Canalblog Tous les blogs Top blogs Politique Tous les blogs Politique
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
MENU
le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
Publicité
le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Derniers commentaires
Archives
10 octobre 2025

Robert Badinter au Panthéon ad vitam perpetuum

GRANDEUR. La cérémonie d'hier me donne l'occasion de reproduire mon article de février 2024 sur l'hommage rendu à Robert Badinter, dans la lignée de Nicolas de Condorcet, de Victor Hugo et d'Albert Camus. L'émotion demeure intacte à l'évocation de ses convictions, de ses combats permanents pour la liberté, la dignité et l'humanisme.

(crédit photo : La Croix)
 

Il était une conscience, une éthique et une voix qui font l'honneur de la politique. Nous devons beaucoup à Robert Badinter qui avait résumé son engagement par cette belle phrase "Je me battrai jusqu'au dernier Dalloz !". Et il l'a fait. 
Avocat et écrivain, Robert Badinter est venu plusieurs fois à Aix. Son charisme et son élégance attiraient beaucoup de monde. L'accueillir, le voir et l'écouter étaient des moments privilégiés. J'ai eu la chance de le rencontrer à deux reprises. Mes souvenirs sont intacts.

Le 20 octobre 1988, Elisabeth et Robert Badinter à Aix lors de la dédicace de leur livre sur Condorcet.

Il présentait son magnifique ouvrage sur Condorcet, un intellectuel en politique (1743-1794). Les quelques mots échangés étaient prenants et emplis d'une force impressionnante. Puis, en 1997, c'était à l'occasion de l'inauguration de la "Place du Procureur Georges Beljean" tout près de palais de justice où ce grand magistrat avait exercé sa fonction. La présence de Robert Badinter ne relevait pas d'une simple circonstance. C'était un témoignage de reconnaissance. Gorges Beljean avait en effet été son directeur de cabinet au ministère de la justice. Des liens cordiaux et respectueux s'étaient noués entre les deux hommes. Ce jour-là, les avocats aixois et de la région (pour n'en citer que deux parmi mes amis, Yves Kleniec et Michel Pezet) n'ont pas voulu manquer ce rendez-vous. La dénomination de la place avait été décidée par le maire Jean-François Picheral et le conseil municipal (dont je faisais partie) pour honorer cette personnalité éminente.

On me permettra d'évoquer ici d'autres faits plus personnels liés à mon amitié avec Edouard Baldo, avocat, qui avait travaillé avec Robert Badinter. Très jeune, il avait été repéré par ce dernier et avait été appelé à contribuer à des initiatives visant à réfléchir à l'élaboration de propositions de lois. L'objectif était de préparer une nouvelle candidature de François Mitterrand en 1981 après l'échec de 1974. Robert Badinter souhaitait réunir des personnalités, il y en eut une cinquantaine, pour concevoir une Charte des libertés couvrant plusieurs champs. Edouard Baldo imaginait un ensemble intitulé "Liberté, Libertés" dans lequel figurait la possibilité de mettre en œuvre des droits nouveaux tels, par exemple, que les prémices de la décentralisation. Edouard Baldo m'a amplement raconté les détails des séances de travail et le bonheur des relations au sein de l'équipe mise en place par Robert Badinter. Le futur ministre de la justice inspirait la confiance et se montrait à l'écoute de chacun. Je ne peux aller plus loin dans la narration d'instants qui n'appartiennent qu'à eux.
Pour finir, ce que les Aixois ne savent peut-être pas ou ont oublié, c'est que lors de l'élection municipale de 2014, Robert Badinter avait accepté d'être le président du Comité de soutien de notre liste. L'annonce de sa mort nous avait profondément émus. 

Mes deux livres préférés

 

Publicité
Commentaires
Publicité
Suivre sur Twitter
Publicité
Publicité