Pour un saut qualitatif de l'éducation
Une récente étude portant sur des jeunes de cours moyen à la troisième indique que les élèves actuels font deux fois plus de fautes que ceux d'il y a vingt ans. Les alarmistes disent qu'il y a recul. Les optimistes font observer qu'il y a quarante ans peu d'enfants pouvaient poursuivre des études au-delà de 14 ans. Autrement dit, de plus en plus de jeunes accèdent à un niveau largement supérieur à celui de leurs parents et a fortiori de leurs grands-parents.
A bien y regarder, les fautes ne sont que le fil d'une pelote. Derrière cela, se cache la vaste question de la formation et de l'épanouissement des individus. Comparer le niveau du Bac actuel à celui d'il y a quarante ans n'a pas grand sens car ceux qui s'y présentaient à cette époque étaient triés sur le volet.
A mon avis, ce qu'il faut retenir c'est que l'école est désormais ouverte à tous et que les analphabètes ne représentent plus qu'une infime partie de la population. Après ce grand bond quantitatif, la vraie question qui se pose concerne le saut qualitatif. C'est là que les évaluations régulières doivent porter le fer.
Car, on le sait, les conditions d'accueil et d'enseignement ainsi que l'environnement socio-économique des familles jouent un rôle primordial dans les résultats scolaires des enfants. Il y a donc urgence à investir fortement dans l'éducation pour que chaque élève puisse recevoir toute sa part, apprendre le plus et le mieux et se construire une personnalité digne de soi.
Ne pas voir cela, c'est sacrifier l'avenir de millions de personnes et gâcher les chances mêmes d'un pays.