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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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7 mai 2010

A nous les grandes Anglaises…

 leaders_grande_bretagne

Nick Clegg, Gordon Brown, David Cameron

Non, mon blog n'a pas viré coquinou. Pas de méprise, il s'agit des élections d'hier en Grande-Bretagne. A l'heure où ces lignes sont publiées, les premiers résultats définitifs commencent à tomber. Mais il faudra attendre la matinée pour savoir qui a vraiment gagné, si toutefois un parti a gagné ! 
En effet, les estimations des instituts de sondages diffusées par BBC World News ne donnent aucune majorité absolue à personne. Aucun parti n'atteint les 326 sièges nécessaires sur les 650 de la Chambre des communes, véritable lieu du pouvoir. 
Les Conservateurs (droite) pourraient avoir 305 députés (on les appelle membres du parlement), les Travaillistes (gauche) 255 (environ 90 en moins, perdus au profit des Conservateurs), les Libéraux-Démocrates (centre) 61 (stable) et les petites formations des miettes avec 29. A remarquer que l'effet Nick Clegg n'a pas trouvé son prolongement dans les urnes, sans doute à cause du mode électoral. 
Les Britanniques n'ont pas les mêmes mœurs électorales qu'en France. Le vote a toujours lieu un jour de semaine, non férié. Le système en vigueur est à un seul tour et c'est le meilleur score qui fait un député. Hier soir, ce système a été remis en question car le cas de figure de cette année est devenu singulier avec trois partis dont aucun ne peut se targuer d'avoir gagné seul. Pendant la campagne, des candidats ont promis une réforme électorale. Pourvu que Sarkozy ne s'en mêle pas…
Dans la soirée, des contestations remontant de nombreuses grandes villes ont fait apparaître que de grosses centaines d'électeurs ont été refoulées et empêchées de voter au moment de la fermeture des bureaux pourtant ouverts de 7 heures à 22 heures. La cause, dit-on, en est la participation en hausse approchant souvent les 70%. Un journaliste a fait observer que dans les années 70, on votait beaucoup plus et qu'il n'y avait pas de problème. La Commission de contrôle électorale va enquêter. 
Autre particularité, que j'avais constatée lorsque j'étais professeur assistant en Angleterre, le président de chaque bureau centralisateur annonce officiellement les résultats de la circonscription en présence des candidats et déclare le nom du vainqueur. Je n'ai jamais vu ce genre de moment en France où, en général, le gagnant arrive triomphalement pendant que le perdant va se cacher ou se pendre. 
Il y a eu un moment assez sympathique hier soir à l'annonce du nom d'un candidat travailliste réélu. Les supporters criaient "Yes, we can". Il fallait comprendre "Yes, we Khan", le slogan de campagne du candidat d'origine indienne plébiscité par les électeurs.
Pas de vainqueur
Le Royaume Uni (quand on y ajoute l'Irlande du Nord) a voté différemment selon les régions. Ainsi, l'Ecosse n'a donné que deux députés aux Conservateurs et tous les autres aux Travaillistes et aux Libéraux-Démocrates. Il faut dire que le Premier ministre Gordon Brown est Ecossais. Le Nord-Est de l'Angleterre a aussi voté massivement pour Gordon Brown, laissant peu de chances aux Conservateurs. En Irlande du Nord, le premier ministre local a été battu à plate couture. 
Partout, les petits partis ne font que des scores insignifiants, ce qui est sans doute un des effets du mode de scrutin qui favorise les "votes utiles". Là-bas, le Parti national britannique dépasse rarement le millier de voix par circonscription. Pourtant, au cours de la campagne, on a beaucoup parlé d'immigration mais les citoyens britanniques voient les choses autrement qu'en France. 
De même, les Verts sont réduits à des portions congrues, il n'y a pas de candidats significatifs car tous les partis mettent en avant les questions d'environnement. Enfin, l'extrême gauche est inexistante. En revanche, le "nationalisme local" présente des candidats dont les résultats peuvent être qualifiés de témoignage. C'est le cas en Ecosse, au Pays de Galles et en Irlande du Nord. 
A 2 heures du matin, aucun leader des grands partis, Gordon Brown, Nick Clegg, David Cameron, n'a annoncé sa victoire, aucun non plus n'a concédé une défaite. Vu les tendances qui pourraient se confirmer en bout de course, on parle de contacts entre les Travaillistes et les Libéraux-Démocrates pour envisager une coalition de gouvernement sans véritable majorité mais en nombre supérieur à celui des Conservateurs. 
Etrangement, mais c'est la traditon britannique, le Premier ministre ne démissionne pas après une élection même quand il n'a pas réuni une majorité. Il reste en place. S'il ne parvient pas à former un gouvernement, il va alors présenter sa démission à la reine qui désigne un Premier ministre susceptible de réunir une majorité. 
Voilà, c'était ma rubrique citoyen du monde… qui n'hésite pas à veiller jusqu'à 2 heures du matin pour ses fidèles lecteurs mais aussi po ur le charme des grandes Anglaises.

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