Des brèves à prendre pour argent comptant
Ollier ou le cynisme fait président
Le nouveau et inutile président de l'assemblée nationale a pris une grande décision qui force l'admiration. Ses prédécesseurs au poste, et lui-même, ne pourront plus bénéficier de privilèges, voiture avec chauffeur, secrétariat et indemnités à vie. Il s'est quand même bien gardé d'annuler aussi la poursuite du versement de leurs indemnités pendant cinq ans aux députés battus. Et pour bien montrer que sa morale relève de l'hypocrisie la plus cynique, il a tenu une conférence de presse. Les images parlaient d'elles-mêmes. A côté de Patrick Ollier, se trouvait l'ineffable ancien champion olympique, ancien ministre et député Guy Drut, condamné à 15 mois de tôle avec sursis et 50.000€ d'amende dans l'affaire dite des marchés publics truqués d'Ile de France. Chirac l'avait amnistié pour lui éviter d'aller faire quelques autres pénibles sauts d'obstacles en prison. Amnésie et amnistie sont deux mots qui vont très bien ensemble.
Breton, dealer complice de Forgeard
Les dessous de la démission du brigand Forgeard dévoilés. Le ministre de l'économie entre copains, Thierry Breton, serait intervenu en faveur de l'ancien PDG d'EADS, afin qu’il bénéficie de son parachute doré. C’est ce qu’affirme le magazine "Challenges" sur son site. Les membres du conseil d'administration avaient pourtant jugé "inappropriées" les indemnités prévues dans son contrat de travail. "Tant Lagardère, actionnaire français d'EADS, que le représentant de Daimler Chrysler au conseil d'administration du groupe aéronautique européen, souhaitaient que Forgeard fasse place nette sans se prévaloir de son parachute doré", assure l’hebdomadaire. "Forgeard refusant de démissionner, il aurait fallu le licencier pour faute. Cela aurait entraîné un recours en justice, l’ex-patron mettant alors en avant les différends franco-allemands et les difficultés du programme A380. Il n'en a pas fallu davantage pour que Thierry Breton impose un règlement négocié", poursuit le magazine. Le ministre aurait donc fait un double deal : Forgeard fait ses valises (pleines) et les actionnaires acceptent une séparation à l'amiable. La seule solution consistait donc à respecter le contrat et à verser les indemnités prévues. Les chiens se reconnaissent entre eux en se reniflant le...