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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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18 septembre 2008

Pour la culture, c'est OK, pour le recours, c'est KO

Deux décisions politiques d'importance le même jour, c'est un peu comme fromage ET dessert. Bon, depuis hier, l'annonce de la désignation de Marseille capitale européenne de la culture a été largement expliquée et commentée partout. Maryse Joissains qui, il y a un an, n'avait pas bien compris de quoi il s'agissait, s'était ensuite rachetée une conduite en prenant le train en marche.

Ses déclarations d'hier ont complètement occulté sa bévue. Il n'y a qu'au journal de France 3 local qu'un journaliste a osé lui rappeler son fait. Mais, elle a fait semblant de ne pas entendre et s'est lancée dans une défense et illustration des bienfaits du choix de Marseille. On pourra relire le compte-rendu que j'avais rédigé au sujet de son comportement en octobre 2007 (voir ci-dessous).

L'autre décision concerne le rejet du recours en annulation de l'élection municipale déposé par Stéphane Salord en son seul nom. Certes, il y avait bien des motifs en fait qui auraient pu faire aboutir le recours mais le tribunal administratif a jugé qu'ils n'étaient pas suffisants en droit. De ce point de vue, Maryse Joissains a certainement bien manœuvré pour enlever tout espoir à son ex-"super" adjoint de revenir comme un homme tout blanc sur la scène aixoise. Si j'en crois mon petit doigt, il pourrait d'ailleurs avoir à se justifier dans un certain nombre d'autres domaines. Attendons, je ne puis en dire plus pour l'instant.

Idem pour Maryse Joissains. La Chambre régionale des comptes (CRC) a épluché sa gestion municipale et l'on en saura plus bientôt sur la conduite des affaires d'Aix. De même, il faudra bien aussi que le public soit informé sur l'audit réalisé par la Mission interministérielle d'inspection sur le logement social (Miilos) qui a bien du mal à sortir des coffres de l'OPAC Pays d'Aix Habitat (voir mes articles ci-dessous). Je vous en dirai peut-être aussi un peu plus incessamment.

Enfin, le moment venu, deux autres cas, dont je n'ai encore jamais parlé dans mon blog et qui n'ont pas été ébruités en direction des médias pour cause de procédures en cours, pourraient bien intéresser les Aixois. Il y a aussi des soupes qui se mangent froides longtemps après.

à Mes articles sur Marseille et Aix :

Ÿ du 12 octobre 2007 :

"Marseille, capitale européenne et Aix…à la trappe" :  http://castronovo.canalblog.com/archives/2007/10/12/6507079.html

Ÿ du 26 octobre 2007 :

"Culture : Marseille capitale, Aix capitule…" : http://castronovo.canalblog.com/archives/2007/10/26/6667862.html 

       

à Mes articles sur l'OPAC :

Ÿ du 5 janvier 2008 :

"Logement : Les bobards honteux de Maryse Joissains" :  http://castronovo.canalblog.com/archives/2008/01/05/7449520.html

Ÿ du 7 juillet 2008 (incluant celui du Ravi n°54)

"Logement : Pays d'Aix Habitat, toujours aussi OPAC..." :  http://castronovo.canalblog.com/archives/2008/07/07/9837489.html

Ÿ du 12 septembre 2008 :

"OPAC Pays d'Aix Habitat : La folle saga continue…" :  http://castronovo.canalblog.com/archives/2008/09/12/10550288.html

"OPAC : Le Ravi nous en dit plus sur le scandale !" : http://castronovo.canalblog.com/archives/2008/09/12/10550373.html

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16 septembre 2008

MARSEILLE, capitale européenne de la culture 2013 !

URGENT (16h30)

logo_marseille_2013

C'EST FAIT !

16 septembre 2008

Décret EDVIGE : Le bal des faux-culs

Certains ministres n'ont vraiment plus aucun sens du ridicule.

Michèle Alliot-Marie a d'abord joué les gros bras, péremptoire et coincée comme à son habitude, pour justifier l'injustifiable. Après les critiques virulentes contre le décret, y compris au sein du gouvernement et de l'Ump, elle a même cru devoir faire dans l'humour de bas étage pour moquer les graves remontrances des mécontents.

François Fillon, se pointant comme le petit chef qu'il n'est pas, lui a emboîté le pas pour dire qu'il a remis chacun à sa place et qu'il n'y a rien à retoucher au décret.

L'inénarrable député Frédéric Lefèvre, dont la langue commence à ne plus être assez large pour tout le travail de lèche qu'il lui donne à faire, s'est fendu de déclarations de soutien servile à l'œuvre liberticide.

Et puis, gros patatras, Nicolas Sarkozy a humilié tout ce beau monde en ordonnant une refonte du décret. Michèle Alliot-Marie a alors avalé son bâton et, avec les mêmes accents martiaux, a annoncé qu'elle avait sous-estimé l'ampleur des inquiétudes et qu'elle allait donc proposer un projet de loi au parlement. Hier, autre rebondissement, on a appris que ledit décret ferait l'objet d'une nouvelle mouture, "très allégée".

Pour dire les choses sans ambage, le gouvernement patauge et prend les Français pour des imbéciles. En gros, il navigue à vue et se contredit en quelques jours. Le pire, c'est le manque de conscience de tous ces gens-là, qui se réfugient sans vergogne dans le "c'est-pas-moi-c'est-l'autre". Nicolas Sarkozy n'est pas de reste, lui qui a feint de découvrir le problème pour mieux en faire porter la responsabilité à sa ministre de l'intérieur, qu'il n'avait pas manqué de flatter quelques heures auparavant. Quel courage !

Toutes vérifications faites, le décret du 1er juillet a bien été signé par Michèle Alliot-Marie et… par François Fillon en personne. Comment se fait-il que le président de la République, dont on connaît la propension à vouloir s'occuper de tout, jusqu'à la moindre punaise tombée du mur, puisse ignorer l'existence d'un décret de cette importance, bien dans la lignée de sa politique ultra-sécuritaire ? N'en ont-ils jamais parlé en conseil des ministres ? Difficile à gober.

Avis : tous ceux qui souhaiteraient suivre des cours de danse du ventre, de tango chaloupé et de valse à l'envers, sont priés de s'adresser à l'Elysée et à Matignon pour inscription au bal professionnel des faux-culs. Deux super cadeaux les atttendent : une invitation à la sauterie du 14-Juillet et une autre à la prochaine université dansante d'été de l'Ump.

16 septembre 2008

Pas besoin de gros mollets pour la semaine du vélo

Assogora_Adava

(Clic sur l'image pour agrandir)

Le stand des bénévoles à Assogora

Une semaine pour oser le vélo. Ou, plus exactement, pour promouvoir la mobilité, lutter contre la pollution et entretenir sa santé. Pour se joindre à cette initiative sans esprit de compétition, et sans conditions d'âge, pas besoin d'avoir de gros mollets ou d'avoir fait le Tour de France.

A Aix, comme tous les ans, l'association ADAVA-ADTC (Association pour le droit au vélo et le développement des transports collectifs en pays d'Aix) participe de manière très active, et sympathique, à la Semaine Européenne de la Mobilité du 16 au 22 septembre. Elle était déjà présente dimanche à Assogora pour sensibiliser le grand public aux modes doux de déplacements.

Ce mercredi 17 septembre donc, l'ADAVA organise une grande manifestation à vélo et autres véhicules à propulsion humaine en coopération avec "Aix-in-Roller" (rollers, patinettes et tous autres véhicules assimilés).

Le top départ est fixé à 18h30 au stand situé sur la placette du Roi René en haut du cours Mirabeau. Il s'agira de faire un tour de la ville historique : descente du cours, tour de la Rotonde, avenue Victor-Hugo, boulevard circulaire, Sextius et retour Rotonde avec arrivée à la MNE (Maison de la nature et de l'environnement). Les participants y seront accueillis avec des rafraîchissements. Hop, tous en selle !

Programme, activités et manifestations de l'ADAVA-ADTC :

http://adava.adtc.aix.free.fr

15 septembre 2008

Hier, Assogora a envahi le cours Mirabeau

Assogora_14

(Clic sur l'image pour agrandir)

Vue partielle du cours Mirabeau

Le doute n'est pas permis. La vie associative a une botte secrète, celle de réussir à dompter le ciel chaque deuxième dimanche de septembre. Ce fut encore le cas hier. Point de pluie, point de mistral, rien que du bleu. Des milliers de visiteurs ont déambulé sur le cours Mirabeau, ont discuté avec les bénévoles et emporté des prospectus et de précieux renseignements sur les activités associatives du pays d'Aix. Ça fait trente ans que ça dure. Cette année encore, quelque 450 stands ont ouvert leurs bras aux passants.

Comme à chaque rentrée, depuis sa création, j'ai aussi parcouru le cours de haut en bas durant un périple qui aura duré cinq heures. J'y ai revu tous ces visages familiers impliqués depuis longtemps dans la vie de la cité. J'ai rendu visite aux stands d'associations auxquelles j'ai participé pendant tant d'années.

J'ai quelque fierté d'avoir été l'un des vingt-trois fondateurs d'Aix-Associations en 1989, devenu Pays d'Aix-Associations, et d'en avoir assuré la vice-présidence pendant six ans. Cela a permis la mutation de ce qui n'était qu'une "foire" en un vrai salon-exposition. Je ne suis pas moins fier d'avoir proposé en 1990 le nouveau nom "Assogora" qui a désormais été adopté par tout le monde.

Hier, la fête était belle, avec des animations, de la musique et de la danse sur le pavé du cours qui a accueilli ce qui ce se fait de mieux en termes d'échanges et de construction de vie en commun.

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15 septembre 2008

Assogora, c'est aussi le mur…mure du son

Assogora_pavoise

(Clic sur l'image pour agrandir)

Assogora pavoise

Ÿ Il y avait moins d'élus hier que... l'année passée. Certains l'ont fait remarquer. Bon, Maryse Joissains  a jugé plus opportun de se rendre près d'une grotte dans les Pyrénées. Mais, on n'a pas vu beaucoup d'élus de son équipe assurer une présence minimale. L'opposition ne s'est pas plus mobilisée, ils n'étaient que quatre ou cinq à battre le pavé.

Ÿ Les jours de fête populaire, les rumeurs, qui sont parfois de vraies infos, circulent à la vitesse grand V. C'est à qui viendra vous raconter la dernière sur untel ou unetelle. Beaucoup m'ont demandé si je savais quelque chose au sujet du recours en annulation de l'élection municipale sur lequel le tribunal administratif devrait se prononcer cette semaine. Ben, il faut attendre, ai-je répliqué. Ce qui ne les a pas empêchés d'échaufauder d'audacieux scénarios en cas de nouvelle campagne électorale.

Certains ont cru aussi pouvoir me consulter comme un oracle sur l'issue des élections sénatoriales de dimanche prochain. Ils m'ont même interrogé sur la fiabilité des votes de chaque camp. Extrapolant sur le cas de la surprise de l'élection d'un socialiste à la tête de la Communauté urbaine de Marseille, classée à droite, ils ont n'ont pas hésité à me dire que les résultats du vote du 21 septembre pourraient réserver de nouvelles trahisons fomentées dans le secret des isoloirs. Dans quel sens ? Mystère.

Ÿ Un monsieur, plutôt agressif, a cru bon d'engueuler une association faisant la promotion du vélo en lui imputant la responsabilité de l'inconduite de certains cyclistes en centre ville. L'apostrophe a baissé d'un ton lorsque les bénévoles ont expliqué à cette personne qu'ils ne représentent pas la mairie et que c'est d'abord un problème de code de la route et donc l'affaire de la police.

Ÿ Un visiteur du stand des comités de quartier voyant sur une carte le périmètre de Sextius-Mirabeau tracé au feutre noir a lancé : "ça ressemble à un cachot !" Il venait sans doute de débarquer, estomaqué, du château d'If… Et ce n'est qu'en accostant sur le cours Mirabeau qu'il a enfin pu retrouver un souffle libérateur.

12 septembre 2008

OPAC Pays d'Aix Habitat : La folle saga continue...

logo_OPAC

          

Depuis 7 ans, il se passe toujours quelque chose à l'OPAC "Pays d'Aix Habitat". Et la saga… continue de plus belle. On aura presque tout vu : 5 directeurs, 2 rapports catastrophiques de la Miilos (Mission interministérielle d'inspection du logement social), moins de 100 logements construits ou programmés, des réhabilitations au compte goutte ou annulées, un nouveau siège de l'office à 3 millions d'€, des logements attribués à la tête des copains, des effectifs plus nombreux sans que cela améliore les conditions de vie des locataires, un mystérieux cambriolage d'ordinateurs contenant la liste des bénéficiaires de HLM dont on attend toujours les résultats de l'enquête…

On apprend par la presse (La Provence et La Marseillaise) que l'actuel directeur va lui aussi partir mais on calcule encore ses indemnités de départ qui pourraient avoisiner les 200.000€. Des élus municipaux lui cherchent des poux pour tenter de le pousser à la faute alors que c'est le désordre entretenu par l'équipe du maire qui pourrit l'ambiance.

On aurait même déjà trouvé une personne actuellement sur un poste de direction dans une autre structure municipale pour le remplacer (ceci est un scoop mais je ne livrevrai pas le nom de la personne).

Quand on pense que, pendant la campagne électorale, Maryse Joissains a osé sortir un document de bilan truffé de mensonges, on se dit qu'il y a de quoi désespérer. Suggérons un nom pour cette saga : "Plus laide la ville !"

Mon article du 5 janvier 2008,

"Logement : Les bobards honteux de Maryse Joissains" :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2008/01/05/7449520.html

12 septembre 2008

OPAC : Le Ravi nous en dit plus sur le scandale !

Ravi_Yacine

(Clic sur l'image pour agrandir)

Dessin de Yacine dans La Ravi n°55

Etre propriétaire d'un T5 en plein centre de la Belle Endormie tout en bénéficiant d'un logement social, le mélange des genres est possible à Aix-en-Provence. Mieux vaut être proche des élus...

            

La mairie d'Aix œuvre dans le social !

Combien de temps faut-il patienter pour obtenir un logement social à Aix ? Un, deux, trois ans ? A en croire l'Office public d'habitat (OPH) de la ville, l'attente s'éternise dans bien des cas… "Comme vous le savez, la demande de logement social (3.621 dossiers en attente à Pays d'Aix Habitat) est importante dans notre région et de nombreux dossiers sont malheureusement en attente, explique l'organisme sur sont site internet. Les délais d'attribution peuvent donc être longs."

Pas de doute. L'échéance traîne souvent avant d'arriver. En témoigne le rapport publié par la Mission interministérielle d'inspection du logement social (Miilos) suite à l'enquête qu'elle a effectuée à l'OPH l'année dernière (voir le Ravi n°54) : cet audit pointe un "délai d'attente anormalement long (30 mois et plus)" pour 775 demandes… Pas éton­nant vu que les simples "délais d'enregistrement [sont] excessifs" selon les inspecteurs.

Le Ravi s'est toutefois procuré copie d'un dossier qui a mystérieusement franchi les étapes… Sur décision de la commission d'attribution réunie le 11 juillet 2007, une secrétaire municipale a ainsi décroché le sésame. Pile poil dans le secteur souhaité : soit à deux pas du T5 qu'elle possède avec son mari ! "Je vis seule avec un enfant [de 24 ans]", objecte l'intéressée avant d'écourter la discussion.

Pour cause : d'après son dossier, elle était "en cours de séparation" lors du dépôt de sa demande de HLM. Quant à sa propriété, un logement de 117m² situé dans une coquette résidence fermée en plein centre ville, elle était (et reste encore à ce jour) en vente pour un montant avoisinant les 450.000 euros. Et ce depuis décembre 2005… La commis­sion d'attribution aura cependant jugé la situation urgente. Son salaire de près de 2.300 euros fin 2006 la rendait sans doute indigente…

Son poste au secrétariat des adjoints, ou évolue Jean Chorro, premier adjoint au maire d'Aix et président de ladite commission, aura-t-il favorisé cette issue ? "Les passe-droits n'existent pas", soutient simplement l'élu. Rien n'est moins sûr.

D'autant que lors de sa visite précédente (en 2003), la Miilos avait constaté "de nombreuses anomalies dans le processus d'attribution des logements", notamment l'octroi d'un appartement à une adjointe au maire également administratrice de l'OPH. Selon le rapport suivant, les dysfonctionnements ont persisté jusqu'en 2007. Pour preuve : parmi les 84 dossiers d'attribution qu'elle a épluchés l'an passé, la Miilos en a compté onze "incomplets ou en infraction"

"De temps en temps, un dossier échappe à la vigilance des membres de la Commission" concédait d'ailleurs la députée-maire d'Aix, également présidente de l'office, à la veille de sa réélection. Maryse Joissains-Masini va jusqu'à indexer l'un de ses opposants politiques. D'après l'édile, ce dernier aurait "obtenu un logement pour sa femme de ménage après une demande datant de trois mois seulement ; pour ce faire, il a trompé la commission". Qui dit mieux ?

Dans un courrier adressé au sous-préfet d'Aix courant 2007, Jean Chorro avait tenu à rappeler les textes de loi au haut fonctionnaire. "L'ancienneté de la demande constitue la principale priorité. (…) L'ordre chronologique de présentation des dossiers de candidature est donc la règle pour tous les contingents réservataires, martelait-il alors. Or, il m'a été donné de con­stater que vos services n'appliquent pas systématiquement ce principe"… Si tout le monde s'y met…

(Journaliste : Adèle Monlairjih)

Mon article du 7 juillet 2008 (incluant celui du Ravi n°54)

"Logement : Pays d'Aix Habitat, toujours aussi OPAC..."

http://castronovo.canalblog.com/archives/2008/07/07/9837489.html

12 septembre 2008

"Le Ravi" de septembre, un canard déchaîné

une_ravi_55

Outre l'article sur l'OPAC d'Aix, Le Ravi n°55 de septembre (2,80€), toujous aussi renseigné que caustique, nous régale d'une rafale de sujets pas piqués des vers. Ainsi, nous offre-t-il des articles fouillés sur le bonnet d'âne des HLM en Paca, le dessous des sénatoriales, l'hérésie de la LGV Paca, la loterie de Marseille Capitale culturelle, les turpitudes relevées par la Chambre régionale des comptes sur la gestion de la Ville d'Avignon, un portrait du préfet qui sent le Sappin… Les dessins, les brèves et les petits messages sont du même tonneau. Autre avantage : l'encre ne salit ni les mains, ni les yeux…

10 septembre 2008

Quand l'info racole sans vergogne à coup d'émotions

emotion

Quelle que soit la nature de l'événement, grave ou léger, les médias ont pris la très fâcheuse habitude de travestir toute information en choc émotionnel. Cet été, un pas de plus a été franchi dans le sensationnalisme. Il y a là quelque chose de manipulateur et de malsain.

La guerre en Afghanistan, le coup de force en Géorgie, les deux faits majeurs qui ont fait la une, ont libéré tous les mauvais instincts des médias. Il n'y a quasiment plus aucune nouvelle qui ne soit présentée de la sorte. Betancourt, les enfants tués, les bébés morts de chaleur dans des voitures, les accidents, le foot, les J.O., les élections américaines, les saloperies des et sur les stars, les bandes annonces des programmes télé, le moindre fait divers, tout y passe et la liste est sans fin.

Tout est traité par le biais de l'émotion. D'ailleurs, les expressions ne manquent pas pour exploiter à fond le filon : "beaucoup d'émotion…, grande émotion…, riche en émotions…, que d'émotion…". Autrement dit, nul n'est censé comprendre une information sans être en état de secousse tellurique à faire sortir les tripes.

Les journalistes et les commentateurs ne sont plus seulement ceux qui rapportent les faits mais aussi ceux qui tentent de vendre la marchandise en nous prenant par les sentiments. On scénarise, on met en scène, on théâtralise, on dramatise. Emotion sur commande, émotion imposée, obligation d'émotion.

On nous dit ce qu'il faut ressentir sur l'instant, on nous assène le type formaté de réaction que nous devons avoir. On nous intime l'ordre de pleurer avant de comprendre ou pour éviter de se poser trop de questions. Il ne manque plus que les pleurs enregistrés comme les fous rires factices des émissions télé. Tout est transformé en piège à gogo, histoire de faire de l'audimat, de la vente et bien sûr du fric. Mais ce n'est pas tout.

Ce qu'il y a de plus redoutable, lorsque l'émotion se substitue au raisonnement, c'est que tout se brouille, le détail noie le contexte, les liens de cause à effet s'estompent et l'information perd du sens. On attend de nous des réflexes, pas de la réflexion.

Voulez-vous que je vous dise ? Cela ressemble aux méthodes de bourrage de crâne de la pub : occuper tout l'espace pour susciter la réaction pavlovienne. La pub crée des chocs. Elle n'a que faire de notre discernement. L'info lui emboîte désormais le pas pour suivre sa pente racoleuse… Le porno n'est pas loin !

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