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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO

le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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7 décembre 2011

Marseille Provence 2013 : Le Ravi fait l'événement !

une ravi 91 largeLe Ravi consacre un gros dossier de 6 pages à Marseille capitale européenne de la culture, l'événement de 2013. Au même moment, on apprend cette semaine que les parrainages financiers ont franchi un pas. Mais, ce qui est en question, ce sont l'organisation globale du projet, sa marche à pas forcés et les débats cahotiques sur les enjeux. En toute logique, la parution de décembre remet donc le paquet pour sérier les problèmes et propose aussi d'en discuter en public à Aix ce vendredi 9.
Comme chaque début de mois, le Ravi nous offre un sommaire riche en informations et en brèves travaillées et présentées sous un jour différent de celui des autres médias, le tout agrémenté de beaux dessins.
A lire aussi, l'interview de Jean-David Ciot, en pleine actualité avec le fonctionnement de la fédération PS départementale et les surprises liées aux investitures pour les législatives.

L'annonce du débat qui aura lieu
ce vendredi 9 décembre à 19 heures à Aix

Un an avant Marseille Provence 2013,
le Ravi et Mediapart enquêtent
sur ce qui cloche dans les coulisses
de la Capitale européenne de la culture à Aix, Arles, Marseille...
(Clic sur l'image pour agrandir)
ravi debat marseille capitale aix 

Le sommaire de décembre :
http://www.leravi.org/spip.php?article1209
Le site du Ravi :
http://www.leravi.org/

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5 décembre 2011

Michel Pezet à propos du cas Jean-Noël Guérini

 guerini ravi 90 retrait

Vous l'avez peut-être entendu à la radio ou vu à la télé. Interrogé à deux reprises il y a une quinzaine de jours sur France Bleu Provence et France 3 Provence Alpes, Michel Pezet a eu l'occasion de préciser son point de vue sur le cas de Jean-Noël Guérini.
C'était donc juste un peu avant la décision du bureau national du parti socialiste de désigner lui-même les candidats aux législatives des Bouches-du-Rhône sans passer par un vote des militants (Nous y reviendrons dans un prochain article).
Justifié ou non, ce tour de passe-passe est l'une des conséquences de l'embrouille liée aux affaires des deux frères Guérini. Des affaires qui ont plombé l'ambiance au conseil général et qui, de fait, ont entraîné la mise sous tutelle de la fédération départementale suite aux rudes accusations portées par Arnaud Montebourg et aux conclusions du rapport Richard.
C'est précisément sur les répercussions de cette situation et sur l'ambiance néfaste qui règne au conseil général que Michel Pezet a fait part de ses réflexions.

logo france bleu provence 2
Extraits de l'interview du 16 novembre

France Bleu Provence : La presse raconte que l'ambiance est lourde au conseil général. Dans la presse, Marie-Arlette Carlotti dit qu'elle se demande de quoi ils ont peur, à propos des conseillers généraux qui soutiennent encore Jean-Noël Guérini. Le patron fait peur encore ?
Michel Pezet : Si vous voulez, au début, beaucoup de conseillers généraux n'ont pas cru quand Jean-Noël Guérini s'est prononcé sur son système de défense sur la responsabilité d'autres. Certains, de bonne foi, l'ont cru, d'autres, de bonne foi aussi, disent "après tout pourquoi pas, on a vu des cas où des élus ont été poursuivis et puis ça s'est terminé par rien, donc soutenons-le". Je crois qu'il y a aussi de la part de certains une espèce de reconnaissance sur l'aide qui est apportée à leur commune ou à leur canton ou peut-être à eux-mêmes lorsque quelques proches sont recrutés. C'est vrai que ce n'est pas transparent. Tout ce qui est recrutement doit être soumis à des discussions avec les syndicats, avec ceux qui sont concurrents sur un même poste. Ce n'est pas le rapport amical ou le rapport de clientélisme qui doit être prédominant.
F.B.P. : Vous avez dit que Jean-Noël Guérini devait démissionner, il ne le fait pas. Qu'est-ce qui peut le pousser maintenant à le faire ? Qu'est-ce qui va se passer à votre avis ?
M.P. : Vous voyez, l'assemblée nationale, si elle le veut, peut renverser un gouvernement en votant une motion de censure. Pour un maire ou un président de conseil général, il n'y a aucun texte. Même si une immense majorité disait qu'elle exige son départ, aucun texte ne peut le faire. Cela ne dépend que de la démisson personnelle du président. Dans le cadre de la réforme des collectivités territoriales, il est indipensable que soit inscrit ce type de réflexion sur une motion de défiance qui pourrait être votée à une majorité renforcée. On est face à ça. Beaucoup d'élus qui, dans les couloirs, le disent tranquilllement s'interrogent "mais qu'est-ce qu'on peut faire ?" Alors, il y a peut-être ceux qui autrefois conseillaient à Jean-Noël Guérini de rester et qui aujourd'hui, je pense, ont conscience qu'à la fois pour lui et pour l'institution, et pour le parti socialiste par rapport à l'élection présidentielle qui se prépare, voient bien qu'on ne peut plus rester dans cette disposition. Mais je dis que le temps de la justice n'a rien à voir avec le temps de l'information que vous donnez à juste titre. On voit qu'il y a un décalé qui est considérable et qui n'est plus supportable. 

1 décembre 2011

Polyclinique du Montaiguet : Une vidéo d'actualité

montaiguet site

Petit article complémentaire sur le projet d'implantation de la polyclinique Rambot. Mais cette fois-ci avec un petit reportage qui montre ce qui pourrait se passer sur le site dit Les Bornes au pied du Montaiguet.
Cette vidéo réalisée par une étudiante en journalisme (que je remercie au passage) date de février 2010 et avait été diffusée sur la télé locale TV7 Provence.
On constatera que, à ce jour, à l'exception de l'opération de "reboisement" décrite dans mes deux précédents articles, le terrain est toujours dans son état initial. Pas même la première pierre n'a pu être posée. Or, le docteur Jean Lacoste avait annoncé une réalisation du projet à l'horizon 2011. Les mulitples recours engagés par des riverains et des associations contre la délibération du conseil municipal relative à la révision partielle du POS et contre les permis de construire sont passés par là.
Le patron de la polyclinique a donc dû revoir ses prévisions. Les délais nécessaires à la construction étant estimés à plus de deux ans, il lui sera difficile d'espérer mieux que 2014, et encore faut-il que toutes les procédures contre le projet, qui vont prendre du temps, aient été jugées et lui soient favorables, et il n'y a rien de moins sûr.
En octobre 2010, dans une interview sur la même télé, le docteur ne semblait pas encore avoir pris la mesure de cette lenteur et de ces retards puisqu'il voyait le projet sortir en 2013.
Anecdote en passant, au début de l'entretien, il avait tenu à préciser que, contrairement à ce que disent les opposants au projet, l'appellation "polyclinique du Montaiguet" était impropre (on comprend son intention) et qu'il fallait dire "polyclinique du Pont de l'Arc". Or, à la fin de l'entretien, le naturel revenant au galop, il commet pourtant un beau lapsus en parlant lui-même de la "polyclinique du Montaiguet". Il s'en rend compte et corrige aussitôt son expression. Ne lui en déplaise, nous continuerons à dire "clinique du Montaiguet". Il dit bien "clinique du Parc Rambot", lui.

La vidéo date de février 2010 mais elle reste toujours d'actualité
(Il est conseillé de passer en mode plein écran,
clic sur la flèche puis sur le carré de flèches en bas à droite)

1 décembre 2011

Joissains, Aix, Pertuis et les hôpitaux en réanimation

 hopital fusion aix pertuis

Pour la carte sanitaire, que se passe-t-il actuellement du côté de l'hôpital public ?  
On le sait, le Centre hospitalier du Pays d'Aix et l'hôpital de Pertuis ont décidé de fusionner et d'œuvrer sous une même entité juridique. L'idée était de permettre une mutualisation et une économie des moyens techniques et humains, et une performance accrue.
L'Agence régionale sanitaire, mise en place par la loi contestée dite "Hôpital, patients, santé et territoires", avait approuvé la démarche qui répondait selon elle à la constitution d'une "Communauté hospitaliaire de territoire". Pour cela, l'ARS devait apporter les 2 millions d'euros nécessaires pour couvrir le déficit de l'hôpital de Pertuis.
Au mois de juillet dernier, Maryse Joissains avait fait voter par sa seule majorité, l'opposition ayant voté contre, une délibération donnant un avis favorable à la fusion. Or, voilà qu'un arrêté publié en septembre par l'ARS prenait acte de cet avis de la Ville d'Aix, pour rendre la fusion effective dès janvier 2012, mais sans en préciser les conditions financières.
Maryse Joissains estime maintenant avoir été trompée, oubliant au passage les observations préventives des élus d'opposition qui l'avaient avertie.
Début novembre, comme elle en a pris l'habitude, elle a fait voter une délibération l'autorisant à attaquer l'arrêté de l'ARS. Pas sûr qu'elle parvienne au résultat qu'elle espère, l'Etat comptant faire supporter ses "réformes" par les hôpitaux eux-mêmes qui devront se perfuser. Par exemple, en réduisant les effectifs et en alourdissant encore plus les tâches des personnels en poste.
C'est bien ce qui est d'ailleurs programmé dans bon nombre d'hôpitaux publics. Et ceux de Paris en savent quelque chose. La mention spéciale revient aux services d'urgence qui sont débordés un peu partout sur le territoire français avec une fréquentation croissante des patients et des personnes n'ayant plus les moyens de consulter ailleurs.
Et ce ne sont pas la fermeture annoncée pour cessation de paiement (il leut faut une aide d'urgence de 4 millions d'euros) de 11 centres de santé mutualistes dans les Bouches-du-Rhône (créés dans les années 60) et les nouvelles taxes sur les médicaments qui vont arranger les choses. A noter que, selon ces centres, une personne sur quatre renonce aux soins et un patient sur deux soigné dans les centres n'est pas pourtant mutualiste.

Manifestation du 8 novembre pour le droit à la santé


Manifestation pour sauver les centres de santé par villegardanne

29 novembre 2011

Polyclinique Rambot : Un face-à-face au coin du bois

montaiguet 27
(Clic sur l'image pour agrandir)
Une des photos prises sur le vif...
Le docteur Jean Lacoste en vive discussion en bordure de route
avec le conseiller régional Hervé Guerrera portant écharpe,
entourés de membres de l'Association des Amis du Montaiguet

Dimanche matin, a eu lieu la première séance de l'opération dite de "reboisement" ciblé d'une partie du vaste terrain privé, incendié en 2005, qui fait l'objet du projet d'implantation de la méga polyclinique Rambot au lieudit Les Bornes sur le site du Montaiguet, espace emblématique pour l'avenir de la campagne aixoise.
A l'œuvre, l'Association pour le Reboisement et la Protection du Cengle Sainte-Victoire, qui a répondu à l'initiative du docteur Jean Lacoste, PDG de la clinique. Et, en bordure de la route, des membres de l'Association des Amis du Montaiguet et de Pont de l'Arc qui s'étaient mobilisés pour distribuer un tract aux planteurs pour leur faire prendre conscience des véritables enjeux de la plantation à laquelle ils étaient conviés.
Cette opération de "greenwashing" (*) reposait en fait sur les efforts de bénévoles pénétrés par l'idée qu'ils agissent pour le bien d'espaces naturels aixois.
Tout se déroulait paisiblement jusqu'à l'arrivée du docteur Lacoste, furieux, intimant l'ordre aux Amis du Montaiguet de déguerpir. Or, ces derniers avaient pris soin de se tenir sur la voie publique et non sur le terrain. Le docteur a visiblement perdu son sang-froid, bousculant une dame qui tenait la banderole de l'association. D'un mouvement, il s'est jeté sur le calicot pour le déchirer (**).
S'étant sans doute rendu compte qu'il pouvait être photographié (presse et riverains), il s'est arrêté net. Tout est alors rentré dans l'ordre, sous le regard d'un personnel de sécurité (trois personnes) qu'il avait cru bon de placer à l'entrée et le long de la limite de sa propriété.
En présence de témoins, quelques échanges plutôt vifs ont eu lieu entre le docteur et les deux élus écologistes, Annick Delhaye, vice-présidente de la région et déléguée à l'environnement, et Hervé Guerrera, conseiller régional et municipal aixois, chacun essayant d'exprimer son point de vue sur le projet controversé.
Vendredi, ces mêmes deux élus avaient aussi adressé un courrier au président de l'ARPCV pour lui faire part de leur "étonnement" et de leur "tristesse" au sujet de la coopération de son association avec la polyclinique.
La seconde séance de "reboisement" aura lieu dimanche prochain. Elle sera cette fois effectuée aussi par les salariés de la clinique auxquels leur patron a demandé de participer bénévolement et en famille.
Il a été rapporté qu'en fait de feuillus de chênes, il ne s'agirait que de glands. Si tel est le cas, bonjour les frondaisons prochaines dans 50 ans... à moins que de voraces sangliers n'en fassent qu'une bouchée avant.

(*) Le terme anglais "greenwashing" est utilisé pour qualifier une campagne de publicité ou une action de communication ayant pour but de présenter publiquement – et de façon parfois mensongère - une image de responsabilité environnementale. Il fait référence à l’expression "brainwashing" - littéralement "lavage de cerveau" - et peut se traduire en français par "écoblanchiment".
(**) Au nom de l'association et des deux personnes bousculées qui tenaient la banderole portant la mention "incendiés hier, bétonnés demain ?", une main courante a été déposée dans la journée au commissariat pour dénoncer le geste du docteur Lacoste.

Le tract distribué dimanche matin
par l'Association des Amis du Montaiguet et de Pont de l'Arc

montaiguet tract a ARPCV
  
(Clic sur chaque image pour agrandir)

Le courrier d'Annick Delhaye et d'Hervé Guerrera
adressé au président de l'ARPCV
   
montaiguet lettre delhaye guerrera

Episode précédent :
"Le projet de la polyclinique Rambot bien mal en point" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2011/11/24/22784935.html

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28 novembre 2011

Aix : La nouvelle révolte des forains du textile

joissains forains doigt 24Un touriste qui se promène à Aix n'y verra presque que des illuminations. En revanche, les Aixois qui vivent, travaillent ou passent par le centre ville se rendent bien compte que quelque chose cloche.
Toute la semaine dernière, de vives tensions ont resurgi dans l'air du cours Mirabeau. Sujet de la discorde : la nouvelle révolte des forains du textile qui revendiquent un cadre stable pour leurs jours de déballage pour éviter de subir des changements de lieu au gré des circonstances. Comme c'est encore amèrement le cas en cette période de fin d'année.
Ils ne sont plus d'accord avec la mairie qui leur a assigné de quitter le cours pour l'avenue des Belges. L'installation plus précoce des chalets aura été l'étincelle qui a de nouveau embrasé un conflit pas vraiment éteint.
Le problème ne date pas d'hier. Cela fait des années que, trimballés avec allers-retours du palais de justice au cours Mirabeau, les forains doivent chaque fois s'adapter du mieux qu'ils le peuvent pour exercer leur activité sans trop de dégâts pour les revenus. Une fois, c'était pour cause de travaux autour du palais, une autre, pour cause de problèmes de sécurité de la Cour d'appel, puis pour cause d'installation des chalets.
Comme ils le répètent, ils ont fait de gros efforts - et de grosses dépenses - pour harmoniser leurs étals comme stipulé dans la charte spécifique de "bonne tenue" qui régit le cours. Il y a deux ans, un protocole avait été établi entre la mairie et les syndicats de forains pour occuper le cours le jeudi, retourner au palais le samedi et abandonner un jour de travail le mardi, ce qui représente une perte conséquente en termes de salaire.
L'an dernier, l'expérience du déballage sur l'avenue des Belges a été estimée catastrophique pour leur poche, les clients n'ayant pas suivi le mouvement. Le souhait des forains : pourvoir partager le cours en face des chalets jusqu'en janvier et récupérer le mardi disparu. La mairie rappelle que l'accord ne le prévoit pas. Et a d'abord signifié une fin de non-recevoir à cette option pour des raisons de sécurité. Le ton est alors monté. Et les forains ont décidé de bloquer le centre ville par des opérations escargot.
Pas de dialogue entre les parties et donc gros embouteillages sur un large rayon autour du cours. Maryse Joissains a réagi en demandant au préfet d'interdire les manifestations, provoquant ainsi une nouvelle colère des forains.
Vendredi, cela a dégénéré avec des altercations entre eux et les commerçants des chalets. C'est ce que l'on pourrait appeler la politique du perdant-perdant.
Maryse Joissains a fini par concéder un rendez-vous fixé au 7 décembre auquel devraient notamment participer les représentants des forains et des commerçants, les comités de quartiers et des riverains. L'ordre du jour pourrait ne comporter que le retour du mardi sur le cours. Bilan : sans doute pas de cohabitation chalets / forains puisque, à ce moment-là, les stands festifs ne seront plus là que pour le mois restant. Et, de toute façon, le retour du mardi ne pourrait au mieux s'effectuer que fin janvier après une délibération du conseil municipal.
Ce qui est triste dans cette histoire, c'est qu'il faille toujours en arriver aux extrémités avant d'écouter et de discuter pour rechercher les meilleures solutions. Comme dit ci-dessus, ce feuilleton à épisodes houleux risque de ne pas s'achever la semaine prochaine.
Maryse Joissains, qui, depuis quelques semaines, a beau jeu d'accélérer le rythme de ses réunions de quartiers - nul hasard là-dedans, elle est candidate aux législatives et elle copie la méthode du président-candidat Nicolas Sarkozy qui fait campagne sans le dire - a été incapable d'instaurer un dialogue constructif et de répondre par des issues pérennes aux diverses préoccupations des forains et de pas mal d'Aixois.
Faut-il rappeler ici quelques exemples comme l'absence de conseils de quartiers en violation de la loi de 2002, le manque de considération à l'égard des locataires de Pays d'Aix Habitat laissés face à leurs problèmes, l'inexistence du Plan local d'urbanisme pourtant imposé par la loi en 2000, les péripéties et les conditions de la vente de l'Office de tourisme... La liste serait longue.
Enfin, dans le cas du conflit avec les forains, comment ne pas s'étonner également de la présence sur le cours Mirabeau d'Alain Joissains, qui, que l'on sache, n'est investi d'aucune fonction officielle pour intervenir et qui se permet cependant d'aller les apostropher en pointant un doigt agressif ? (L'image est un détail de la photo publiée par La Provence)

PS : A partir d'aujoud'hui, mais c'est une autre histoire, ce sont les taxis qui prennent la relève pour manifester et bloquer divers axes de circulation de la ville. C'est la conséquence de la guerre entre les taxis traditionnels bénéficiant du monopole de la profession et leurs concurrents (VTC : véhicules de tourisme avec chauffeur) autorisés par la loi du 22 juillet 2009 et pratiquant des tarifs meilleur marché. A pied tout le monde !

logo LCM marseille
Les forains en viennent aux poings...  

La saga des forains :
Voir mes autres articles classés à la rubrique "Centre ville",
colonne de droite du blog.

24 novembre 2011

Le projet de la polyclinique Rambot bien mal en point

montaiguet appel Lacoste
(Clic sur l'image pour agrandir)

Faut le voir pour le croire ! Comme ils paraissent généreux et innocents ces appels à planter des arbres au Montaiguet ! Regardons-y d'un peu plus près. Et petit résumé d'introduction d'abord.
Le 3 novembre 2009, la municipalité d'Aix-en-Provence a fait voter une délibération lançant une procédure de révision simplifiée du POS. Une révision partielle et ciblée pour rendre une parcelle de 22 ha constructible sur 12 ha dans le secteur dit Les Bornes situé à Pont de l'Arc en vue de l'implantation de la méga polyclinique Rambot pour transfert et fusion de ses activités actuelles et de celles de La Provençale.
Avant même cette décision, le projet a suscité de nombreuses réactions négatives. Et la délibération en question a fait et fait encore l'objet de multiples recours devant les tribunaux. Riverains, associations, comités d'intérêts de quartiers et mêmes médecins ont engagé un bras de fer pour contrer ce qu'ils considèrent être une hérésie urbanistique, environnementale, paysagère et patrimoniale.
A la pointe de la mobilisation, l'association des Amis du Montaiguet et de Pont de l'Arc et ses adhérents n'ont pas l'intention de laisser faire. Même si l'un de leurs recours demandant au tribunal administratif d'annuler la délibération a pour l'instant été rejeté, l'association a fait appel estimant que le jugement ne tient pas debout.

(Clic sur l'image pour agrandir)
montaiguet delib 3 nov 2009 1

Il se trouve que le projet présenté par la clinique Rambot réunit des associés dont l'un est médecin et conseiller municipal, Victor Tonin, gérant d'une société d'analyses médicales économiquement liée à la polyclinique. Or, comme on peut le voir dans ces deux documents, Victor Tonin a participé au vote de la délibération, ce que le Code général des collectivités territoriales ne permet pas.
Ce qui est étrange dans le cas présent, c'est que le tribunal reconnaît et mentionne une prise illégale d'intérêt lors du vote mais n'en tire pas les conséquences logiques.
La violation de l'article L.2131-11 du CGCT est manifeste. Mais le tribunal l'estime "regrettable" car "elle n'établit pas que la participation aurait été de nature à exercer une influence sur le résultat du vote". Cette interprétation de la loi est pour le moins surprenante sinon douteuse car l'article stipule clairement qu'en la circonstance le vote du conseiller municipal est illégal. C'est sur la base de cette interprétation contradictoire que l'association a fait appel.

(Clic sur l'image pour agrandir)
montaiguet TA extrait tonin

En parallèle, l'association a également déposé d'autres recours en illégalité contre le permis de construire de la clinique de nature à le faire annuler. Ce qui a d'ailleurs contraint la mairie à prendre deux nouvelles décisions, elles aussi attaquées, contre de nouvelles irrégularités : l'une efface le giratoire prévu à l'entrée de la clinique au profit d'un tourne à gauche, l'autre, dont la contestation est en cours, établit une convention financière entre la mairie et la SCI Les Bornes.
Par ailleurs, l'action de l'association a contraint le Dr Lacoste, patron de la clinique Rambot, à redéposer des permis modificatifs contre lesquels un nouveau recours a été engagé. Le Dr Lacoste avait déclaré : "La clinique se fera". Est-ce encore aussi sûr ?
Selon le calendrier prévisionnel qu'il avait initialement présenté, la première pierre devait être posée fin 2010 et l'ouverture était programmée à l'horizon 2011.
On parle maintenant du dernier trimestre 2012. Si toutefois de nouveaux rebondissements ne viennent pas contrarier la procédure, notamment en cas d'annulation de la décision du tribunal administratif.
En effet, si la cour d'appel émet un arrêt opposé, une nouvelle délibération du conseil municipal serait désormais impossible puisque la procédure de révision simplfiée du POS a disparu du droit depuis le 1er janvier 2010 (disposition de la loi SRU de 2000 qui transformait les POS en PLU, Aix ayant été incapable d'en produire un à ce jour et ce n'est pas demain la veille).
Sur le site, les travaux n'ont toujours pas pu commencer. Et, de toute façon, cela semble d'ores et déjà irréalisable puisque leur durée était estimée à 24/26 mois.
Autre interrogation, et pas des moindres, le budget du projet avait été évalué à 80 millions d'euros. Le Dr Lacoste avait fait ses calculs en y intégrant le prix de la vente de la clinique actuelle.
Depuis le début, l'Agence régionale de la santé avait fait savoir qu'elle ne donnerait pas un euro pour l'investissement. Ce qui tend d'ailleurs à démontrer que l'argument rabâché par le docteur et Maryse Joissains elle-même de la nécessité d'implantation d'un pôle sanitaire privé au Sud de la ville censé répondre à un souci de complémentarité et de cohérence avec le pôle sanitaire public au Nord n'était que du vent.
On sait, par expérience, que bon nombre de projets, sous-évalués à l'origine, finissent pas coûter plus cher que prévu. Les retards pris à ce jour devraient également alourdir la facture. On peut alors se demander si le tour de table financier, qui n'est pas une mince affaire, est solide et vraiment bouclé.
La polyclinique Rambot, un projet bien mal en point.

Le coup du "reboisement"

(Clic sur l'image pour agrandir)
montaiguet ARPCV appel reboisement

En forme de conclusion, impossible de passer sous silence les ultimes péripéties de l'affaire. En l'occurrence, deux invitations à la mobilisation pour aller planter des arbres sur le site, dans une zone qui se situerait derrière les bâtiments de la future clinique.
L'une (image en haut de l'article) du Dr Lacoste qui bat le rappel et convoque même ses salariés à se transformer en planteurs bénévoles du dimanche.
L'autre émane de l'Association pour le reboisement et la protection du Cengle-Sainte-Victoire (donc rien à voir avec le Montaiguet !) qui appelle ses membres à accomplir une bonne action pour les malades. Interrogé par téléphone par l'association des Amis du Montaiguet, le président de l'ARPCV a répondu que le Dr Lacoste lui avait sauvé la vie. Il lui avait aussi sauvé la mise car l'association n'avait plus de subventions et allait disparaître. Grâce à son bienfaiteur, il a ainsi, dit-il, pu sauvegarder un emploi de son association.
De plus, c'est le docteur qui paie les 5.000 plants et les adhérents vont être contents car ils n'avaient pas eu l'occasion de planter quoi que ce soit depuis un moment.
Voilà. Puisqu'on nous dit que la montagne est belle...

La saga de la polyclinique Rambot :
Tous mes articles sont classés à la rubrique "Pont de l'Arc",
colonne de droite du blog.

Le site de l'association des Amis du Montaiguet et de Pont de l'Arc :
http://www.montaiguet-pontdelarc.com/

22 novembre 2011

La vie des fauves : Aujourd'hui, "je suis le candidat"

 elections na

Le tournis. Un vrai tournis. Ils veulent tous être candidats. Tiens, prenons d'abord la présidentielle.
Il y avait six prétendants au rôle de candidat investi pour le parti socialiste et le parti radical de gauche. Deux coups de boulier après, il n'en reste qu'un au nom des cinq autres. C'est un progrès. Mais, à gauche, il y aura tout de même les deux candidatures des écologistes et du front de gauche, plus au moins deux ou trois autres de témoignage pour la gauche qui se veut plus à gauche.
A droite, le détenteur du poste élyséen en sera le candidat principal. Mais, là aussi, il y aura un certain encombrement puisque l'extrême droite se veut concurrente et conquérante et qu'elle-même sera débordée par des candidatures vengeresses, parasitaires ou dissidentes issues de ses rangs.
Et au centre ? Alors, là c'est une autre forme de trop plein. Personne ne doute que le personnage central sera le même qu'en 2007. Mais, autour de lui, proches ou sous-marins, deux ou trois candidats feront le job pour se rallier ensuite à un camp de fortune.
Et ne parlons pas des candidats de fantaisie pure comme on en découvre à chaque élection présidentielle.
Par conséquent, au total, il faudra compter sur un nombre compris entre douze et quinze postulants, ce qui est dans la moyenne observée à chaque échéance.
Passons maintenant au plan local. Là, il est plus difficile d'estimer un compte car, à l'heure actuelle, beaucoup de cartes restent à battre. Seuls le parti socialiste et l'UMP pointent le bout du nez.
A gauche, pour les deux circonscriptions, il y a sept candidats potentiels à la candidature qui cherchent à être investis.
A droite, pour l'instant, ils sont trois mais pour les deux secteurs.
Si, au niveau national, la donne est claire et l'objectif direct, se faire élire président de la République et rien d'autre, au niveau local, se met en place une drôle de partie de billard. Qui vise non seulement les législatives mais également la municipale qui suivra deux ans après pour laquelle certains se pré-positionnent, chacun espérant devenir la personne avec qui il faudra compter.
Alors, qui sont ces valeureux joueurs de parties à trois bandes ? Et de qui allons-nous entendre parler pendant six mois ?
assemblee nationaleChez les socialistes, pour la 11e circonscription, dans sa nouvelle mouture privée de Salon et donc plus aixoise, ils sont trois, une femme et deux hommes, à se disputer l'investiture : Gaëlle Lenfant, vice-présidente de la région, proche de Martine Aubry, déjà candidate en 2007, André Guinde, conseiller municipal et général, soutien de François Hollande et proche de Jean-Noël Guérini, et Michel Amiel, maire des Pennes Mirabeau et conseiller général, lui également proche de Jean-Noël Guérini.
Pour la 14e circonscription, au contour réduit par le redécoupage, ils sont quatre hommes à prétendre être le meilleur : Antony Sette, directeur de la campagne municipale de Michel Pezet et soutien de François Hollande, Jacky Lecuivre, secrétaire de la section socialiste aixoise et soutien de Martine Aubry, Jean-David Ciot, maire du Puy-Sainte-Réparade, secrétaire fédéral du parti socialiste, acolyte de Jean-Noël Guérini, et Jean-Louis Canal, maire de Rousset et conseiller régional, soutien de François Hollande.
Dans le lot, actuellement, deux seulement ne détiennent pas de mandat électif, tous les autres sont déjà ou deviendraient des cumulards. Il y a là matière à réfléchir avant de choisir... D'autant que, vu les doutes engendrés par la gestion guérinienne de la fédération départementale, le parti socialiste a décidé qu'il n'y aura pas de primaires arbitrées par le vote des militants et que les investitures seront délivrées directement par les instances nationales.
A droite, pour la 11e, Christian Kert, le député sortant au mandat unique, est légitime pour se représenter sous les couleurs de l'UMP. Mais il voit sa présence contestée par Bruno Genzana, conseiller général et régional, qui veut être "le député des classes moyennes" (les autres, débrouillez-vous !), grand adepte de la migration politique puisque, en 28 ans de vie politique, il a porté une belle diversité de casaques, de l'UDF à l'UMP en passant par Démocratie libérale, et maintetant membre du Nouveau Centre depuis deux ans.
Après les grosses fâcheries avec Maryse Joissains à la veille de l'élection municipale de 2008, il s'était allié à François-Xavier de Peretti et à Stéphane Salord. En 2009, en contre-partie de son ralliement et de sa neutralité à la municipale rejouée pour cause d'annulation, Maryse Joissains lui avait cependant promis de lui faire réserver un poste aux régionales de 2010 et de le soutenir pour la législative de 2012.
Or, Maryse Joissains vient de prendre fait et cause pour Christian Kert, ce qui semble plus logique. Bruno Genzana va donc devoir goûter cette potion coagulée et amère servie en souvenir des prétentions de sa dissidence passée.
Deux solutions s'offrent à lui : renoncer et aller voir ailleurs ou se mettre en concurrence. Dans cette seconde hypothèse, les choses risquent de mal tourner pour lui. Car, comment être le candidat non investi par la machine UMP et se contenter du logo de sa formation très minoritaire qui présente un candidat crédité de 1% à la présidentielle ?
L'ayant rencontré par hasard il y a quelques mois, je lui ai fait part de ces observations alors même que Maryse Joissains ne s'était pas encore prononcée. Sa réponse a été : "Je sais mais rien n'est jamais joué". Ouais, peut-être, mais là ça sent le roussi.
En revanche, dans la 14e, Maryse Joissains n'aura évidemment pas de candidat concurrent significatif dans son camp. Certes, comme elle ne l'ignore pas, sa circonscription redécoupée et amputée de quelques bureaux votant généralement à droite pourrait lui être moins favorable que lors de ses deux élections précédentes. De plus, si vague rose il y a, sa réélection pourrait devenir problématique. Elle serait alors soumise au même destin incertain que celui de Christian Kert.
Quant à moi, que la facétie du titre de l'article me soit pardonnée, je n'ai nulle intention d'être candidat. Disons, pour l'instant... Ce qui ne m'empêchera pas de donner mon avis et, le cas échéant, de faire entendre ma voix, si affinités ou pas... 

18 novembre 2011

Affaire Delpuech : Le maire renonce au procès...

 zay tribunal - Copie - Copie

Coup de théâtre à Peynier. Et gros coup d'éponge sur l'affaire du buste controversé dédié à Vincent Delpuech.
Après s'être obstiné dans une démarche aussi ahurissante qu'inconséquente au regard de faits historiques avérés sur des périodes du passé de Vincent Delpuech, le maire UMP, Christian Burle, vient d'abandonner le procès en diffamation contre l'Association Jean Zay en Provence - Pédagogie, Mémoire et Histoire.
Mais l'information ne figure pas sur le site de la mairie. Et c'est l'association qui en fait la diffusion par un communiqué.
Pour mémoire, l'audience initiale du 9 mai 2011 avait été purement et simplement reportée au 13 février 2012, avec, d'ici là, la tenue de trois audiences relais fixées aux 27 juin, 17 août et 14 novembre. C'est donc à cette dernière audience avant le vrai procès que la mairie a finalement battu en retraite en ravalant sa plainte.
Voici le communiqué :

La Commune de Peynier jette l'éponge

A l'audience du Tribunal Correctionnel d'Aix-en-Provence du 14 novembre 2011, la Commune de Peynier, en la personne de son maire Christian Burle, s'est désistée purement et simplement de son action en diffamation dirigée contre l'Association Jean Zay en Provence à qui elle reprochait d'avoir critiqué sa décision d'ériger en 2010 un buste à la mémoire de Vincent Delpuech.
Cet ancien maire de Peynier, incarcéré à la Libération, a été pendant toute l'occupation administrateur de différents journaux considérés comme ayant servi les intérêts de l'ennemi.
Manifestement, la Commune n'a pas voulu revenir sur une période obscure de l'histoire locale qui ne valorisait pas l'image de Vincent Delpuech. A la Libération, celui-ci avait été incarcéré et avait été frappé d'inéligibilité pendant deux ans.
L'Association Jean Zay en Provence qui défend la mémoire de la Résistance s'était opposée à ce que l'on élève une statue à Vincent Delpuech, en rappelant simplement son passif politique pendant l'occupation comme cela avait été publié au Journal Officiel par René Cassin, président du Jury d'Honneur.
En se désistant de son action pénale, la Commune reconnaît indirectement le bien-fondé des objections de l'Association Jean Zay en Provence
                                          Pour l’Association, Jacques Misguich, Président

Comme on peut l'imaginer, je me réjouis de cette victoire républicaine et félicite vivement l'association Jean Zay en Provence pour son courage et sa ténacité. J'ai donc grand plaisir à relayer cette information sur un sujet évoqué sur mon blog à plusieurs reprises.
J'invite chacun à relire les différents épisodes de cette affaire ainsi que l'excellent dossier publié sur le blog de mon collègue et ami Jean-Luc Gach. Car rien ne doit rester dans l'ombre. Toutes les vérités sont à (r)établir pour que jamais on n'oublie les forfaitures et les crapuleries de l'Histoire que certains s'évertuent à occulter pour s'en accommoder.

Peynier Le_maire_UMP_évite_un_procès_de_la_collaboration - Copie - Copie
(Clic sur l'image pour agrandir)
Peynier Le_maire_UMP_évite_un_procès_de_la_collaboration - Copie - Copie - Copie

"De Peynier à Aix, la droite extrême est à l'œuvre" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2010/12/21/19931415.html
"Droite extrême : Joissains, Gaudin et leurs copains" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2010/09/15/19066424.html
"Peynier : Procès en diffamation sur l'affaire Delpuech" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2011/05/10/21097858.html

logo mon peynier
"Mais qui était vraiment Vincent Delpuech ?"
:
http://monpeynier.over-blog.com/article-mais-qui-etait-vraiment-v-delpuech-81987803.html

16 novembre 2011

Scènes insupportables de la vie ordinaire

incivilites

La politique, ce n'est pas que les magouilles de quelques-uns. Ni les discours stratosphériques entre "élites" au langage savant et abscons à mille lieux des préoccupations concrètes des citoyens. C'est d'abord la gestion de la vie quotidienne. Celle qui est ou est devenue insupportable pour de nombreuses familles. A savoir, situation économique de pauvreté ou de grande précarité avec ses insuffisances et ses privations, manque de logements ou habitats indignes, sentiment d'insécurité ou insécurité subie, incivilités, la liste des maux et des souffrances est fastidieuse à établir. Oui, bon, et alors ? Où veux-je en venir ?
bruitHier, un article de La Provence racontait la vie infernale d'un habitant du centre ville. Son voisinage immédiat ne respecte aucune règle concernant le bruit, profère de violentes menaces et prend ainsi un malin plaisir à étourdir jusqu'à l'indicible des personnes tranquilles qui souhaitent simplement pouvoir dormir et se reposer une fois rentrées chez elles.
Il se trouve que la personne qui fait l'objet de l'article m'avait contacté pour recueillir quelques conseils. Ce qui m'avait ahuri, c'était le nombre de démarches que cet homme avait déjà effectuées auprès de presque toutes les autorités pour qu'on se penche sur cette situation invivable au point de l'obliger à aller dormir ailleurs que chez lui.
Il y a peu, l'ayant rencontré un soir alors que je me promenais en ville, je lui ai demandé ce qu'il faisait avec ses baluchons en main. L'homme m'a répondu, avec beaucoup de calme et de dignité : "Pour cette nuit, une fois de plus, des amis m'ont proposé de m'héberger chez eux".
Ses tentatives de raisonner les contrevenants, ses appels à la police et ses plaintes déposées n'ayant donné aucun résultat, je lui ai alors suggéré d'alerter la presse pour mettre cette histoire sur la place publique. Ainsi a-t-il fait.
Des lois existent pour assurer l'ordre public. Le problème, c'est que, face à la multiplication des incivilités, la police n'a pas tous les moyens nécessaires pour répondre à chaque sollicitation. On peut sans doute comprendre que ce soit le cas pour de petites dérives. Mais lorsque la gêne devient aussi intempestive et permanente, l'intervention devient une priorité.
matelas sommierAutre exemple de comportements défiant la logique et pourrissant la vie, celui de la saleté provoquée dans les rues par manque de civisme et de respect d'autrui. Là aussi, des règles existent. 
En ville, malgré des efforts constants pour améliorer la propreté, on voit encore, à toute heure du jour et de la nuit, des tas d'immondices s'accumuler sur les trottoirs. La municipalité explique dans son magazine qu'une réorganisation des services et des moyens est en cours et fait appel à un peu plus de responsabilité de la part des habitants. Comment être contre ?
Le hic, et j'en ai fait l'expérience hier même, c'est que si l'on a renforcé la collecte des encombrants au centre avec des patrouilles systématiques et régulières de bennes intervenant sans aucune prise de rendez-vous, cela a eu pour conséquence d'affaiblir la collecte dans le reste de la ville.
J'ai téléphoné hier au numéro dédié au service pour venir débarrasser un vieux sommier et un vieux matelas déposés indélicatement et lâchement dans ma résidence. Dans mon esprit, l'opération allait probablement nécessiter un petit délai, de l'ordre d'une semaine ou deux. Surprise, l'employée m'a fixé le rendez-vous du passage de la benne au 9 décembre, soit dans 24 jours ! Certes, je suis un être pétri d'une dose de patience allant bien au-delà de la bienveillance. Mais là, franchement, n'y a-t-il quelque chose d'urgent à faire pour réduire l'attente et faire disparaître au plus vite ces dépôts incongrus ?
commissariat aixDernier constat du jour. Bien que n'ayant que très exceptionnellement à faire avec les commissariats, hier, j'ai eu à me rendre à l'hôtel de police. Vers 11 heures, dans le hall d'accueil, il y avait vingt personnes, que j'ai eu le temps de compter en attendant mon tour, faut bien tuer le temps.
Ce qui m'a immédiatemlent frappé, c'est, comment dire, l'allure extérieure modeste d'une très grande partie de ces gens. Des gens qui venaient là, puisqu'on surprend malgré soi des propos échangés entre certains d'entre eux, pour déclarer des incivilités, des vols, des cambriolages et tous autres événements subis comme des actes immérités ou injustifiés souvent perpétrés par surprise, des actes d'un quotidien devenu quasi ordinaire.
Là, j'ai eu l'impression de me trouver face à toute la détresse du monde comme concentrée sur quelques mètres carrés. Des policiers allaient et venaient d'un côté à l'autre, montaient ou descendaient le grand escalier en spirale, se saluaient au passage et appelaient les noms des personnes à recevoir.
L'ambiance générale était calme et n'était sans doute pas étrangère au comportement retenu de ces personnes. Pourtant, il m'a paru que certains visages fermés dissimulaient imparfaitement ici une tristesse, là une inquiétude ou encore un désespoir.
Soudain, émanant d'une pièce invisible pour le public, un bruit de coups répétés et rageux contre une porte ou un mur ont ajouté une bande sonore au scénario quasi muet des visiteurs du moment. Cette irruption - cette effraction - tapageuse de violence jusque dans le hall ne pouvait être que celle d'un individu attrapé et confiné entre quatre murs. L'intervention efficace de deux policiers a vite permis de faire cesser ce tintamarre. C'était en quelque sorte un peu comme si, par procuration, le public était soulagé des déconvenues qui l'avaient contraint à aller les relater au commissariat.
Un effet de la puissance de la loi. C'est ma conclusion. 

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