ARTIFICE ? Nouveauté au conseil municipal du 10 février. Comme annoncé, Sophie Joissains a présenté une délibération créant la Commission de déontologie. Elle s'ajoute à la Charte de l'élu mais ne fait-elle pas double emploi ? Pour la maire d'Aix, ne s'agit-il pas surtout de faire oublier les condamnations de ses parents et de se prémunir de toute comparaison avec eux ?
En soi, le principe n'est pas contestable. Il s'agit de prévenir tout manquement à la conduite de l'élu. Depuis 2015, il existe d'ailleurs déjà une Charte de l'élu local qui énonce les sept principes déontologiques que tout élu local doit respecter durant son mandat. Plus précisément, elle contient des règles de bon comportement et de déontologie. Elle instaure de fait un cadre de prévention des risques d’infraction au sein des collectivités.
La municipalité a voulu aller un peu plus loin en instituant un organisme de prévention censé aider tout élu se sentant concerné par une éventuelle situation s'écartant du droit. Mais à lire le contenu du rapport, on a l'impression d'avoir affaire à un rappel des règles déjà répertoriées dans la Charte. Est-ce que la maire d'Aix a voulu se prémunir de toute attaque quant à son comportement en lavant plus blanc que ses deux parents condamnés ?
A l'époque du maire Alain Joissains, pris dans les filets de la justice et condamné en 1986, et aussi lorsqu'il est devenu directeur de cabinet de Maryse Joissains (contrat illégal annulé par arrêt du Conseil d'Etat en 2015 suite à mon action en justice), la législation n'avait pas encore suffisamment progressé comme à l'heure actuelle pour sanctionner les dérives. Idem pour Maryse Joissains, mise en examen en 2013 et durement punie en 2021.
Le terme "déontologie" vient du grec deontos, qui veut dire "devoir". Dans son sens courant, il renvoie aux obligations que des personnes sont tenues de respecter dans leur travail. Cela concerne la politique, les affaires, les métiers, etc. On a assez entendu de cas de conflits d'intérêts, d'abus de pouvoir et autres turpitudes aussi peu glorieuses. Inutile de citer toutes les personnalités (gouvernement, parlementaires, maires, élus locaux, chefs d'entreprise) prises la main dans le sac.
Je veux rappeler qu'à la mairie d'Aix, depuis 2001, plusieurs élus de la majorité se sont fait pincer pour des arrangements. Le dernier cas, la mise en examen de l'adjoint à l'urbanisme, ne date que de 2020. Je répète donc, Sophie Joissains, qui a toujours soutenu les frasques de ses parents, a-t-elle voulu donner un signal surtout suite aux erreurs de sa mère ? C'est mon avis (voir ci-dessous mon article du 12 novembre 2021). A signaler que les deux groupes d'opposition se sont abstenus. J'aurais fait pareil.
"Sophie Joissains veut un déontologue : Dure, dure, la succession…" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2021/11/12/39216172.html
ICI : La délibération du conseil municipal