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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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19 octobre 2009

"Le Ravi" refuse de baisser les bras…

une_ravi_67"Le Ravi" est un mensuel combatif. Le n° 67 d'octobre (2,80€) le prouve encore une fois. Universités, élections régionales et de très nombreux sujets sont au menu de ce mois-ci. Il est essentiel de se le procurer ainsi que les suivants car, pour survivre, l'association qui tient ce journal à bout de bras a besoin de lecteurs mais aussi de dons, aussi minimes soient-ils. On trouvera ci-dessous le lien qui permet d'apporter un soutien à cet organe de presse indépendant sans pub et sans concession qui traite l'information comme nulle part ailleurs. Merci pour eux.

   

une_ravi_67_soutien

(Clic sur l'image pour agrandir)

Le sommaire du n° 67 d'octobre :

http://www.leravi.org/spip.php?article838 

Le site et le bulletin de souscription :

http://www.leravi.org/

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14 octobre 2009

Avenue Brossolette : Des couloirs sans bon sens

avenue_Brossolette_couloirs

(Clic sur l'image pour agrandir)

Les couloirs de l'avenue Brossolette (Photo LAC)

A première vue, cela n'a l'air de rien. Mais en creusant un peu, quelques questions se posent. Pendant le mois d'août, une portion de l'avenue Pierre Brossolette, entrée Sud vers le centre ville, a été reconfigurée pour créer un couloir bus en voie montante. La chaussée a été regoudronnée et un marquage au sol a permis un traçage des voies, une descendante, une montante et un couloir réservé aux bus.

C'est toujours ça de pris, mais ce n'est là qu'une broutille face aux vrais enjeux du développement des transports en commun en site propre. A part le tour de ville, on cherche encore d'autres aménagements significatifs susceptibles d'inciter les usagers de faire leur trajet en bus.

Revenons à l'avenue Brossolette. Un visiteur du blog (que je remercie) m'a signalé que les voies réservées à la circulation générale font 2,5 mètres de large chacune et celle empruntée par les bus fait 3 mètres. Autrement dit, les bus descendants et tout le trafic devront se contenter de rouler sur une voie plus étroite.

Autre incongruïté, l'amorce de cette voie par le rond-point Anouar El Sadate (là où se trouvent l'hôpital Montperrin et la station de taxis) est devenue périlleuse pour les gros véhicules que sont les bus et les camions qui doivent donc mordre sur la voie centrale pour pouvoir manœuvrer. J'ai vérifié cela hier de visu.

       

avenue_Brossolette_annonce 

(Clic sur l'image pour agrandir)

La publicité pour les couloirs (Photo LAC)

Mais les surprises ne s'arrêtent pas là. Depuis trois semaines, et cela va durer, des travaux ont été entrepris sur le trottoir côté montant : changement de canalisations et reprise du trottoir. Ce qui, de fait, perturbe la circulation et neutralise une grande partie du couloir bus. Il y a donc un hic.

Comment les services et les élus s'y prennent-ils pour rater une si belle occasion de coordonner les travaux ? Pourquoi ne pas avoir refait les trottoirs avant la réfection de la chaussée et le nouveau tracé des couloirs ? N'aurait-il pas été plus judicieux de réduire la largeur des trottoirs de quelque 50 cm en repoussant les arceaux pour permettre ainsi d'élargir la chaussée au bénéfice de la voie descendante ? Ce n'est que du bon sens. Ce n'est pas ce qui a été fait. Mais il vrai que le temps pressait pour s'en vanter, grande photo à l'appui, le jour de la fête des déplacements organisée à quelques mètres de là.

Allons un peu plus loin dans le raisonnement. Tôt ou tard, la future gare routière, un peu revue à la baisse, sera installée sur l'avenue de l'Europe débouchant sur le rond-point cité plus haut. Faudra-t-il tout reprendre à zéro pour une énième configuration des lieux ? Il est à craindre de nouvelles dépenses pour manque d'anticipation.

Dans le même ordre d'idée, les automobilistes qui empruntent les avenues Gaston Berger, Jean-Paul Coste et Paul Mauriat jusqu'à la route de Nice constatent que cela fait des mois qu'on rafistole la chaussée et les trottoirs par petits bouts. Au final, rien de satisfaisant et sans doute un coût supérieur à une réfection totale qui aurait pu, par exemple, être phasée et étalée financièrement sur trois ans. Mais non, ce qui devrait en fait être une amélioration du confort routier devient finalement une complication de plus et un jeu de massacre…

Amusons-nous un peu…

Les transports et les déplacements par l'absurde

Un bus transporte 10 passagers. Au premier arrêt, il en descend 13. Combien faut-il qu'il monte de nouveaux passagers au second arrêt pour que le bus soit vide ? Un bon casse-tête à soumettre aux décideurs...

12 octobre 2009

Polanski / Mitterrand : Enfin, une bonne analyse

gif_audioSauter pieds joints sur une bombe lancée par le Front national, c'est le plus sûr moyen de brouiller toutes les réflexions. Et de provoquer des réactions, des plus imprudentes aux plus biscornues. Bingo. Des artistes, des politiques et les médias sont entrés instantanément et épidermiquement dans le délire du tourbillon.

Qui pour soutenir ou défendre les deux personnages, qui pour stigmatiser leurs (in)conduites. En quelques jours, on aura tout entendu. Y compris de la part d'un proclamé philosophe qui accuse "la planète Internet" d'être devenue "comme une immense foule lyncheuse" se déchaînant pour "régler son compte avec une élite qui l'énerve".

gif_journalDans cet énorme bazar aux multiples ingrédients, il y a pourtant des faits et des personnes. Et donc la nécessité de ne pas traiter par-dessus la jambe, si l'on ose dire, les ressorts de l'essence humaine, et celle de sortir des comportements archétypaux entretenus par nos sociétés et nos médias sous peine de produire et de se contenter des avis (des aboiements ?) tranchés à vif, sans recul ni nuance.

Comme vous sans doute, je n'ai pu échapper à cette déflagration d'émissions, d'articles et de commentaires suscités par tout ce tumulte. Et puis, j'ai reçu par mail un article qui me semble être la meilleure analyse faite à ce jour sur le sujet. Je vous conseille de prendre trois petites minutes pour le lire car l'auteur y remet tout en place, avec intelligence et savoir, faisant ainsi tomber tous les masques. (merci à jpduf pour l'envoi)

L'article de Mona Chollet paru dans "Périphéries" :

http://peripheries.net/article324.html

Mona Chollet tient des chroniques tous les quinze jours sur Arteradio :

http://www.arteradio.com/son.html?13957

9 octobre 2009

Joissains se décerne un prix Nobel… du martyre

La machine à mensonges reprend du service. Les constats s'accumulent. Pourtant, Maryse Joissains prétend qu'elle est présente à l'Assemblée nationale. Si, si, elle l'a dit ce matin sur France Bleu Provence. "Si je n'étais pas à l'Assemblée en juin, c'est à cause des annulations successives". Or, il y a eu une annulation et pas deux et cela n'a pas duré un an mais un mois à cheval sur juin et juillet.

Et de poursuivre : "En politique, il y a ceux qui travaillent et ceux qui ne travaillent pas. On peut cumuler les fonctions", sous-entendu quand on fait partie de ceux qui travaillent. Précisément, c'est là que ça cloche. N'être présent que six fois à Paris sur un an, ce n'est pas travailler, c'est même être payé pour ne rien faire.

Alors, il faut bien trouver quelques alibis pour tenter de se défendre, ou de se faire passer pour victime de harcèlement. "On commence à faire du sexisme, de l'anti-UMP primaire en s'en prenant sans cesse à moi".

Le monde est décidément plein de méchants. Tout le monde lui en veut. C'est vrai, ce n'est pas normal tout ça : les journaux qui ne vont pas dans son sens et à qui elle fait des procès qu'elle perd, le Conseil d'Etat qui dit le droit, ses adversaires politiques qui exercent leur contrôle démocratique, les tous ceux qui ne sont pas à l'UMP, les collaborateurs qu'elle choisit pourtant elle-même et qu'elle vire à tour de bras pour incompatibilité…

Mais qu'on la laisse enfin en paix ! Qu'on arrête de la critiquer, quoi ! Elle sait tout, elle sait tout faire, elle est la meilleure, on a de la chance de l'avoir, il faut la croire sur parole puisque c'est elle qui le dit. Finalement, elle le mérite bien son prix Nobel du martyre auto-proclamé.

8 octobre 2009

Cumul de mandats : Faut arrêter !

stop_cumulLe cumul des mandats électifs et autres, un mal assez français. Un nouveau classement de nos élus les plus surchargés vient d'en fournir l'illustration. Et là, le constat est édifiant : droite et gauche excellent dans les mêmes pratiques. On pourra ergoter tant qu'on voudra sur la méthodologie utilisée par le journal Le Monde pour établir ce bilan, on ne pourra nier que certains élus ont plusieurs lourdes écharpes à leur cou.

J'ai toujours voulu comprendre comment il était possible d'accomplir sérieusement plusieurs fonctions électives à la fois. J'en ai toujours douté, convaincu que les exemples sont foison qui montrent qu'un parlementaire non cumulard est plus présent et plus actif aux assemblées ou qu'un maire sans autre mandat est plus disponible auprès de ses concitoyens et plus au fait des actions à mener.

Car on a beau avoir les meilleurs collaborateurs du monde, on n'en est pas moins obligé de survoler certains dossiers. Les élus qui courent après les titres n'ont plus que le choix d'en honorer un seul au détriment du ou des autres. Lorsqu'ils font semblant de vouloir faire face à toutes leurs responsabilités, ils ont beaucoup de mal à approfondir leur travail.

Notre département des Bouches-du-Rhône en fournit la preuve éclatante avec ces quatre parlementaires peu visibles à Paris : député et président de conseil régional (Michel Vauzelle), sénateur et président de conseil général (Jean-Noël Guerini), sénateur et maire (Jean-Claude Gaudin), député et maire d'une grande ville et/ou d'une communauté d'agglomération (Maryse Joissains).

Ce sont là des situations qui ne peuvent se mener de front avec efficacité. C'est même tromper les électeurs que faire croire qu'on accomplira tous ces mandats de manière assidue et sans faille.

cumul_mandats_democratieCette question du cumul des mandats est un sujet qui revient sans cesse sur le tapis médiatique. Certes, quelques dispositions législatives ont été prises ces deux dernières décennies pour limiter la frénésie de cumul de mandats d'exécutifs à haute responsabilité. Mais on est encore loin du compte.

Cette concentration verticale de "pouvoirs" (87% des députés cumulent !) par un nombre restreint d'élus est fondamentalement malsaine pour l'épanouissement d'une démocratie horizontale. La solution passe assurément par l'instauration du mandat unique, précédée d'une étape très restrictive sur les types de mandats cumulables. En corollaire, pour l'exercice des mandats locaux, on ne pourra se dispenser longtemps encore de l'élaboration d'un véritable statut de l'élu territorial. Qui devra inclure l'inégibilité définitive de tout élu ayant été condamné dans le cadre de ses fonctions, notamment pour corruption, abus de biens sociaux ou enrichissement personnel.

Dans l'attente…

Le tableau du classement :

(utiliser le curseur à droite du tableau pour faire défiler les noms)

http://www.lepost.fr/flash/2009/10/06/1728813_cumul-des-mandats-notre-classement-des-deputes.html 

Explications :

http://www.lemonde.fr/politique/article_interactif/2009/10/07/cumul-des-mandats-notre-classement-des- deputes_1250194_823448_1.html

Méthodologie :

http://www.lemonde.fr/politique/article_interactif/2009/10/07/cumul-des-mandats-notre-classement-des-deputes_1250194_823448_2.html

Les députés qui cumulent :

http://www.lemonde.fr/politique/article_interactif/2009/10/07/cumul-des-mandats-notre-classement-des-deputes_1250194_823448.html

Les députés cumulards de la région PACA (hors les sénateurs) : http://www.laprovence.com/articles/2009/10/07/931786-Politique-Cumul-des-mandats-Joissain-sur-un-podium-tres-contestable.php

Cumul de tous les parlementaires (situation en 2007) :

http://www.lemonde.fr/societe/infographie/2007/02/21/le-cumul-des-mandats-en-france_870233_3224.html

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7 octobre 2009

"Je viens de m'apercevoir que je suis maire" (2)

De nombreux sujets ont été abordés dans l'interview de Maryse Joissains publiée dans La Provence de lundi. Voici la seconde partie de mes commentaires sur les autres thèmes qui ont retenu mon attention.

Ÿ Beisson et Corsy

Le dossier ANRU de rénovation urbaine est définitivement enterré. Le projet devait faire partie du Plan banlieues prévu par l'Etat. On nous avait présenté une mouture satisfaisante fin 2005 qui fut votée à l'unanimité du conseil municipal. En novembre 2007, après l'élection présidentielle, l'Etat recadrait le plan national devenu Plan espoir banlieues et organisait des rencontres territoriales censées recueillir les propositions locales.

A la réunion programmée à Aix par le sous-préfet, à laquelle je me suis rendu, il n'y avait aucun élu de la majorité. J'avais exprimé mon grand étonnement en conseil municipal. Jusqu'en mai 2009, plus de nouvelles du projet ANRU aixois, sinon que, pour raison budgétaire, l'Etat avait réduit le nombre de quartiers concernés par le nouveau Plan banlieues de 800 à 215. Aix est sortie de la liste.

En novembre 2008, Joissains présentait un rapport pour relancer le projet sous une autre forme, déclarant qu'elle rencontrait Fadela Amara pour en discuter. Elle mettait nommément en cause le directeur de l'habitat, celui-là même qui avait été encensé pour le premier projet unanimement salué.

En mai et juin derniers, ne voyant toujours rien venir et en l'absence d'informations de la part de la Ville, de nombreux habitants de Beisson ont manifesté leur colère sur la place publique pour interroger Joissains.

Nous apprenons via l'interview que l'Etat s'est retiré complètement du projet et qu'il n'y aura pas de crédits. Cherchant à se dédouaner une nouvelle fois, sans crainte des contradictions, Joissains accuse maintenant Stéphane Salord, son adjoint pendant sept ans, d'avoir "plombé le dossier", ce qui est évidemment un autre mensonge pour camoufler un ratage politique dont la responsabilité première lui incombe.

Ÿ Pôle judiciaire

A la veille de l'élection de 2008, on nous présentait de magnifiques plans en 3D du futur tribunal d'instance. Le dossier de reconstruction était validé par l'Etat et il n'y avait plus qu'à faire. Et puis, patatras, plus de nouvelles, le ministère de la justice fait le mort pendant de long mois.

Peu à peu, filtre l'information d'un retard de l'Etat pour entériner le beau projet. Puis, se précise l'abandon de la reconstruction alors que la Ville se mettait en frais pour transférer provisoirement les services civils au Jas de Bouffan.

Maintenant, il est question d'un projet revu à la baisse, les déficits colossaux de l'Etat n'aidant évidemment pas. Joissains en avait fait un de ses chantiers. Ben, on est loin d'en voir le moindre premier coup de pioche.

Ÿ Clinique du Montaiguet

Pour faire passer l'énormité du saccage, Joissains maintenant réélue ose parler de "la première éco-clinique de France". Pendant la campagne électorale, elle émettait des réserves sur le projet "qui n'en était, selon elle, qu'aux balbutiements".

Le rapport du commissaire-enquêteur concluait certes à un avis favorable mais sous de nombreuses conditions. En effet, l'enquête publique a recuelli un record de 616 participations dont une majorité de critiques.

Joissains prétend que "l'opposition ne vient pas du quartier mais est orchestrée par trois ou quatre personnes qui habitent autour". Le compteur à mensonges va exploser ! Des CIQ, des médecins, des associations, des riverains et des citoyens d'Aix et alentour ont longuement dit qu'ils étaient contre la dénaturation du paysage, la détérioration de l'environnement et les afflux de circulation sur un secteur déjà engorgé.

La bataille va être rude, y compris devant les tribunaux, si, comme cela semble se profiler, une délibération de validation de la révision partielle du POS était inscrite à l'ordre du jour du conseil municipal de novembre.

Joissains s'est peut-être un peu réveillée mais elle aura bien du mal à endormir les Aixois une nouvelle fois.

6 octobre 2009

"Je viens de m'apercevoir que je suis maire..." (1)

joissainsMaryse Joissains tente de nous la refaire. Cette fois-ci, c'est dans une interview parue dans La Provence d'hier. En gros : "excusez-moi mais je me réveille à l'instant et je viens de m'apercevoir que je suis maire". Et la voilà en train de disserter sur nombre de sujets, comme si, après huit ans de mandat, tout commençait aujourd'hui. La réalité est tout autre, bien entendu.

Mais pour Joissains, il s'agit une fois de plus d'essayer d'endormir les Aixois en laissant espérer l'avènement de grands chantiers qui feront enfin leur bonheur.

Passons sur les alibis des retards pris pour cause d'élections successives et sur les prétendus travers des gestions précédentes (on le redit, huit ans ont passé). Ce qui compte, c'est ce que veut faire la municipalité. "Cette fois, j'ai donné des impératifs de rapidité, de concision et de plus grande présence dans les dossiers". Cela sonne comme un recadrage qui désavoue une méthode qui n'a pas été performante.

Au final, ce qui ressort de cette longue interview, c'est que Joissains semble avoir tiré quelques leçons des critiques qui lui ont été adressées depuis longtemps et, plus particulièrement, pendant la dernière campagne électorale où elle l'a échappé belle. Mais cela n'est pas suffisant car il y a, et il y aura, d'autres gros ratages.

Les illustrations ne manquent pas. Alors, sérions les sujets.

Ÿ Gare routière 

Après avoir fait des simulacres de concertation sur l'ancien projet critiqué pour sa démesure et son inadéquation à une véritable politique des déplacements, après avoir persisté en dépit de tout bon sens pour imposer un modèle pharaonique coûteux et inadapté à l'environnement, Joissains semble désormais se ranger à la réalisation d'un projet moins ostensible qui pourrait être coordonné avec des haltes extra-muros à la Calade et au plan d'Aillane.

Les deux autres mesures annoncées ne sont pas moins significatives : abandon de la trémie sous l'avenue de l'Europe, suppression de la halle et donc pas de grand bâtiment. A la bonne heure. Mais on aura donc déjà dépensé pas mal d'argent pour un premier projet qu'il va falloir remettre à l'ouvrage.

Ÿ OPAC

Le scandale par excellence. Il aura fallu huit ans pour intégrer mentalement que l'office n'a jamais véritablement rempli son rôle : construction d'un nouveau siège mais pas de nouveaux logements, réhabilitations au ralenti ou en panne, gestion désastreuse aboutissant à un déficit jamais vu, cinq changements de directeurs, embauches pléthoriques sans meilleurs résultats ou services rendus aux locataires. Et que dire des annonces répétées à satiété que tout allait mieux, qu'il y avait enfin un plan du patrimoine, que l'office se portait bien, touts choses contredites par des audits sévères de l'Etat.

Joissains, présidente jusqu'ici, a décidé de passer la main. Soit. Car le cumul de fonctions ne permet pas l'efficacité sauf à disposer de journées de 72 heures. Cela ne l'exonère en rien de ses reponsabilités. Mais Joissains semble avoir trouvé la recette du succès : organiser la logistique de l'office comme celle de Darty ! Vous auriez osé, vous, comparer un établissement public à un magasin d'électroménager qui parraine la météo ? Sûr que Joissains va encore essayer de nous vendre du beau temps jusqu'à la fin du mandat. S'il n'y pas une autre annulation d'ici là...

A suivre, demain…

5 octobre 2009

Peut-on rire de la démocratie ?

place_des_citoyensLa consultation populaire sur l'avenir de la Poste a été un succès. Voulue comme un exercice de démocratie concrète et organisée avec les moyens du bord grâce à de nombreux bénévoles, cette démarche menée à grande échelle est une première qui crée un précédent qui ne manquera pas de se répéter.

Au-delà de l'objet de cette "votation" (mot utilisé pour le caractère non juridique du scrutin), les citoyens ont voulu montrer qu'ils ne comptent pas pour du beurre.

Ce dimanche soir, le Comité national contre la privatisation de la Poste annonçait que plus de 2 millions de personnes avaient participé à la consultation dans près de 10.000 points de vote.

A Aix, en incluant quelques villages alentour (Vauvenargues, Puy Sainte-Réparade, Venelles et Eguilles), près de 9.000 votants ont mis un bulletin dans l'urne.

Dans certaines communes, les organisateurs ont été aidés par des mairies. Mais, la plupart du temps, c'est le système D qui a prévalu. A Aix, malgré la demande des élus de l'opposition au conseil municipal, Maryse Joissains a répondu négativement à toute aide technique pour faciliter les opérations de vote.

Cela faisant, elle s'inscrit dans la droite ligne des choix gouvernementaux mettant en œuvre la casse programmée et progressive des services publics : Edf, Gdf, santé, éducation nationale, pour citer les plus significatifs.

Comble de cynisme, l'instauration d'un referendum dit d'initiative populaire prévue par la réforme constitutionnelle n'a toujours pas été suivie du moindre décret d'application. Pour la démolition du statut de la Poste, l'esquive est double : Nicolas Sarkozy a décidé de la faire passer en force en lecture unique au Parlement.

Mais revenons à Aix. Si l'affreux Molière pouvait encore nous régaler en nos temps modernes, il ne manquerait pas de relever une autre incongruïté. Du 12 au 18 octobre, la Ville organise (attention, on gonfle bien ses poumons d'abord !) la "Semaine européenne de la démocratie locale". Enorme ! On se met à rêver !

Mais mieux vaut se frotter les yeux car, à lire le programme officiel, on n'y verra, pour ne prendre que deux exemples, ni le rôle ni la participation des Comités d'intérêt de quartiers, ni la moindre ombre de conseils de quartiers. Les premiers n'ont pas été conviés, les seconds sont inexistants, ce qui est contraire la loi de 2002.

La "semaine" sera donc une opération de propagande, se déroulant principalement à l'Hôtel de Ville, qui mettra des élus majoritaires en avant et qui fera intervenir des fonctionnaires municipaux pour organiser des visites de quelques services. Les conférences annoncées n'ont pour but que de déverser des discours à sens unique qui ne proposent aucun débat.

Alors, peut-on rire de la démocratie ? A chacun sa réponse…

2 octobre 2009

Avenir de la Poste : Ça nous regarde, alors votons !

votation_3_octobreNous avons notre mot à dire !

          

Ne nous laissons pas voler nos services publics. Après La Poste, ce sera au tour de la santé, de l’éducation… Ils n’ont qu’un mot d’ordre : tous les services publics doivent disparaître !

Le Comité national contre la privatisation de La Poste, regroupant de nombreux syndicats et plus de 80 associations et partis de gauche, organise le 3 octobre 2009 une consultation nationale sans précédent.

          

C’est à nous de choisir !

       

Le collectif aixois donne plusieurs rendez-vous :

Vendredi 2 octobre 2009

Marché d’Encagnane de 9h à 12h30

Samedi 3 octobre

Place de l’hôtel de Ville de 9h à 16h

Place du palais de justice de 9h à 13h

Allées provençales de 9h à 16h

Marché du Jas de Bouffan de 9h à 13h

Possible aussi dans plusieurs communes :

Venelles, Peypin, Cabriès, Vitrolles…

http://www.appelpourlaposte.rezisti.org/IMG/pdf/POINTS_DE_VOTE_BOUCHES_DU_RHONE.pdf

Le site national du Comité contre la privatisation de la Poste :

http://www.appelpourlaposte.rezisti.org/

Comprendre ce qui est en jeu

Le 3 octobre, une votation aura lieu partout en France, sur les marchés, devant les bureaux de Poste ou devant les mairies.

Malgré l’opposition des 2/3 des Français, le gouvernement tente de passer en force. Le projet de loi déposé au mois de juillet sera examiné au pas de charge par les 2 assemblées cet automne. Conscient de l’impopularité de cette décision, le gouvernement a décidé d’utiliser la procédure simplifiée de la lecture unique pour éviter tout débat.

Ainsi, après France Télécom, Edf, Gdf qui ne devait jamais être privatisée  (selon les propres paroles de Nicolas Sarkozy, à l’époque ministre de l’économie), c’est à cette puissante institution qu’est La Poste, présente sur tout le territoire, que s’attaquent les lobbies du "tout privé" et de la concurrence à outrance.

Ce ne sont pas les directives de Bruxelles, ni les "nécessaires modernisations" de l’entreprise qui obligent La Poste à ouvrir son capital en vue de sa privatisation. NON, ce sont l’appétit des lobbies, la volonté de faire du fric et de participer au grand monopoly des rachats d’entreprises postales européennes et des fusions entre banques qui sont derrière toutes ces manœuvres.

Les différentes filiales créées par La Poste lui ont déjà permis de s’inviter au grand jeu de la bourse. Toute nouvelle dans le joyeux monde de la finance, La Banque Postale créée en 2006 n’a perdu "que" 60 millions d’euros dans la faillite de Lehman Brothers avec la crise de 2008 !

Les postes européennes…

- tentent de supprimer la distribution du courrier en zone rurale (exemple : le cas de Correos, en Espagne)

- tentent de réduire la distribution du courrier à 5 jours au lieu de 6 actuellement,

- tentent d’augmenter le délai d’acheminement sans changer le prix du timbre,

- poursuivent leurs fermetures de bureaux,

- suppriment des milliers d’emplois, 300.000 dans l’union européenne, 10.000 par an en France (52.000 depuis 2002).

Alors, pourquoi privatiser et renouveler les erreurs commises dans les autres pays ? Pourquoi casser ce qui marche (La Poste a fait 650 millions de bénéfices en 2008, 1 milliard en 2007) ? Pourquoi briser le lien social qu’elle apporte sur le territoire ? Qu’en sera t-il de la péréquation tarifaire (un même tarif quel que soit la destination en France et dans les DOM) ? Les suppressions de milliers d’emplois sont-elles inéluctables ?

La privatisation, un passage obligé ?

La concurrence ne fait pas baisser les prix et n’améliore pas la qualité des services.

Le prix des autoroutes françaises ne cesse d’augmenter alors qu’elles sont amorties depuis des années. Conçues pour améliorer la sécurité routière, elles sont de plus en plus délaissées par les catégories sociales les moins fortunées.

Edf, dont les prix sont, de l’aveu de son Pdg, 40% moins chers que dans les autres pays européens, demande la possibilité d’augmenter ses tarifs de 20% en 3 ans. Pourquoi ? Dans les télécommunications, les ententes illicites et illégales entre les opérateurs empêchent la baisse des tarifs. Il s’agit simplement de se partager le gâteau.

La privatisation du rail en Grande-Bretagne a engendré une augmentation des tarifs doublée d’une augmentation catastrophique des accidents ferroviaires dans les années 90 due au défaut d’entretien des installations par l’entreprise privée.

En France, de plus en plus de communes re-nationalisent la distribution de l’eau : les régies municipales proposent des prix plus bas que les entreprises privées, contraintes de dégager des marges plus importantes pour satisfaire les actionnaires.

Pour la Poste...

logo_laposteLe seul paiement par l’Etat de sa dette envers La Poste (présence postale, accessibilité bancaire, transport et distribution de la presse…) suffirait à couvrir sa modernisation. La privatisation n’est pas inéluctable et, contrairement à ce qui est dit, Bruxelles n’en fait pas un passage incontournable. Mais il faut bien chercher un bouc-émissaire !

Les exemples européens de privatisation

de la Poste sont éloquents… et inquiétants !

En Suède

La poste est transformée en Sarl en 1994. Elle conserve 90% de parts de marché (c’est donc ça la concurrence ?) Le prix du timbre bat tous les records (90% de hausse en 10 ans de 1993 à 2003). 1/3 des emplois supprimés. Passage de 2000 à 500 agences.

Au Royaume Uni

Privatisée en 1999 par Tony Blair, l’échec est tel qu’elle doit être re-nationalisée en catastrophe avec une perte évaluée à 1,5 milliards de livres, payée par le contribuable. La réorganisation entamée en 2006 a conduit à la fermeture de 2500 bureaux, une réduction massive de l’emploi.

Aux Pays-Bas

Transformée en 1989 en société anonyme, elle fusionne avec le groupe australien TNT en 1996. L’entreprise est connue pour faire travailler les enfants dans le portage et la publicité non adressée. TNT envisage de supprimer entre 11.000 et 13.000 emplois (sur 59.000) dans les années qui viennent. 70% de la main-d’œuvre travaille à temps partiel et il ne subsiste que 500 à 800 vrais bureaux contre 1300 points de vente !

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