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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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25 février 2011

Une "grève des poubelles" pilotée par Guérini ?

ordures_panneau___CopieL'affaire Guérini semble prendre une tournure décisive.
Mediapart publie des éléments d'information qui risquent de faire mal. Que peuvent bien valoir désormais toutes les réactions indignées des protagonistes ? Leurs divers échanges téléphoniques pourraient constituer des pièces à conviction. On saisit maintenant un peu mieux ce qui s'est passé lors de la grève "spontanée" d'octobre 2009 à Marseille. Dans les coulisses, on s'activait ferme pour balayer les règles du jeu d'un marché de déchets. Aïe, pas bien propre tout ça, si l'on peut dire. Et que dire du langage pas franchement trié non plus. Ambiance…

logo_mediapart_entier
Affaire Guérini :
Les deux frères pris dans la «grève des poubelles» à Marseille
23 Février 2011 Par Louise Fessard

Nouveau rebondissement dans l'affaire Guérini : des écoutes récemment versées au dossier sur les marchés truqués des Bouches-du-Rhône éclairent le rôle actif joué par Alexandre Guérini, entrepreneur spécialisé dans les déchets, et de son frère Jean-Noël, président socialiste du conseil général des Bouches-du-Rhône, dans le conflit des poubelles de novembre 2009 à Marseille.
Le jeudi 29 octobre 2009, une centaine de salariés de la société privée Bronzo se mettent en grève parce que leur entreprise n'a pas été retenue dans le cadre d'un appel d'offres lancé par la communauté urbaine. Cet appel portait sur la collecte des déchets dans le centre-ville de Marseille. Les employés bloquent les centres de transfert par lesquels transitent habituellement les déchets et, en quelques jours, les tas d'ordures s'accumulent dans tout Marseille.
Les enquêteurs soupçonnent aujourd'hui Alexandre Guérini, entrepreneur spécialisé dans le traitement des déchets et frère du président PS du conseil général des Bouches-du-Rhône, d'avoir provoqué cette grève en faisant fuiter des documents confidentiels.
Dans son ordonnance de placement en détention provisoire d'Alexandre Guérini du 1er décembre 2010, le juge des libertés et de la détention explique que «la communication (...) à Alexandre Guérini du rapport administratif, qui proposait Bronzo comme le meilleur candidat, facilitait sa connaissance par les employés de la société Bronzo, évincée du marché, qui entamaient un mouvement de grève afin qu'Eugène Caselli ne suive pas la décision de la commission d'appel d'offres qui avait écarté l'offre de Bronzo».
Pire, d'après plusieurs écoutes, Jean-Noël Guérini, accompagné de son frère, aurait rencontré, le 29 octobre, Eugène Caselli, président PS de la communauté urbaine Marseille Provence Métropole (MPM) afin de faire pression sur lui pour qu'il annule ce marché qui leur déplaisait.

«Je m'en bas les couilles de la commission.»

gif_poubelleLe 27 octobre 2009, Alexandre Guérini, mécontent de la décision de la commission d'appel d'offres de MPM, appelle Antoine Rouzaud, vice-président de MPM délégué à la propreté et au traitement des déchets pour le prévenir qu'il va «choper (Eugène Caselli) jeudi soir avec Jean-Noël, tu vois, je vais lui en dire deux mots devant Jean-Noël».
Le 29 octobre 2009, jour du début de la grève, Alexandre Guérini appelle à 8h08 le directeur général délégué de Bronzo, Michel Quilichini, pour s'enquérir de l'état du conflit, alors que celui-ci n'est pas encore relayé dans les médias. Les deux semblent de mèche pour souffler sur les braises. 
«Alexandre : 
Est-ce que le deuxième centre de transfert a été bloqué ?
Michel : Pas encore mais ça arrive.
Alexandre : Bon, il faut un "tiens bon" là-bas hein !
Michel : Ah ça c'est sûr. (...)
Alexandre : Eh ben c'est bien. Dis à Charly (un des employés de Bronzo) qu'il tienne hein !
Michel : Oui, oui, non mais...
Alexandre : Tu lui as tout expliqué hein ?
Michel : Voilà.
Alexandre : D'accord, allez à tout à l'heure, tu me tiens au courant.»
Ce même jeudi, Alexandre Guérini rappelle le patron de Bronzo à 21h48 et lui laisse un message pour lui raconter son rendez-vous avec Eugène Caselli et son frère Jean-Noël, dans le bureau de ce dernier au conseil général des Bouches-du-Rhône. Il expose aussi sa stratégie pour faire annuler le marché.
«Bon je suis sorti maintenant à l'instant du bureau de mon frère avec qui tu sais (Eugène Caselli), raconte-t-il à l'entrepreneur. Il a rien voulu entendre, il a peur pour sa sécurité. Heu, simplement pour te dire que je pense qu'il faut un “tiens bon” et il faut que, heu, il n'y ait pas que ça. Il faut une démarche juridique, heu, je vais me rapprocher d'Olivier Grimaldi (l'avocat d'Alexandre Guérini et officiellement conseil de MPM) pour essayer de voir si les ouvriers et l'entreprise ne peuvent pas déposer une plainte (...) pour la diffusion de la première analyse. Bon demain je vais en Corse mais si jamais, samedi matin, on peut se prendre un petit-déjeuner, heu, tranquillement quelque part. Tu peux m'appeler demain quand tu veux, merci au revoir.»
Puis à 21h59, Alexandre Guérini appelle son avocat Olivier Grimaldi, à l'époque également conseil de MPM sur les questions de déchets.
«Olivier : 
Ça va ?
Alexandre : Oh, je suis parti maintenant du conseil général...
Olivier : Ouais.
Alexandre : 
J'ai discuté avec cet imbécile (Eugène Caselli) depuis 19 heures 30...
Olivier : Ouais.
Alexandre : 
Je ne suis pas arrivé à lui faire entendre raison, il a peur pour sa sécurité.
Olivier : Ouais c'est ça.
Alexandre : Il ne veut pas aller contre la décision de la commission d'appels d'offres (...) Il me dit “Je préfère avoir mes problèmes de grève que ces problèmes judiciaires”. Je lui dis “Mais tu ne vois pas que tu n'as rien compris. Tu ne vois pas que tu as donné les clés de la propreté de la Ville de Marseille à Renaud Muselier (député UMP et éternel dauphin de Jean-Claude Gaudin) ! Tu te rends pas compte de ce que tu es en train de faire ? Tu bafoues tes services, tu t'en bats les couilles de FO ! Tu te rends compte de ce que tu as fait, tout ça parce que tu as peur d'être inquiété.»
Puis il appelle Michel Karabadjakian, directeur adjoint chargé de la propreté à MPM. «Je viens de sortir, je t'ai pas pris au téléphone parce que j'étais avec Olivier Grimaldi, lui précise-t-il à 22h06. Je lui ai raconté tout mon entretien de deux heures et demie, qui n'a rien donné parce qu'il (Eugène Caselli) s'est chié dessus. Mon frère l'a poussé dans ses retranchements en lui disant “Mais putain d'Adèle, moi, je m'en bats les couilles de la commission !”.»

«Je vais lui arracher la tête.»

logo_BronzoAlexandre Guérini suggère alors au patron de Bronzo, Michel Quilichini, d'envoyer une lettre à Eugène Caselli au nom de ses ouvriers, dans laquelle ils expliqueront que, puisque le rapport d'analyse des offres a été diffusé, le marché est faussé et doit être annulé. «Et la lettre, il faut pas qu'ils la fassent eux, il faut que ce soit Olivier (Grimaldi) qui la rédige, ordonne-t-il à Michel Quilichini. (...) Et à l'appui il donne le double du rapport d'analyse qu'il se procurera ou qu'il a déjà entre ses mains, le jeune
Pour plus de sûreté, le matin du 30 octobre, Alexandre Guérini charge son ami Eric Pascal, patron de l'entreprise de tri des déchets Queyras Environnement, d'aller porter une lettre demandant le rapport d'analyse en question à Michel Karabadjakian.
«Tu lui remets ce courrier et une fois qu'il l'a lu, tu lui reprends et tu le déchires devant lui», explique-t-il à Eric Pascal. Michel Karabadjakian se rebiffe et la manœuvre semble échouer.
Le 2 novembre 2009, Alexandre Guérini envoie un SMS à son frère :
«Dis à Brushing (le surnom donné à Eugène Caselli) de ne (pas) notifier les marchés. Urgent
Le 3 novembre, l'homme d'affaires met Jean-Noël Guérini au courant de ses dernières manœuvres pour tenter de faire annuler le marché. «Olivier Grimaldi a passé trois heures de psychanalyse avec lui (Eugène Caselli), il l'a convaincu au moins de municipaliser le premier arrondissement (dont la mairie est tenue par le PS) et de laisser le quatrième (tenu par l'UMP) attribué à des entreprises qui sont contre nous, enfin bref, c'est pas grave on s'en bat les couilles de ça. Heu donc et là demain matin, Olivier Grimaldi va le revoir pour lui faire l'argumentation qu'il va développer lors de la conférence de presse qu'il va donner.»
Jean-Noël Guérini, qui semble furieux d'avoir été embringué dans l'affaire, fait alors machine arrière toute :
«Mais non, qu'on ne me mette pas dans le coup, je ne veux pas en entendre parler premièrement. Deuxièmement, je ne veux rien entendre, alors il se démerde cet enculé (Eugène Caselli). (...) Je ne veux plus qu'on parle de moi dans ça, voilà, c'est clair ! Il se démerde voilà ! Maintenant il se démerde complètement ce connard ! Et qu'on ne se serve pas de mon nom !» Et de conseiller à son frère, mais un peu tard : «Mais toi-même, ne t'en occupe pas, laisse-le faire Jean-Noël Guérini semble inquiet des retombées de l'activisme d'Alexandre.
«Jean-Noël : 
Tout le monde dit "Mais il y avait Alexandre qui était là !". Attends, attends, tu comprends ce que je veux dire.
Alexandre : Mais où il y avait Alexandre ?
Jean-Noël : Mais qui avait reçu tel ou tel employé, voilà.
Alexandre: Mais attends, ça fait 20 ans que je les connais! Ça fait 20 ans que je les cotoie.
Jean-Noël : Hum.
Alexandre : De quel droit, est-ce que c'est défendu de rencon... On est quand même dans une République ? Est-ce que c'est défendu de rencontrer du monde ?
Jean-Noël : Non, non.(...)
Jean-Noël : 
Non, mais moi je ne vais pas lui (Eugène Caselli) téléphoner, parce que je vais le traiter de tout, mais moi je ne veux plus que l'on parle de quoi que ce soit avec moi, je vais lui arracher la tête, voilà! 
Alexandre : Eh ben, ne lui arrache rien avant demain.»
Et le 4 novembre 2009, Eugène Caselli, qui une semaine plus tôt se fâchait tout rouge devant les médias estimant qu'il n'était «pas tolérable que 100 personnes prennent en otages 850.000 Marseillais», cède contre toute attente aux «preneurs d'otages» (les salariés de Bronzo).
Il annonce, lors d'une conférence de presse, déclarer «sans suite» le marché, une décision exceptionnelle qui équivaut à l'annulation du processus et au lancement de nouveaux appels à candidatures. Ce revirement suprenant lui a sans doute valu son audition par les gendarmes sous le régime de la garde à vue début février.
Jean-Noël Guérini lui n'a toujours pas été convoqué par le juge Duchaine. Il aura du moins du mal à le convaincre qu'il ignorait «la teneur exacte» des «contacts ou des relations» de son frère avec ses collaborateurs, comme il l'a affirmé le 18 février devant les militants PS. 

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Commentaires
R
Que fait la justice car a bronzo les non grevistes de' epoque (10)subissent les dommages collateraux de l'affaire dans le silence total(les syndicas en place etant aux services de la direction c lomerta totalle!! ) on subit , un a etait licencié abusivement un autre et poussé vers la sortie par 3 fois, un autre et en depression subissant un harcellement moral et moi en ce moment meme en mise a pied surement que je vais etre licencié aussi , et en attendant ttes les preuves accables ces messieurs mais eux apparament la justice est impuissante face a eux, alors jai decidé de mediatisé l'affaire tres bientot et jai bien l'intention de faire du bruit!!!
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R
Ouvrier chez bronzo et non greviste a l'epoque (nous etions 10)je fait partit des futur licenciés abusivement comme d'autre collegues ,tout ça dans le silence l'omerta qui regne dans la societé Bronzo, par contre je suis sidéré que les personnes impliqué ne soit pas comdamné , marseille ville coromput?
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