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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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21 mai 2008

Qui croire ? Le gouvernement ou ma banque ?

qui_peut_vivre

(Clic sur l'image pour agrandir)

Dessin de Jul

Croissance, compétitivité, chômage… Nous sommes quotidiennement abreuvés de chiffres plus ou moins contradictoires. Chacun donne sa version : gouvernement, opposition, chefs d'entreprises, syndicats, experts, médias… Qui dit la vérité ? Bref, difficile de s'y retrouver.

En revanche, pas besoin d'être grand clerc pour voir la réalité qui nous éclate à la figure. Tous les jours, des entreprises ferment, des salariés sont licenciés, les emplois créés sont majoritairement précaires, les mouvements sociaux de plus en plus nombreux se durcissent, les prix s'envolent, le pouvoir d'achat baisse, la dette publique atteint des records historiques…

L'Etat social est en bas de l'échelle. La manifestation nationale de jeudi en sera une nouvelle illustration.

Alors, pourquoi le gouvernement balance-t-il sa propagande incantatoire ? Quels intérêts sert-il ? Il a beau tordre et retordre les chiffres, on ne le croit plus. Lisez les analyses de ma banque chérie. Pour le coup, j'ai plutôt tendance à penser que c'est elle qui est la plus objective.

             

C'est écrit dans le rapport annuel de ma banque

         

Ma banque, donc, me convoque à l'assemblée générale annuelle. Et sur six pages, elle m'expose, comme la loi l'y oblige, tous les éléments de son bilan économique et financier. Je vous épargne les détails les plus arides. En revanche, quelques infos générales ont attiré mon attention et je vous les livre. Vous allez voir, c'est facile à comprendre.

"L'économie mondiale a été gravement marquée en 2007 par l'approfondissement de la crise immobilière américaine. Elle fut le déclencheur de ce qu'on a appelé la crise des "subprimes". […] La crise de confiance (notez le côté irréfutablement scientifique de l'économie !) qui en est découlée s'est traduite par une très forte chute des marchés financiers et des niveaux de taux interbancaires exceptionnellement élevés. Une des autres conséquences de la crise immobilière aura été la dégringolade continue du dollar. […]"

Suit une belle analyse de la situation des pays émergents, de la hausse des prix des matières premières et du pétrole qui ont touché et touchent encore l'Europe.

"L'autre fait marquant en Europe a été la bonne tenue de la croissance, supérieure à 2,5% pour la 2e année consécutive, dans le sillage de l'économie allemande, qui a vu +9% d'exportations, +8% d'investissement productif, -1,5 million de chômeurs en deux ans et une croissance de 2,7% après 3,1% en 2006.

Du côté français, le bilan aura été, pour la 2e année consécutive, décevant au regard des performances de nos voisins européens. La croissance aura manqué d'un véritable moteur - l'investissement des entreprises a certes progressé mais beaucoup moins qu'en Allemagne - pour dépasser la barre des 2% prévus (en fait, 1,8%). En outre, dans un contexte marqué par une forte volatilité de la confiance des ménages - une progression marquée jusqu'à l'élection présidentielle, un recul spectaculaire depuis lors -, ces derniers auront eu tendance à stabiliser leur niveau de consommation et à augmenter significativement leur taux d'épargne.

La baisse du chômage (moins 1 point en 2007, environ 8%), perturbée par le débat sur la réalité des chiffres annoncés par l'Insee et les différentes mesures mises en place par le nouveau gouvernement n'auront pas suffi à redonner confiance aux consommateurs. 2007 laissera l'image d'une année décevante. […] Ce contexte n'est bien sûr pas favorable à une reprise de l'investissement et de la croissance en 2008."

Voilà, tout est dit... Eh bien, pleurons maintenant !

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