Plan de Campagne : Alors, on l'applique la loi ?
Et une décision de justice de plus contre l'ouverture dominicale !
N'est-ce pas suffisant ? Va-t-on continuer encore longtemps comme ça ?
Le 27 juillet prochain, date limite des dérogations de complaisance, les 152 commerces de la zone commerciale hors-la-loi devront clore boutique.
Oui, la loi, c'est la loi et il faudra bien que ces grandes enseignes s'y plient.
La décision de mardi du Tribunal de grande instance d'Aix interdit à quatre grands magasins de faire travailler leurs employés – contraints et forcés à cause de salaires de misère ! – le dimanche, sous peine d'une astreinte de 5.000 € par salarié, durant trois mois.
D'illégalités couvertes par le préfet en autorisations municipales calculées, de tergiversations diverses en ruses de mauvaise foi, de contournements du droit du travail en chantages sur les pertes d'emplois, de pressions sur les personnels en bénéfices faits sur leur dos, la situation dure depuis plusieurs décennies.
Le nouveau préfet de région va-t-il emboîter le pas de son prédécesseur qui n'a cessé de donner de bien mauvais exemples en s'asseyant sur le code du travail ?
Que veut dire son souhait de négociations entre tous les acteurs afin d'étudier "une éventuelle dérogation supplémentaire jusqu'au texte de loi qui figera les choses dans un sens ou un autre" ?
Où a-t-on vu qu'on puisse violer une loi en attendant qu'une autre la remplace ?
L'Etat est le premier à ne pas se conformer au droit. Il porte une lourde responsabilité et, pire, il encourage la fraude et la délinquance des grosses enseignes.
Pendant ce temps, le gouvernement joue le donneur de leçons de morale en faisant voter une loi sur la récidive ! Belle contradiction, non ?