Sonder ou (se) tromper ?
Le terrain d'enquête des sondages (3) Aujourd'hui, la plupart des sondages d'intention de vote sont réalisés par téléphone et non plus, comme c'était le cas il y a quelques années encore, en face à face. Sur les 6 grands instituts intervenant dans le domaine, un seul (BVA) continue à réaliser ses sondages politiques en face à face, au domicile des personnes interrogées. L'utilisation du support téléphonique ne représente plus de biais étant donné que le taux d'équipement des ménages est suffisant pour assurer une bonne représentativité de la population globale. De plus, il permet d'obtenir des résultats beaucoup plus rapides et évite de se heurter à des obstacles d'accès au domicile des personnes (digicodes, quartiers difficiles…). L'enquête téléphonique permet également de contrôler plus facilement la qualité du recueil : en effet, il suffit d'écouter les enquêteurs et de surveiller leur travail, alors que les enquêtes sur le terrain sont plus difficiles à contrôler (certaines personnes refusant de communiquer leurs coordonnées pour être re-contactées). Enfin, les systèmes CATI (Computer Assisted Telephone Interviews) utilisés facilitent beaucoup l'administration du questionnaire en assurant la gestion automatique des cheminements dans les questions. Ils permettent également d'arriver plus facilement, en fin de campagne, à s'adresser rapidement un grand nombre d'individus pour ne retenir que ceux qui correspondent aux quotas à atteindre.