Prof d'anglais retraité
Sous-officier Armée de l'Air
Président assos culture, éducation, social 1978-1989
Correspondant presse locale 1989-1995
Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989
Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001
Parti radical de gauche 1998-2008
Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009
Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020
lucalexcas@aol.com
ENTOURLOUPE. Hélas, la fusion a été entérinée mais à une majorité d'une voix. C'est dire'qu'il y a une sorte de passage en force pour une décision très contestée par les salarié mais pas que par eux...
Manifestation des salariés contre la fusion (Photo La Provence)
Ah, la bonne blague ! "Nous reconstituons un bailleur social aixois.", déclare l'adjoint à l'urbanisme. Trois mots dans une même phrase pour tromper sur la marchandise. Et ça fait tiquer. "Bailleur" : non, Aix sera minoritaire sans réel pouvour face à son futur co-gérant qui pèse 50% de plus que Pays d'Aix Habitat en nombre de logements. A Aix, Famille et Provence est une des implantations de la société et ne compte que 2000 logements sur ses 8400."Social" : terme plutôt abusif quand on sait que Famille et Provence est un organisme privé, contrairement à PAH qui a un statut public
On a donc appris que la fusion a été entérinée à la Métrpoole le 29 avril par un vote à une voix près, celle de l'adjoint aixois qui est aussi le présidenl. Les salariés sont furieux et manifestent depuis avril 2024. Pour eux, la fusiion représente un recul social. La politique des non-remplacements des partants se traduirait par moins de proximité. Le directeur de la Fédération nationale des offices HLM ne se retient pas : "Cette fusion, c'est un peu n'importe quoi". Volià où nous en sommes.
CARAMBOUILLE. De l'argent foutu en l'air. C'est ce que l'on peut dire on constatant le montant des pénalités infligées à la Ville d'Aix pour non respect de la loi SRU (Solidarité et renouvellement urbain). Aussi grave est l'objectif de devoir fusionner Pays d'Aix Habitat de droit public avec Famille et Provence de droit privé. Voyons les conséquences...
A l'heure actuelle, il manque 2734 logements sociaux pour atteindre le seuil fixé par la loi de 2000 qui exigeait 20% de constructions et qui a été durcie en 2017 à 25%. Cette année, la pénalité pour Aix s'élève à 635.740 euros car le taux de réalisation n'est à peine que de 21,32%. Le Canard enchaîné de cette semaine rappelle que la somme atteint 2,5 millions sur ces cinq dernières années. Mais on est loin du compte car sur dix ans on frôle au moins le double. Il suffit de se souvenir qu'en 2017 - j'étais encore élu au conseil municipal - on avait attteint un pic de 1.117.223 euros !
L'article du Canard porte en fait sur la fusion obligatoire annoncée de fusion de sociétés HLM afin d'optimiser leur efficacité. Et c'est là qu'il y a un gros hic.
Pour résumer, Pays d'Aix Habitat au statut public doit trouver un partenaire. Or, ce qui est actuellement proposé est de rejoindre Famille et Provence qui relève du droit privé.
Outre que cette dernière possède un patrimoine de 8.500 logements avec un employé pour 74 familles, PAH possède près de 6.000 logements et compte un employé pour 38 familles. La Ville d'Aix ne sera-elle pas perdante à tous les coups ?
Conséquences : PAH sera en quelque sorte privatisé et la gestion du personnel sera forcément problématique avec moins d'employés au service des locataires, une dégradation certaine du rôle de la nouvelle entité, si la fusion voit le jour. Enfin, les loyers seront-ils touchés ? A la hausse ? Ben oui. faut pas rêver, on a rarement connu le contraire. Maintenant lisez l'article ci-dessous qui complète judicieusement le mien.
COMBATIVITÉ.Si l’on veut de vrais bons articles, il faut lire "Blast". Ma sélection d'articles récents. Vous pouvez vous aussi faire vos propres choix en allant directement sur le site...
"Blast" est un média indépendant français GRATUIT fondé en 2021 par le journaliste Denis Robert. Il combine une plateforme d'information généraliste et une web TV, diffusant des enquêtes, éditoriaux, chroniques et reportages. Des faits, rien que des faits. Tout est bien fouillé, transparent et particulièrement percutant.
Beaucoup de thèmes y sont traités dont ceux ayant trait à la politique. Ils sont marquants car ils mettent les points sur les i. Un regard qui évite de se laisser embobiner par une certaine presse complaisante sinon même complice du mensonge, de la contre-vérité, de l'info inventée et manipulée, de la servilité et du marchandage.
Sans parler des chaînes de télé surtout les privées qui se prosternent devant leurs patrons, ceux qui les payent évidemment. Leur sens critique s'est évanoui pour faire place à l'audience crasse. Je ne nommerai personne, chacun se fera son idée. Pour lire certaines parutions, il faut certes y consacrer un peu de temps. Mais finalement pas plus que celui que l'on perd pour gober les sornettes tirées des fonds de poubelles.
Voici une sélection d'articles récents.
Faites vous aussi vos choix sur le site qui en contient 228 à ce jour.
À LA BONNE VÔTRE ! Quoi qu'en pensent ou en disent les uns et les autres, la condamnation de Marine Le Pen et de ses acolytes est justifiée. Tous les recours, c'est du cinéma. Le Canard enchaîné en apporte la préuve cette semaine. Allez, régalez-vous...
A défaut de Rolex...
On ne parle que de cela. Mais elle ne s’en sortira pas. Elle a beau protester, organiser une manifestation, ça sent très fort le bracelet électronique. Juristes, avocats, élus, médias, électeurs ou non et tout un chacun peuvent toujours retourner tous les arguments, rien n’y fera. Tout est déjà dans la loi pour condamner les infractions gravissimes commises par Marine Le Pen et son parti.
Dire qu’il n’y a pas enrichissement personnel est fort de café. Si le parlement européen n’avait pas eu à payer les quatre millions d’euros, c’est bien le RN qui aurait dû débourser. Il y a quand même bien eu des personnes qui ont profité de salaires personnels. D’où les sanctions pénales qu’elles ont toutes encaissées pendant des années. Le Canard enchaîné de cette semaine, à qui on ne la fait pas (voir article ci-après), rappelle un détail juridique diabolique. L’inéligibilité est irrémédiable pour la cheftaine. Son dauphin, qui lui déclare sa fidélité donc sa solidarité en entérinant sa méconduite, sera-t-il capable de relever le défi en 2027 ? Ce sera à voir…
SCANDALEUX. Ça proteste intelligemment à propos du projet de la Constance. Qui ? Les membres de "l'Association pour la sauvegarde des sites de Cezanne" qui savent de quoi ils parlent. Pour les soutenir dans leur combat pour sauver les paysages de Cezanne, signez la pétition et diffusez autour de vous.
Spécialiste de l'œuvre du maître aixois, elle suit notamment l'évolution du projet pharaonique d'urbanisation. Le risque est de voir massacrer le site en construisant sur le quartier de Valcros des bâtiments qui occulteront la vue sur la montagne immortalisée par le peintre. Une incohérence l'année même où la grande exposition de ce été est censée rendre hommage à notre artiste mondialement connu.
Une pétition vitale a été mise en ligne pour soutenir l'action de l'association contre cette folie et pour sensibiliser les habitants et toutes les autorités. Voyez cette vidéo qui dit tout. Je relaie également ici des extraits de la pétition et le lien pour signer. Comme moi, allez-y sans hésiter, il y va du sort de notre patrimoine.
Les paysages peints par Cezanne sont menacés par un énorme projet immobilier à Aix-en-Provence !
Alors qu’Aix-en-Provence organise une grande exposition "Cezanne 2025" cet été, la ville s’apprête à lancer un projet immobilier qui va détruire un site cezannien majeur sur lequel le Maître a réalisé pas moins de 52 de ses œuvres dont ses premières Sainte Victoire… Nous, associations, appelons tous les admirateurs de l’œuvre de Paul Cezanne, partout dans le monde, à sauver le patrimoine naturel qui a donné naissance à son œuvre et à soutenir notre démarche en signant cette pétition.
Le projet de cette “ville nouvelle” sur les hauteurs d’Aix-en-Provence menace les paysages les plus emblématiques de Cézanne. Ce projet prévoit la construction de 3600 logements, 6000 m² de commerces, 70000 m² d’activités tertiaires. Il devrait artificialiser plus de 40 hectares de terres agricoles, mettant à mal une riche biodiversité et un cours d’eau, pour un impact total de 80 hectares, entraînant ainsi la destruction d’un site cezannien majeur.
Malgré de nombreuses démarches menées au cours des dernières années par des associations locales et l’association nationale Sites et Monuments, contestant le choix de la ville, cet emplacement étant, en outre, enclavé entre deux autoroutes et une voie ferrée, exposant les futurs habitants à des niveaux de pollution et de bruit supérieurs à la réglementation en cours, le projet vient de recevoir l’avis favorable du commissaire enquêteur, sur la base d'un dossier d'enquête publique minorant les impacts de ce projet…
Le paradoxe veut que cet avis soit donné alors même que la ville d’Aix-en-Provence s’apprête à célébrer en grandes pompes l’année “ Cezanne 2025”, à l’occasion de la rénovation de la bastide du Jas de Bouffan, où le peintre aixois a vécu et depuis laquelle il s’échappait pour aller peindre ou dessiner ces paysages qui risquent de disparaître à jamais…
Cezanne, en effet, peignait “sur le motif”, cheminant à pied depuis la bastide familiale du Jas de Bouffan, pour se rendre sur le plateau de Valcros, y saisir ses plus célèbres panoramas de la Sainte Victoire, de bastides environnantes et de paysages provençaux. Les 52 toiles, peintures à l’huile, aquarelles et dessins réalisés sur le site, font partie du patrimoine des Aixois et, au-delà, du patrimoine de l’humanité, car leurs motifs peints par Cezanne, illuminent les salles des musées du monde entier.
Comment accepter qu’on célèbre l'œuvre de Cezanne pour une exposition temporaire de 130 de ses tableaux, alors même que la ville d’Aix-en-Provence programme la destruction des paysages qui les ont inspirés ?
La “malédiction” Cezanne à Aix-en-Provence ne peut pas se reproduire une nouvelle fois. Il faut en finir avec la succession de rendez-vous manqués, de mépris et d'incompréhension qui ont marqué le parcours de Cezanne dans sa ville de naissance : la première rétrospective Cezanne est réalisée en 1939 à Lyon, parce que Aix n'en voulait pas, l'atelier Cezanne qui a failli disparaître fut sauvé in extremis par son rachat par Marcel Provence et des mécènes américains…
Le massacre programmé par la ville, serait une faute morale vis-à-vis des générations futures. Il existe un intérêt supérieur à préserver cette interaction magistrale entre le Maître aixois, considéré comme l'un des plus importants peintres au monde, et les paysages au cœur de son œuvre.
Pour cela, nous associations, demandons la suspension de ce projet, une large concertation avec les autorités locales et avec le soutien du sénateur Guy Benarroche le classement de ces paysages de Provence au Patrimoine mondial de l’Unesco.
Merci pour vos signatures et contributions à cette pétition pour gagner ensemble ce combat pour les paysages de Cezanne.
COCARDE.Selon le ressenti, un an, c'est près et loin à la fois. Ça turbine et même ça turbule dans les méninges des candidats potentiels ou putatifs. Les machines électorales sont presque lancées et on cherche à savoir comment s'y prendre pour gagner l'Hôtel de Ville. Allez, je me risque à donner mon avis...
Il y a des élus qui ont bien travaillé pendant ce mandat désormais finissant. Il y a ceux qui n'ont pas été très actifs (expression courtoise de ma part pour ne vexer personne malgré l'envie). Je le sais car je suis les séances du conseil municipal le plus attentivement possible. Il y a ceux qui sont partis, deux dans la majorité, une remplacée dans l'opposition de gauche. Il y a ceux qui ont eu une promotion, notamment du fait de décès dans l'entourage de la maire. Il y en a probablement d'autres qui se verraient bien revenir (pas moi, en tout cas, j'ai assez donné). Il y a ceux qui ont quitté leur groupe aussi bien dans la majorité que dans l'opposition de la liste Anne-Laurence Petel qui ne représente plus qu'elle-même. En revanche, l'opposition de gauche est restée telle qu'ellle était au début du mandat, ce qui est méritoire.
Comme pour toute élection, les bruits et les rumeurs courent sans qu'on puisse s'y fier, les déclarations plus ou moins ouvertes de candidatures ou d'intentions de candidatures nous en disent plus. La droite en peine ?
Sophie Joissains n'entend se prononcer qu'à quelques petits mois de l'échéance. Mais qui doute qu'elle voudrait bien s'inscrire dans la lignée de ses parents en pariant de se faire élire cette fois sur son nom. Pour ce que j'en entends, j'ai le sentiment qu'elle pourrait être concurrencée par des élus de son propre camp. On verra si cela se produit. A droite, il y a toujours eu des dissidences de ce type.
Du côté de Anne-Laurence Petel, c'est le foutoir. On lui reproche évidemment, à droite comme à gauche, sa prise de position irresponsable de se maintenir au second tour des légistatives qui a vu pour la première fois à Aix l'élection d'un député d'extrême droite ciottiste. Comme je l'ai fait savoir, cette dame est devenue la honte politique historique de notre ville. A mes yeux, son sort est réglé : perdant son siège de députée dans ces circonstances, elle ne pourra pleurer que sur elle-même. Elle ne gagnera pas l'Hôtel de Ville. Au revoir. Cinq élus de son groupe (Horizons) l'ayant abandonnée, s'y voient déjà à sa place. Or, le macronisme ne faisant plus illusion depuis longtemps, ils auront bien du mal à convaincre. Une alternance à gauche ?
A gauche, il y a, selon moi, une espérance malgré les dissensions au niveau national entre la gauche sociale-démocrate et la gauche mélenchoniste. Dans l'histoire d'Aix de ces cinquante dernières années, la première a déjà connu le succès avec deux maires socialistes, excellents par ailleurs. Pourquoi pas donc une nouvelle alternance après la longue période ds Joissains ? Je suis convaincu que cela est possible. D'autant que, la demande sociale étant criante dans tous les domaines, il serait bienvenu d'apporter un vrai changement poliitique tant dans la prise en compte des besoins des Aixois que dans les pratiques dévoyées de gouvernance et d'éthique à la sauce Joissains.
Marc Pena, dont le niveau intellectuel et de connaissance politique est patent, souhaite continuer à s'engager pour répondre à ces attentes. Il lui faudra être rassembleur, il en a la capacité, pour n'exclure aucune composante de la gauche qui validera son diagnostic et ses propositions au-delà d'une appartenance partisane. J'ai entendu ces derniers temps des personnalités de l'extrême gauche venir faire la leçon tapageuse ici comme elles le font à l'Assemblée nationale pour contester le primat de la gauche sociale-démocrate. Est-ce sérieux de se comporter ainsi en piétinant l'intérêt général et la nécessité de s'occuper vraiment des gens ?
Pour rappel, la mairie de Marseille a été gagnée en 2020 à gauche... sans l'extrême gauche. A méditer...
AHURISSANT.Alors que la mairie annonce une grande exposition Cezanne pour l'été, elle néglige et même altère les plans du projet d'urbanisation de la Constance, un des motifs où le peintre a pris son inspiration pour réaliser des dizaines de tableaux de la montagne Sainte-Victoire. L'Association pour la sauvegarde des sites lance une alerte mondiale...
Le cône de visualisation de la montagne Sainte-Victoire depuis la Constance, mais la mairie semble s'en foutre.
ROUGE.La mairie annonce une grande exposition Cezanne pour cet été avec 130 œuvres du maître aixois. Très bien. Concomitamment, l'association CEPPIA (fonds photographique Henry Ely) propose elle aussi une exposition intitulée "L'Aix de Cezanne". Très bien. Et voilà que le projet d'urbanisation de la Constance vient foutre tout en l'air.
Pour qui ne le saurait pas encore, Paul Cezanne a peint des dizaines de toiles de la montagne Sainte-Victoire depuis ce site. Je m'y étais rendu pour une visite guidée à l'invitation de "l'Association pour la sauvegarde des sites de Cezanne" qui œuvre depuis longtemps à la mise en valeur du patrimoine du peintre aixois. Le projet de la Constance risque d'en ruiner une bonne partie. Pendant l'élaboration du projet, elle n'a cessé d'intervenir pour faire entendre ses propositions et ses griefs afin de préserver la vue remarquable qui a permis au peintre de capter toute les beautés de la montagne.
Pour bien comprendre la situation, il faut savoir que la Constance, c'est une superficie de près de 98 hectares et que l'on y prévoit la construction de plus de 3000 logements. Les plans devaient tracer des voies entre les bâtiments afin de laisser la possibilité de voir la montagne. Malgré toutes les promesses, le projet d'urbanisation se présente actuellement comme faisant fi des engagements en sacrifiant une partie de ce patrimoine.
L'association vient de publier sa réaction, la presse s'en est fait l'écho, sur la dénaturation des motifs du site dans le projet. Pour appuyer sa vision des choses et sensibliser plus largement, elle a même adressé des courriers aux autorités de l'Etat ainsi qu'à tous les musées du monde qui ont des tableaux de Cezanne.
Sophie Joissains saura-t-elle répondre aux remarques de l'association, elle qui répète qu'elle pratique la concertation ? A voir…
Un exemple :
comparaison entre une peinture de Cezanne et la vue actuelle
FANFARONNADES.Sophie Joissains se sert du magazine municipal de janvier pour faire sa propagande pré-électorale en dressant un tableau idyllique de son action. Pas une aspérité, pas une autocritique, rien de tout cela. Au panier, les problèmes que rencontrent les Aixois : manque de logements sociaux, pollution nuisible à la santé, voirie dégradée, absence de concertation, et on en passe. Alors lisez bien ceci pour vous faire votre propre idée…
Comme sa vénérable mère, Sophie Joissains marche sur l'eau, si, si, laisse-t-elle entendre. Elle combat tous les dangers. Soigne les plaies. Multiplie les guérisons. Secourt les Aixoises et les Aixois de la misère. Invente le bonheur pour tous et pour chacun. On ne le sait pas mais rien n'existait avant elle et sa mère, tout n'était que ruines et abandon. Heureusement, elles sauvent notre cité des désastres de leurs prédécesseurs.
Et voyez-vous, les Aixois méritent de savoir, ont soif de découvrir, de comprendre et d'applaudir les prouesses éclatantes, très jalousées partout sur Terre et jusque dans les trous noirs de l'univers, que Sophie Joissains continue d'accomplir pour eux en faisant don de sa modeste et dévouée personne à l'Histoire. On n'est pas loin de la recherche du Prix Nobel !
A l'entendre, comme le fit sa maire, la ville se métamorphose, se pacifie et ne sera plus que luxe, calme et volupté. Voilà l'impression, ou plutôt l'illusion, qui ressort du numéro de janvier/février 2025 de "Aix Le Mag".
Pour ce qui est des problèmes touchant par exemple l'insuffisance de logements sociaux, les projets inadaptés comme celui de la Constance qui va défigurer le paysage, la pollution qui ravage la santé des habitants, la voirie qui dépérit, l'absence de véritable concertation et tant d'autres sujets, pas d'explications pouvant nous éclairer. Allez, au panier, ce ne sont que des vues de l'esprit de contestaires jamais contents. Donc, pas question de s'appesantir là-dessus. Ça gâcherait la photo sur papier glacé.
Car c'est une habitude lancée par Maryse Joissains à des veilles d'élection. En juin 2011, elle avait déjà usé et abusé du procédé d'autosatisfaction et d'autocongratulation à travers un numéro spécial clinquant de 68 pages intitulé "Une décennie pour Aix-en-Provence". A ce moment-là, l'opposition avait eu le droit de s'exprimer, comme la loi l'impose, mais sur seulement deux pages sur les 48 comme dans les publications pour les numéros bimestriels. En 2013, surprise, est publié un hors-série intitulé "La métamorphose d'une ville" où la maire s'était accordée "démocratiquement" la totalité des 76 pages privant alors l'ensemble des élus minoritaires du moindre espace rédactionnel ! En guise de coup de brosse aussi hypocrite que cynique, elle faisait mine de remercier tous les élus sans distinction d'appartenance. Or, pourquoi ce qui avait été respecté deux ans auparavant ne l'avait-il pas été cette fois-là ?
Pourtant en comparant les deux parutions, il n'était pas difficile de remarquer que le contenu était souvent identique, au cas où les Aixois n'auraient pas imprimé dans leurs cerveaux nombre de bienfaits que la politique de Maryse Joissains était censée leur avoir procurés. C'est malin car elle savait que les électeurs sont parfois oublieux et ingrats, elle en avait payé le prix fort en se faisant éjecter de son siège de députée un an après son premier catalogue.
En tirant sans doute la leçon, Sophie Joissains aura-t-elle ainsi voulu s'ingénier à parer tout risque d'accident électoral la concernant pour 2026. D'où ce numéro spécial actuel "Bilan et perspectives" dans lequel les oppositions n'ont droit qu'à deux pages, elle s'octroie l'édito général, deux pages d'interview avec des questions téléphonées et complaisantes dignes d'un journalisme à-plat-ventresque et pas moins de sept mini éditos thématiques tout au long de la publication. Voilà pour la forme générale.
Rappelons que le magazine est publié sur le compte des Aixois pour assurer finalement une propagande pré-électorale de Sophie Joissains en s'épargnant juste un an avant tous les frais personnels évidemment. Ces tours de passe-passe devraient inciter les Aixois à réfléchir sur les pratiques de la maire sortante et peut-être bientôt sortie ?
ROUGE.Le dossier des retraites et des salaires continue de faire débat. A Aix, un dossier, et non des moindres, fait de nouveau l’objet de contestations par le personnel municipal mécontent du projet inégalitaire de la mairie. Explications...
Même manifestation en 2007
Petit retour en fin 2024. A l’évidence, pour ceux qui penseraient que Sophie Joissains mène une gestion différente de celle de sa maman, il n’y a aucun doute qu’elle en a hérité la plupart des travers. L’actualité politique locale en a fourni l'exemple au conseil municipal de décembre d’une durée qui a battu tous les records, 11 heures et 30 minutes !
Il s'agit du régime indemnitaire des employés. Comme en 2004 et en 2017, sous les cris et les sifflets, les fonctionnaires ont manifesté leur désapprobation à son propos malgré une nouvelle dotation d’un million d’euros censée récompenser leur travail. Le conflit porte sur son mode d’attribution.
Le régime indemnitaire ne concerne pas le salaire en tant que tel mais les primes liées par exemple aux fonctions exercées, au sujétions ou à l’expertise et à l’engagement personnel. On le comprend, ces mesures, qui a priori semblent légitimes pour toute tâche effectuée, doivent remplir certains critères considérés comme incontestables. Mais est-ce vraiment le cas ? Les syndicats estiment que non.
Sophie Joissains, elle, avait déclaré : "Nous avons voulu revoir ce régime afin qu’il soit plus clair et plus lisible ; qu’il garantisse l’équité et la sécurisation des évolutions salariales et le développement de l’attractivité de la ville et la fidélisation des agents".
Ce n’est ni la vision ni le constat qu’en ont et font les employés : "Il n’existe pas d’égalité entre les filières. Ce budget demande une nouvelle répartition. Les femmes gagnent 8% de moins que les hommes à la mairie d’Aix". Ils réclament donc de la transparence jugeant qu’il n’y a pas eu assez de concertation. Selon eux, ce document entraînera une aggravation des inégalités. Ils reconnaissent cependant qu’il y a quelques bonnes choses comme par exemple un effort plus important en direction des policiers municipaux afin de tenir compte du fait qu’ils sont plus exposés physiquement et juridiquement. Mais dans l'ensemble, l'impression est forte que la manière de procéder fait plus penser à des récompenses à la tête du client plutôt qu'à des attributions à caractère objectif.
Pourquoi vous demandez-vous, ai-je dit, que les méthodes entre mère et fille n'ont pas changé ? Mon souvenir est vivace de la bataille que j'avais menée sur le même sujet en 2004, la refonte quasi entière du régime indemnitaire par Maryse Joissains. J'avais saisi le sous-préfet sur les dispositions illégales et injustes du projet. Le sous-préfet avait demandé à la mairie d'en revoir la teneur. Parallèlement, j'avais déposé la même requête au Tribunal administratif pour en faire corriger toutes les travers. Entre-temps, avant la décision du T.A. de 2007, et pour ne pas faire appel du décision favorable au bien-fondé de mes critiques, la Ville avait déjà entrepris de présenter une autre rédaction du projet et par conséquent une nouvelle délibération plus équitable.
BON OU MAUVAIS CRU ? Difficile de parier. Mais osons quand même. On ne sait jamais, n'est-ce pas ?
Il semble qu’il y ait encore une petite lumière chaude pour nous réconforter contre les désolants constats dans le monde. Que peut-on faire sinon espérer toujours et toujours que l’homme ne finisse pas par s’éteindre à cause de ses bassesses.
Se souhaiter une meilleure année chaque année peut être une façon de répandre le message jusqu’à ce que l’on nous entende.
Alors, meilleurs vœux à toutes et à tous pour 2025.