Joissains, de contes de cocagne en mécomptes de campagne
Maryse Joissains semble confondre contes de fée et comptes de campagne. Une fois de plus, elle vient nous raconter des histoires et fait sa campagne électorale sur des fonds publics. Et cela au moment même où l'on découvre que l'examen détaillé de ses comptes pour l'élection législative pourrait bien s'achever en comptes défaits. Nuages et peut-être orages en perspective...
Maryse Joissains sentirait-elle sa fin de règne poindre à l'horizon ? Voilà qu'elle nous fait le coup de son forcément bon bilan en publiant un supplément de 76 pages du magazine Aix en dialogue, une sorte d'épilogue sur catalogue, pour se flatter d'avoir réussi à "métamorphoser" (sic) la ville. Plus modeste, elle n'est pas.
Volens nolens, pareilles galéjades ne pourront suffire ni prospérer durablement face à l'évidence d'un traitement contradictoire et indiscutable fondé sur des faits concrets.
Pour ma part, j'aurai bientôt l'occasion d'exposer sur ce blog le contre-bilan argumenté et illustré que je suis en train de dresser en vue de l'élection municipale de 2014.
Sans gêne aucune, Maryse Joissains profite de sa fonction de maire en place pour user ainsi de l'argent public juste avant que toute dépense de propagande ne soit imputée à ses comptes de campagne. Et, pour que le culot soit complet, elle n'a accordé dans ce supplément aucun espace d'expression à l'opposition, ce qui est contraire à la loi.
Au rayon des mécomptes, on ne peut pas dire qu'elle ne s'y entend guère. Ne voilà-t-il pas que la Commission nationale des comptes de campagne vient de rejeter les siens pour la législative qui l'a sévèrement défaite. Pour pas grand-chose ?
Sans doute pas. Puisqu'une confusion de genre lui a valu d'être retoquée par la Commission. Le motif soulevé ? De l'argent prévu pour les frais de représentation en tant que députée versé sur son compte personnel dont elle a ensuite tiré 30.000 euros pour régler des factures au titre de ses dépenses de campagne.
C'est Alain Joissains, son mandataire financier récurrent, qui le dit. Et qui n'y voit rien d'anormal, avançant aussi en parade l'idée que le plafond des dépenses autorisées n'a pas été dépassé.
A l'heure actuelle, il serait hasardeux et imprudent d'en conclure quoi que ce soit. C'est en effet lorsque le Conseil constitutionnel aura statué d'ici peu que l'on saura s'il y avait un loup et, le cas échéant, si cela entraîne un réajustement à la baisse ou un non remboursement total des frais de campagne et/ou si cela est passible d'une peine d'inéligibilité.
Le point sur l'affaire du contrat d'Alain Joissains
Je saisis l'occasion de ce sujet pour renseigner mes lecteurs sur les suites de la longue procédure concernant mon action en justice en vue d'obtenir l'annulation du contrat et des deux avenants signés par Maryse Joissains en recrutement d'Alain Joissains en qualité de collaborateur puis de directeur de cabinet à la mairie d'Aix.
Ma requête a été déposée en bonne et due forme en octobre 2011. Le Conseil d'Etat l'a déclarée recevable en avril dernier et l'a dès lors soumise à l'instruction.
Mon avocat vient de me faire parvenir un courrier m'informant que l'affaire est désormais inscrite au rôle du Conseil d'Etat par le rapporteur public. Cela veut tout simplement dire qu'elle est donc maintenant susceptible d'être appelée et examinée à une prochaine audience.
Pour mémoire, ma première requête au Tribunal administratif de Marseille date de mai 2005 !