Affaires immobilières de la Semepa : encore…
Après la magouille, le dessous des cartes
Ouille ! Les dégâts continuent de plus belle. Après la magouille, le dessous des cartes. La Provence poursuit sa saga sur l'embrouille immobilière de la Semepa. Le bien que devait acquérir Marcel Desailly n'était pas n'importe lequel. Il y a trois ans, la Semepa avait décidé de préempter l'ensemble immobilier (c'est-à-dire exercer son droit de l'acquérir en priorité pour usage public) sous le prétexte de le transformer en logements sociaux. Or, la revente au footballeur annulait cette perspective.
A part ça, depuis trois ans, Maryse Joissains ne savait rien. Il ne lui est jamais revenu en mémoire qu'elle avait demandé une construction de logements pour qu'ils puissent bénéficier à des habitants. Prétendre avoir découvert les tenants de cette opération a posteriori est pour le moins fantasque.
Mais la ficelle, vraiment trop grosse, s'est muée en corde. Maryse Joissains ne pourra pas s'exonérer de la part écrasante de ses responsabilités en cherchant à faire retomber la faute sur un de ses adjoints, qu'elle a commencé à sanctionner, en oubliant d'ailleurs Henri Doglione, adjoint à l'urbanisme et Pdg de la Semepa. A défaut d'assumer elle-même ce qui lui revient, les électeurs la sanctionneront à leur tour.
Une autre histoire à dormir debout
Un hôtel quatre étoiles de luxe dans Sextius-Mirabeau ? Maryse Joissains l'a décidé. Mais, mais, il est nécessaire de faire un petit retour en arrière pour en saisir toute la subtilité… cocasse. On ne s'étonnera pas qu'on y reparle de la Semepa.
En 2003, le maire se met en tête de construire un beau nouveau siège pour la Communauté du Pays d'Aix. Et puis, il y a peu, patatras, la lumineuse idée est abandonnée. Chez Joissains, on n'est jamais à un revirement près. La présidente de la CPA demande à la Semepa de reprendre le terrain dont elle était concessionnaire au prix de revient de l'acquisition auquel s'étaient ajoutés des frais d'actes d'études. Bon, soit. Comme il ne fallait pas perdre l'occasion de rentabiliser cette transaction, la Semepa propose de le céder à un acquéreur.
Comme tout le le monde le sait maintenant, la Semepa trouve toujours très vite des acquéreurs, et même, disons-le sans jalousie, des bons. Et voilà qu'un groupement fait l'affaire pour 10M€ (hors taxes) pour 12.500m². On ne sait pas ce qui a présidé au choix de ce groupement puisqu'il n'y a eu aucune mise en concurrence.
Plus fort encore, à son arrivée à la mairie, Maryse Joissains avait supprimé le grand hôtel que nous avions envisagé sur le site de… Sextius-Mirabeau. Une histoire à dormir debout, non ?
Lire la saga de la Semepa : ci-dessous
articles des vendredi 21, samedi 22, jeudi 27 décembre et mardi 8 janvier.