Propreté : Aix, concurrente de Naples ?
Les élections sont passées et l'on se demande ce que sont devenues les promesses de Maryse Joissains. Elle s'était vantée d'une réussite exemplaire en matière de propreté et d'amélioration du cadre de vie. Je ne contesterai pas certains progrès, en particulier les passages plus fréquents des agents des services de nettoiement. Mais, s'agissant de l'entretien des rues et du respect de l'interdiction d'afficher n'importe où, on est loin du compte.
Le conseil municipal avait décidé de verbaliser sévèrement les contrevenants à ces manquements. On attend toujours. Quant au renforcement et à la réorganisation des services de collecte, c'est plutôt l'immobilisme.
Ça se passe dans notre cité
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A gauche, en octobre 2007, à droite, en mai 2008
Aix, ville de dorures, ville d'ordures. J'ai déjà utilisé ce titre en octobre dernier. Et pour cause. Il s'agit du même problème. Des riverains en colère du bas du quartier des Cardeurs avaient adressé une pétition à Maryse Joissains. Un mois durant, les rues du secteur, laissées à l'abandon, étaient devenues une véritable décharge.
Il avait donc fallu protester vigoureusement pour que la mairie se bouge. Comme par enchantement, dans la demi-heure qui avait suivi le dépôt de la lettre, les rues avaient retrouvé un aspect plus normal !
Il y a quelques jours, les mêmes riverains m'ont fait parvenir une nouvelle photo de la situation qu'ils vivent au quotidien. Ils crient au scandale car la décharge sauvage persiste : fût d'huile, meubles cassés, sacs éventrés…
Et ce n'est pas un cas isolé. D'autres secteurs du centre ville subissent le même laisser aller. Quant aux quartiers excentrés, ils semblent complètement oubliés. Certes, nos concitoyens ont aussi leurs responsabilités. Mais, c'est le devoir premier de la Ville d'assurer la propreté et l'hygiène. Après les coups de mandoline du maire, Aix va-t-elle aussi prendre un air napolitain ?
Comment défendre la nature et pourrir la ville !
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Au rond-point Gaston-Berger
Autre triste scène saisie ce week-end, celle d'un affichage circonstanciel, débridé et illégal. Qui est loin d'être une exception. Pendant la campagne électorale, Maryse Joissains avait fait la leçon à tout le monde et avait même signé un pacte pour s'en tenir aux espaces réservés.
Pendant tout le mandat précédent, en conseil municipal, je n'avais cessé de lui faire remarquer le nombre de plus en plus important d'affiches annonçant des événements... en toute infraction. J'avais pris des exemples de manifestations officielles ou soutenues par la Ville et le Pays d'Aix.
Cette semaine, c'était le pompon ! On a vu fleurir une accumulation incroyable de placards aux coins des rues. Le cas le plus criant est celui de "Terres de Provence" qui a bel et bien été mis en place par la Communauté du Pays d'Aix. C'en est presque cocasse : comment peut-on prétendre défendre la nature et tout faire pour pourrir la ville ?