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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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16 mars 2007

Sonder ou (se) tromper ?

election

Le terrain d'enquête des sondages (3)

Aujourd'hui, la plupart des sondages d'intention de vote sont réalisés par téléphone et non plus, comme c'était le cas il y a quelques années encore, en face à face. Sur les 6 grands instituts intervenant dans le domaine, un seul (BVA) continue à réaliser ses sondages politiques en face à face, au domicile des personnes interrogées.

L'utilisation du support téléphonique ne représente plus de biais étant donné que le taux d'équipement des ménages est suffisant pour assurer une bonne représentativité de la population globale. De plus, il permet d'obtenir des résultats beaucoup plus rapides et évite de se heurter à des obstacles d'accès au domicile des personnes (digicodes, quartiers difficiles…).

L'enquête téléphonique permet également de contrôler plus facilement la qualité du recueil : en effet, il suffit d'écouter les enquêteurs et de surveiller leur travail, alors que les enquêtes sur le terrain sont plus difficiles à contrôler (certaines personnes refusant de communiquer leurs coordonnées pour être re-contactées).

Enfin, les systèmes CATI (Computer Assisted Telephone Interviews) utilisés facilitent beaucoup l'administration du questionnaire en assurant la gestion automatique des cheminements dans les questions. Ils permettent également d'arriver plus facilement, en fin de campagne, à s'adresser rapidement un grand nombre d'individus pour ne retenir que ceux qui correspondent aux quotas à atteindre.

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15 mars 2007

Sonder ou (se) tromper ?

aleatoiresondages_2

Comment sont-ils réalisés ? (2)

La théorie des sondages est basée sur la notion mathématique de probabilités. Elle part du postulat que l'on peut connaître l'opinion d'une population donnée en observant l'opinion d'un petit sous-ensemble de celle-ci, à condition que cet échantillon possède les mêmes caractéristiques que l'ensemble de la population.

Les sondages politiques s'appuient généralement, pour la constitution de l'échantillon à interroger, sur la méthode des quotas. Cette méthode est moins fiable que la méthode théorique du tirage aléatoire. Elle est utilisée pour des impératifs de délais de réalisation et de coûts.

La méthode des quotas consiste à choisir un échantillon qui a la même répartition que la population française, sur plusieurs critères signalétiques. La taille des échantillons utilisés pour ces sondages est, généralement, d’environ 1.000 personnes. Il est à noter que cette même taille d'échantillon est également utilisée très souvent aux Etats-Unis, qui ont pourtant une population de 270 Millions de personnes.

Cela s'explique par le fait que la fiabilité des chiffres obtenus dépend très peu de la taille de la population mère et beaucoup plus de la valeur absolue de la taille de l'échantillon. Ainsi, il faudrait également interroger 1.000 personnes en Belgique ou à Monaco, pour disposer du même niveau de fiabilité.

Notons qu'il existe un autre critère très important pour l'estimation de la fiabilité des résultats : la répartition des réponses. En effet, une répartition de 50-50 implique une marge d'erreur bien plus importante qu'une répartition 80-20, pour une taille d'échantillon donnée.

Notons qu'en théorie, l'utilisation de la méthode des quotas ne permet pas de calculer de manière scientifique une marge d'erreur pour le sondage effectué. Mais en pratique, on considère que cette marge d'erreur est comparable à celle des sondages réalisés avec un tirage aléatoire.

Les marges d'erreurs des valeurs obtenues sont calculées à un niveau de confiance donné (généralement 95%). Ainsi, pour 1.000 personnes interrogées, l'erreur est de +/-3,1%, au seuil de confiance de 95%, pour une réponse donnée par 50% des sondés. Concrètement, cela signifie qu'il y a 95% de chances que si l'on interroge l'ensemble de la population, la proportion de personnes qui donneront cette réponse se situera entre 46,9% et 53,1% de la population.

14 mars 2007

Sonder ou (se) tromper ?

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(L'annonce du sondage Roosevelt et le portrait de George Gallup)

J'ai trouvé ça sur le net. Il s'agit d'une série d'articles qui sondent les sondages. C'est bien fait et on y apprend pas mal de choses sur ce qui, en France, est devenu un vrai sport. Mais qui a eu l'idée des sondages ? A quoi servent-ils ? Comment sont-ils fabriqués ? Est-ce du bidonnage ? Sont-ils fiables ? Font-ils l'opinion ? Que disent-ils ? Découvrons le premier article… La suite chaque jour sur votre blog préféré, le mien !

Un peu d’histoire (1)

Avant d'aborder la méthode des sondages, intéressons-nous un peu à leur genèse. Les politiques naissent vraiment en 1936, à l'occasion de l'élection présidentielle américaine. Roosevelt, président depuis 1932, se présente pour un second mandat contre London. La presse américaine affirme que London va gagner, après avoir eu recours, comme à l'habitude depuis le début du 19ème siècle, à ce que l'on appelle les "straw votes" (votes de paille).

Cette technique consiste, pour les journaux, à demander à leurs lecteurs de renvoyer un coupon mentionnant leur choix. Ainsi, le Literary Digest reçoit près de 2 millions de réponses qui pronostiquent la victoire de London. De son côté, George Gallup, qui vient de créer en 1935 l'un des premiers instituts de sondages, pronostique la victoire de Roosevelt, en interrogeant un échantillon représentatif de 4.000 personnes seulement. L'élection lui donne raison.

Dès 1938, Jean Stoetzel, créateur de l'IFOP (Institut Français de l'Opinion Publique) importe cette technique en France et la désigne par le mot "sondage", à consonance scientifique. Mais c'est en 1965 seulement que les instituts de sondage réalisent pour la première fois une estimation de vote le soir de l'élection présidentielle. Les Français découvrent à 20 heures, que le Général de Gaulle est mis en ballottage par François Mitterrand. Cette date marque l'entrée en force des sondages dans le paysage politique français.

La nouveauté en cette année 2007 est que ces sondages vont pouvoir être publiés, y compris dans la semaine précédent les élections (jusqu'au vendredi minuit). En effet, la loi de 1977 qui interdisait toute publication pendant la semaine précédant les élections a été mise à mal par les nouvelles technologies de la communication. On se rappelle tous le sondage sur le second tour des élections présidentielles de 1995 publié dans la semaine de l'élection sur le site Internet de "La Tribune de Genève". De même, les sites de la presse française ont placé, lors des législatives de 1997, des liens vers des sites étrangers présentant les derniers sondages préélectoraux.

Dans un arrêt de septembre 2001, la Cour de Cassation a jugé que la loi de 1977 était contraire à la Convention européenne des droits de l'Homme, au nom du droit à l'information. Le Parlement en a tiré les conclusions, en légalisant, le 7 février dernier la publication des sondages jusqu'au vendredi minuit précédant l'élection.

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