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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO

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25 janvier 2013

PLU : Joissains veut le faire voter à deux mois de l'élection !

PLU expo hôtel de ville

Dans son show de lundi lors de ses (a)vœux en public sur la scène du Grand Théâtre de Provence, Maryse Joissains a redit, moitié-modeste moitié-bravache : "Le PLU, c'est le document qui va arbitrer l'évolution d'Aix. Il a pris beaucoup de retard mais Aix va sortir un PLU qui sera conforme au Grenelle de l'environnement." 
Les lecteurs de ce blog ne l'ignorent pas, la Ville d'Aix-en-Provence n'a toujours pas de Plan local d'urbanisme, et cela près de 13 ans après la loi en faisant obligation ! 
Or, c'est à peine et seulement maintenant, à un an pile de l'élection municipale dont tout le monde s'accorde à dire que les enjeux seront déterminants tant pour l'avenir d'Aix que pour celui plus large du Pays d'Aix, que Maryse Joissains, déjà visiblement lancée à fond dans sa campagne avec l'espoir d'être reconduite pour un troisième et inéluctable ultime mandat, cherche par tous les moyens à masquer toutes ses incuries en tentant de duper encore une fois les Aixois par le biais d'une opération de communication censée annoncer l'aboutissement d'une procédure.
A ce titre, l'exposition organisée à la salle Pavillon de l'Hôtel de Ville jusqu'à mi-février de ce qui devrait être le PLU (son PLU), présente des documents généraux dits d'orientation.
Or, si l'on en croit, enfin disons plutôt pour ceux qui y croient, le calendrier claironné prévoit une série de phases obligatoires s'étalant sur toute l'année 2013 et un vote final en conseil municipal début 2014. Soit juste à moins de deux mois de l'élection de mars dont il n'est pas sûr que ce soit la même équipe qui se verrait confier la responsabilité d'appliquer ce projet.
Quand on se rappelle comment a été menée la politique de l'urbanisme depuis 2001, à coups de révisions partielles et opportunistes du Plan d'occupation des sols avec parachutage d'opérations déconnectées des besoins réels en logement social accessible aux familles les plus modestes ou des nécessités d'un plan cohérent de déplacements, sans oublier le massacre environnemental en cours ou projeté - le projet de méga-polyclinique au Montaiguet et celui de la Constance dans le secteur Valcros au Jas de Bouffan en sont les pires - il est permis de douter que les intentions développées dans le document présenté puissent sérieusement tenir la route.
Une des meilleures preuves est le constat dressé par la Communauté du Pays d'Aix dans le bilan du Plan local de l'habitat (PLH). Pour la période 2008-2010, sur l'ensemble des constructions réalisées ou programmées, les logements PLAI (Prêt locatif aidé d'intégration) n'ont représenté que 4,5% du total. Ce qui peut expliquer le ralentissement (c'est donc une décision politique) de l'augmentation de la population à Aix. Les chiffres publiés par l'Insee, arrêtés à janvier 2010, montrent clairement une hausse de 5,39% entre 2000 et 2010 (mandats Maryse Joissains) alors que la progression était de 7,45% entre 1990 et 1999 (mandats Jean-François Picheral). Inutile de chercher plus loin à qui profite le crime. J'y reviendrai plus en détails dans un prochain article.

PLU aix dial janvier 2013 n° 58

PLU devenir prov 17

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23 janvier 2013

Police municipale : Le directeur viré et vilipendé par Joissains

police municipale aix

Après l'article de lundi sur la gestion extravagante de l'office HLM par Maryse Joissains depuis 12 ans, revenons aujourd'hui sur une autre mascarade, son exécrable politique de sécurité dont elle a rendu responsable le directeur de la police municipale. Un fonctionnaire qu'elle avait soudain évincé alors qu'elle louait depuis 2003 les compétences de cet homme décoré par elle de la médaille du courage et du dévouement suite à une opération contre un braquage de bijouterie où il s'était distingué avec neuf autres collègues en janvier 2008. Et qui avait également été nommé chevalier de l'Ordre du mérite national (pour ses 24 ans de services civils et militaires) le 17 mai 2008 au titre du ministère de l'intérieur. 
J'en avais rendu compte ici même il y a tout juste un an (on peut relire en cliquant sur le lien en fin d'article), la police municipale est sans boussole. Le constat en avait déjà été dressé par un rapport sévère de 40 pages rédigé et publié par la Chambre régionale et territoriale des comptes en octobre 2010.
"Aucune politique globale de lutte contre l’insécurité et de prévention de la délinquance n’a été formalisée et aucun bilan véritable de la politique de sécurité n’a été établi." [...] "Cette absence d’objectifs précis complique l’évaluation de la politique de sécurité de la ville d’Aix-en-Provence." [...] "La commune ne dispose pas d’un système de comptabilité analytique permettant une connaissance du coût réel de sa direction de la sécurité. En 2009, les dépenses relatives à la sécurité représentent environ 3% du budget de la collectivité. Elles sont restées relativement stables sur la période."
Et à propos de la structuration de la direction de la sécurité, la CRTC écrivait ceci : "De la même façon, il n’existe pas de règlement intérieur du service de police municipale ni de projet de service ou de lettre de mission définissant les objectifs assignés à ce service. Les objectifs globaux du service sont fixés chaque année par l’adjoint délégué à la sécurité. Depuis ces trois dernières années, l’organigramme des services en charge des missions de sécurité a connu de nombreuses modifications révélatrices des hésitations dans la structuration de la direction de la sécurité." Voilà pour le bouquet d'orties.
Sans surprise et comme à son habitude, Maryse Joissains avait alors tenté de jouer à la musclée en chef en demandant un audit externe sur la police municipale (58.000 euros tout de même !), enquête diligentée entre juin et décembre 2011. Résultat prévisible : remise d'un second bouquet d'épines avec un document de quelque 90 pages à la teneur bien sombre.
On y re-découvre en effet que c'est bien l'absence d'une gestion politique cohérente de la police municipale qui est montrée du doigt. Re-belote, Maryse Joissains est toujours aussi loin du sujet vu qu'elle est incapable de maîtriser la situation qu'elle a elle-même créée. Et là, hop, nouvelle défausse, elle s'obstine à s'en prendre encore à son ancien directeur en essayant de le vilipender tout en cherchant à déprécier la valeur de certains policiers.
Question logique maintenant : face à de tels constats d'inaptitude et d'incurie, se peut-il qu'il y ait encore des Aixois pour accepter de prolonger son mandat de maire en 2014 ?

Lire ces deux articles très parlants !

"Pourquoi la police municipale a frôlé l'implosion" (paru le 17 décembre 2012) : http://pm.aixenpce.free.fr/EYGAZIER%20PROVENCE%2017122012.htm
L'ex-directeur : "Je ne me laisserai pas salir" (paru le 18 décembre) :
http://pm.aixenpce.free.fr/EYGAZIER%20REPONSE%20LA%20PROVENCE.htm

 "Rébellion de la police municipale contre Joissains" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2012/01/18/23272860.html

Extrait d'un article de mon blog écrit en décembre 2006 ! police extrait blog déc 2006

21 janvier 2013

Pays d'Aix Habitat : Joissains a viré 6 directeurs en 12 ans !

opac siege et logo

Revenons aujourd'hui sur ce qu'on pourrait appeler depuis 12 ans l'effet siège éjectable du poste de directeur général de l'office HLM Pays d'Aix Habitat.
Lors de sa première élection en 2001, Maryse Joissains en avait fait des tonnes sur sa volonté et sa prétendue capacité personnelle à savoir mieux gérer l'office, office qui n'avait pourtant jamais autant construit de logements vraiment sociaux que dans la période 1989-2001.
Dans la foulée, son premier acte d'éclat consista à limoger l'excellent directeur qui avait remis en marche la machine. Mais, ne pouvant faire autrement, elle mena cependant à leur terme les programmes déjà lancés par la précédente municipalité. Et puis, plus rien à l'horizon. La machine se mit à tourner d'autant plus au ralenti que la maire décida de ne plus donner la priorité à la construction de logements destinés prioritairement aux familles les plus en difficulté.
Depuis, ce choix politique n'a fait qu'aggraver les conditions d'accès à un toit pour cette tranche de la population. Dès lors, l'office a fortement tangué avec, de surcroît, des crises internes qui ont freiné toute évolution.
A chaque nouvelle inquiétante, dont les sérieux rapports officiels de la Mission interministérielle d'inspection du logement social (Miilos) et de la Chambre régionale et territoriale des comptes (CRTC), Maryse Joissains a tenté de faire croire que maintenant tout était réglé et que le bateau ivre avait retrouvé un cap. Le remplacement de cinq directeurs consécutifs jusqu'en 2009 est venu apporter un cruel démenti.
A cette date et sans cesse depuis lors, le recrutement d'une sixième directrice générale avait une fois de plus été présenté à qui voulait l'entendre comme la garantie que l'office venait de franchir un nouveau pas déterminant vers un fonctionnement et un développement équilibrés. Et voilà que, fin décembre, c'est à son tour d'être éjectée.
Peu importe ce que le conseil d'administration de l'office semble maintenant lui reprocher, serait-on tenté de dire, entre inadéquation à la fonction, contrat posant problème et autres supposés manquements dans ses pratiques personnelles. La question est : pourquoi avoir encensé cette "fonctionnaire de haut niveau", selon les propres mots de Maryse Joissains, qui découvrait le monde du logement puisqu'elle n'avait exercé qu'au Centre communal d'action sociale (CCAS) où elle n'était déjà pas spécialement bien perçue (d'où son recyclage avec promotion salariale à l'office), et quelques années auparavant à la direction du projet de tramway de Nice ?
Apprenant sa suspension puis son éviction, la directrice a évidemment réagi : "Je ne comprends pas. […] J'entends que mon honneur soit rétabli. Maryse Joissains m'a toujours fait confiance, elle m'a dit qu'elle ne voulait pas que je parte !" Or, c'est bien là le problème.
Comme je l'ai expliqué dans mon article de jeudi, elle n'est malheusement pas un cas unique. Maryse Joissains a toujours voulu s'improviser découvreuse de talents, des talents dont elle a chaque fois découvert qu'ils ne faisaient finalement pas l'affaire.
Il y a quelques jours, lors des vœux annuels de l'offfice, le président en titre, adjoint au maire, a étrangement dressé un bilan très flatteur de l'établissement alors que personne n'ignore plus que ce dernier ne répond pas du tout aux exigences d'une politique vraiment sociale du logement. "Pays d'Aix Habitat, a-t-il déclaré, a engagé d'importants moyens au service d'un plan d'action destiné à redresser la situation financière, etc., etc." 
Mais alors, mais alors, est-on en droit de s'interroger, si tout va si bien, qui donc a pu accomplir tant de prouesses ? Le président lui-même ? Et la directrice virée n'y serait pour rien ? Ou s'agit-il simplement de continuer à camoufler aux Aixois l'inertie d'un outil si essentiel dans le paysage urbain ? Pour ma part, mon opinion est faite depuis longtemps.

OPAC mantot rapport 2010

Le moins que l'on puisse dire, c'est que les deux objectifs sont ratés !

"Pays d'Aix Habitat : Joissains responsable de la faillite"
http://castronovo.canalblog.com/archives/2009/02/04/12357657.html

"Joissains : le virus de virer…" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2013/01/17/26173681.html

17 janvier 2013

Maryse Joissains : Le virus de virer et la politique du lampiste

joissains biblio Mejanes

Faut jamais désespérer. Tout finit par arriver. A point. Le temps de dresser le bilan global des deux mandats de Maryse Joissains n'est plus très loin. Il sera fait dès cette année et jusqu'au jour de l'élection municipale de mars 2014. 
Alors, commençons aujourd'hui avec quelques simples faits qui illustrent la manière hasardeuse, cavalière et méprisante dont la présidente de la communauté du Pays d'Aix et maire d'Aix s'est fait la spécialiste pour virer, écarter ou mettre au ban certains responsables de l'administration communale et intercommunale.
Depuis bientôt douze ans, nous avons assisté de façon répétitive à un même scénario appliqué quasiment à l'identique chaque fois qu'un problème s'est fait jour.
C'est ce que le langage courant nomme la politique du lampiste, une tactique lâche qui consiste à faire payer à d'autres le prix de ses propres fautes ou errements.
Dans les exemples cités ici, chaque personne licenciée, en place avant 2001 ou le plus souvent recrutée et validée par Maryse Joissains en sa qualité de chef du personnel depuis son élection, avait été auparavant, faut-il le rappeler, portée aux nues en termes particulièrement élogieux, en privé comme comme en public. 
Alors, pourquoi tant de dégâts ? Vu le nombre de bévues, de ratés ou de fiascos provoqués au fil des années par certains choix dans des dossiers qu'elle survole ou qu'elle a du mal à maîtriser, Maryse Joissains n'a trouvé qu'une seule solution pour se défausser : se séparer des directeurs en charge de ces dossiers en les accusant de ne pas avoir été à la hauteur. Certains renvois ou déplacements ont été scandaleux, d'autres brutaux ou sournois.
Cela avait commencé avec le licenciement inopiné, aussi injuste qu'injustifié de la directrice de l'association des crèches reconnue jusque-là et à l'unanimité pour son professionnalisme. Cette dernière a depuis obtenu une importante réparation financière pour le préjudice subi.
Vint ensuite le cas du directeur en titre de l'Agence d'urbanisme du Pays d'Aix qui avait eu l'heur de déplaire au maire en allant participer à titre personnel à une conférence sur l'urbanisme.
Le virus de virer…
Puis, au cours du premier mandat, ce fut le tour du directeur des ressources humaines, pourtant recruté par Maryse Joissains, mais qui, selon elle, n'était plus digne de la confiance qu'elle lui avait accordée lors de l'embauche. Pipeau. La véritable raison est que cette personne refusait de se soumettre à des injonctions politiques peu conformes au regard des règles à respecter dans le cadre de 
son travail. Là encore, après de longues années de bataille devant les tribunaux, cette personne réussit à faire valoir son bon droit et la mairie fut contrainte de l'indemniser sur la base d'une reconstitution de sa carrière.
Il y a un peu plus de deux ans, la charrette des "pestiférés" s'est élourdie avec le licenciement du directeur général des services de la CPA qui avait lui aussi été recruté en toute confiance mais qui fut viré sans ménagement.
Autre cas, celui plus récent du directeur de la police municipale, en place depuis huit ans à la demande expresse de Maryse Joissains qui le couvrait de lauriers à chaque réunion publique, qui a été tenu pour responsable de la désorganisation des services de la police alors même que la Chambre régionale des comptes et un audit indiquaient clairement que c'est la Ville elle-même qui n'avait jamais eu aucune politique cohérente et sérieuse sur la sécurité.
Plus proche de nous, et tous les Aixois ont eu l'occasion de s'en apercevoir, le nouveau réseau de bus a complètement disjoncté, et c'est peu dire. Là encore, Maryse Joissains a fait porter le chapeau au directeur opérationnel des transports de la CPA, une personne d'une rare expérience que la présidente de la CPA s'enorgueillissait d'avoir à ses côtés et qu'elle ne manquait jamais de féliciter pour l'excellence de son travail, raison pour laquelle elle ne cessait de le solliciter pour répondre aux questions des usagers. Dehors lui aussi ! 
Ces quelques exemples sont peut-être moins connus que celui de l'office HLM qui semble bien surpasser tous les autres. En douze ans, l'office a eu à souffrir du changement de pas moins de six directeurs. Le dernier épisode est en cours. La directrice générale de Pays d'Aix Habitat installée par Maryse Joissains comme "une fonctionnaire de haut niveau" et présentée jusqu'ici comme la personne qui aurait remis l'office en ordre de marche (cela reste à prouver), vient de faire l'objet d'une suspension et d'une démarche de révocation pour des griefs qui voudraient la faire passer pour voleuse et tyrannique, rien que ça. 
La seule vraie question qu'il convient de se poser face à ce manque de flair et responsabilité de Maryse Joissains est la suivante : est-elle elle-même à la hauteur ?
Je traiterai certains de ces cas plus en détails d'ici peu. 

14 janvier 2013

Jean Ely : Aix pour patrie, ses photos pour patrimoine

ely la provence 30

Ses clichés d'Aix pour marquer l'inauguration de Marseille Provence 2013 auraient nul doute été aussi parfaits que les milliers d'autres qu'il a patiemment réalisés au cours de sa vie. Mais l'ami Jean Ely nous a quittés à quelques jours de la fin de l'année. On ne l'a su qu'après ses obsèques aussi discrètes que lui.
Avec sa disparition, le renommé studio à la porte verte installé dans le passage Agard par son légendaire grand-père Henry Ely ne sera plus tout à fait le même mais il conservera les traces photographiques de la vie aixoise qu'il a su capter mieux que quiconque.
L'aimable et très respecté Jean Ely était ce personnage que tout le monde voyait se faufiler sans déranger au cœur de toutes les scènes qu'il venait fixer sur la pellicule. Qui n'a jamais aperçu ou croisé cette élégante et longue silhouette dans les rues d'Aix qu'il aura parcourues en tous sens ? Il connaissait chaque recoin de la ville et l'histoire de chaque pierre.
A l'occasion, grâce à sa mémoire aussi infaillible que celle de ses photos, il savait raconter, de son élocution lente, douce et courtoise, maints épisodes et faits de notre passé et livrer avec précision des récits ou des anecdotes sur les personnalités puissantes ou modestes que son métier lui avait permis de rencontrer ou de côtoyer. 
Son art était si accompli que beaucoup de ses photos auraient pu se passer d'un article ou d'un commentaire tant elles paraissaient déjà être elles-mêmes des reportages. On pourra lire par les liens en fin de cet article des textes qui relatent toute la subtilité de la personnalité et de l'art photographique de Jean Ely.

Ma rencontre avec la famille Ely

Mais je voudrais évoquer ici plus personnellement cette grande figure que j'ai connue et avec qui j'ai eu l'immense privilège de travailler. De 1989 à 1995, je m'étais embarqué dans l'aventure de la presse en devenant correspondant local à la rédaction aixoise du journal qui s'appelait encore Le Provençal. D'un article ou deux par semaine, je fus bientôt amené à en produire jusqu'à parfois couvrir une page entière deux ou trois jours par semaine et dont j'ai conservé toutes les coupures.
Je connaissais déjà pas mal bien des aspects de la ville mais je dois admettre que cette longue expérience m'a permis de découvrir mille autres nouvelles facettes de la vie aixoise, des lieux et des personnages que je n'aurais sans doute pas eu la chance de croiser aussi intensément. Je me rendais souvent en reportage dans tous les secteurs pour des événements qui n'avaient pas l'habitude d'être rapportés. La rédaction avait d'ailleurs créé à une page intitulée fort à propos "Aix-Quartiers".
Selon un planning fourni et détaillé, transmis la veille ou le jour même à Jean Ely et à son fils Jean-Eric alors tous deux photographes attitrés du journal, le rédacteur en chef leur demandait d'accompagner le journaliste ou le correspondant préposé aux reportages du jour. Et c'est ainsi que naquit peu à peu une véritable amitié complice entre ces exceptionnels créateurs d'images et l'auteur des écrits.
Lorsque le temps le permettait, sur place ou le soir dans les anciens locaux de la rédaction de la rue de l'Opéra, Jean Ely n'était jamais avare d'anecdotes ou de détails amusants ou dramatiques recueillis tout au long de sa carrière. Jean-Eric, lui, plus proche de mon âge, me parlait souvent des secrets de la technique photographique et me racontait parfois l'histoire du studio Ely.
Et puis, un beau jour, je fus invité à visiter l'antre mystérieux du fameux passage Agard. Je fus ébloui par tous ces monts de merveilles conservées et doucement patinées par le temps : plaques, appareils et clichés. J'en garde évidemment un souvenir encore plus précis et plus ému maintenant que Jean Ely, Monsieur Ely comme tout le monde l'appelait en s'adressant à lui, a définitivement posé son Leica.
Je préserve aussi précieusement en mémoire la dédicace que lui et son fils couchèrent à mon intention sur la page de garde de leur magnifique album "La seconde et le siècle" qui fut édité au moment de l'hommage rendu pendant plusieurs mois en 1994/1995 à la dynastie Ely dans la grande exposition en cent clichés au musée Granet, à la Cité du livre, au musée des Tapisseries et au Pavillon de Vendôme.
Aix était la patrie de Jean Ely. Ses photos sont désormais notre patrimoine.

La dédicace de Jean Ely

ely dédicaces

La dynastie Ely

ely générations

La couverture du catalogue "La seconde et le siècle"
(Clic sur l'image pour agrandir)

ely couverture

Proclamation de la Libération 21 août 1944 du balcon de l'Hôtel de Ville d'Aix
(Clic sur l'image pour agrandir)

ely 2

Résistants fusillés au Vallon des Gardes 16 août 1944
(Clic sur l'image pour agrandir)

ely 1

Jean Ely pendant la Résistance (Page 224 du catalogue)
(Clic sur les deux images pour agrandir)

ely résistance part 1

ely résistance part 2


  
"L'œil de la ville s'est fermé, Aix reste hagard" : 
http://www.laprovence.com/article/actualites/deces-de-jean-ely-aix-reste-hagard-0

"Le roman-photo des Ely" :
http://www.lexpress.fr/informations/special-photo-le-roman-photo-des-ely_608111.html

"Les vies antérieures d'Aix-en-Provence" par Alain Paire :
http://www.galerie-alain-paire.com/index.php?option=com_content&view=article&id=30:les-photographies-dhenry-et-jean-ely-les-vies-anterieures-daix-en-provence&catid=12

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11 janvier 2013

Samedi, conférence-débat à Aix : Où va la Tunisie ?

tunisie

Le sujet n'est pas l'un de ceux qui sont habituellement traités ici. Mais comme cette rencontre importante se tient à Aix, c'est bien volontiers que le blog veut s'en faire l'écho. 
L'Histoire et les rapports tissés depuis longtemps entre la Tunisie et la France ne sauraient en effet nous laisser indifférents à tout ce qui se passe en Méditerrannée quelle qu'en soit la rive.
Les bouleversements de ce que l'on appelle désormais "la révolution de jasmin" ont bousculé et modifié le paysage politique voulu ou imposé aux Tunisiens. Or, à cette heure, la transition étant toujours en discussion, rien n'est encore acquis. Il est donc essentiel de s'informer sur les espoirs ou les difficultés et les évolutions positives ou négatives qui peuvent encore marquer l'avenir de ce pays. 
C'est tout le sens de la conférence-débat qui essaiera de dresser un constat et une analyse sur la transition démocratique engagée depuis deux ans. Dans un premier temps, trois intervenants connaissant bien la situation prendront la parole. Puis, le public pourra faire part de ses réactions et échanger les points de vue avec eux. Je serai évidemment présent à cette manifestation dont l'entrée est libre et ouverte à tous.  

(Clic sur l'image pour agrandir)

kamel invit conf débat 12

11 janvier 2013

La pagnolade du fils de Tapie racontée par le Canard

tapie ravi 102 ysope

Du Bernard Tapie, on va encore s'en régaler toutes les semaines. Mais, cette fois-ci, admettons-le, il ne s'agit pas de lui mais du fils. Et, pour ce qui est du style et du vocabulaire fleuri, on dirait qu'il a de qui tenir. Voyez plutôt ce que Le Canard enchaîné a rapporté mercredi sur la pagnolade dont il a été l'acteur en tant que commentateur sur France Bleu Provence un soir de match. Moi, ça me rappelle cette sage pensée de Thomas Mann : "L'exemple, c'est tout ce qu'un père peut faire pour ses enfants." Allez, Bonne lecture !

(Clic sur l'image pour agrandir)

tapie canard 9

10 janvier 2013

Le Ravi de janvier met la police en garde à vue

une ravi 103

Trois grands sujets au sommaire du numéro de janvier du Ravi. Une enquête approfondie sur la police dans notre région : détails sur son rôle et sa place et questions sur les notions de sécurité et d'insécurité. Un article sur l'avenir de la presse dont l'une des causes de son recul est à rechercher dans son système de diffusion à bout de souffle. Et puis, le palmarès annuel des villes à fuir en PACA dans lequel Aix occupe le milieu de tableau (14e sur 29).
En ce début de Marseille Provence capitale européenne de la culture 2013, on lira aussi avec profit un auto-portrait pastiché (mais tout est authentique) de son directeur général Jean-François Chougnet.
Autres motifs de lecture réjouissante, un florilège d'informations présentées en forme de brèves sur la vie singulière et trépidante de nos chères contrées. Et tout cela illustré par de beaux dessins qui ont la malice de savoir provoquer le sourire.
Enfin, et il est toujours bon de le rappeler, le Ravi n'est pas ce genre de média infesté de ces publicités commerciales qui formatent les consommateurs aux achats compulsifs.
Un petit dernier mot : ce mois-ci, "Le Ravi de plâtre" a été attribué sans barguigner à Jean-Noël Guérini.

Le sommaire du n° 103 :
http://www.leravi.org/spip.php?article1407
Le site du Ravi :
http://www.leravi.org/
Le Ravi sur Facebook :
http://www.facebook.com/pages/le-Ravi/129098087994

8 janvier 2013

Tapie : Voir ma tête dans La Provence non, être à sa tête oui !

tapie gaudin la provence

Les journaux nationaux ont augmenté leur prix à l'unisson, toujours avec la litanie des mêmes raisons : prix du papier, hausse du coût de transport et du carburant, etc.
Pour l'instant, La Provence n'a appliqué dix centimes de plus qu'à son édition du samedi. Il faut donc s'attendre à la même peine pour le reste de la semaine d'ici peu. Et ce sera bien la seule chose qu'on ne pourra pas reprocher à Bernard Tapie.
Par ici pourtant, on le connaît bien, très bien, et même un peu trop bien sans doute. Car, pendant des années, on a vu le bonhomme tour à tour s'occuper du stade vélodrome, tourner autour de la mairie de Marseille, conquérir la circonscription de Gardanne, balader son yacht dans les eaux phocéennes, se faire incarcérer aux Baumettes et à la prison de Luynes et monter aussi sur les scènes de théâtres du coin.
Or, nul ne peut jamais ignorer ses coups d'éclat. Son dernier a été de s'offrir le groupe de presse du sud-est avec son titre phare La Provence. On espère pour lui qu'il n'a pas confondu avec un match acheté, le crédit d'une banque au nom lyonnais, le rachat d'une marque de chaussure ou de pile électrique qui faisait jadis "merveille". Non, non, même s'il n'y connaît rien en matière de presse, il sait très bien qu'il s'agit d'un journal qui rencontre certes des difficultés comme tous les journaux mais dont les journalistes sont circonspects quand débarque un tel patron.
Depuis cette annonce, les réactions politiques se sont multipliées. Et pour cause, l'événement tombe pile au moment où les candidats bataillent déjà pour l'élection municipale.
Pour le coup, alliés purement objectifs, ou pas, Jean-Claude Gaudin et Jean-Noël Guérini ont salué la reprise de La Provence par Tapie. "Pour la liberté de la presse, je pense que c'est une bonne chose", a déclaré le premier. "Je préfère que ce soit un Français qui rentre largement dans le capital Hersant plutôt qu'un émir du Qatar ou même un Belge", a renchéri le second.
D'un autre côté, Eugène Caselli, jouant le commandeur, y est allé d'un "Je serai très vigilant sur l’emploi et l’indépendance de La Provence". A vrai dire, le plus opposé et aussi le plus offensif a été Patrick Mennucci qui a immédiatement réclamé une enquête et l'ouverture d'une commission parlementaire sur les conditions de la reprise du journal.
Que Bernard Tapie fasse peur ou pas, en tout cas, ce que les lecteurs ont compris dans tout ça, c'est que s'il ne veut plus voir sa tête dans les journaux il vaut mieux être à leur tête.

(Clic sur l'image pour agrandir)

tapie canard 2

La lettre de Patrick Mennucci
(Clic sur le rectangle en bas à droite pour une lecture plein écran)

(Clic sur l'image pour agrandir)

tapie mennucci carnard 2

(Clic sur l'image pour agrandir)
Bande dessinée signée Yacine parue dans le Ravi de janvier

tapie ravi 103 janvier 2013 - Copie

logo bakchich

"Tapie au Milieu de Marseille" :
http://www.bakchich.info/france/2012/12/21/tapie-au-milieu-de-marseille-62056

7 janvier 2013

Clientélisme : Le député Henri Jibrayel sort les rames...

jibrayel canard 25

"On me cherche des poux parce qu'on n'est pas parvenu à me faire tomber dans les urnes..." Dès qu'un élu est soupçonné de clientélisme, la réponse est invariable : c'est une cabale. Pour le député Henri Jibrayel réélu en juin, l'affaire dont il pourrait être l'objet et en faire les frais a été révélée par un courrier anonyme adressé au juge Charles Duchaine en avril 2011 et confié au juge Julien Retailleau. 
La lettre était très directe. Il y était notamment question "de pratiques clientélistes et mafieuses" et "de pratiques qui perdurent depuis 2001 en matière de financement des associations" dans les quartiers nord de Marseille, le secteur même où est élu Jibrayel. L'auteur masqué évoque "des versements de subventions par le conseil général à des associations coquilles vides" et "de militants qui, en remerciements, rétrocédaient l'argent en liquide afin de permettre de faire face à des dépenses de campagne. Au cours de ces investigations, je vous assure que vous allez découvrir de belles surprises".
L'enquête avait démarré aussi sec en mai puis semblait être tombée en sommeil. Et puis, en août de la même année, des responsables de deux associations, proches du parlementaire, avaient été entendus notamment au sujet du paiement de mini-croisières autour de Porquerolles offertes à des personnes âgées de ces quartiers.
La facture de ces "virées" maritimes (avec buffet et orchestre) organisées par une association de séniors aurait en fait été réglée par une association de femmes, structure présidée par l'attachée parlementaire du député. Cette dernière avait d'ailleurs été mise en garde à vue et avait quitté ses fonctions. Elle a été mise en examen le 20 décembre dernier. 
Auparavant, en septembre 2012, la division économique et financière de la police judiciaire était allée perquisitionner la permanence du député.
Cherchant à prévenir et à se défendre de toute accusation qui le toucherait, Jibrayel assure que
"ces associations font des actions, je ne vois pas où il y a eu détournement de fonds. A ma connaissance, elles étaient bien gérées, avec des factures et tout". Interrogé par La Provence, France3 Provence et LCM, Jibrayel proteste "je n'ai pas été convoqué, je ne me sens pas concerné". Et se déclare évidemment "totalement étranger à cette affaire, point à la ligne".
Comme c'est bizarre. Ils disent tous ça. Et puis…

Chronologie de l'affaire

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jibrayel canard 25

"Guérini et Jibrayel sont grognons et tirent des gnons" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2011/05/12/21114526.html

Vidéo de mai 2012

(Clic sur l'image pour agrandir)

jibrayel canard 2

Vidéo du 4 janvier 2013

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