J'éprouve peu de considération pour ce que l'on appelle la communication politique. A l'inverse de l'information, qui par essence doit être objective, la communication s'apparente le plus souvent à une pratique de propagande dont l'objectif est de valoriser son émetteur.
Parfois, ça marche, et c'est pour cette raison que les politiques en usent et en abusent. Parfois, la réalité est mise à nu par l'épreuve des faits qui vient contredire le message téléguidé.
Ces derniers jours, on a beaucoup entendu Maryse Joissains dans tous les médias. Le summum a sans doute été atteint à la cérémonie maintenue à la Cité du livre. Elle y a prononcé un discours clinquant de vœux gonflés aux hormones. Aix serait ainsi sur la bonne voie pour devenir le pays des merveilles. La planète n'a qu'à bien se tenir : toute survie de l'espèce ne peut venir que d'une volonté aixoise, comprenez celle propagée par notre maire évangéliste.
Ça, c'est pour la galerie composée des visiteurs "protocolés" qui auront bien profité de nourritures réglées par les fonds publics. Mais, dès que l'on remet les pieds sur terre et que l'on fait le tour de ce qui se passe dans la vraie vie, on constate qu'il est, somme toute, plus difficile "de forcer le destin".
On rétorquera que tout ne peut pas relever de l'immédiat et de l'idyllique. Certes, il y a des combats à mener, celui du tracé de la LGV en est un. Mais, il y a aussi des décisions qui déraillent complètement.
Ainsi, par exemple, Joissains ne trouve rien à redire à la nomination de l'épouse de son directeur général des services au poste de directrice de la Fondation Vasarely. Pourtant, même si c'est par intérim, la démarche ne peut que soulever des interrogations sur la nature des rapports entre la mairie et la fondation.
Autre cas, la situation des forains du marché de centre ville qui s'éternise, faute de concertation suffisante, et digne de ce nom, avec le maire et son adjointe, commerçante de renom riveraine du marché.
Par ailleurs, c'est la presse qui nous l'apprend, si la délinquance ordinaire a baissé, en revanche, elle a progressé notamment pour les atteintes contre les personnes. Hélas, comme prévu, la vidéosurveillance installée en centre ville n'a fait qu'exporter les actes délictueux vers la périphérie. En effet, pas une semaine sans qu'un commerce de quartier ne soit la cible d'attaques violentes (+ 15%) ou que des habitants ne soient victimes d'agressions.
Et ne parlons pas des cambriolages qui n'ont jamais cessé. Dans cette catégorie, il y a les vrais et les bizarres. Il y a une semaine, pour la seconde fois en un peu plus d'un an, l'Office public de l'habitat a été visité. On y a dérobé quoi, au fait ? Un ordinateur, deux clés USB et un appareil photo. Etrange quand même cette malédiction qui cible toujours des outils contenant des informations confidentielles sur les attributions de logements.
Enfin, le maire répète à l'envi, samedi encore à la télé, qu'elle n'a pas augmenté la fiscalité depuis huit ans et qu'elle compte s'en tenir à cette ligne. C'est évidemment une blague… sournoise. Le dernier conseil municipal a voté une nouvelle hausse de 5% des taxes et tarifs divers qui affectent les Aixois dans leur vie quotidienne.
Cette simple liste de faits aberrants n'est évidemment pas exhaustive. Et voici donc la dernière en date. L'adjoint des Milles veut la mort du comité des fêtes, une association de bénévoles qui animent activement le village depuis huit ans. A la place, l'élu veut créer un comité à sa main. Le doute n'est plus permis, Nicolas Sarkozy fait bien des émules bâtés jusqu'à nos portes.
Quant à Maryse Joissains, au lieu de lever les yeux aux astres, elle ferait bien de se pencher sur ses désastres.
Echange de bons procédés :
Lire la succulente recette de Cixi pour casser les vœux :
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