L'hôpital public d'Aix va-t-il crever ?
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Un premier gros déficit de 16M€ en 2003. Une rémission obtenue en 2006 grâce à une perfusion de l'Agence régionale de l'hospitalisation. Puis, un "plan hôpital" en 2007, qui génère un nouveau déficit de 2M€ en 2008. Pour 2009, le trou est estimé à 4M€. Les personnels s'opposent à ce que l'équilibre budgétaire soit arbitré par le couperet de la suppression de 40 postes.
Qu'on ne cherche pas les responsabilités à l'intérieur de l'hôpital. Non, la cause est ailleurs, clairement identifiée : la casse programmée du service public de santé au profit d'activités lucratives transférées dans le secteur privé.
Aix en est l'illustration parfaite, si l'on peut dire.
Avec des dotations publiques calculées au rendement, une sorte de paupérisation structurelle se développe au sein de l'hôpital. Il en subit les conséquences directes par l'alourdissement de ses charges. Les retombées sont immédiates pour le privé. Les actes rentables trouvent refuge dans les cliniques.
On voit d'abord la clinique de l'Etoile récupérer des lits de maternité aux dépens du Centre hospitalier du pays d'Aix. Puis, la clinique Rambot qui, ayant absorbé la Provençale, annonce la mise en chantier d'un gros projet de polyclinique de 368 lits en se déplaçant vers le Pont de l'Arc... avec l'aval de l'ARH !
On en est là. L'hôpital va-t-il crever ? Il n'en dépend plus que de notre résistance à la casse pour ne pas périr aussi.
Voir mon article "Infarctus interdit à Aix" du 13 avril 2007 :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2007/04/13/index.html