Mairie d’Aix : Les employés contestent le nouveau régime indemnitaire
ROUGE. Le dossier des retraites et des salaires continue de faire débat. A Aix, un dossier, et non des moindres, fait de nouveau l’objet de contestations par le personnel municipal mécontent du projet inégalitaire de la mairie. Explications...
Même manifestation en 2007
Petit retour en fin 2024. A l’évidence, pour ceux qui penseraient que Sophie Joissains mène une gestion différente de celle de sa maman, il n’y a aucun doute qu’elle en a hérité la plupart des travers. L’actualité politique locale en a fourni l'exemple au conseil municipal de décembre d’une durée qui a battu tous les records, 11 heures et 30 minutes !
Il s'agit du régime indemnitaire des employés. Comme en 2004 et en 2017, sous les cris et les sifflets, les fonctionnaires ont manifesté leur désapprobation à son propos malgré une nouvelle dotation d’un million d’euros censée récompenser leur travail. Le conflit porte sur son mode d’attribution.
Le régime indemnitaire ne concerne pas le salaire en tant que tel mais les primes liées par exemple aux fonctions exercées, au sujétions ou à l’expertise et à l’engagement personnel. On le comprend, ces mesures, qui a priori semblent légitimes pour toute tâche effectuée, doivent remplir certains critères considérés comme incontestables. Mais est-ce vraiment le cas ? Les syndicats estiment que non.
Sophie Joissains, elle, avait déclaré : "Nous avons voulu revoir ce régime afin qu’il soit plus clair et plus lisible ; qu’il garantisse l’équité et la sécurisation des évolutions salariales et le développement de l’attractivité de la ville et la fidélisation des agents".
Ce n’est ni la vision ni le constat qu’en ont et font les employés : "Il n’existe pas d’égalité entre les filières. Ce budget demande une nouvelle répartition. Les femmes gagnent 8% de moins que les hommes à la mairie d’Aix". Ils réclament donc de la transparence jugeant qu’il n’y a pas eu assez de concertation. Selon eux, ce document entraînera une aggravation des inégalités. Ils reconnaissent cependant qu’il y a quelques bonnes choses comme par exemple un effort plus important en direction des policiers municipaux afin de tenir compte du fait qu’ils sont plus exposés physiquement et juridiquement. Mais dans l'ensemble, l'impression est forte que la manière de procéder fait plus penser à des récompenses à la tête du client plutôt qu'à des attributions à caractère objectif.
Pourquoi vous demandez-vous, ai-je dit, que les méthodes entre mère et fille n'ont pas changé ? Mon souvenir est vivace de la bataille que j'avais menée sur le même sujet en 2004, la refonte quasi entière du régime indemnitaire par Maryse Joissains. J'avais saisi le sous-préfet sur les dispositions illégales et injustes du projet. Le sous-préfet avait demandé à la mairie d'en revoir la teneur. Parallèlement, j'avais déposé la même requête au Tribunal administratif pour en faire corriger toutes les travers. Entre-temps, avant la décision du T.A. de 2007, et pour ne pas faire appel du décision favorable au bien-fondé de mes critiques, la Ville avait déjà entrepris de présenter une autre rédaction du projet et par conséquent une nouvelle délibération plus équitable.
Rappel de mon action entre 2004 et 2007
"Régime indemnitaire : La décision du Tribunal administratif" : http://castronovo.canalblog.com/archives/2007/07/31/5767165.html
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