Nouveau scandale très grave en Joissainie - partie 1
COUP DE MASSUE. Ça val mal à la mairie et ça va aller encore plus mal après les plaintes circonstanciées d'agents au procureur de la République sur les graves dysfonctionnements internes de services municipaux. Leurs signalements répétés sur des agissements délictueux couverts par leur hiérarchie administrative et politique au plus haut niveau vont devoir trouver réponse. Chers citoyens, accepteriez-vous de garder le silence, vous ?
Des informations volumineuses sont tombées dans ma boîte aux lettres. Toutes concernent l'affaire du garage municipal d'Aix révélée le 9 février par le site Marsactu et reprise le 10 février par La Provence. Le site a procédé à une enquête tandis que le journal n'a pas eu de lien direct avec les personnes qui mettaient en lumière les graves dysfonctionnements des services municipaux.
J'ai donc reçu le dossier complet et authentique, avec pièces justificatives, courriers, mails, photos, vidéos (en caméra cachée) et enregistrements sonores, autant de preuves qu'on nomme pièces à conviction.
On apprend que deux membres du personnel, rigoureux et soucieux du respect de la loi, dont l'un est ingénieur et a été mis à l'écart d'un service (la voirie) il y a deux ans et harcelé dans son service actuel (la propreté urbaine), auteur de trois plaintes, ont saisi le procureur de la République, fondant leurs arguments sur la base de l'article 40 du code de procédure pénale ("Toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l'exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d'un crime ou d'un délit est tenu d'en donner avis sans délai au procureur de la République et de transmettre à ce magistrat tous les renseignements, procès-verbaux et actes qui y sont relatifs".).
Les lettres des plaintes sont très étayées. Un des plaignants déclare, je cite, "J’ai donc été spectateur des actions menées dans le service dont j’ai la responsabilité sans pour autant pouvoir intervenir. J’étais écarté de toutes situations et actions par un contractuel catégorie B sans expérience (alors que je suis de catégorie A), qui a ensuite démissionné au bout de 14 mois, et avec l’appui de certains agents communaux qui agissaient sous la directive de la direction générale des sevices techniques".
Sophie Joissains laisse entendre qu'elle aurait elle aussi saisi le procureur. En réalité, c'est ce dernier qui lui a demandé de procéder à un enquête administrative interne puisque des signalements lui avaient été adressés. La maire d'Aix a par conséquent confié cette mission à sa direction générale des services. Voilà pour les aspects juridiques et chronologiques.
Mais cette affaire qui couvait depuis longtemps pris à un nouveau tour à partir de septembre et octobre avec la saisine de la justice par les plaignants qui ne supportent plus qu'on ne les prenne pas au sérieux et qui s'estiment victimes de harcèlement, d'injures, de menaces et de déconsidération de leur rôle. Peu ou aucune réponse ne leur est fournie par la hiérarchie aux nombreux signalements de leur part. Outre le silence des autorités supérieures, des employés (au nombre de cinq ?) des services s'emploient en toute impunité à discréditer les plaignants en les épiant, en les espionnant, en fouillant leurs bureaux et en ne respectant pas ou plus les ordres de leurs supérieurs.
Des employés indélicats fouillent le bureau du chef de service
Cela n'est que la partie qui montre les dysfonctionnements administratifs. Face à des menaces de mort, une des deux personnes vilipendées a porté plainte au commissariat de police qui a tout consigné dans le détail, preuves à l'appui.
Interrogé par La Provence, le cabinet de la maire dit s'en tenir à l'enquête interne et pénale alors que ce même cabinet n'a jamais daigné répondre aux alertes. Il apparaît donc que tant la hiérarchie politique qu'administrative ne tenaient pas à régler les problèmes. Tout cela pour éviter des ébruitements dommageables pour l'image de la mairie et pour camoufler l'entente tacite voire la passivité complice régnant entre les parties ayant pour charge d'administrer les services.
L'un des plaignants parle de "gangrène", de "mafia" et nomme le système Joissains "la firme". Il stigmatise la "narcolepsie carriériste" des supérieurs hiérarchiques. On en arrive à se demander qui protège qui, qui a peur de qui ou de quoi.
Dans mon prochain article, je raconterai en détail les abus, les passe-droits, les heures supplémentaires payées mais non effectuées, les absences partielles ou totales injustifiées (on apelle cela des abandons de poste), les vols d'essence, les fraudes, les arrangements mécaniques concernant des réparations à l'œil de véhicules personnels ou utilisation de véhicules municipaux à des fins personnelles. Mardi, la suite…