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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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29 décembre 2007

Ma vie d'élu municipal (3)

hotel_de_ville_facade

(Clic sur l'image pour agrandir)

Façade de l'Hôtel de Ville d'Aix

Avec ce nouveau volet, je poursuis le compte-rendu de mon mandat d'élu municipal. C'est l'occasion pour moi de retracer un peu d'histoire, de faire connaître les fonctionnements d'une mairie, de livrer des informations sur le temps passé pour l'exercice du mandat et d'en dire plus sur ce que le public ignore souvent.

Mon implication dans la vie publique et politique ne date pas d'hier. J'ai donc la chance d'avoir été confronté aux réalités. Puissent le lecteur et l'électeur se faire une idée plus précise de la vie d'un élu et mieux comprendre le sens d'un engagement au service du bien commun.

Et tout ça, pour 10€ par jour !

Et vous, que feriez-vous si l'on vous gratifiait de 310€ par mois ? Non, non, je ne plaisante pas. Au cas où vous ne le sauriez pas, c'est bel et bien le mirifique montant de l'indemnité que je reçois depuis 2001 pour l'exercice de ma fonction d'élu. Pourtant, ce n'est pas le boulot qui a manqué. Je vais donc continuer à vous égréner tout ce que j'ai fait pour mériter amplement cet inestimable gros lot.

Si les murs de la vénérable salle des Etats de Provence pouvaient parler, hors les maints échos et éclats des séances du conseil municipal qui vous parviennent ici et là, ils vous dévoileraient sans doute bien des choses. Et notamment le nombre de réunions internes que le public ne voit pas et auxquelles j'ai personnellement participé.

Là, au premier étage de l'Hôtel de Ville, un mercredi sur deux, l'après-midi en général et toute la journée par exception, siègent la Commission d'appel d'offres (CAO) et la Commission de délégation de service public (CDSP). Il faut avaler des dizaines de dossiers techniques qui, une fois validés, sont présentés à la plus proche séance du conseil municipal. Se prennent là de délicates décisions qui nécessitent une surveillance à 360°. Car il faut non seulement être au courant de tout et ne pas avoir oublié son cerveau à la maison mais aussi ouvrir l'oreille et avoir l'œil sur tout. En six ans, soit environ 300 réunions, j'ai pris part à ce travail au nom de l'opposition de gauche en alternance avec mon collègue Jacques Lengrand.

Pour ce qui est de la Commission d'urbanisme (CU), pourtant elle aussi mise en place par la loi, elle n'a pas été réunie régulièrement, c'est le moins que l'on puisse dire : moins de dix fois en six ans ! Quant au Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD), il n'a été convoqué qu'une seule fois, lors de sa création. Puis, plus rien ! Cela en dit long sur la transparence des choix de Maryse Joissains et de ses adjoints !

Pour le Comité de suivi du plan de formation des personnels municipaux, c'est à ma demande et par des rappels successifs en conseil municipal que le maire a été contrainte de le réunir. En tout et pour tout, il y a eu quatre séances entre 2005 et maintenant !

Quasiment une double vie !

Evidemment, il n'y a pas que cela. Mais j'épargnerai à mes stoïques lecteurs une fastidieuse liste de réunions aussi diverses qu'épisodiques sur des sujets spécifiques. Ce que je peux dire c'est que mon agenda a toujours été bien rempli. J'ai souvent été présent aux réunions publiques officielles, aux manifestations institutionnelles et aux débats thématiques (projets de la gare routière, de l'urbanisme, etc.). Je ne suis pas certain (humour) d'y avoir toujours vu tous mes collègues, de la majorité ou de l'opposition !

En tant qu'élu, j'ai reçu de très nombreuses invitations à des assemblées générales d'associations ou à des moments festifs. N'étant pourvu d'aucun don d'ubiquité, j'ai été amené à privilégier les réunions d'information, telles celles des Comités d'intérêts des quartiers (CIQ) et les rencontres avec la population. J'ai effectué plusieurs dizaines de visites de terrain, le plus souvent à la demande de riverains. Je n'ai pas comptabilisé les coups de téléphone ou les rendez-vous individuels et de groupes à ma permanence mais c'est loin d'être négligeable.

Et puis, les Aixois ont pu, au long de ces six ans, lire la double page de l'opposition dans le magazine "Aix en dialogue" (drôle de titre pour une mairie qui a si peu dialogué). A une dizaine d'exceptions près – à savoir, les contributions de certains de mes collègues – j'ai rédigé la quasi totalité des articles des 34 numéros parus.

On le voit, être élu, c'est distraire beaucoup de temps, c'est être mobilisé sept jours sur sept. En somme, c'est comme avoir une double vie, quoi !

C'est pourquoi, ayant également à assumer une activité professionnelle à plein temps pour une pitance quotidienne transpirée, je me suis souvent tenu fort éloigné des buffets que semblent convoiter, prioritairement, et pour certains goulûment, tant d'édiles…

                                                                                                                                      (A suivre…)

Lire les volets 1 et 2, rubrique "MA VIE D'ELU MUNICIPAL" en haut à droite de l'écran

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27 décembre 2007

Affaires immobilières de la Semepa, dans Le Canard...

canard_une

A son tour, Le Canard Enchaîné du 26 décembre en met aussi une couche. L'hebdomadaire satirique vient de balancer un gros coup de projecteur sur le scandale immobilier de la Semepa et de la mairie d'Aix réunies, donnant ainsi un écho national à l'affaire.

Les détails fourmillent et le ton est franchement caustique. Avec ironie, le journal révèle que la fameuse délibération n'a pas été présentée au conseil des adjoints qui précède normalement le conseil municipal. Plus drôle encore, le cabinet du maire affirme que Maryse Joissains "est tombée des nues en ouvrant la presse locale".

On a aussi la confirmation de la rumeur qui courait : Henri Doglione, adjoint à l'urbanisme et Pdg de la Semepa, est en vacances au Sénégal depuis un mois. Il déclare que s'il avait été là, "ça ne se serait pas passé comme ça". Peut-on croire pareille billevesée ? Est-il un Pdg fantoche qui ne suit pas les dossiers dont il est responsable ?

L'adjoint aux sports, Jean-Gilbert Zozor, lui, tente de s'en sortir par une pirouette, en minimisant la surface acquise par sa compagne, un chiffre démenti par le cabinet du maire qui a donc choisi la stratégie du "Maryse Joissains n'y est pour rien, les dossiers ont été montés dans son dos par ses élus". Autrement dit, la patate est chaude et le maire n'entend pas se faire réduire en purée. Ben, elle n'avait qu'à suivre les dossiers et, comme dit Sarkozy, elle a été élue pour ça, non ?

Quant à Marcel Desailly, Le Canard Enchaîné reprend ses propos, déjà lus dans La Provence : "Avec tout ce que j'ai fait ces dix dernières années pour Aix en termes d'image et d'actions caritatives… si on ne veut pas de moi, je partirai !"

Petite précision qui a son importance : la mairie actuelle a été installée il y a six ans et demi et c'est durant cette période que le nom du footballeur a commencé à être prononcé et utilisé au grand jour par Joissains et son équipe. Jamais auparavant, y compris au moment de la coupe du monde de 1998, il n'a été approché par notre municipalité. Autant être précis et ne rien laisser imaginer...

Par ailleurs, ce n'est pas très beau, surtout avec de gros crampons, de préméditer la charité en misant sur un renvoi de balle !

Enfin, Desailly avait sans doute reçu un ballon sur la tête lorsqu'il a déclaré à La Provence : "Une société est venue me proposer ce bien." Quel hasard ! Et quelle pudeur ! C'est quand même bizarre : plus on est grand, plus le monde est petit… Pourquoi ne pas avoir cité cette société ? Une seule pouvait faire cette offre, la Semepa, dont l'un des administrateurs est son copain Zozor.

canard_26_dec_2007_aix

(Clic sur l'article du Canard Enchaîné pour agrandir et lire)

(Voir ci-dessous mes deux précédents articles des 21 et 22 décembre)

22 décembre 2007

Affaires immobilières de la Semepa, suite et pas fin...

CGCT_2007

Faut pas nous prendre pour des imbéciles !

Serait-ce le sauve-qui-peut ? La lettre de Maryse Joissains au Sous-préfet se révèle n'être qu'un tissu d'inepties. Ecrire un tel concentré de fantaisies ne confinerait même plus à l'amateurisme mais à une ignorance totale du droit basique.

Qui peut, même un instant, croire cela ? C'est à se demander si l'avocate qu'elle était ne panique pas un peu.

Je la cite : "Je vous confirme que je ne transmettrai pas au contrôle de légalité la délibération n° 2007-1351 dont le rapport a été adopté par le conseil municipal du 17 décembre."

Or, que dit le Code général des collectivités territoriales ? L'article L.2131-1 stipule : "Les actes pris par les autorités communales sont exécutoires de plein droit dès qu'il a été procédé à leur publication ou affichage ou à leur notification aux intéressés ainsi qu'à leur transmission au représentant de l'Etat dans le département ou à son délégué dans l'arrondissement." […]

"Le maire certifie, sous sa responsabilité, le caractère exécutoire de ces actes." […] "La preuve de la réception des actes par le représentant de l'Etat dans le département ou son délégué dans l'arrondissement peut être apportée par tout moyen. L'accusé de réception, qui est immédiatement délivré, peut être utilisé à cet effet mais n'est pas une condition du caractère exécutoire des actes."

Et l'article L.2131-2 (1°) : "Sont soumises aux dispositions de l'article L. 2131-1 les délibérations du conseil municipal ou les décisions prises par délégation du conseil municipal en application de l'article L. 2122-22" (article concernant les pouvoirs du maire).

Cela veut dire que la loi fait obligation au maire de transmettre toutes les délibérations votées. Maryse Joissains n'est donc pas compétente, au sens juridique, pour décider de bloquer la transmission de la délibération qu'elle cite.

Le laïus et... le droit

             

Peu après dans son courrier, elle explique : "Je viens de découvrir que des acheteurs potentiels seraient proches d'un élu de la Ville. Même s'il m'est confirmé par la Semepa que ces transactions sont parfaitement régulières – et négociées au prix du marché compte-tenu des travaux à entreprendre par les acquéreurs – il va de soi que je mets un arrêt final à celles-ci. Je demande en conséquence à la Semepa d'obtenir des personnes concernées une renonciation définitive à ces achats, par actes notariés dont je vous ferai parvenir copie. Au cas où ces renonciations seraient refusées, je saisirai le conseil municipal au mois de janvier prochain dans le but de rapporter la délibération citée plus haut en ce quelle conserne les transactions que je refuse."

Tout ce laïus n'a pour but que de tenter de rectifier une faute grave sous un habillage d'apparence juridique. En réalité, Maryse Joissains ne peut méconnaître ce principe fondamental du droit qu'on appelle le "parallélisme des formes".

Autrement dit, elle n'a pas à attendre que les acheteurs refusent de se désister pour faire annuler délibération en question par un nouveau vote du conseil municipal dûment convoqué dans un délai de deux mois. A peine de ne plus pouvoir empêcher la délibération de s'appliquer, elle est dans l'obligation de réunir les élus.

                   

L'affaire soulève d'autres interrogations

Comment se fait-il que Maryse Joissains puisse à la fois déclarer "je viens de découvrir que des acheteurs potentiels seraient proches d'un élu de la Ville", jouant ainsi sur son absence d'implication dans les décisions présentées par la Semepa et votées par le conseil municipal, et "il va de soi que je mets un arrêt final aux transactions" et "je demande en conséquence à la Semepa d'obtenir des personnes concernées une renonciation définitive à ces achats", admettant ainsi l'autorité qu'elle exerce sur la Semepa dont le Pdg délégué par elle-même n'est autre que Henri Doglione, son adjoint à l'urbanisme ?

Pourquoi le nom d'Henri Doglione ne figurait-il sur aucune des délibérations, dont évidemment celle incriminée, relevant logiquement de sa délégation à l'urbanisme ?

Comment se fait-il que ladite délibération ait été présentée au conseil par Gérard Bramoullé, adjoint aux finances mais également membre du conseil d'administration de la Semepa, qui ne pouvait ignorer le fond du dossier, à moins d'être naïf, ce que personne n'ose imaginer le concernant ?

Enfin, pourquoi Jean-Gilbert Zozor, adjoint aux sports, a-t-il pris part au vote alors que la délibération citait nommément les acquéreurs, son copain Marcel Desailly et la compagne de l'élu (information précisée par la presse).

Si l'on s'en rèfère à l'article L.2131-11 du CGCT ainsi rédigé : "Sont illégales les délibérations auxquelles ont pris part un ou plusieurs membres du conseil intéressés à l'affaire qui en fait l'objet, soit en leur nom personnel, soit comme mandataires.", cela ne peut-il pas soulever une suspicion de prise illégale d'intérêt, voire une suspicion de complicité à l'égard de l'adjoint à l'urbanisme et du maire ?

Je le dis fermement ici, il est temps que toute la clarté soit faite, que le droit soit strictement appliqué et que la morale publique soit pleinement rétablie.

En conséquence, je renouvelle ma demande de réunion exceptionnelle du conseil municipal dans les plus brefs délais.

J'ajoute que, en tant qu'élu, je me réserve la possibilité de recourir aux juridictions compétentes pour statuer sur cette affaire.

               

(Voir ci-dessous mon premier article de vendredi 21 décembre)

21 décembre 2007

La drôle d'affaire immobilière de la Semepa

logo_semepa

Vite ! Un peu d'air frais !

               

Au train où ça va, j'ai l'impression qu'il va bientôt falloir dévaliser tous les rayons de supermarché. Je me demande quand même si tous les aérosols du monde suffiront à assainir l'air ambiant.

Un adjoint au maire, Jean-Gilbert Zozor, déjà mis en examen pour une affaire certes sans lien avec sa fonction municipale, mais mis en examen, a donc un bon copain footballeur, Marcel Desailly, qui figure nommément sur une délibération du conseil municipal en tant qu'acheteur d'un bien immobilier à un prix défiant toute concurrence.

Cela explique sans doute ce que je n'avais pas saisi du premier coup, lorsque, passant dans le quartier Sextius-Mirabeau, il y a trois vendredis, je l'ai aperçu par pur hasard devant un chantier situé précisément à l'adresse du bien en question. L'homme semblait affairé comme un chef d'équipe donnant des instructions à des ouvriers en plein travail. J'ai été tellement surpris que j'ai raconté "l'anecdote" aux amis auxquels je rendais visite dans le coin.

Le plus curieux dans l'histoire, c'est que ce bien a été vendu par la Semepa dont le Pdg n'est autre qu'un important élu, Henri Doglione, adjoint à l'urbanisme. Tout aussi bizarrement, et comme je l'ai raconté il y a quelques jours, ce même élu était doublement absent au conseil municipal : il n'était pas là physiquement et son nom n'apparaissait sur aucune délibération qu'il était censé présenter à l'assemblée communale. Cela ne vaut pas accusation mais la coïncidence est troublante.

Maryse Joissains feint d'avoir découvert le pot-aux-roses après coup. Pour quelqu'un qui répète à l'envi connaître tous les dossiers sur le bout des doigts, ça sent le mensonge et, à tout le moins, la défausse.

Par définition, le Pdg de la Société d'économie mixte du Pays d'Aix est délégué du maire. Maryse Joissains peut-elle ignorer ce qui se passe dans l'une des  plus grosses structures où la Ville est majoritaire et dont le conseil d'administration comporte une demi-douzaine d'élus ?

Nous l'avions pourtant avertie lorsqu'elle avait autorisé la Semepa à modifier ses statuts pour que la société puisse acheter et revendre des biens immobiliers privés. Nous avions insisté sur trois points : d'une part, la société doit rester une structure publique au service de la collectivité, d'autre part, ses missions de réhabilitation d'immeubles anciens doivent essentiellement être un moyen de créer du logement social public pour faire face à la pénurie, enfin, les risques de dérives en tous genres sont difficilement contrôlables.

         

Je demande une réunion exceptionnelle du conseil municipal

   

Le maire dit n'avoir "pas contrôlé la liste des acquéreurs sinon la délibération n'aurait jamais existé". Je serais prêt à la croire tant je n'ai cessé de pointer son ignorance des dossiers en séance publique (voir mon dernier article de mardi 18 décembre). Mais je ne peux me résoudre à avaler qu'elle n'ait pas entendu parler d'une affaire de cette importance au moins une fois depuis qu'elle est dans les tuyaux, c'est-à-dire depuis le lancement de la procédure de vente il y a plusieurs mois.

Et puis, on peut quand même légitimement se poser la question sur la nature des relations de confiance entre le maire et ses élus. A ce titre, si l'on suit le raisonnement de Maryse Joissains, un maire pourrait avoir à endosser des décisions fomentées dans son dos et qui échapperaient totalement à son contrôle. Si c'était le cas, ce serait extrêmement grave !

Nous-mêmes, le soir du conseil, ne disposant pas en tant qu'opposition de toutes les informations sur tous les sujets, avons reniflé un parfum d'entourloupe et avons décidé de nous abstenir. Alors, venir prétendre que la découverte a été totale pour le maire, cela ressemble à un enfumage de plus visant à simuler un fait non intentionnel.

Le maire a déclaré avoir informé le Sous-préfet qu'elle ne transmettrait pas au contrôle de légalité ladite délibération du conseil municipal. Ce n'est ni satisfaisant ni suffisant.

Un, il faut faire toute la transparence en informant pleinement les élus sur les tenants et les aboutissants de cette affaire. Deux, il faut établir les responsabilités de ceux qui ont permis une telle dérive. Trois, la démocratie nécessite un débat et exige une décision d'annulation de la délibération.

En conséquence, face à la gravité de la situation, je demande une réunion exceptionnelle du conseil municipal dans les plus brefs délais.

Pour tout savoir (enfin, presque…) sur la Semepa :

http://www.semepa.com

20 décembre 2007

Mais, c'est de moi qu'on parle ?

Alors, là, sûrement pas !

castro_pouvoir

J'oppose le démenti le plus formel à ce titre publié dans divers médias. Je le dis avec fermeté, je ne suis pas prêt à lâcher quoi que ce soit dans les mois qui viennent. Non pas pour moi-même mais parce que j'ai bien l'intention d'en découdre avec Maryse Joissains pour l'aider, disons-le élégamment, à ne pas lui faire rater… son départ.

Il n'y a pas de quoi prendre la mouche...

castro_coleoptere

La Provence fait un trait d'humour en relatant un propos censé me définir. Je ne disconviens pas de la pure esthétique de la formule. Mais je me dois d'y apporter deux ou trois corrections salutaires.

Le terme "asticateur" est un barbarisme orthographique auquel je préfère "asticoteur". Et, à vrai dire, ce substantif n'est pas pour me déplaire car il est de la famille des mots remarquables contenant au moins une fois chaque voyelle. Pour le linguiste que je suis, une telle coquetterie pourrait justifier à elle seule l'amour dû à la langue française.

En revanche, pour l'entomologiste en herbe qui a pris un hanneton pour une mouche, il y a de quoi être confondu. Et ce n'est pas un euphémisme. Car, dans le contexte allusif de la saillie rapportée, le terme "coléoptère" constitue ici un barbarisme sémantique et s'avère donc être impropre.

Pour être très "précis" et non moins "pointilleux", si le hanneton et la mouche appartiennent formellement à la catégorie des insectes, l'un se caractérise par des élytres cornés recouvrant une seconde paire d'ailes et l'autre n'est munie que d'ailes nues. Ainsi, l'un fait partie du genre des coléoptères de la famille des scarabéidés et l'autre du genre des diptères de la famille des muscidés.

Moralité : si nul n'a jamais contesté l'idée qu'on n'attrape pas les mouches avec du vinaigre, il faut au moins veiller à se préserver de commettre d'aussi bestiales bévues.

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20 décembre 2007

Joissains réduit le Carnaval d'Aix en confettis

Le_Carnavalliquidation

Ce n'est pas anodin. Le Carnaval d'Aix-en-Provence n'est vraiment plus ce qu'il était, ni ce qu'il devrait être : une authentique fête populaire fondée sur des techniques ancestrales perpétuées par des bénévoles.

Maryse Joissains en a décidé autrement. Elle a modifié l'idée originelle en privant le Comité officiel du Carnaval du Pays d'Aix, dont le savoir-faire n'est plus à démontrer depuis plus de 20 ans, de poursuivre efficacement cette tradition. Le moyen ? La réduction à la portion congrue de la subvention de fonctionnement. Cela fait donc deux ans que le Carnaval ne ressemble plus à ses éditions antérieures.

Lundi soir, au conseil municipal, le maire a récidivé pour 2008 en accordant l'essentiel de l'aide financière de la Ville à des structures extérieures qui font dans les arts de la rue, prestataires de services comme on en trouve partout ailleurs. Je me suis insurgé contre cette transformation : "Vous avez tué l'esprit du Carnaval, vous devez assumer de porter la lourde responsabilité de cette décision."

Je dis que cela n'est pas anodin car, en six ans, la culture au sens large a subi de nombreux à-coups. Je ne citerai que quelques exemples pour en montrer l'importance : fermeture de la MJC Bellegarde, liquidation de l'Office des fêtes et de la culture, suppression de "Danse à Aix", mise en place à grands frais puis disparition du CECDC, fiasco de "l'Open Sainte-Victoire" de tennis au bout de deux saisons, aumone méprisante pour les musiques actuelles des jeunes.

Maryse Joissains a osé prétendre lundi soir qu'elle avait "un bon bilan". Elle a simplement omis de dire que le passif était amplement lesté. Pour cela, elle n'a pas lésiné sur les moyens : le poids de la casse se mesure à la tonne.

19 décembre 2007

Budget primitif 2008 : Rien derrière la vitrine…

budget_primitif_2008

(Clic sur l'image pour agrandir)

Le budget résumé à l'essentiel

                     

Pour la dernière séance du conseil municipal, j'ai été le seul à intervenir sur le fond du dossier. Je n'ai pas repris la totalité des éléments développés en octobre. (Lire mon compte-rendu du 24 octobre, "Le budget 2008 sous respiration artificielle", rubrique "BILANS"). En revanche, j'ai voulu retenir quelques indicateurs qui montrent l'inertie de la municipalité sortante.

Gérard Bramoullé s'est vanté de ne pas avoir augmenté la fiscalité directe. Ce n'est pas comme cela qu'on peut mener une politique solidaire. Ce qui n'a pas été prélevé depuis six ans l'a été indirectement par la hausse permanente des taxes et tarifs divers qui s'appliquent de manière égale à tous les Aixois sans prise en compte du niveau des revenus.

L'adjoint aux finances a fait aussi de la gonflette sur les investissements. Mais quand on regarde le budget général, il n'est pas difficile d'établir que le fonctionnement absorbe jusqu'à 68% et qu'il ne reste que 32% pour l'investissement.

La volonté politique n'aura pas été le grand fort de cette équipe. L'absence de nouveaux projets a empêché des retours financiers partenariaux. La chose est aisée à comprendre : 1€ investi peut faire rentrer 2 ou 3€ de cofinancement par l'Etat ou les collectivités.

Maryse Joissains a privé Aix de ces ressources et n'a fait que piocher dans les fonds communaux ou intercommunaux. Quant à la charge de la masse salariale de la Ville, le taux de 56,60% est au-dessus des moyennes nationales pour des communes de taille comparable.

Un fonds de commerce inerte

                     

Depuis plusieurs années, le budget de notre ville subit la politique de désengagement de l'Etat. J'ai insisté sur trois exemples : la Dotation globale de fonctionnement (DGF) a été versée à la baisse, le Contrat de croissance et de solidarité (CCS) a été supprimé, la Caisse d'allocations familiales (CAF) a réduit ses aides de 63% à 56% en six ans.

L'adjoint aux finances a présenté comme une prouesse le désendettement de la Ville. Sauf que c'est parfois le signe d'un manque de projets. Pourtant, si la baisse de la dette est effective, on ne peut que constater que l'emprunt a été constamment à hauteur d'une moyenne de 20M€ par an… pour renflouer les caisses. Heureusement que le produit des jeux du casino municipal a été croissant, passant de 6M€ en 2001 à 10M€ pour 2008.

Au total, j'ai résumé mon opinion de la façon suivante : "Globalement, on a l'impression que vous nous présentez le même budget qu'en 2002. Il n'a pas évolué dans le sens des besoins et des attentes des Aixois, notamment pour le logement et le foncier, la propreté, la vie associative ou les crèches. Vous avez géré une boutique en faisant de la technique budgétaire. Vous avez beaucoup décoré la vitrine mais vous avez laissé le fonds de commerce inerte. Ce n'est pas un bon signe de dynamisme pour la Ville d'Aix-en-Provence. Il y a énormément de besoins. Les populations défavorisées attendent. Je ne rappellerai pas ce qui s'est passé avec les SDF ou les 5.000 familles en attente d'un logement social."

19 décembre 2007

Ce n'est pas le froid qui tue, c'est la misère !

plan_grand_froid

(Clic sur les images pour agrandir)

deloger

18 décembre 2007

Conseil municipal : La pitoyable sortie de scène

En direct de l'Hôtel de Ville comme si vous y étiez !

Hotel_de_Ville_on_tourne_la_page

Je m'attendais à tout. Mais ce fut pire. Cette dernière séance du mandat du conseil municipal a atteint un niveau clownesque à nul autre pareil.

Trois heures durant, Maryse Joissains a voulu présenter au pas de charge la quasi totalité des 169 délibérations, prétextant "qu'il fallait s'assurer du quorum et que des élus pouvaient avoir envie de rentrer tôt chez eux".

Je vous prie de relire ces arguments pour en mesurer l'ineptie, et l'irrespect pour toutes les personnes présentes dans la salle des Etats de Provence : élus, fonctionnaires, presse et public.

Comme d'habitude, le maire ignore presque tout des dossiers mais s'entête à vouloir faire croire le contraire, appelant ses collaborateurs à la rescousse dès que surgit une épine. Heureusement, il y a un bon moment que cela ne trompe plus personne.

Voulant couper net toute "dérive électorale", elle a déclaré d'entrée qu'elle n'accepterait pas "les polémiques politiques". Mais elle a été la première à se vanter de son bilan ! De même, la moindre question n'a pas manqué de gratouiller certains élus visiblement à cran de ce qui reste de cette majorité.

Ainsi, l'une des adjointes, coutumière des leçons de morale à bon marché, a une fois de plus pété les plombs. Notamment lorsque je suis intervenu sur divers sujets liés à la carence de logements sociaux sur Aix. Considérant que je l'attaquais personnellement – ce qui n'était pas le cas – elle est donc partie dans des tirades outrancières qu'elle gueulait à en faire exploser le micro.

Maryse Joissains, elle aussi, a semé la confusion à propos du dossier sur la téléphonie mobile. Ma collègue Danielle Rumani-Elbez avait pourtant bien résumé l'historique de cette affaire, reprochant notamment au maire la mascarade et l'insuffisance de la charte sur le principe de précaution. Face au tollé, le maire a été contrainte de retirer le rapport.

Fin de règne

A mon tour, j'ai stigmatisé la politique budgétaire, l'absence de délibération prévoyant les mesures de rachat des RTT par les employés municipaux, la casse du carnaval traditionnel, la liquidation du CECDC ou encore le désintérêt des élus pour la politique de la ville en faveur des quartiers.

Chaque fois, piquée au vif, le maire a cherché à se justifier pour tenter de convaincre là où tout le monde sait qu'elle serait un peu courte.

Et puis, nous avons bien observé l'absence de l'adjoint à l'urbanisme, Henri Doglione, dont le nom ne figurait plus sur les rapports qu'il était censé défendre. Aucune explication n'a été fournie aux élus.

Le plus lamentable s'est produit au moment du vote sur le budget. Bruno Genzana et Stéphane Salord s'étaient fait porter pâle. Leurs sièges sont restés désespérément inoccupés. Vendredi, à la Communauté du Pays d'Aix, ils avaient pourtant voté pour le budget. Au conseil municipal d'hier soir, ils n'ont même pas fait savoir s'ils validaient celui du maire. La situation risquant d'être intenable, voire ridicule, pour eux, François-Xavier de Peretti leur a intimé l'ordre, "non sans mal", m'a-t-il confié, de ne pas venir.

En effet, un vote favorable de leur part aurait été interprété comme un dernier acte de soutien hypocrite au maire. Un vote négatif aurait signifié une opposition, certes, mais de la 36e heure. Ils ont donc opté pour la chaise vide, la pire des solutions : celle de la lâcheté.

Voilà, c'était l'ambiance de fin de règne pour cette équipe municipale et la pitoyable sortie de scène pour les clowns.

Je développerai les dossiers du conseil dans les prochains jours.

17 décembre 2007

Surprises en vue au dernier conseil municipal

Prenant connaissance de l'ordre du jour du conseil municipal de ce lundi, comportant 169 dossiers (un dernier nous est arrivé selon la procédure d'urgence vendredi), j'ai remarqué quelques malices à la ficelle un peu grosse.

Ainsi, par exemple, on peut noter le nombre impressionnant de subventions exceptionnelles – opportunes, devrais-je dire – qui seront versées à certaines associations, façon sans doute de faire dans l'électoralisme.

Ensuite, la charte sur la téléphonie mobile qui n'est qu'une mascarade de plus pour ne pas traiter le problème des antennes relais.

La particularité la plus mystérieuse concerne un élu habituellement chargé d'importantes responsabilités. La bizarrerie est inexpliquée pour l'instant. L'adjoint à l'urbanisme, Henri Doglione, un proche de longue date de Maryse Joissains, ne figure comme rapporteur sur aucune délibération censée relever de sa délégation.

Sont prévus pour s'exprimer à sa place, Jules Susini, adjoint à plein de choses, Jean Chorro, premier adjoint, Gérard Bramoullé, adjoint aux finances, et Odile Bonthoux, conseillère déléguée aux affaires foncières. C'est pour le moins étonnant. On se demande ce qui a bien pu se passer...

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