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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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1 juillet 2008

Finances de la France : Trois sommes et un coup fin

La croissance en baisse

L'Insee a revu à la baisse de 0,1 point la croissance du PIB au premier trimestre, à +0,5%. Sur l'année, l'Institut prévoit une croissance de 1,6%, alors que le gouvernement s'en tient à sa prévision entre 1,7 et 2,0%. La révision à la baisse tient surtout à la consommation des ménages, encore plus faible qu'initialement annoncé, et aux investissements des entreprises non financières qui se sont révélés un peu moins vigoureux qu'escompté.

Le déficit budgétaire en 2007

Il s'élève à 38,4 milliards d'euros et représente une amélioration de 3,6 milliards d'euros par rapport à la loi de finances initiale, mais une dégradation par rapport à 2006, le déficit passant ainsi de 2,4% à 2,7% du PIB.

Les chiffres ont été livrés aux députés par le ministre du budget qui a déclaré sans rire que "le compte y est. Et ce, malgré toutes les incertitudes qui ont pu entourer les prévisions faites au moment du collectif de l'an dernier (fin 2007)", a-t-il souligné, en référence à l'environnement international (crise des subprimes, flambée des cours pétroliers…). "Ces risques n'ont pas pour autant disparu en 2008 - l'actualité récente nous le rappelle - mais les résultats que nous avons enregistrés à la fin de l'année 2007 doivent nous conduire à ne pas exagérer les craintes", selon le ministre !

Le déficit de la Sécu sous-estimé en 2007

Le déficit du régime général de la Sécurité sociale en 2007 a atteint 10,5 milliards d'euros et non 9,5 milliards, selon la Cour des comptes dans son rapport annuel de certification. Les magistrats ont refusé de certifier les comptes du recouvrement qui retracent l'ensemble des recettes du régime général et ceux de l'Agence centrale des organismes de sécurité sociale (Acoss).

Trois désaccords avec le producteur des comptes ont été constatés. La Cour, qui certifie les comptes des organismes de sécurité sociale pour la deuxième année, s'est par ailleurs déclarée dans l'incapacité d'exprimer une opinion sur les comptes combinés de la branche famille et de la Caisse nationale d'allocations familiales (CNAF), comme cela avait été le cas en 2006.

La Cour a en revanche certifié, mais avec des réserves, les comptes combinés des trois branches maladie, accidents du travail - maladies professionnelles et retraite.

Le ministre du Budget a déclaré prendre acte de la décision de la Cour. Il a ajouté ne pas partager "pleinement le bien-fondé" de ses observations.

La contre pub de Séguin

box_moneyPhilippe Séguin n'y va pas par quatre chemins. Dans son  rapport sur les finances publiques, il estime que la charge des intérêts de la dette "réduit à néant nos marges de manœuvres" et que les perspectives de déficit pour 2008 et 2009 "ne sont guère encourageantes". Ci-après un article éclairant de Claire Guélaud paru dans Le Monde le 26 juin 2008.

Le président de la Cour des comptes n'a pas mâché ses mots mercredi 25 juin. En présentant le rapport sur les finances publiques préliminaire au débat d'orientation budgétaire du 10 juillet, Philippe Séguin s'est longuement attardé sur la position "tout à fait singulière" de la France en Europe et sur son incapacité à assainir ses comptes publics. Quasiment pas endettée en 1980, "la France a connu plus de vingt-cinq années de déficit sans interruption (…). Cette situation a provoqué une montée inexorable de la dette publique. Aujourd'hui, en France, tout actif occupé a sur ses épaules un endettement de 47.000 euros, s'est-il inquiété. Or la dette a un prix, un prix immédiat, celui des intérêts colossaux que la France doit payer : plus de 50 milliards en 2007" et "elle aura un coût pour l'avenir".

La seule charge des intérêts de la dette, que la Cour des comptes estime plus proche de 65% du PIB que des 63,9% officiels, "représente 2.000 euros par an et par Français employé" et "réduit à néant nos marges de manoeuvre", a prévenu le premier président.

Celui-ci a rappelé que les partenaires européens de la France "avaient fait ces dernières années les efforts d'ajustement nécessaires". "Notre pays ne peut s'isoler. Il est difficile de prétendre avoir quelque influence en Europe si nous n'en respectons pas certaines des règles les plus fondamentales", a martelé M. Séguin, à moins d'une semaine du début de la présidence française de l'Union. Le déficit est "structurel" et un affaiblissement de la conjoncture risquerait de le refaire passer au-delà des 3%, a-t-il dit.

Soulignant le dynamisme et le poids de la dépense publique (plus de 52% du PIB), M. Séguin a fait remarquer que sa progression en volume en 2007 avait "été supérieure à la moyenne constatée sur les dix dernières années". La réduction du déficit public à 2,5% du PIB en 2008, a-t-il relevé, repose sur une hypothèse "incertaine, pour ne pas dire davantage" de ralentissement des dépenses des collectivités locales.

Si la croissance française ne remontait pas à 2,5%-3%, "le déficit serait encore de 1,2% du PIB en 2012, cela même en supposant réalisé le freinage des dépenses", a-t-il prévenu. M. Séguin a plaidé pour l'"amplification" des réformes structurelles. "L'économie nette attendue en 2012 de la révision générale des politiques publiques ne sera que de 6 milliards, alors même que pour respecter le programme de stabilité, il faudrait 46 milliards d'économies. Il faut aller beaucoup plus loin", a-t-il asséné.

Jeudi, l'Insee a annoncé une nouvelle baisse du moral des ménages (-4 points en juin), au plus bas depuis 1987.

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