Le cambriolage du Livret Aïe déjà programmé ?
C'est le tournis des chiffres. Alors que nous essayons piteusement de compter nos derniers petits euros dans nos porte-monnaie (le mot "bourses" est inapproprié), les milliards déroulent leur farandole narquoise sous nos yeux ébahis devant la télé.
Tiens, on nous parle même de notre Livret Aïe et du sale tour de cochon qui risque de nous piquer du taux d'intérêt. On nous évoque aussi ces belles niches fiscales qui ne sont quand même pas faites pour les chiens et qui plombent les recettes des budgets nationaux. On nous annonce itou que quelques milliers de fortunés bien conseillés par des margoulins ne paient aucun impôt sur le revenu, soit un gros manque à gagner pour les finances publiques.
Sous de faux airs d'information transparente, il est pourtant de plus en plus difficile d'évaluer tout ça à l'étalon de la misère généralisée. Il nous faut passer par des comparaisons pour piger un peu ce que ça représente. Prenons juste un exemple.
Le budget de l'Education nationale, c'est 58 milliards d'euros. Le bouclier fiscal, c'est 15 milliards et le budget voté par l'Assemblée nationale pour recapitaliser les banques françaises, c'est 42 milliards, sans compter les 320 milliards prêts à servir de caution.
Ce pauvre RSA peut aller se cacher avec son pituiteux 1,5 milliard qui a été bricolé avec les fonds de tiroirs troués. Avec ça, les SDF vont sans doute enfin pouvoir devenir propriétaires de leurs cartons…
Voir aussi mon article du 21 mai :
"Qui croire ? Le gouvernement ou ma banque ?"
http://castronovo.canalblog.com/archives/2008/05/21/9259232.html