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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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18 juillet 2007

Qui sera maire d'Aix en 2008 ? (6)

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Quelques perles de droite

Il fut un drôle de temps, à la fin des années 70, où Aix se distinguait par un phénomène à répétition, celui d'annulations des élections municipales. Pour qui n'a pas connu ou n'a pas le souvenir de cette période, c'est peu dire que la France entière nous observait comme si nous étions en guerre permanente et que nous n'avions que ça à faire.

L'image de notre ville en avait pris un coup et nous passions pour les rigolos du pays des embrouilles. Le seul point positif de ces pochades a été que la loi électorale s'est enrichie de multiples jurisprudences qui font encore autorité.

Les années 80 ont pris une autre tournure. Ce sont les batailles et les coups tordus entre des listes de droite politiquement voisines qui ont alimenté les guérillas.

En 1983, par exemple, on a vu une ruse comme on n'en verra sans doute jamais plus. Alain Joissains, maire sortant, qui ne pouvait se représenter pour cause de déboires avec la justice, pressentit Jean-Pierre de Peretti della Roca pour mener la liste UDF. Il lui confia cette mission à la condition de placer Maryse Joissains comme première adjointe. La manœuvre consistait à faire garder la place au chaud par un "fidèle" jusqu'au retour en grâce – qui ne vint pas – d'Alain Joissains.

Mais de Peretti della Rocca avait sans doute déjà mis au point sa propre stratégie pour envoyer tout le monde balader. Une fois élu maire, il prit goût à la fonction. Se sentant trahie, la famille Joissains commença à le harceler pour le faire tomber. Cela ne réussit qu'à la fin du mandat avec une mise en minorité sur le vote du budget, 22 élus de la majorité votant contre et ajoutant de fait leurs voix aux 13 de l'opposition de gauche dont j'étais.

En 1989, de Peretti della Rocca était candidat à sa propre succession mais il savait qu'il aurait beaucoup de monde contre lui. Il s'employa donc à mettre sur pied un piège à l'encontre du RPR. Cela consistait à lui faire croire qu'ils allaient faire une alliance. Jean-Pierre Bouvet, qui conduisait l'équipe du RPR, se mit à attendre. Mais, coup de théâtre, de Peretti della Rocca déposa sa seule liste sans l'en informer.

Bouvet découvrit l'arnaque trop tard. Il tenta de bâtir une liste RPR dans l'urgence. C'est en allant à la préfecture qu'il apprit le coup de Jarnac de son "ami". Et lorsqu'il voulut déposer sa liste, l'heure limite l'empêcha de la faire valider. De Peretti della Rocca fut cependant battu et la gauche, dirigée par le maire Jean-François Picheral, géra sereinement la Ville pendant 12 ans.

Où en est-on en ce mois de juillet ?

A l'évidence, depuis les élections nationales que nous venons de vivre, les attentes et la mobilité des électeurs ont imposé aux partis politiques une obligation de revoir leur fonctionnement.

Nous assistons donc à des chamboulements à l'intérieur de chaque camp et des mouvements dans tous les sens. L'on voit, semaine après semaine, des barrières tomber et des recompositions se faire jour.

Aix n'échappe pas à ce remue-ménage. Les regroupements se font à partir d'ambitions de leaders.

A l'extrême droite, l'affaiblissement est patent.

A droite, des dissidences à l'UMP, sourdes depuis le début du mandat municipal, ont brisé la façade unitaire.

Le centre a claqué la porte de la majorité dès la première année du mandat et la rupture est scellée définitivement.

A gauche, le pôle socialiste se prépare à deux configurations aux stratégies différentes : l'une jusqu'à l'extrême gauche, en général, ceux qui ont voté non au referendum, l'autre en direction du centre, avec ceux qui ont voté oui.

Pour simplifier, sachant qu'à Aix les surprises ne manquent pas, il y a donc actuellement trois blocs et des lignes de partage avec des possibilités de fissures à l'UMP et à gauche. La voie centrale, elle, semble vouloir se construire sur la diversité, de manière transversale.

Ma vision est celle-là et mon analyse fait volontairement abstraction des querelles de personnes, en cours ou à venir, car je suis persuadé que les Aixois comme les habitants du pays d'Aix attendent un projet et une équipe et non pas une énième guerre de "chefs".

Lire les 5 précédents articles sur le même thème, datés du 19 au 23 juin 2007.

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