux qui se mobilisent pour faire respecter et sauvegarder le secteur naturel des quartiers sud.
Lors de son petit déjeuner de presse, il a développé un argumentaire présentant les décisions du tribunal administratif, qui lui sont actuellement favorables, comme un signe que la polyclinique va enfin se faire. Selon lui, les voies de recours des opposants seraient épuisées et les procédures en appel seraient balayées elles aussi à son avantage d'un revers de stéthoscope.
Mais y croit-il vraiment un seul instant ? Il est permis d'en douter sérieusement. Car, si tout lui semble désormais réglé, pourquoi ne pas poser la première pierre tout de suite au lieu de ne l'envisager seulement qu'au second trimestre ? Est-ce un nouveau coup de bluff ? Et pourquoi ?
En fait, tout cela n'est qu'une posture derrière laquelle se cachent d'autres enjeux qui pourraient contrarier la survie du projet. Jean Lacoste est si agacé qu'il a déclaré qu'il allait lancer des recours contre ceux qui font prendre du retard à son projet. Si ce n'est pas de l'intimidation, ça y ressemble fort.
Nous en reparlons en détail avec des éléments étonnants lors d'un prochain article. Patience, le meilleur est à venir. A suivre…
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Les deux articles suivants sont ici :
du 17 décembre :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2012/12/17/25934334.html
du 19 décembre :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2012/12/19/25949568.html
"Clinique Rambot : La lutte des Amis du Montaiguet continue…" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2012/12/05/25746790.html