Election au PS 13 : Ciot bat Chirac mais pas Guérini !
Hourra ! Quelle surprise ! Jean-David Ciot a été élu avec 88% des suffrages ! C'est mieux que Jacques Chirac, mais moins bien que Jean-Noël Guérini qui, lui, l'avait été à l'unanimité, car sans concurrent, les courageux ayant préféré se mettre sous la table.
Or donc, le "nouveau" premier secrétaire de la fédération socialiste des Bouches-du-Rhône a réuni 2.645 voix contre 190 à Guillaume Guerre, l'unique candidat qui lui faisait face. Il y a eu 139 abstentions et 109 bulletins nuls sur les quelque 9.000 militants appelés à voter.
Dans l'attente des résultats détaillés, il faut d'ores et déjà noter que moins d'un tiers des militants s'est déplacé. Jean-David Ciot n'aura donc attiré qu'un peu moins de 30% des voix. L'abstention massive s'explique-t-elle entre autres par l'appel au boycott lancé par le collectif Renouveau PS 13 ? En tout cas, ce dernier va s'en prévaloir et le clamer haut et fort. Et il aura sans doute raison de le faire.
Mais il y a aussi probablement des militants non inféodés qui, dégoûtés par l'affaire touchant Alexandre Guérini et le climat empoisonné qui règne à la fédération sous le joug des méthodes contestées de Jean-Noël Guérini, n'auront pas voulu cautionner celui qui passe désormais officiellement pour le pantin de son maître, au cabinet duquel il travaillait d'ailleurs encore récemment au conseil général.
Les critiques ont été nombreuses sur les conditions de ce vote qui intervient à peine quinze jours après la publication du rapport Richard sur les dysfonctionnements de la fédé 13. La direction intérimaire a refusé d'organiser des débats pour que les candidats puissent expliquer leurs points de vue et leurs intentions. D'où, après le retrait de Patrice Poli, la seule présence du jeune Guillaume Guerre qui n'a pas pu convenablement la mener.
Les urnes vont être rangées, les promesses refaites et cette kermesse est dite. Et hop, à la prochaine, pour ceux qui voudront bien être sur le pont pour la primaire d'octobre... Mais, là aussi, ça promet...
A Aix, les socialistes anciens adeptes de Ségolène Royal, puis d'Arnaud Montebourg (tous deux pourtant en course), puis, ou en même temps on ne sait plus, de Vincent Peillon en pincent désormais un maximum pour François Hollande.
Ils se disputent même pour savoir qui a dit "preums". Et qui a par conséquent la qualité, la légitimité, pour mener le comité de soutien au niveau départemental. Et qui se ferait bien voir. Et qui serait bien vu. Et qui peut prétendre à la casquette de chef pour... les municipales. Etc., etc.
Bon, je ne vais pas vous faire l'article là-dessus. Hier, La Provence s'est déjà dévouée pour m'épargner le job.