Eugène Caselli respire et la droite s'époumone
Eugène Caselli est
finalement ressorti libre des locaux de la gendarmerie de Marseille, aucune
charge n'ayant été retenue contre lui.
Après coup, on est amené à se demander
si son interpellation à son domicile et sa garde à vue prolongée ne relevaient
pas plutôt d'une belle mise en scène calculée, d'autant que les médias avaient été
prévenus de l'opération.
Les trois autres personnes interpellées aussi en liaison
avec l'affaire Alexandre Guérini sont sorties libres. (gag : agrandir l'image !)
Reste maintenant à s'interroger
sur les propos tenus par Jean-Claude Gaudin hier matin sur France Bleu Provence. Jusqu'ici peu disert, le maire de Marseille
s'est-il emballé trop vite en imaginant une décision judiciaire comparable à celle
qui a touché Alain Belviso, président de l'Agglomération
d'Aubagne, mis en examen à l'issue de sa garde à vue ? "S'il advenait que le sort qui a été réservé à Aubagne au
président de l'agglomération soit le même pour le président de la
communauté urbaine, cela poserait un problème politique grave de gouvernance et
de gestion de l'institution."
Voulait-il dire que la présidence par
intérim devrait être assurée par le premier vice-président de MPM, à savoir Renaud Muselier ? Ce
dernier, qui s'est montré revanchard depuis qu'il a été trahi par certains de
ses collègues de droite et qu'il a raté la marche pour diriger la communauté
urbaine, en a peut-être rêvé comme un juste retour des choses. Mais, c'est
encore raté pour lui.
Effet de calendrier, hier, lors de la présentation des
candidats de droite aux cantonales, jouant à "monsieur propre“, Renaud Muselier
a été égal à lui-même : "Nous nous
présentons en toute transparence devant nos électeurs […] avec notre famille
politique qui dirige la ville depuis quinze ans avec honneur sans jamais aucun
problème d'image ou de justice […] avec des élus qui respectent les lois et les
règles de la République, donc qui sont honnêtes".
Faut-il le rappeler,
c'est ce même Renaud Muselier qui avait fait de bonnes affaires dans
l'immobilier en encourageant une évasion fiscale. D'où sans doute le besoin de
mener la campagne électorale de mars avec ce slogan tout indiqué "Le choix de l'honnêteté".
Voilà, on
attend maintenant de savoir quels seront les prochains événements judiciaires
et politiques et quel impact ils auront sur les résultats électoraux.
Petit rappel sur les bonnes affaires de Renaud Muselier :
http://www.bakchich.info/Les-petites-affaires-de-Monsieur,12174.html