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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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8 juin 2016

Euro 2016 : Euh, on ne se footrait pas un peu de nous ?

En fait, l'Euro 2016 ne commence pas demain. Car cela fait des mois que le matraquage a été lancé et il est difficile de se mettre à l'abri. Mais je vais aller droit au but : cette fanatisation organisée à coups d'intoxication et de millions ne m'intéresse pas. Et j'ai mes raisons...

sine hebdo flouzeball dessin

Non, ne me rassurez pas. C'est bien demain que commence le mois du ballon, des propos hautement philosophiques des joueurs, des beuglements des commentateurs télé, des cris monosyllabiques dans et hors les stades, et des peut-être bagarres entre fanatiques d'équipes adverses où tout le monde se prend pour l'arbitre, l'entraîneur ou le joueur ?
Mais que fait la police ? Ah oui, c'est vrai, elle est fortement mobilisée pour contenir tout ça. Un comble pour ce qui n'est qu'un simple jeu transformé en un affrontement guerrier qu'il faut encadrer.
Je n'ai pas changé d'avis sur le monde de la baballe pleine de vide et les délires qu'il entraîne. J'ai donc décidé de vous faire profiter de nouveau de ma chronique de novembre 2009 sur le sujet.

Qu'on aime ou pas le football, impossible de réchapper un instant du gros tintamarre et du matraquage médiatique qui, au moindre match, nous met la tête comme un ballon. La méthode est simple, bien rodée aussi. Il suffit en fait d'en faire d'énormes unes quotidiennes , comme s'il n'y avait plus d'affamés, de chômeurs, de guerres dans le monde et on en passe. 
C'est de la sorte que l'on déclanche et l'on entretient, lentement mais sûrement, la montée en puissance du prétendu événement et la fanatisation des foules qui va avec. Car, qu'on se le dise bien une fois pour toutes, les compétitions sportives ont définitivement acquis le statut de grands rassemblements. Bon d'accord, cornaqués à l'extrême et fliqués à mort, mais que ne ferait-on pas pour notre bonheur, hein ? 
Il n'y a plus qu'à nous assigner d'idolâtrer aveuglément, sur parole, des joueurs qui se gavent de l'argent syphonné aux supporters. Des supporters qu'on hystérise à leur en faire perdre tout sens critique, car envieux d'imiter leurs totems, jusqu'au déguisement, mais payés en retour d'illusions et de frissons par procuration. 
On nous bassine le cortex avec les platitudes affligeantes d'entraîneurs, proférées sur le même ton monocorde devant des forêts de micros et de caméras, pendant que, dans les coulisses, les margoulins mettent en scène le spectacle, exploitent le système et en profitent à fond. 
Reste alors à agiter la gigantesque tambouille coagulée et à nous la faire ingurgiter jusqu'à l'indigestion comme un, ou plutôt LE modèle de ferveurs sportives censées former l'expression de liesses populaires, quand les gourous ne vont pas jusqu'à prétendre que nous partageons ainsi une fierté nationale. Et au diable si ce ne sont que des ersatz d'émotions collectives fabriquées à coups abusifs de Marseillaise. 
Escamotés, amnistiés, le déferlement publicitaire, le chauvinisme, le fric, le dopage et la triche. Oui, à la bourse abrutissante des valeurs artificielles et busardes, on se contrefout du respect, de l'honnêteté et du fair-play. Et à l'aune de ces arnaques, il faut s'y faire, les lumineux héros du quotidien risquent de moins en moins d'être toutes celles et tous ceux qui se dévouent, protègent, secourent, soignent, éduquent, sans fanfaronner, eux, pauvres sans gloire. 
Mercredi soir, un arbitre a raté son coup. Il n'a pas vu ou pas compris qu'un jeu de main et de vilain a tout faussé. Et là, on a eu droit à tout le pathétique toutim : les commentaires sincèrement désolés de quelques honnêtes personnes, les propos carrément minables de vrais crétins répétant que, de toute façon, ce qui compte, c'est que la France a gagné et peu importe la manière, les silences cyniquement calculés d'une bande de fautifs craignant une invalidation du match. 
Quelle triste et méprisable mentalité que celle qui accepte la tricherie inavouée, le résultat frauduleux ou la victoire frelatée, ou qui s'en accommode sans honte. 
Tiens, du coup, cela me fait penser à certains politiques. Vite, un vaccin ! 

Un article de Jean-Marie Brohm, spécialiste du sport, paru dans Siné Hébdo le 13 mai 2009

sine hebdo flouzeball

"Footage de gueule et flouzeball à pleine main" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2009/11/20/15863118.html

"La peste sportive"
http://castronovo.canalblog.com/archives/2008/10/07/10856164.html

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Commentaires
C
Le foot dans les médias ... du gavage d'oie. Faut pensez foot surtout pas au reste.<br /> <br /> D'autant plus quand le ministère de l'intérieur interdit de parler politique dans les stades ou à proximité. Un comble! http://wp.me/p7YK7-3qs
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J
Vivement que la CGT bloque l'Euro... au moins ça serait marrant !
Répondre
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