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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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13 avril 2007

BILAN 10 : Santé : infarctus interdit à Aix !

hopital

L'hôpital du Pays d'Aix n'est pas une exception. On y rencontre les mêmes problèmes que dans la plupart des centres hospitaliers français. Urgences encombrées, personnel en sous-effectif et sous-payé, réformes au coup par coup, service public en danger, médecine à deux vitesses.

Après une période de déficit chronique et des renflouements par perfusion par l'Agence régionale d'hospitalisation, le centre d'Aix, dont le président de droit est le maire, doit maintenant répondre au Plan pluriannuel d'objectifs et de moyens (PPOM). En gros, après l'application déjà effective des dotations calculées à l'activité – il faut donc faire du chiffre comme on dit dans le langage marchand – l'unité d'Aix va devoir respecter un "quota" d'actes à ne pas dépasser, sous peine de sanctions avec pénalités financières !

Exemples : en 2006, la direction cardiologie a assuré 60% d'actes lourds, avec 617 angioplasties et plus de 400 poses de pacemakers. Désormais, l'ARH contraint l'hôpital à réduire son nombre à 490 actes annuels tout compris. Compris ? Même le directeur de l'hôpital s'en est indigné lors du conseil d'administration du 29 mars, c'est dire.

Oui, mais alors, les gens vont-ils mourir ? Non, le privé les sauvera ! C'est là que se situe le tour de passe-passe. L'équipe cardiologie de la clinique Rambot pratique plus de 1.000 interventions lourdes, qui plus est, sans aucune autorisation sanitaire de l'ARH et donc sans représailles ! Idem pour le service de rééducation fonctionnelle. Actuellement, à l'hôpital, il y a 3.000 passages dans ce service, il faudra les ramener à 1.000 ! Là encore, c'est le privé qui va récupérer le gros reste.

Enfin, il y a déjà quelques mois, au conseil municipal, la situation des lits de maternité a été évoquée. J'ai moi-même dénoncé l'absence d'une carte sanitaire et médicale régionale qui aurait pu donner une cohérence à une politique réfléchie de la santé. Au lieu de cela, les bouleversements se font au coup par coup selon des opportunités commerciales.

J'ai fait observer que la clinique de l'Etoile (qui paraît-il fait aussi des miracles) allait s'agrandir et récupérer des lits de maternité provenant de la clinique Rambot, qui elle-même veut développer la cardiologie. Cela se fait entre privés sans prise en compte du rôle de l'hôpital et à son détriment.

Dans ces conditions de recherche du profit, on s'achemine vers la mort de la belle idée de Sécurité sociale instituée en 1945 par le Conseil national de la Résistance, à moins qu'une nouvelle donne soit instituée grâce à l'élection présidentielle.

Pour ce me concerne, je ne ferai pas confiance à un gouvernement de droite qui n'a qu'une seule envie : poursuivre la casse du système de santé publique.

En attendant, ce n'est pas encore demain la veille que je vais pouvoir faire mon second infarctus.

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3 mars 2007

BILAN 6 : La culture à Aix victime du coup du revolver

Culture

Une année Cézanne plein pot. Mais des pans entiers de l'action culturelle laissés en jachère. Voire liquidés dans ses ferments et ses outils. Est-ce une politique digne de ce nom ? La municipalité crie cocorico. La réalité est différente. Etat des lieux de la déconfiture…

A la fin des années 70, le maire d'alors, actuel directeur de cabinet de Mme Joissains, liquidait le "Relais culturel du Sud-Est", structure bouillonnante d'idées et d'initiatives, devenue en peu de temps un haut lieu de la création artistique et de l’intelligence. On découvre aujourd’hui comme un air de famille dans la politique culturelle suivie par la municipalité.

Depuis six ans, la ligne est plutôt brisée. Pas un seul, mais une demi-douzaine d'élus sont chargés du secteur culturel. Allez y comprendre quelque chose ! Bravo pour la cohérence. Ce ne sont pas quelques initiatives montées ici et là pour donner le change qui font une politique culturelle.

Pendant ce temps là, dans les quartiers, on se demande comment peut survivre "Class-Rock", un projet génial, des tarifs réduits pour les jeunes, des concerts et… des subventions qui ne suivent pas. Depuis six ans, les associations de musiques actuelles se battent pour faire reconnaître leur identité et leur savoir-faire en direction de la jeunesse.

Dans la même charrette, "Danse à Aix" disparaît, le Carnaval traditionnel est remplacé par un défilé de masques sans chars que le public boude et, cette année, il est prévu une nouvelle mouture qui a tout de l'arnaque. Exit aussi l’ex-cinéma du projet Sextius-Mirabeau, liquidé l'Office des fêtes et de la culture, disparues la MJC Bellegarde et l'éducation populaire.

Ah, mais tout n'est pas perdu pour tout le monde. Au Jas de Bouffan, le Centre européen de création et de développement culturel ramasse la mise et dispose d'un budget de plus d'1 M€. Cette année, les subventions sont en baisse. Il faut dire que, irrégularités et opacité étant devenues des habitudes, le CECDC a été épinglé sur son étrange fonctionnement.

Heureusement, il reste quelques projets de culture solidement implantés par Jean-François Picheral : Centre Chorégraphique National de Preljocaj, Théâtre du Jeu de Paume, Bibliothèque Méjanes, Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme, Archives Départementales, extension du musée Granet, programmation de la grande salle de spectacles et initiative de l’exposition Cézanne.

Mais attention, quel devenir pour l’Ecole supérieure d'Art et le Conservatoire de musique en termes de projets et de financements ? Que faire pour cacher cette détresse culturelle qui confine au désert en hiver ? Tout concentrer sur Cézanne et consacrer le budget d’un an de pratique culturelle à Aix pour une énorme manifestation qui a beaucoup plu certes aux touristes pendant trois mois ?

Privilégier une seule structure discutable au Jas de Bouffan monopolisant les subventions au détriment des petites associations ? Menacer les intermittents du spectacle et porter plainte contre ceux qui défendent les outils d'intérêt général ? Tout est à revoir.

Voilà un état des lieux qui devrait suffire à comprendre que la municipalité manie le revolver. Les Aixois auront à y réfléchir lors des prochaines échéances.

13 février 2007

Pour un saut qualitatif de l'éducation

ordre_lettres

Une récente étude portant sur des jeunes de cours moyen à la troisième indique que les élèves actuels font deux fois plus de fautes que ceux d'il y a vingt ans. Les alarmistes disent qu'il y a recul. Les optimistes font observer qu'il y a quarante ans peu d'enfants pouvaient poursuivre des études au-delà de 14 ans. Autrement dit, de plus en plus de jeunes accèdent à un niveau largement supérieur à celui de leurs parents et a fortiori de leurs grands-parents.

A bien y regarder, les fautes ne sont que le fil d'une pelote. Derrière cela, se cache la vaste question de la formation et de l'épanouissement des individus. Comparer le niveau du Bac actuel à celui d'il y a quarante ans n'a pas grand sens car ceux qui s'y présentaient à cette époque étaient triés sur le volet.

A mon avis, ce qu'il faut retenir c'est que l'école est désormais ouverte à tous et que les analphabètes ne représentent plus qu'une infime partie de la population. Après ce grand bond quantitatif, la vraie question qui se pose concerne le saut qualitatif. C'est là que les évaluations régulières doivent porter le fer.

Car, on le sait, les conditions d'accueil et d'enseignement ainsi que l'environnement socio-économique des familles jouent un rôle primordial dans les résultats scolaires des enfants. Il y a donc urgence à investir fortement dans l'éducation pour que chaque élève puisse recevoir toute sa part, apprendre le plus et le mieux et se construire une personnalité digne de soi.

Ne pas voir cela, c'est sacrifier l'avenir de millions de personnes et gâcher les chances mêmes d'un pays.

13 février 2007

Logement à Aix : Ce qu'il faut faire

maisonLes retards pris dans la politique du logement ne pourront être comblés que si le problème est traité de manière globale par la Ville d'Aix-en-Provence et la Communauté d'agglomération du Pays d'Aix. Pour pouvoir agir efficacement, trois types de mesures énergiques doivent être décidées. Celles qui touchent à l'amélioration du cadre de vie quotidien actuel, celles qui dresseront le schéma des réhabilitations et celles qui porteront sur la recherche du foncier et la construction de logements. Il n'y a plus une minute à perdre car programmer une politique digne de ce nom ne peut se faire sans tenir compte des multiples procédures économiques et administratives que nécessite tout projet.

La volonté politique

Le logement priorité N° 1 pour Aix et pour la CPA et en faire bénéficier l'économie et l'emploi

La méthode concrète

Traiter le logement en actes, pas en intentions, sur des fondations solides, pas sur du sable

Plan Local d'Urbanisme

Elaborer le PLU maintenant sans attendre 2009 pour libérer des terrains à construire

Constructions

Immédiates et programmation sur 6 ans

Cadre de vie

Prendre des mesures d'urgence

Réhabilitations

Tout de suite, en concertation avec les locataires

Foncier

Créer une pénalité pour refus de vente de terrain

Logement social public

420 par an (au lieu de 34 de 2002 à 2006 !)

Logement privé

2100 par an (au lieu de 1490 en 2004)

Blocage des loyers.

Immédiat pour 1 an, reconductible si nécessaire

Expulsions

Arrêt immédiat

12 février 2007

Logement à Aix : Le tableau de la honte

logo_OPAC

La situation du logement social public à Aix-en-Provence est un vrai drame. Dans un article précédent, j'ai exposé les données essentielles permettant d'en répertorier les causes profondes. L'absence caractérisée de volonté politique, l'irresponsabilité du maire et son incapacité à gérer ce dossier ont grandement contribué à mettre des milliers de familles en difficulté.

Voici sous forme de tableau ce qu'il faut en retenir.

Budgets habitat 2006

0,008% (Aix) et 0,005% (CPA)

Nombre demandes en attente

5000

Temps d'attente

Entre 4 et 5 ans

Logements sociaux à Aix

17,3% (la loi impose 20% par ville)

HLM construits à Aix en 5 ans

12 en tout (entre 1989 et 2001, 150 par an, soit 1800 en 12 ans)

Charges locatives

En forte hausse constante

Espaces verts

Non entretenus

Cadre de vie

A l'abandon

Propreté urbaine quotidienne

Peu assurée

Accueil temporaire (6 à 12 mois) pour personnes en difficulté

Système saturé, très insuffisant

Cautions demandées

2 à 3 mois, trop important

Logements sociaux vacants

Jusqu'à 120

Logements vacants privés

15% en centre ville

Vente des HLM aux locataires

Promesse non tenue, difficile

Budget pour la réhabilitation

Seulement 380 000 € en 2004

Foncier

Pas recherché et prix exorbitants

Directeurs OPAC en 6 ans

5 différents et graves problèmes

Nouveau siège pour OPAC

Cher : 3,8 M€. Est-ce la priorité ?

Crédits de l'Etat pour les quartiers en rénovation urbaine

Pour 2006 : chute de 22%, contraires aux grandes annonces

Crédits consacrés à la lutte contre l'habitat insalubre

Ils ont été réduits de 16%, malgré l'urgence (crise des banlieues)

Tous ces problèmes mettent en péril la cohésion sociale de notre ville et de notre Pays d'Aix. Vivre ensemble devient de plus en plus difficile. Il ne faut plus attendre pour soumettre aux Aixois un projet politique et territorial afin de répondre au mieux aux besoins de la population pour l'immédiat et aussi pour l'avenir.

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11 février 2007

Les difficultés scolaires sont d'abord sociales

tableauA intervalles réguliers, des études ou des rapports font le point sur les niveaux obtenus par les enfants dans divers domaines. Une récente évaluation de plusieurs milliers d'élèves de sixième portant sur 57 exercices en français et 101 en maths conclut que 10% d'entre eux sont "en grande difficulté scolaire". Cette appréciation est formulée à partir d'une analyse publiée par l'Education nationale via les rectorats.

Mais cette méthode standardisée ne fait pas l'unanimité, notamment parce qu'il s'agit d'une étude à un instant donné sur des questions précises. Même si sa portée doit être nuancée, quels enseignements, c'est la cas de le dire, peut-on malgré tout en tirer ?

En dehors des variations constatées, petits progrès par-ci, légers reculs par-là, différences entre académies, il en ressort surtout une vérité criante qui ne devrait jamais cesser de préoccuper les esprits. Les résultats montrent très nettement qu'une large majorité des enfants en difficulté scolaire proviennent de milieux défavorisés. Autrement dit, l'appartenance sociale joue un rôle prépondérant dans les retards ou les échecs. Le diagnostic est on ne peut plus clair et confirme toutes les observations faites précédemment.

Va-t-on classer cet énième constat ou va-t-on en tenir compte ? Le pire est malheureusement à craindre. Le gouvernement vient d'opérer de nouvelles coupes budgétaires et veut mettre en œuvre des mesures qui précarisent les conditions d'enseignement. Cela va donc dans le mauvais sens. A la rentrée 2007, les classes seront plus encombrées, les enseignants moins nombreux et les moyens pour les secteurs en difficulté en forte diminution.

A-t-on vraiment besoin de refaire un nouveau rapport dans cinq ans ?

10 février 2007

BILAN 5 : A Aix, le logement, c'est le néant !

logementComme députée, Mme Joissains a voté la loi UMP dite "de programmation pour la cohésion sociale" qui a lancé la plaisanterie de la maison à 100 000€. Mais depuis 6 ans à Aix, elle n'exerce aucun pouvoir de décision alors qu'elle prétend cumuler les mandats pour agir !

Comme présidente de la Communauté d'agglomération du Pays d'Aix, maire et présidente de l'OPAC Pays d'Aix Habitat, elle ne fait rien, pas même capable de tenir ses promesses !

A Aix, elle fait le contraire de ce qu'elle dit défendre à l'Assemblée nationale. Le fossé est énorme entre le constat sur le terrain et ses effets d'annonce !

Que dit la loi ?

Elle vise, avec l'aide de l'Etat à :

-- réaliser des logements sociaux locatifs,

-- remettre sur le marché des logements vacants du parc privé,

-- renforcer le dispositif d'accueil et d'hébergement d'urgence. Elle prévoit par ailleurs la création d'établissements publics permettant à l'Etat de maîtriser le coût foncier.

Quelle est la réalité du bilan de Mme Joissains ?

-- En 6 ans, seulement 154 logements sociaux ont été construits en Pays d'Aix (34 communes, 350 000 habitants) et seulement 12 à Aix alors que l'objectif du Plan Local de l'Habitat est de 420 par an.

-- Pour les logements privés, il y a une baisse considérable d'autorisations : 1490 seulement contre 2048 en 2003 alors que le PLH envisage un schéma global d'aménagement prévoyant 2100 logements par an comprenant à la fois le privé et le social (un nombre déjà jugé insuffisant et que Mme Joissains vient de revoir à la baisse !).

-- L'aide à la réhabilitation s'est à peine élevée à 380 000€ en 2004. Elle a concerné seulement trois groupes d'immeubles.

-- Rien pour la remise sur le marché des logements vacants du parc privé alors qu'à Aix 15% de logements ne sont pas occupés.

-- Rien n'a été entrepris pour l'hébergement d'urgence où la situation est très problématique. Au Centre de la Croix Rouge, il y a 7/8 personnes par chambre.

-- Dans le cadre de la rénovation urbaine, dite ANRU, qui concerne 601 logements sociaux à Beisson et 566 à Corsy, c'est un bureau d'études qui doit présenter aux élus Aixois plusieurs scénarios de démolition / reconstruction, réhabilitation et requalification de places et de rues. Ceci se fait sans concertation avec les habitants alors qu'ils risquent d'être déplacés et que la loi oblige à remplacer chaque logement détruit par un logement construit. Où est l'équipe d'appui promise aux collectivités locales ?

-- En l'absence de financements, alors que l'Etat promet les aides aux projets en temps réel, cette annonce ANRU est prévue pour s'étaler jusqu'en… 2014 !

-- Notre préoccupation est aussi grande pour le nouveau quartier de la Duranne qui ne fait l'objet d'aucun projet sérieux d'ensemble.

Voilà le constat !

Une situation dramatique du logement qui touche les classes sociales fragiles (5000 demandes de logements sociaux en souffrance à Aix avec des délais de 4 ans d'attente) mais aussi les jeunes, les étudiants et, aujourd'hui, avec l'augmentation du coût du foncier et des loyers, même les classes moyennes.

9 février 2007

Tu crois que c'est une blague, t'as raison, mais…

maison_100_000_

T'as pas de toit, t'as pas de boulot, t'as pas d'argent, t'as rien, même pas de plan épargne-logement. Pas grave, tu peux quand même acheter une maison à 100 000€ ! D'abord, t'achètes la maison en payant 50 ans. Puis, t'achètes le terrain en payant à crédit pendant 30 ans. Tu crois que c'est une blague et t'as raison. Le gouvernement a vendu cette salade et certains l'ont avalée.

Dis-moi un peu, même si t'avais un peu d'argent, tu sais combien il faudrait de ces maisons pour tous ceux qui sont mal logés ? Près de 3 millions. Tu penses que c'est donc impossible. Ben, non ! Il faudrait un gouvernement courageux pour dire que c'est la priorité absolue. Il lancerait une politique de grands travaux.

Ca créerait des emplois. Ca donnerait du boulot à beaucoup de gens. Les drames familiaux diminueraient. Il y aurait moins de problèmes de dépression. Ils pourraient payer leur maison. Ils cotiseraient à la sécu. On pourrait payer les retraites.

Tu crois que je rêve ? Ecoute. T'as vu l'état de la France ? C'est comme s'il y avait eu une guerre. Eh ben, après les guerres, on a toujours lancé des grands travaux. Ca s'appelle la reconstruction. Le pays devient beau. Les gens vivent en paix. Ils sont plus heureux. Les enfants peuvent étudier. Ils peuvent imaginer un avenir avec un emploi. Ils peuvent même aider d'autres pays à devenir beaux.

Si ce que je te dis te semble loufoque, c'est qu'on t'a bourré le crâne avec le contraire. Le droit au bonheur, c'est pour tout le monde. Il faut l'oser.

28 janvier 2007

La culture accessible à tous ? Le débat est ouvert

Aix_en_live

Aix en live

Mais que veulent-ils ? Vendredi et samedi, un regroupement d'associations œuvrant dans les musiques actuelles a tenu une réunion à la salle du Bois de l'Aune au Jas de Bouffan. Un collectif s'est mis en place sous le nom de "Aix en live" afin d'avoir plus d"impact. Leur revendication ? Etre respectées, écoutées et surtout entendues par les politiques.

Y aurait-il problème ? Oui, assurément.

Elles manquent de lieux de proximité pour donner libre cours à leurs activités. Les financements jouent du yoyo. Une année, elles reçoivent des aides, une autre, on les leur retire. Elles doivent donc s'adapter aux sautes d'humeur de la municipalité. Elles estiment qu'en ne les prenant pas assez en considération, qu'en ne respectant pas les bénévoles, les artistes amateurs ou professionnels et les publics, la culture à Aix est à double vitesse.

Elles dénoncent alors la disproportion des moyens accordés aux grandes institutions et les dépenses pharaoniques pour les gros équipements. A l'inverse, les responsables de ces associations doivent se contenter de la portion congrue alors que, font-ils remarquer, chaque année ils touchent un public aussi nombreux. Ils considèrent qu'ils jouent un rôle important auprès des jeunes. Le constat est on ne peut plus clair.

Samedi après-midi, ils ont invité les élus et les partis politiques à venir réfléchir ensemble et à en discuter avec eux à partir de questions qui leur avaient été adressées. Nous étions huit de gauche et un seul de droite, Salord, adjoint à la vie culturelle d'Aix. Inutile d'en rajouter, d'autant qu'au bout d'une heure quelques-uns sont partis et surtout le seul élu qui pouvait agir sans tarder auprès de la mairie. Nous n'étions plus que deux élus présents. On ne peut donc pas donner tort à la critique des associations sur le manque de considération à leur égard.

Le débat a cependant eu lieu. Les échanges ont duré quatre heures et ils ont été fructueux. L'état des lieux a bien montré que tout est dans tout, les thèmes ne pouvant être traités indépendamment les uns des autres. C'est pourquoi poser la question des politiques publiques en direction de la jeunesse renvoie à l'éducation, la formation, l'emploi, l'accès à la culture, la citoyenneté, l'épanouissement des individus, tous ingrédients constitutifs du "vivre ensemble".

L'idée est de donner de la cohérence à une démarche qui prenne en compte la globalité des enjeux. A l'évidence, l'intérêt porté par le public présent encourage les organisateurs qui ont programmé une autre réunion fin mars.

Le collectif Aix en live www.aixenlive.com est composé de :

Aix Qui ? www.classrock.com 

Café-Musiques La Fonderie www.fonderie-aix.com

L'EMA / MJC Prévert

Comparses et Sons,

Musical Riot www.musicalriot.org

23 janvier 2007

Comme des vautours sur la misère

"Vous voulez la misère secourue,

moi, je la veux supprimée." Victor Hugo

Désolé, je vais sans doute choquer.

Ce lundi, un homme est mort comme il a vécu, pauvre et digne.

Sa vie durant engagé au service des autres, il a agi en politique à la place des politiques.

Alors, est-il normal qu'en 50 ans au moins, l'Etat se soit à ce point renié pour abandonner l'action publique et ne pas faire son boulot ?

Est-il normal que ce soient toujours les pauvres qui doivent aider les pauvres par charité ?

Est-il normal que le fardeau de la lutte contre la misère soit massivement porté par des associations ?

Est-il normal qu'il faille compter sur des personnes providentielles de grande volonté pour s'exonérer d'une mauvaise conscience ?

Est-il normal qu'Emmaüs, les Restos du cœur, les Enfoirés, les Enfants de Don Quichotte, les Secours divers, le Téléthon, et j'en passe, suppléent autant le cynisme et les carences de l'Etat ?

Est-il normal que les télévisions puent autant la richesse et jettent autant d'argent par les lucarnes ?

Est-il normal que des individus s'engraissent sans vergogne jusqu'à l'obésité de leurs comptes en banque sur la sueur de ceux qui produisent les biens de leurs propres mains ?

Est-il normal qu'aujourd'hui on entende à la télé des journalistes dire "mais qui va prendre la relève ?" comme pour formater les esprits à l'idée d'un système inéluctable de la débrouille ?

Est-il normal que des "personnalités" viennent montrer leur gueule défigurée de vautours hypocrites sans même décréter, toutes affaires cessantes, la guerre complète et définitive contre la misère et la pauvreté ?

J'ai honte de tous ceux qui font semblant de venir rendre hommage à ce chétif cadavre au profit de leur propre image.

Inutile de faire pleurer. Les larmes risqueraient bien de voiler encore longtemps la perception du problème.

SDF et ISF pourraient tout aussi longtemps continuer à faire une rime pour riches.

En ont-ils fait, en font-ils, en feront-ils jamais autant que ces gens de peu en font pour les besogneux pour avoir le droit de racoler devant les micros et les caméras ?

En tant qu'être humain, j'ai honte de cette émotion exploitée jusqu'à la nausée.

En tant que citoyen, j'ai honte que la République soit complice de l'anéantissement de ses enfants.

Il n'est que temps de se lever.

(voir aussi mon article "50, 22, 20 et… 5" du jeudi 7 décembre 2006)

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