14-Juillet : Comment en prendre pour son grade…
Des chiffres et des êtres
Il faut toujours être prudent lorsqu'on évalue la taille d'une foule. Chacun sait que, lors de toute manifestation, organisateurs et police ne fournissent jamais les mêmes chiffres. Parfois, on frise même le ridicule. Il y a quelques semaines, des policiers mécontents étaient dans la rue et ils n'ont pas pu se mettre d'accord avec les forces de… police qui les "encadraient" !
J'étais au défilé du 14-Juillet sur l'avenue des Belges et j'ai estimé qu'il n'y avait pas foule. La presse de ce dimanche dit le contraire. Pourquoi pas ?
Mon avis se fonde sur des comparaisons avec les énormes masses de gens qui, par un passé lointain ou encore récent, ne rataient l'événement sous aucun prétexte. La correspondante qui a produit l'article est peut-être trop jeune pour disposer des mêmes références surtout après une interruption de cette cérémonie pendant quatre ans.
Comptes à régler
Bruno Genzana et Stéphane Salord, sans Jean-Pierre Bouvet, en rupture de trio, ont fait 14-Juillet à part. Sans doute veulent-ils marquer ainsi leur position dissidente vis-à-vis de Maryse Joissains. Mais, tout cela semble bien sournois car je ne les ai pas encore vus voter une seule fois contre quelque décision que ce soit du maire au conseil municipal.
Et puis, là encore, la presse nous dit qu'il y avait 1.000 personnes (un compte tout rond !) à ce rendez-vous. Je n'ai pas d'éléments concrets pour pouvoir jurer que c'était beaucoup moins. Mais pour qui connaît le lieu où s'est passée cette fête, il serait étonnant qu'on puisse y entasser autant de monde.
On comprend en tout cas que le chiffre est cité avec réserve. Il est extrait d'une déclaration faite par l'un des deux adjoints séparatistes. C'est de bonne guerre.
La publicité – ou la propagande, au choix – a ses règles, laissant à chacun le soin de rétablir les choses à de plus justes proportions. Tout le monde sait que la moindre kermesse n'est jamais annoncée comme étant "petite".
Revers de médaille
Au pavillon Vendôme, Maryse Joissains a voulu honorer le colonel Moine à l'occasion de son départ à la retraite. Si l'idée était sympathique de féliciter un grand serviteur de l'armée, en revanche, le maire a un peu emmêlé les mots pour le dire. Ainsi, a-t-elle déclaré : "J'ai le plaisir de vous remettre la médaille de la Ville gravée à votre effigie."
Confondre "nom" et "effigie", c'est comme prendre un mot pour une image. Et écorcher la langue française par un lapsus non corrigé, c'est comme prendre un revers en perdant la face.