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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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15 juillet 2010

Edwy Plenel défenseur du journalisme d'investigation

Cigares, jet privé, permis de construire illégal, embauche du fils, embauche de l'épouse, hébergement des frères, cumul des fonctions, cumul retraite indemnités ministérielles, enveloppes, chevaux… Arrêtons là le catalogue. Comment a-t-on su tout ça ? Grâce à la presse. Celle qui y va franco. Celle qu'il faut donc soutenir.
On pourra lire ci-après une interview d'Edwy Plenel, ancien journaliste au Monde et désormais président du site Mediapart. Au vu des événements en cours, pas de doute, ses actes et ses paroles ne font qu'un. Le combat pour la liberté d'informer n'est jamais acquis. Il doit être pratiqué au quotidien. Il en va de même pour la nécessité d'une justice qui ne soit pas aux ordres.

(Clic sur chaque image pour agrandir)
Pour une meilleure lecture,
j'ai découpé le document en deux parties égales
plenel_0
plenel_2

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13 juillet 2010

Municipale d'Aix : Pas de nouvelle annulation

URGENT : 15h00
Dépêche publiée par La Provence sous la signature d'Alexandra Ducamp

joissains__baratin___CopieLe Conseil d'État vient de rejeter le recours en annulation de l'élection de Maryse Joissains. La députée-maire UMP d'Aix-en-Provence est donc confirmée dans son fauteuil.
Le 5 juillet, le rapporteur public avait conclu au rejet de la requête formée par Alexandre Medvedowsky (PS), tout en recommandant l'annulation de 45 voix, ramenant l'écart de 187 à 142 suffrages.

13 juillet 2010

Sarkozy, les riches, les niches et... le caniche

sarkozy_france_2

Pour savoir ce qu'a vraiment dit Sarkozy à Pujadas, voir l'article d'hier.

13 juillet 2010

Clinique du Montaiguet : La contestation grossit...

montaiguet_fete_10Battons le fer pendant que l'été est chaud. Samedi a donc eu lieu une opération information sur le projet d'implantation de la polyclinique Rambot à flanc du Montaiguet. Plus d'une centaine de personnes ont répondu à l'invitation du Collectif Sud-Aix. Elles ont été acccueillies pendant près de cinq heures dans le cadre champêtre de la superbe bastide de La Félicité (image) datant du 18e siècle, au cœur même de la zone menacée.
L'après-midi n'a pas été que musical. Il a aussi et surtout permis de mobiliser plus largement sur les risques irréversibles que contient le projet de parachutage de l'établissement médical privé dans un environnement à ce jour encore assez bien préservé.
Etaient présents des élus municipaux écologistes, des présidents de Comités d'intérêts de quartiers ainsi que des citoyens soucieux de s'informer sur les divers aspects liés à la modification du Plan d'occupation des sols décidée par la municipalité.
Documents et plans à l'appui, les membres du Collectif ont fourni toutes les explications nécessaires sur la partie qui se joue en termes d'urbanisme, d'environnement et de patrimoine. Ce sont d'ailleurs ces enjeux qui ont motivé les nombreuses procédures engagées auprès des tribunaux pour contester le transfert de la polyclinique sur ce secteur.
Bilan de ce weekend : la mobilisation s'est encore amplifiée.
A noter que Radio Zinzine a recueilli divers témoignages d'organisateurs et de participants, comme elle l'avait fait il y a quelques jours au cours d'une émission d'une heure consacrée à Aix.
Le journal La Marseillaise a quant à lui publié hier une pleine page sur l'événement de samedi. Voici une sélection de trois points de vue.  

Martine Coste, porte-parole du Collectif Sud-Aix :
Les conséquences de l'implantation de cette clinique sont importantes : la destruction partielle d'un des principaux poumons verts de la ville et la régressison des terrains agricoles dont les terres vinicoles de l'AOC Palette. Par ailleurs, l'installation ne prend pas en compte le secteur et rien n'est prévu en termes d'infrastructures. ce qui pourrait laisser place à certains promoteurs immobiliers et donc à une urbanisation anarchique et déséquilibrée. A cela, il faudrait rajouter la problématique des transports et comptabiliser entre 4.000 et 10.000 véhicules supplémentaires par jour sur la route des Milles, un axe déjà fortement saturé.
Gonzague de La Fresnaye, propriétaire de la bastide :
J'ai choisi de me battre contre cette implantation car pour moi la préservation des campagnes aixoises est une cause à laquelle je crois. Voilà pourquoi j'ai pris l'initiative d'ouvrir ma demeure aujourd'hui, tout comme je le fais chaque année pour les journées du patrimoine. La ville d'Aix est inséparable de sa campagne. Notre ville est par ailleurs très attractive pour les trousistes : grâce à son architecture certes mais aussi grâce à son cadre naturel. Si l'on continue des projets de la sorte, la ville d'Aix perdra son charme. Je ne suis pas contre une urbanisation mais je suis contre une urbanisation non réfléchie et anarchique. Aujourd'hui, en venant ici, les gens se rendent compte que ça vaut le coup de se battre. C'étati un bon moyen de les sensibiliser, je crois.
Lucien-Alexandre Castronovo, ancien élu municipal :
Mon rôle dans cette affaire est avant tout d'amplifier le mouvement contestaire. Etant donné les fonctions que j'ai occupées auparavant, je suis un soutien pour le Collectif. Devant une municipalité qui ne prend pas en compte le Plan local d'urbanisme d'après la loi de 2000 et qui modifie le POS à son gré afin de satisfaire des intérêts financiers, nous devions réagir. Qui plus est, cette opération risque d'entraîner une urbansiation chaotique entre Aix et Luynes, une urbanisation non pensée où les flux de déplacements vont s'intensifier. Le Collectif s'est donc mobilisé au premier trimestre 2010 en portant plusieurs recours devant le tribunal administratif afin de faire annuler la délibération du conseil municipal.

Pour écouter l'émission de Radio Zinzine du 8 juillet :
(politique aixoise, clinique…)
http://dl.free.fr/poogwZNNF
Le site de la radio :
http://radiozinzineaix.free.fr/

12 juillet 2010

Sarko sur un rafiot et la France à vau-l'eau

gif_sarko_ecope

En cette semaine de fête nationale qui devrait plutôt célébrer notre si chèrement conquise République, il est fort à craindre qu'elle n'ait encore à souffrir une énième montée de honte au front.
Au crépuscule sonné, il va donc paraître sur les écrans de nos salons. Hélas, on connaît déjà par cœur sa sarcauserie. Rictus aux lèvres, il en dira peut-être un peu plus sur le prix de son tube de dentifrice à l'immonde Edwy Plenel à l'interviewer en laisse. Tout secoué par les tiques qui lui décrochent les omoplates, il baragouinera encore, et une fois de trop, ses éléments de langage à ses propres questions.
A la nuit quasi tombée sur une France sabotée et ruinée, le vulgaire, le suffisant, l'arrogant président qui ne le vaut décidément pas bien répètera quel dur boulot il fait, quelle irréprochable République il veut, quelle remarquable politique il fait, quel crapuleux métier la presse fait, quels ingrats citoyens les Français font.
Pour moins que ça, qui n'aurait pas envie de chasser illico le grossier saltimbanque Didier Porte et l'insultant bouffon Stéphane Guillon de France Inter et de faire ami-ami avec le raffiné poète Jean-Marie Bigard ?
Alors, ce lundi soir encore, qu'on se le dise, la télé ressemblera à une courroye de transmission pour verbiage grotesque. 
Faut-il en sourire ? Sur le site du Post, le journaliste Bruno Roger-Petit a éventé par avance et en exclusivité dès samedi l'essentiel de ce que Sarkozy dira sur France 2. On s'y croirait !

De nature généreuse, je vous offre en exclusivité les principales déclarations.
Sur l'affaire : "M'enfin, m'sieur Pujadas ! Vous m'voyez dans un bureau en train d'reçevoir une enveloppe des mains d'une comptab' que j'connais pas ! C'est pas sérieux m'sieur Pujadas ! C'est de la science-fiction ! (…) D'ailleurs, m'sieur Pujadas, elle l'a bien dit la comptab' ! Tout ça, c'est de la romance ! C'est du Balzac ! On se croirait dans les Rougon-Macquart, m'sieur Pujadas !"
Sur le rôle de la justice : "Moi, j'lui fais confiance à la justice. J'ui ai toujours fait confiance. Et je regrette bien, m'sieur Pujadas, que certains ne la respectent plus, la justice m'sieur Pujadas !"
Sur Eric Woerth : "C'est un minisse remarquab', m'sieur Pujadas, remarquab'. Il fait un travail formidab' sur la réforme des r'traites. C'est bien pour ça que le Parti socialisse veut l'abatt'e. Je pense à sa famille, à sa femme, à ses petits enfants innocents, à leurs p'tits yeux bleus... Vraiment, c'est injusse m'sieur Pujadas..."
Sur le PS : "Les socialisses devraient se souvenir de André Salengro et Jean Bérégovoy, m'sieur Pujadas... Et pis, ils devraient se souvenir des vacances à Venise de François Mitterrand, hein ? Moi j'y vais pas à Venise, m'sieur Pujadas... les immeub' sont trop vieux, je suis un homme de mon temps, moi... Et le Concorde ? Hein ? Il prenait pas le Concorde, hein ? Ça devrait les rend'e plus modesses... La calomnie ça tue m'sieur Pujadas..."
Sur Mediapart : "J'connais bien mes amis m'sieur Pujadas... Xavier Bertrand, Nadine Morano, tous mes amis, y zont parlé avec leur cœur, m'sieur Pujadas, sans que j'leur demande... Mais m'sieur Plenel, il a toujours mené des croisades du 17e siécle cont'e les présidents de la Répubique, c'est sa spécialité... Cont'e François Miterrand, cont'e Jacques Chirac... Je me d'mande même comment des responsabs politiques ont pu l'aider, à un moment ou à une aut'e à mener ses campagnes de déstabilisation. Moi, j'ai jamais fait ça m'sieur Pujadas, jamais ! Et moi, je ne céd'rai pas à ces manoeuv'es, m'sieur Pujadas... Jamais !"
Sur internet : "M'sieur Pujadas... Il faut qu'on réfléchisse ensemb'e aux blogs, à twitteure, aux sites... C'est pu possib'e que ce merveilleux engin technologique soit livré à la calomnie, au mensonge, à la manipulation. Internet, c'est pas la liberté de penser, c'est la liberté de salir. Ça peut pu durer. Nous sommes tous en danger, m'sieur Pujadas, et vous le savez bien, vous qu'avez été agressé à cause d'internet... J'ai demandé au Premier minisse un projet de loi afin de préserver la liberté de la presse sur internet... C'est la g'ande leçon que j'ai tiré de tout ça..."

A voir aussi cet époustouflant épluchage
des mises en scène des déplacements présidentiels :
 http://antennerelais.canalblog.com/archives/2010/07/08/18529216.html 

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9 juillet 2010

Un moment crucial pour la survie du Montaiguet !

montaiguet_bastide_felicite
(Clic sur l'image pour agrandir)
Pour aller à la Bastide de la Félicité

Un rappel d'information s'impose. C'est ce samedi de 17 à 21 heures que se déroulera le rassemblement organisé par le Collectif Sud-Aix pour l'aménagement des quartiers Sud et la protection de la campagne aixoise constitué pour défendre le patrimoine naturel et patrimonial. Le risque d'implantation de la polyclinique Rambot au lieudit des Bornes à Pont de l'Arc fait craindre un chamboulement irréversible de l'environnement général du secteur.
Un après-midi musical permettra de réunir toutes celles et tous ceux qui ont Aix au cœur. De nombreuses informations seront fournies à cette occasion et des débats pourront s'engager. Cela se passera à la bastide de la Félicité, 595 route des Milles (parking gratuit). La participation de soutien aux diverses actions dont les recours en justice des associations organisatrices est fixée à 10€ (gratuit pour les moins de 12 ans).

9 juillet 2010

Collectivités : Les pirouettes de Sophie Joissains

senat_vote

La sénatrice Sophie Joissains avait fait savoir qu'elle interviendrait dans le cadre du projet de loi sur la réforme des collectivités territoriales présenté en deuxième lecture au Sénat avant un nouvel examen par l'Assemblée nationale. Elle avait annoncé qu'elle avait déposé huit amendements, une information qui a fait l'objet de deux articles dans La Provence, l'un sur ses intentions, l'autre sur l'adoption d'un de ses amendements.
Or donc, il m'a paru intéressant d'aller vérifier le résultat de son travail tout au long des débats au sein de l'hémicycle. J'ai même pris la peine de suivre plusieurs retransmissions sur la chaîne parlementaire et sur le site internet du Sénat.
Ce qui ressort des travaux des élus, c'est que la réforme a été mise à mal, et même carrément vidée de sa substance et de son sens, avec des votes supprimant tous les articles concernant les nouveaux conseillers territoriaux tant sur la nature et la répartition de leurs compétences que sur leur mode d'élection ou le nombre d'élus à prévoir.
En quoi Sophie Joissains a-t-elle fait avancer la loi ? Seulement sur un point : le maintien de la compétence du maire pour la mise en œuvre du plan local d'urbanisme communal. La demande de cette disposition est assez cocasse quand on sait que la loi promulguée il y a dix ans n'est toujours pas appliquée à Aix.
Pour les sept autres amendements, trois ont été rejetés, deux n'ont pas été soutenus et deux sont "tombés.
On se souvient que, contrairement à Maryse Joissains qui s'était écriée "Monsieur le président, vous nous avez ficelé une cagade (sic), nous n'en voulons pas", Sophie Joissains avait voté pour le projet en première lecture.
Or, après la contestation de la totalité des maires de la CPA qui défendent la démocratie de proximité, elle avait rejoint la manifestation à Paris contre le risque de voir les "métropoles" phagocyter les prérogatives des communes. Cela faisant, elle avait laissé comprendre qu'elle n'était plus tout à fait sûre de voter pour le projet de réforme.
Pourtant, ce mercredi, à la fin de la discussion, la sénatrice aixoise a bel et bien voté pour avec l'UMP (dont 6 sénateurs ont osé s'abstenir), tandis que beaucoup de centristes ont joint leurs voix à celles de la gauche pour empêcher l'adoption. Le projet, complètement transformé en squelette, est cependant passé par 166 voix pour et 160 contre.
On verra bientôt ce qu'il deviendra lors de son second passage à l'Assemblée que Nicolas Sarkozy s'est dit fort de caporaliser. Tout cela méritait d'être dit et on attend les explications de Sophie Joissains sur ses pirouettes entre Aix et Paris.

Les votes par groupes politiques :
http://www.senat.fr/scrutin-public/2009/scr2009-259.html
Le sort réservé aux amendements de Sophie Joissains :
http://ameli.senat.fr/amendements/2009-2010/560/liste_discussion.html

- article 3 amendement 215 (retiré)
- article 3 amendement 214 (rejeté) demande du nombre de vice-présidences communautaires égal à celui des communes alors que le projet limite ce nombre à 15
- article 5 amendement 217 (le seul adopté)
- article 5 amendement 216 (rejeté)
- article 29 amendement 219 (non soutenu)
- article 29 amendement 218 (non soutenu)
- article 35 ter amendement 221 ("tombé")
- article 35 ter amendement 220 ("tombé")
NB : La mention "tombé" signifie qu'il n'y avait pas lieu de soumettre l'amendement au vote du Sénat dans la mesure où soit l'objectif poursuivi par l'amendement a été atteint par l'adoption d'un autre amendement, soit, au contraire, l'amendement était incompatible avec un amendement précédemment adopté (ex. : l'adoption d'un amendement de suppression fait tomber tous les autres).

7 juillet 2010

Jeudi, LAC met le feu sur Radio Zinzine…

logo_radio_zinzine 
Jeudi 8 juillet
 
Radio Zinzine m'invite à commenter
L'actualité politique aixoise
En direct de 12h30 à 13h30
Alors, à vos postes, chez vous,
en voiture, au bureau ou à la plage...
 
http://radiozinzineaix.free.fr/
   

7 juillet 2010

L'interview exclusive d'A. Guérini au Nouvelobs

logo_nouvelobs
 
Règlements de comptes à Marseille

   
Alexandre Guérini accuse

   
Publié le 1er juillet 2010
 
- Objet d'une enquête judiciaire pour fraude et corruption, le frère du président du conseil général des Bouches-du-Rhône sort pour la première fois du silence et dénonce une manipulation montée par le député UMP Renaud Muselier

Le Nouvel Observateur. - Depuis plus d'un an, vous êtes l'objet d'une enquête judiciaire à Marseille. L'accusation vous reproche d'être à la tête d'un réseau de fraude et de corruption dans la distribution des ordures menagères. Or, pour l'heure, vous n'avez toujours pas été entendu. Jusqu'à présent, vous avez refusé toute déclaration publique. Pourquoi sortez-­vous de votre réserve aujourd'hui ?
Alexandre Guérini. - Pendant plus d'un an, j'ai supporté le poids de toutes les ru­meurs. On m'a traité de mafieux dans la presse. Tous ces procureurs médiatiques ne me connaissent pas. Je me taisais tout simple­ment parce que je n'ai pas accès au dossier judiciaire. Mais cette fois, je ne peux pas ac­cepter les méthodes utilisées pour m'abattre. On vient de jeter en prison un gamin innocent de 19 ans, Adrien Pascal, et aussi son père, Eric Pascal, patron de la société Queyras Environnement. Ils sont tous les deux aux Baumettes alors que les charges qui pèsent sur eux sont dérisoires. Je m'élève contre cet acharnement démentiel. Le gosse et son père n'ont rien à faire derrière les barreaux. A tra­vers eux, bien sûr, c'est moi que l'on vise. Je demande qu'on arrête cette chasse à l'homme, cette guerre des nerfs dangereuse, et qu'on m'entende enfin.
N. O. - Pourquoi le magistrat chargé de l'enquête, le juge Duchaine, ne veut-il pas vous entendre ?
A. Guérini. - Il faut le lui demander. Moi, ce que je peux vous dire, c'est que je suis victime d'une extraordinaire cabale qui vient de loin. A la base de cette affaire, il y a une vengeance politique. J'accuse officiellement Renaud Muselier, l'ancien secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères du gouvernement de Dominique de Villepin, d'être à l'origine de la lettre anonyme envoyée au procureur de la République de Marseille, Jacques Dallest, en novembre 2008. C'est un règlement de comptes politique. Renaud Muselier rêvait de s'emparer de Marseille en devenant président de la communauté urbaine Marseille­ Provence Métropole. En avril 2008, alors qu'il aurait dû l'emporter facilement, la droite étant largement majoritaire, il a été battu par le socialiste Eugène Caselli par 79 voix contre 76 et 2 bulletins nuls. Pour tous, cela signifiait que de nombreux partisans de Jean-Claude Gaudin n'avaient pas voté pour lui, ne vou­laient pas voter pour lui, exprimant un rejet global de Muselier en votant pour un candi­dat consensuel, Eugène Caselli.
N. O. - Logiquement, il aurait dû en vouloir à ses amis de l'UMP et non pas à vous, comme vous le prétendez.
A. Guérini. - Mais ce n'est pas ma personne qu'il vise. A travers moi, c'est mon frère, Jean-Noël, président du conseil général, candi­dat à la mairie de Marseille, qu'il cherche à abattre. Il en veut aussi à Jean-Claude Gaudin. Il sait très bien que ce sont les deux vrais patrons du département, qui s'affrontent à la loyale en période électorale, mais qui portent en eux les mêmes valeurs avec un objectif commun : travailler ensemble pour Marseille et les Marseillais. A cette époque, Renaud Muselier avait déjà confié à une personnalité marseillaise qu'il voulait nous anéantir à travers mon entreprise, spécialisée dans le traitement des déchets. Il avait annoncé clairement la couleur. Il s'est alors lancé dans une entreprise de destruction massive. Il a trouvé un allié au sommet de l'Etat qui a participé au montage de la lettre me présen­tant comme un gangster et qui a organisé et planifié l'action judiciaire, policière et mé­diatique, dont je suis la victime. Il s'en était vanté publiquement lors de la mi-temps du match OM-PSG, le 20 novembre 2009, en déclarant : "J'ai tué les Guérini."
N. O. - Au sommet de l'Etat ? Vous voulez dire à l'Elysée ?
A. Guérini. - Je ne peux pas répondre pour le moment. Mais le jour venu, je révélerai en détail la manipulation. Ce dont je suis sûr et certain, c'est que le président Sarkozy n'était pas au courant de ce qui se tramait. Le com­plot visait à faire croire à la justice et aux médias que je suis à la tête d'un système ma­fieux organisant la fraude dans le traitement des ordures ménagères. Ma société, SMA Environnement, gère depuis 2004 la décharge du Mentaure à La Ciotat. La fameuse lettre anonyme prétend que j'escroque les collec­tivités publiques en leur surfacturant les tonnages des déchets traités. Je n'ai jamais ni surfacturé ni trempé dans aucune ma­gouille. Au contraire, à partir de 2004, quand j'ai repris l'exploitation de la décharge, j'ai renforcé les contrôles et institué des procé­dures rigoureuses, empêchant précisément ce type de dérives.
N. O. - Comment, précisément ?
A. Guérini. - J'ai fait installer quatre caméras, une bascule électronique, un contrôle manuel effectué par l'agent de bas­cule. Chaque pesée de l'ordinateur est égale­ment inscrite manuellement, sur un registre, par cet agent.
N. O. - Ce sont des détails techniques…
A. Guérini. - Non, pas du tout. Au contraire, c'est bien sur cette question de la pesée qu'on cherche à me nuire. Or je fais vérifier mes bas­cules quatre fois par an, alors que le règle­ment ne prévoit qu'un seul contrôle. Je fais aussi mesurer quatre fois par an, par un géomètre, la cubature, en d'autres termes le volume des contenus de mes sites. Frauder est donc tout simplement impossible.

"JE VEUX QUE TOUT CE QUE MARSEILLE SAIT
SOIT SUR LA PLACE PUBLIQUE."

N. O. - Alors, cette enquête qui dure depuis des mois, c'est du vent ?
A. Guérini. - Le 1er juin, j'ai écrit une lettre au juge dans laquelle je lui de­mande de m'entendre. Je lui ai expli­qué que je ne pouvais plus attendre, que cette torture qui vise à me lyncher sans que je puisse réagir ne pouvait plus continuer. Je suis un homme qui subit une forme de lapidation pu­blique, et j'ai les mains liées. En plus, ma famille et mes proches sont l'objet de pressions et de mises en cause répé­tées depuis plusieurs mois. Ma propre fille ne peut plus mener une vie nor­male. Mes employés ont été mis en garde a vue, intimidés, menacés. Ils ont tous été libérés, sans mise en examen. Tout simplement parce que rien ne peut leur être reproché. Or, pour qu'une chaîne soit frauduleuse, il faut des corrompus à chaque échelon. Cette histoire ne tient pas debout ! Mon entreprise, systématiquement éliminée de toute procédure d'appel d'offres, est mise en sérieuse difficulté. Jusqu'où ira-t-on ? Aujourd'hui, un gosse est maintenu depuis trois semaines en détention pour 20 euros. Je ne l'accepte plus.
J'ai un nom qui n'aide pas, c'est vrai. Il y a quelques années, j'avais rencontré Guy Bedos, dont je suis fan. Il m'a dit : "Guérini, socia­liste, marseillais, corse, chef d'entreprise ? Tu es forcément coupable !" C'était hélas pro­phétique. Je suis l'inverse de l'image qu'on tente de colporter. Je vis simplement, je ne suis pas un mondain. Je suis socialiste, un mi­litant actif, c'est vrai, mais dans l'affaire ins­truite par la justice marseillaise, il n'y a rien contre moi. Vous voulez savoir ? Je suis un simple chef d'entreprise.
N. O. - Vous avez également menacé publi­quement Renaud Muselier devant Jean-­Claude Gaudin et le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand. Ce n'est pas une attitude tres paisible…
A. Guérini. - Oui, je l'ai accusé publiquement d'avoir joué les corbeaux auprès des juges, au Cercle des Nageurs de Marseille, où je vais nager quotidiennement. Oui, j'ai porté plainte pour dénonciation calomnieuse. Je me suis emporté ? Peut-être, mais comment supporter ce que l'on nous fait subir depuis plus d'un an ? Il faut que vous sachiez qu'ils ont mobi­lisé jusqu'à soixante gendarmes pour perqui­sitionner dans tous les lieux où ils espéraient trouver quelque chose et éplucher, pièce par pièce, toute ma comptabilité. En vain !
N. O. - Et les kilomètres d'écoutes télé­phoniques vous concernant, qui tendraient à prouver votre rôle curieux dans le monde politique marseillais ?
A. Guérini. - Vous les avez entendus, ces enregistrements ? Moi, non. J'ai, selon le cor­beau, une influence gigantesque sur le monde des ordures ménagères. Or je n'ai ja­mais signé un seul marché, ni avec le conseil général des Bouches-du-Rhône, présidé par mon frère Jean-Noël, ni avec la mairie de Marseille, ni avec la communauté urbaine de Marseille, avant ou après 2008. Je serais le Citizen Kane des poubelles ? Je dois réaliser 1% du chiffre d'affaires global de l'activité déchets dans le département des Bouches-­du-Rhône, cela fait rigoler toute la profes­sion. Tout cela est grotesque. Il n'y a pas le moindre conflit d'intérêts dans mes activités. Il n'y a rien. C'est pour cette raison que l'en­quête traîne. Je suis soumis à une lente tor­ture, les yeux bandés. Je veux qu'on arrête cette mascarade et qu'on me dise clairement ce qu'on me reproche.
Je voudrais aussi qu'on enquête sur la ges­tion de la décharge du Mentaure à La Ciotat avant mon arrivée, en 2004 ; car j'ai découvert que le tonnage surfacturé dont vous parlez, et qui est au cœur de l'instruction ac­tuelle, n'est pas pratiqué par moi, mais l'était par mes prédécesseurs. Je soupçonne ces derniers d'avoir alimenté le corbeau en infor­mations qui datent de cette époque, et pas de la période de ma gestion. Je soupçonne aussi l'expert judiciaire qui s'occupe de ce dossier d'avoir partie liée avec l'ancien exploitant du Mentaure, qui n'a jamais digéré d'être exclu de ce site à mon profit. Comment voulez-­vous qu'il soit impartial et quelle confiance voulez-vous que j'accorde à l'impartialité des enquêteurs ? Si la justice voulait vraiment trouver un délit, il faudrait qu'elle re­monte avant 2004. Mais la recherche de la vérité n'est pas le but poursuivi. L'erreur de mes accusateurs ano­nymes est d'avoir cru que j'allais poursuivre les magouilles qu'ils pra­tiquaient eux-mêmes.
N. O. - On murmure au palais de justice de Marseille que vous êtes très lié avec Bernard Squarcini, l'actuel patron des services de renseignement, la DCRI, la Direction centrale du Renseignement intérieur. Avez-vous évoqué ce dossier avec lui ?
A. Guérini. - Jamais. Bernard Squarcini a été mis en cause par un journaliste très proche de Muselier. Je ne m'autorise pas à le solliciter. Ce n'est pas ma nature. Mais il n'est pas impossible d'espérer qu'on sache en haut lieu que ce dossier est monté de toutes pièces. La baudruche va se dégonfler, un jour ou l'autre. Je veux alerter l'opinion sur la déci­sion inique d'incarcérer un gamin sur de simples soupçons, dans un dossier vide. Je veux dénoncer cette manipulation fomentée et exécutée par Renaud Muselier. Je veux que ce que tout Marseille sait soit désormais sur la place publique.
N. O. - Vous prétendez que le président de la République n'a pas su ce qui se tramait dans son entourage. C'est difficile à croire.
A. Guérini. - J'en suis certain ! Un de mes très proches amis me l'a affirmé. Le président de la République ne peut pas tout savoir, y compris qu'un membre de sa famille politique puisse construire un complot de cette nature, à des fins électorales per­sonnelles. Le président a bien d'autres préoc­cupations que de s'immiscer dans une conspiration aussi ignoble.
Le message que je transmets est simple : il faut en finir avec ces pratiques qui instrumen­talisent la justice à des fins politiques. Je ne me laisserai pas conduire à l'abattoir sans bouger, faites-moi confiance.
                                                              Propos recueillis par SERGE RAFFY

"Marchés des déchets : Guérini accuse Muselier" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2010/07/02/18483296.html

5 juillet 2010

Municipale d'Aix : Rejet de la requête en annulation

URGENT : 16h00
Dépêche publiée par La Provence sous la signature d'Alexandra Ducamp

Au Conseil d'Etat, le rapporteur public vient de demander le rejet de la requête en annulation de l'élection de Maryse Joissains à la mairie d'Aix en juillet 2009. Une requête déposée par le candidat malheureux du PS Alexandre Medvedowsky.
Après études des dossiers, le rapporteur public a réduit l'écart de voix entre la candidate UMP et celui du PS à 142 voix au lieu de 187, soit 0,33% des suffrages exprimés. La décision finale sera rendue sous quinze jours.
L'an dernier, le rapporteur public avait formulé la même recommandation suite à la requête en annulation déposée par Stéphane Salord. Le Conseil d'Etat avait pourtant annulé l'élection quelques jours plus tard.

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