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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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29 mai 2008

Affaires immobilières de la Semepa : Vive l'hypnose !

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Le scandale des affaires immobilières de la Semepa qui a éclaté il y a six mois est revenu inopinément au conseil municipal de lundi. La Provence y a consacré tout un article hier. Ce qui me surprend, c'est la manière dont Maryse Joissains s'est dédouanée de toute responsabilité.

Pour ce faire, le subterfuge était tout prêt. Il a consisté à réagir par une opération de charme qui ressemble à s'y méprendre à une manipulation mentale.

1. Maryse Joissains affirme qu'en 2001 elle avait "interdit à la Semepa de vendre un bien à deux élus qui en avaient fait la demande". Ces deux élus auraient donc obéi pendant six ans avant de céder à la tentation et de passer à l'acte en 2007. La Semepa aurait donc éntériné leurs souhaits à l'insu de Maryse Joissains.

2. Elle a occulté le sort de la délibération à l'origine du scandale, dossier qui avait pourtant bel et bien été présenté en décembre 2007 au conseil municipal. Cette délibération s'appuyait sur une décision prise en conseil d'administration de la société d'économie mixte.

3. Au lendemain du conseil municipal, suite à un premier article dans La Provence, elle avait déclaré ne pas avoir été au courant de la portée de la délibération, qui a été votée sous "son autorité". Question : que vaut "son autorité" si elle fait voter n'importe quoi ou laisse entendre qu'elle ne connaît pas le dossier, alors qu'elle dit en même temps avoir eu vent d'une demande en 2001 ?

4. Elle fait porter le chapeau de cette affaire à son ancien adjoint aux sports, Jean-Gilbert Zozor, celui-là même qui voulait acquérir un bien pour sa compagne et en destiner un autre à un copain du monde sportif, Marcel Desailly. C'est oublier que le PDG de la Semepa était l'adjoint à l'urbanisme, Henri Doglione, qui a avalisé la demande des deux acquéreurs.

5. Ses deux adjoints étaient membres à part entière du conseil d'administration de la Semepa, dûment désignés par le conseil municipal en 2001 sous la présidence de Maryse Joissains. Le rapport a été présenté en décembre par l'adjoint aux finances, Gérard Bramoullé, lui aussi membre du conseil d'administration.

(NB : Il vient d'être nommé PDG de la Semepa).

6. Qui peut sérieusement imaginer une seule seconde, et sans rire, que personne dans l'entourage décisionnel du maire, à aucun moment, n'avait pu se rendre compte du sens très orienté de ces ventes ? Une semaine après le conseil, j'ai moi-même appris sous le sceau de la confidence de deux conseillers municipaux, plutôt choqués, de la majorité que tout le monde connaissait le nom de la compagne de l'élu aux sports et, a fortiori, celui du footballeur, dont l'amitié réciproque était de notoriété publique.

7. J'ai aussi appris qu'un rapport, non rendu public, a été réalisé dès janvier par les services de l'adjoint délégué au contrôle de gestion, qui a bien établi qu'il y avait eu une entente en faveur des deux acquéreurs. Pour tenter de ne pas engager la responsabilité première de Maryse Joissains en tant que maire, le rapport dit que la délibération a été inscrite directement à l'ordre du jour du conseil municipal sans avoir été examinée au conseil des adjoints, normalement présidé par le maire mais qui n'était pas là ce jour-là. Il n'empêche que ce dossier au conseil municipal a été voté par toute la majorité et Maryse Joissains présente sans aucun commentaire de quiconque.

8. Lundi, Maryse Joissains a promis de mettre bon ordre à la Semapa. Mais ce ne sont que des paroles. Car, s'il est vrai que la délibération n'a pas été transmise au sous-préfet qui veille à la légalité des actes, aucune autre délibération n'a été présentée pour annuler la précédente. Que sont devenues les deux autres (sur les quatre) ventes qui, elles, ne semblaient pas poser problème ?

9. Le plus surprenant dans cette évocation de l'affaire au conseil municipal de lundi est que toute l'opposition se soit laissée endormir sans rien réclamer : ni le rapport du contrôle de gestion, ni l'annulation de la délibération de décembre, et encore moins ce que devenaient les biens immobiliers concernés.

10. La Semepa étant une société à compétence communautaire, se trouvera-t-il des élus de la CPA qui sauront ou oseront poser toutes ces questions lors d'une prochaine réunion ? Sinon, ce sera à désespérer de l'exercice démocratique et du droit de contrôle des décisions publiques.

Lire aussi l'historique du dossier, mes articles :

du 21 déc. : http://castronovo.canalblog.com/archives/2007/12/21/index.html

du 22 déc. : http://castronovo.canalblog.com/archives/2007/12/22/index.html

du 27 déc. : http://castronovo.canalblog.com/archives/2007/12/27/index.html

du 8 janvier : http://castronovo.canalblog.com/archives/2008/01/08/index.html

du 9 janvier : http://castronovo.canalblog.com/archives/2008/01/09/index.html

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Commentaires
M
heureusement que Mr AGOPIAN criait au scandale dans son blog durant la campagne des municipales et réclamait à cors et à cris <br /> une réunion urgente du Conseil municipal pour annuler celle de décembre... Il a la mémoire sélective !!!!!
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