Nouveaux électeurs : Des surprises à attendre ?
Les nombreux appels à aller voter ont été entendus. Les listes électorales, arrêtées dans chaque commune au 28 février 2007, révèlent une hausse significative : + 4,2% soit 1,8 million d’électeurs en plus du nombre d’inscrits, selon le ministère de l'intérieur. "Une augmentation toutefois habituelle avant une année d’élection présidentielle", tempère le ministère. Mais tout de même plus forte qu’en 1981 (+ 3,7 %), 1988 (+ 2,1%) et 2002 (2,3 %).
"Outre l’enjeu des scrutins présidentiel et législatif, la hausse s’explique notamment par l’accession à la majorité de classes d’âge plus nombreuses et par les mesures d’incitation à l’inscription", précise le ministère.
"C’est magnifique. Le réveil des consciences, enclenché lors des émeutes en novembre 2005, se poursuit. Les gens ont vraiment compris que les choses pouvaient changer avec leur vote, en étant un acteur de la société, affirme l'association "AC le feu". Ce résultat ne doit pas être imputé aux politiques car ce sont les associations, grâce à leur travail sur le terrain qui ont réveillé les consciences. Aujourd’hui, cet électorat, qui n’était pas attendu, peut peser."
Au total, 44,5 millions de Français pourront voter le 22 avril prochain. Si aucun département ne connaît de diminution du nombre d’inscrits, la hausse du nombre d’inscrits varie d’un département à l’autre.
Comme en 2006, la hausse la plus forte est enregistrée dans certains départements et collectivités d’outre-mer (Mayotte + 11,9 %, Guyane + 11 %, La Réunion + 6,4 %) et dans les départements de la région parisienne, avec une augmentation partout supérieure à 5 %. Paris se détache (+ 9,6 %), devant la Seine-Saint-Denis (+ 8,5 %) et les Hauts-de-Seine (+ 7,9 %).
Les départements du Sud-Est (dont Rhône + 7,1 %, Alpes-Maritimes + 6,5 % et Bouches-du-Rhône + 5,9 %) et, dans une moindre mesure, les départements urbains du Sud et du Sud-Ouest sont les plus dynamiques.
En revanche, plusieurs départements à dominante rurale connaissent des hausses limitées (Creuse + 0,3 %, Haute-Marne + 0,4 %, Cantal + 0,8 %), de même que certains départements plus urbains (Pas-de-Calais + 1,2 %, Seine-Maritime + 2,3 %, Nord + 2,6 %).