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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO

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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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1 juin 2015

Métropole : Maryse Joissains ferait mieux d'arrêter de crier au voleur...

La métropole Aix-Marseille Provence entrera bien en vigueur le 1er janvier 2016. Au lieu de chercher à conserver leurs pouvoirs et leurs prébendes, Maryse Joissains et les élus rangés derrière elle feraient mieux de se préoccuper sérieusement des véritables enjeux... 

métropole aix-marseille carte
Les six Etablissements publics de coopération intercommunale (EPCI) devant intégrer
la métropole au 1er janvier 2016

Ils n'en veulent pas de la métropole. Ils crient, ils manifestent, ils boycottent. Mais pourquoi au juste ? Est-ce vraiment contre le modèle de la nouvelle organisation territoriale ? Mais tous les pays européens sont passés depuis longtemps à ce niveau d'échelle en fusionnant ou en supprimant des collectivités. Y ont-ils perdu au change ? Assurément non.
Est-ce alors parce que la loi a été votée par un gouvernement de gauche ? Il y a un peu de ça, si l'on considère que les plus courroucés sont d'abord de droite.
Qui n'a pas entendu leur tintamarre à coups d'arguments démagogiques fondés sur les peurs, tels que l'augmentation de la fiscalité, le renflouement des caisses marseillaises au détriment de celles du pays d'Aix et la perte de pouvoir de proximité ? Voyez-vous ça. Ne sont-ce pas les mêmes, ou presque, qui se plaisaient à pourfendre les lois sur l'intercommunalité il y a une quinzaine d'années et qui trouvent à présent que cette réforme a été bénéfique après une période de maturation des esprits et des pratiques ? Faudrait donc savoir et être un peu logique.
Qui peut nier que la coopération, l'harmonisation des décisions et la rationnalisation et la mutualisation des moyens a dans l'ensemble donné de bons résultats ? Pourquoi n'en serait-il pas de même pour la métropole qui est un premier grand pas de modernisation des institutions térritoriales ?
Les grandes villes où le mouvement avait été intelligemment anticipé par la constitution et la mise en œuvre des communautés urbaines apportent la preuve de son efficacité. N'est-ce pas le cas, par exemple, de Lille, Lyon, Bordeaux, Toulouse qui se sont transformées naturellement en métropoles à part entière le 1er janvier 2015 ? 
Les débats au parlement ont été longs mais il n'y a à vrai dire essentiellement que dans les Bouches-du-Rhône que l'entêtement contestataire a pris un tour folklorique à l'image de l'agitation et des outrances quasi pathologiques de Maryse Joissains qui en a fait son fonds de commerce politicien.
De ma place d'élu municipal et communautaire qui observe de près et depuis assez longtemps les comportements des uns et des autres, je vais donc exprimer nettement ici ce que je pense. La réalité est que, derrière le masque des postures et des prétextes, les élus ayant les postes de responsablité les plus élevés se préoccupent plus de préserver leurs pouvoirs et leurs prébendes que de s'investir dans les véritables enjeux d'avenir.
Je le dis aussi comme je le pense, je regrette que des maires de gauche de la Communauté du Pays d'Aix et du département soient tombés dans les mêmes travers que ceux de droite. Ce qui me rassure, c'est que de toute façon la loi est votée et qu'il faudra bien que chacun la respecte et l'applique.

Deux sites pour en savoir plus sur la métropole Aix-Marseille Provence :
http://www.mouvement-metropole.fr/
http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9tropole_d'Aix-Marseille-Provence

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26 mai 2015

Périscolaire : Maryse Joissains à mauvaise école en taxant les familles

Nouveau coup porté à l'école ! Après le problème des horaires quotidiens inadaptés, Maryse Joissains institue une tarification à la hausse des activités périscolaires et des repas sur le dos des familles, soit près de 500 euros par an et par enfant. Inacceptable !

Rythmes scolaires illustration

C'est un peu comme la date de Marignan. Qui ne se souvient de juin 2014 et de la série de manifestations de parents d'élèves, mobilisés et très bruyants, jusqu'en séance publique du conseil municipal, des parents mécontents du cadre posé ex abrupto par la municipalité pour l'application des nouveaux rythmes scolaires.
L'un des points les plus contestés concernait le décalage du début de journée à 9 heures au lieu de 8h30. Face à ce mouvement d'ampleur, Maryse Joissains avait été contrainte de faire marche arrière et avait dû finalement admettre le rétablissement de l'ancien horaire.
Mais ce n'est pas vraiment fini pour autant. Un nouveau sujet de discorde est apparu il y a un mois lors de la présentation d'une délibération qui va douloureusement grever le budget des familles en aggravant les tarifs des activités périscolaires et de cantine. Et pas qu'un peu ! 
Par la voix de Gaëlle Lenfant, le groupe d'opposition auquel j'appartiens est intervenu avec force pour réfuter totalement cette conception financière de la vie scolaire. Ci-dessous, l'essentiel pour saisir la portée néfaste des mesures décidées par la mairie.

rythmes gaëlle CM 21rythmes gaëlle CM 21

Sur le même sujet :
"Rythmes scolaires : Ambiance éruptive au conseil municipal" :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2014/06/24/30130271.html
"Une première bataille gagnée" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2014/06/26/30142405.html 

C'était le 23 juin 2014

manif CM 23

22 mai 2015

Les paroles choquantes d'un élu de l'équipe de Maryse Joissains...

Au conseil municipal, un élu de l'équipe de Maryse Joissains chargé de la gestion de l'espace public s'est lâché en comparant le marché aux livres du centre-ville à "un camp de Roms". Il n'y a pas qu'à Venelles que le naturel revient au galop...

fleurs livres

Cela s'est passé il y a peu au conseil municipal. Le groupe auquel j'appartiens a posé une question orale. Nous nous inquiétions du sort des marchés du centre-ville au moment où la municipalité projette des travaux de réfection de la place de Prêcheurs qui dureront de longs mois.
Alors, quel est le problème posé ? Le marché aux fleurs se tient habituellement sur la place des Prêcheurs. Il est donc envisagé de le déplacer sur la place de l'Hôtel de Ville. Or, le premier dimanche de chaque mois, cette place est dévolue au marché aux livres. Comment dans ces conditions permettre à tous d'occuper le même espace ?
Dans un premier temps, il a été suggéré de déplacer le marché aux livres vers la place de l'Université. Refus des bouquinistes. Une autre hypothèse aurait été que les fleuristes concèdent un dimanche aux bouquinistes devant la mairie. Mais tout le monde a besoin de travailler et personne ne veut perdre la moindre journée.
Est-il possible de faire cohabiter tout le monde au même endroit ? Pas vraiment car l'espace n'est pas extensible. Des rencontres ont lieu entre élus et vendeurs sans qu'une solution satisfaisante soit trouvée. D'où notre question.
Et c'est là que l'on a entendu l'élu délégué à la gestion de l'espace public prononcer dans un accès d'énervement des paroles choquantes, comparant les étals des bouquinistes à "un camp de Roms". Il aurait pu dire un champ de foire, par exemple. Mais non, toute inhibition levée, sa comparaison venant sans doute d'un fond ancré dans son cerveau lui a fait éructer "un camp de Roms".
Emoi dans la salle du conseil et tentative de Maryse Joissains de minorer la portée des paroles de son élu qui a ensuite essayé de s'excuser après la riposte de notre groupe. Même Le Canard enchaîné s'en est mêlé. Voilà comment à partir d'un problème de gestion un (ir)responsable dérape sans crier gare.
Cet homme lit-il des livres ? Lui arrive-t-il d'offrir des fleurs ? On ne sait. En tout cas, on lui enverrait bien des épines à la figure.

Après de nouvelles réunions, les choses semblent avancer pour résoudre au mieux la situation, les parties concernées faisant quelques concessions réciproques.

(Clic sur l'image pour agrandir)canard 14

CM 13 fleurs et bouquins prov 1

18 mai 2015

Mai, mois capital pour évoquer des moments essentiels de l'Histoire

Mai, mois du muguet, des ponts, des viaducs, mais aussi de multiples événements au grand air. La vie d'élu y prend des couleurs grâce aux manifestations publiques, institutionnelles ou populaires. Revue en images...

abolition esclavage 16
Devant la stèle de Victor Schœlcher, avec à droite Serge Gouteyron, sous-préfet,
et Michel Racon, président de l'association antillaise en Pays d'Aix

Mai, mois du muguet, des ponts et des viaducs, mais aussi de multiples événements au grand air. La vie d'élu y prend des couleurs grâce aux manifestations publiques, institutionnelles ou populaires.
Ces derniers jours, j'ai ainsi eu l'occasion d'être présent à six moments forts qui se sont déroulés en centre-ville et au Jas de Bouffan.
Samedi matin, c'était la cérémonie de commémoration de l'abolition de l'esclavage devant le buste de Victor Schœlcher installé à l'entrée de la salle du Bois de l'Aune. Les prises de parole de Michel Racon, président de l'Association antillaise en Pays d'Aix, et de Herman Okemba, historien et politologue, ont touché les consciences sur les combats menés pour rendre leur dignité aux victimes de l'esclavage, la traite étant depuis 2001 considérée et sanctionnée comme un crime contre l'humanité en vertu de la loi Christiane Taubira. 
Une semaine avant, le 7 mai, avait lieu en fin d'après-midi la cérémonie organisée en souvenir des déportés, place des Martyrs de la Résistance, suivie le lendemain par celle du 70ème anniversaire de la Victoire du 8-Mai devant le monument aux morts pour la patrie. Des moments toujours poignants. 

LAC 8 mai 2015 - Copie
Le 8-Mai devant le monument aux morts pour la patrie

Le samedi, ce fut la Fête de l'Europe aux Allées provençales, avec les associations qui tenaient leurs stands pour des séquences d'information et de divertissement musical.

LAC fête europe 9 mai 2015 D
Aux Allées provençales, à la Fête de l'Europe, au moment des discours

Lundi, l'Histoire a connu un jour tout aussi festif. Le soir était consacré à l'inauguration des Journées de l'éloquence. Plus de 700 personnes ont pu assister à un spectacle de grande qualité en haut du cours Mirabeau, retransmis sur France Inter. D'abord, avec un extraordinaire récital de chansons de la Révolution française entonnées par la chorale aixoise Opus 13 qui a embrasé la scène et enchanté le public. Puis, avec une représentation originale de la Comédie-Française qui a revisité deux grands débats parlementaires sur la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen et sur la vibrante dispute causée par la question du veto royal. On a vu notre incomparable Mirabeau en chair, en os et en verve dans ses joutes face à l'abbé Sieyès, l'abbé Grégoire, La Fayette, Danton, le comte de Castellane.

LAC journées éloquence 11
En haut du cours Mirabeau, à la soirée d'ouverture des Journées de l'éloquence

Enfin, il y a trois jours, j'ai participé à la 2ème Marche aixoise de la visibilité et de l'égalité des droits lancée à l'initiative du collectif Aix Vanguard qui réunit plus d'une vingtaine d'organisations dont l'objectif est d'interpeller les pouvoirs publics, et de sensibiliser et de faire évoluer les mentalités contre les formes de discrimination liées aux identités sexuelles.

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Place de l'Hôtel de Ville, au départ de la marche de la visibilité et de l'égalité des droits

Cette semaine, une tâche plus absorbante m'attend : la lecture et l'étude des plus de 2.500 pages que constituent les 58 rapports de la séance publique de la Communauté du Pays d'Aix qui se déroulera jeudi au Puy-Sainte-Réparade. Au secours !

13 mai 2015

Gestion hasardeuse et hausses d'impôts à la CPA

Ma tribune dans le magazine de la Communauté du Pays d'Aix pointe les différences entre les engagements de campagne de Maryse Joissains sur la prétendue stabilité de la fiscalité et la réalité des faits. Quant à la gestion budgétaire, il y a aussi beaucoup à dire... 

LAC mag CPA une

"La liberté d'expression ne s'use que quand on ne s'en sert pas." C'est la belle devise qui figure chaque mercredi en haut de la dernière page du Canard enchaîné. Il y a longtemps que je l'ai faite mienne. Mon blog en est, entre autres, une illustration, régulière depuis presque neuf ans.
La loi permettant à un élu de s'exprimer individuellement dans les publications des collectivités, j'ai souhaité faire paraître une tribune dans le magazine trimestriel de la Communauté du Pays d'Aix, dans l'espace réservé aux élus n'appartenant pas à la majorité. Comme précisé dans la loi, les propos ne peuvent porter que sur les réalisations et la gestion de la collectivité concernée.
J'ai donc condensé en un court article des éléments tirés de mes interventions prononcées en séances publiques. Pour cette fois-ci, j'ai saisi l'occasion de mettre en lumière les divers tours de passe-passe de la gestion budgétaire de Maryse Joissains.
Il m'a en effet semblé intéressant de montrer aux citoyens que, en termes de fiscalité, il y a parfois des différences marquées entre les engagements de campagne électorale et la réalité des faits. Quant aux choix opérés et présentés de façon idyllique, ils dissimulent plutôt de ce que j'appelle une gestion hasardeuse, autres exemples concrets à l'appui. Je vous laisse en apprécier la teneur.

 LAC mag CPA avril 2015 - Copie

 LAC mag CPA

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8 mai 2015

Maryse Joissains, une vraie républicaine... mais de carnaval

Maryse Joissains  s'est encore politiquement dévergondée ! C'était mercredi matin à la radio. Toujours aussi pathologique, elle se dit plus républicaine que la gauche qui, selon elle, ne le serait pas du tout. Parole d'une élue vertueuse qui donne bien l'exemple en étant mise en examen…

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C'est bien plus grave qu'un routinier pétage de neurones car, lorsque cela survient, il en reste toujours quelques-uns pour fonctionner encore un peu tant bien que mal.
Dans le cas présent, il s'agit d'une tache cérébrale qui noircit chaque fois que la bouche prononce des propos délirants, outranciers, irresponsables, pathologiques, tragi-comiques, sectaires… Ajoutez vos propres adjectifs quand vous aurez lu la suite de ce billet.
Mercredi matin donc, Maryse Joissains était l'invitée politique du journal matinal de France Bleu Provence. Le journaliste lui demandait de réagir sur l'actualité.
Et d'abord sur Robert Ménard, le facho de Béziers, qui s'était lâché sur le fichage ethnique à l'école. "Je suis choquée par ce que j'ai entendu." Bon, c'est déjà ça de gagné. Mais, ajoute la maire d'Aix, "Ménard a un passé qui dément un petit peu tout ce qu'on lui prête aujourd'hui. Après, il est un peu exalté. A-t-il commis des erreurs dans la manière de s'exprimer, euh, je pencherais plutôt vers cette critique-là." Des erreurs ? Pas des fautes ?
A propos du nouveau nom de l'UMP : "Je ne pensais pas que c'était une nécessité forte mais je crois que le bureau à l'unanimité a considéré que c'était une nécessité. Donc, je suis dans un parti, je me plie à ses règles, le terme de Républicains me plaît." Parce que tea-party, c'était déjà pris ?
"Ça veut dire quoi, à gauche ce ne sont pas des républicains ?", questionne le journaliste. "Euh, non. Je ne crois pas qu'ils soient républicains. Je crois qu'ils sont dans l'excès. La République, c'est aussi une question d'équilibre. Et je ne pense pas qu'à gauche il y ait l'équilibre de la République. C'est à l'UMP qu'on est un peu plus républicain qu'ailleurs." Et voilà Maryse Joissains qui donne ses brevets de républicanisme ! Effectivement, leçon bienvenue de la part d'une élue mise en examen. La même qui avait déclaré "Les valeurs qu'a Marine Le Pen, je les ai toujours partagées".
Puis, sur les propos toujours aussi nauséeux de Jean-Marie Le Pen sur les chambres à gaz : "Ses propos sont absolument inadmissibles. C'est un homme qui a son intégrité totale mais je dirais que c'est une dérive." Seulement ?
Sur les prochaines élections régionales : "Je suis ravie que ce soit Estrosi." "Mais vous n'avez pas peur justement que Christian Estrosi cherche à doubler Marion Maréchal Le Pen sur la droite ?", lance le journaliste. "A mon avis, il ne se laissera entraîner par personne. Il a ses propres idées. Et puis, le fait de parler de thèmes qui sont aujourd'hui captés par le FN, est-ce que cela signifie que l'on est dans la dérive ? Je ne crois pas. Aujourd'hui, quand je dis que je doute que les socialistes sont vraiment des républicains, c'est parce qu'ils sont dans une telle discrimination et ils ont des propos tellement discriminatoires à l'égard de tout le monde, bientôt on ne pourra plus parler du tout dans ce pays et je crois qu'Estrosi appellera un chat un chat parce qu'il peut se le permettre. Son passé, son présent sont là pour garantir ce qu'il est aujourd'hui. Mais je ne crois pas qu'il se laisse entraîner dans quelque dérive que ce soit."
Ben, c'est vrai quoi, elle n'a pas dû entendre les dernières déclarations extrémistes d'Estrosi toujours avec le sens de la mesure qu'on lui connaît : "une troisième guerre mondiale" serait déclarée "à la civilisation judéo-chrétienne". On fait presque plus doux au FN. Mais, avec de tels propos, on devine pourtant bien sa course-poursuite sinistre avec les Le Pen.
Aujourd'hui, en tant qu'élu et citoyen républicain, je serai présent à la cérémonie de commémoration du 70ème anniversaire de la Victoire de 1945, mais je me tiendrai à distance de Maryse Joissains qui n'est finalement tout au plus qu'une grosse tête de carnaval qui se prend pour une républicaine.

Je vous rassure, vous n'êtes pas obligé de vous farcir cette interview de haute volée mais au cas vous voudriez vous aussi vous infliger la voix et les élucubrations pathologiques…

(L'interview commence à 1'25")

4 mai 2015

Mai est au muguet... mais le Ravi reste aux aguets !

une ravi 129

N'est-ce pas de nouveau le moment de profiter du printemps naissant et du temps qu'accorde le calendrier allégé de ce mois de mai ?
L'occasion est là : se procurer le Ravi qui vient de sortir. Outre le soutien concret apporté au journal, cela renouvelle l'air de l'information en sortant du convenu habituel et du pré-mâché coagulé de certains médias. Sans concession, la rédaction use de sa liberté pour développer les sujets les plus divers. Jugez-en.
L'état des facultés en donnant la parole et le clavier à des étudiants, les suites du dossier de l'ex-usine Fralib, la question des mosquées, les deux rapports de la Chambre régionale des comptes sur la gestion des ordures dans le Var, l'interview de la nouvelle déléguée UMP à la culture du département, les méthodes et les chicayas lors de l'épique séance inaugurale du conseil départemental du Vaucluse (un récit satirique pour ne pas pleurer).
Et puis le sujet brûlant sur l'existence et le devenir de la presse et des médias alternatifs dans l'espace méditerranéen.
Pas un seul moment d'ennui, vous dis-je, à la lecture de ce numéro qui en renforce l'intérêt et l'agrément avec les brèves-qui-tuent et plus d'une vingtaine de dessins et de caricatures bien senties. 
Bonne nouvelle : les articles du site Marsactu sont de nouveau consultables en attente de la mise en place prochaine du nouveau modèle que préparent ses anciens journalistes.

Pour soutenir, faire un don et s'abonner :
http://www.leravi.org/spip.php?page=kousskouss
Le sommaire du mois de mai :
http://www.leravi.org/spip.php?article2039
Le Ravi sur Facebook :
https://www.facebook.com/pages/le-Ravi/129098087994
Le site du Ravi :
http://www.leravi.org/

24 avril 2015

J'ai rencontré le procureur Eric de Montgolfier !

Rencontrer le procureur Eric de Montgolfier est un plaisir rare qu'on n'oublie pas. Accessible et direct, ce grand serviteur de l'Etat a conduit toutes ses missions de justice sous le double signe de l'éthique publique et des valeurs républicainesRécit... 

montgolfier photo - Copie

"Ah ! c'est vous ! Figurez-vous, cher monsieur, qu'hier après-midi, au hasard de mes rencontres ici, deux élus de la majorité municipale m'ont glissé à l'oreille que vous avez eu raison de faire annuler le contrat de M. Joissains car il était bien illégal et qu'ils estiment comme vous qu'il n'est pas normal de ne pas respecter la loi."
Tout à ma surprise et sincèrement honoré de pouvoir serrer la main au procureur Eric de Montgolfier et de le voir accepter avec civilité un entretien tout à fait impromptu avec moi, je ne m'attendais pas dès l'abord à entendre de la part de cet homme à la carrière prestigieuse une entrée en matière aussi directe en forme de confidence prononcée d'une voix posée et avec tant de simplicité et, ainsi l'ai-je du moins interprété, de ce qui m'a paru être une marque de sympathie.
Cela s'est passé mi-mars dans le cadre du Festival des écrivains du Sud organisé par Paule Constant, qui réunissait une bonne centaine d'invités aussi éclectiques que les romanciers David Foenkinos, Didier Van Cauwelaert, Daniel Picouly, Gilles Lapouge et l'excellent jeune aixois Sylvain Pattieu, les journalistes Frantz-Olivier Giesbert, Paul Amar, Jean-François Kahn, Michel Field, Philippe Meyer, Serge Moati, les non moins célèbres Boris Cyrulnik, Jean-Louis Debré, et même mon ami de toujours, Julien Lepers, pour ses deux essais, Les fautes de français ? Plus jamais ! et Les mauvaises manières. Ça suffit !, que j'ai eu le plaisir d'accompagner et de guider tout au long de son séjour à Aix.
Après avoir rendu visite à divers stands où les auteurs dédicaçaient leurs ouvrages, je me suis dirigé vers celui d'Eric de Montgolfier. M'étant sommairement présenté à lui, je lui ai brièvement narré les dix années de procédures qui ont abouti à l'annulation du fameux contrat illégal.
"Nous, magistrats, nous avons un travail considérable..."
"Oui, j'ai eu vent de cette affaire que j'ai trouvée exemplaire dans la défense et l'application stricte et impartiale du droit, a-t-il réagi. Il faudrait que beaucoup plus de citoyens comme vous interviennent. Car, nous, magistrats, nous avons un travail considérable. Et on ne peut pas tout savoir. Donc, si des citoyens ont connaissance de manquements à la loi, il est précieux qu'ils engagent des procédures. Je vous félicite pour votre démarche."
Comment atténuer un tel compliment, ai-je pensé ? "Vous savez, monsieur le procureur, finalement, je n'ai fait que mon devoir d'élu et de citoyen. La seule question que je me pose, c'est pourquoi d'autres personnes qui découvrent des situations suspectes ne s'en saisissent pas, même si je comprends bien que des gens se sentent mal à l'aise pour aller en justice, que le fonctionnement de la justice est lent et qu'ils n'ont parfois pas les moyens financiers personnels suffisants pour engager des frais."
"Cela est hélas vrai", a-t-il acquiescé. J'ai alors ajouté : "Dans mon cas, j'ai pu avancer l'argent pour être assisté par mes avocats. J'en ai maintenant récupéré une bonne partie. Mais je pense surtout à tous ceux qui vont par exemple devant les prud'hommes, ou même qui ne les sollicitent pas parce qu'ils ne sont pas en mesure de faire appel à un avocat ou qui ne parviennent pas à formuler ce qu'ils subissent et abandonnent tout espoir de recours. Même lorsqu'une décision leur est favorable et qu'elle intervient ne serait-ce qu'au bout d'un an, ils sont peut-être déjà à la rue, sans activité et ont vu leur famille éclater. Cela m'indigne profondément."
"Je partage votre constat, m'a-t-il dit, notre justice a encore beaucoup de progrès à faire même si l'Etat perfectionne régulièrement ses dispositifs pour rendre les procédures plus accessibles et venir en aide aux justiciables."
Notre dialogue s'est ensuite orienté vers les multiples tâches des magistrats. Sans révéler des secrets, Eric de Montgolfier m'a rappelé les missions complexes dévolues aux procureurs et raconté quelques affaires au long cours qu'il a eu à conduire en Provence et en Côte d'Azur.
Je lui ai exprimé mon admiration pour sa ténacité à mener les enquêtes au nom de l'éthique publique et républicaine. Je lui ai fait part aussi du respect que j'éprouvais pour des magistrats parmi les plus connus tels que les juges Pierre Michel, Charles Duchaine et Renaud Van Ruymbeke.
On voudra bien m'excuser de ne pas aller plus loin dans ce récit car d'autres propos ne peuvent pas être rapportés eu égard à leur caractère proprement confidentiel. Quoi qu'il en soit et pour conclure, il me faut avouer que je n'aurais jamais imaginé qu'une rencontre avec ce magistrat de haute volée soit un jour possible, même en rêve !

montgolfier livre

montgolfier

A lire, une interview forte d'Eric de Montgolfier à propos de son livre :
http://www.lepoint.fr/societe/eric-de-montgolfier-la-desillusion-d-un-juge-25-10-2014-1875623_23.php

21 avril 2015

CM : Horaire de séance avancé parce que des élus s'esquivent avant la fin !

Nouveauté au conseil municipal. Les séances publiques commenceront désormais une heure plus tôt... parce que certains élus veulent s'esquiver avant la fin. Drôle de conception d'une fonction qu'ils ont pourtant voulue et pour laquelle ils touchent des indemnités...

hotel de ville facade - Copie

C'est la dernière nouveauté. Depuis hier, chaque séance publique commencera désormais à 17 heures, soit une heure avant l'horaire traditionnel pratiqué depuis au moins trente ans. Maryse Joissains en a décidé ainsi.
Pourquoi ce changement ? Le croirez-vous, c'est parce que certains élus quittent les séances avant la fin. Et, j'ajoute, parce que d'autres, qui auraient eux aussi mieux à faire, réclament une accélération du rythme de la séance, comme si, sans toutefois le dire, ils voulaient couper court aux débats qui fondent pourtant la nécessité démocratique des échanges. 
S'il est vrai que l'examen de l'ordre du jour se prolonge parfois tardivement, dans certains cas jusqu'à 23 heures, il n'en reste pas moins que, à raison d'une séance toutes les cinq ou six semaines en moyenne, ce n'est quand même ni la mer à boire ni la fin du monde.
Les séances les plus longues sont celles où l'on examine les documents budgétaires (une fois par an) ou des dossiers de fond exceptionnels tels que les Plans d'urbanisme ou de l'habitat, pour ne citer que deux exemples récents qui ont pas mal occupé les débats.
Hormis d'autres sujets qui sont parfois étudiés en profondeur car ils présentent un caractère essentiel dans les politiques menées par la municipalité et sur lesquelles l'opposition entend faire valoir son point de vue, la très grande majorité des délibérations porte sur des questions dites d'ordre. A savoir la présentation régulière (annuelle le plus souvent) de mesures d'aspect administratif, technique ou général soumises simplement à l'application des lois.
Ils sont foison : gestion et évolution du personnel municipal, contrats divers, aménagements urbains, marchés publics, subventions aux associations, demandes de subventions aux collectivités territoriales supérieures et à l'Etat, dénominations de voies, adhésions à des structures institutionnelles. Cette liste n'est évidemment pas exhaustive et ne sert qu'à illustrer le contenu d'un ordre du jour qui ressemble à une liste à la Prévert.
S'ils ne sont pas contents, qu'ils démissionnent !
Alors, est-ce bien sérieux d'avoir avancé le début des séances ? L'ancien horaire avait l'avantage de permettre aux élus ayant une activité professionnelle d'être plus facilement disponibles à ce moment-là. Le nouvel horaire est donc censé libérer tout le monde, élus et fonctionnaires, plus tôt dans la soirée. Inconvénient, à 17 heures, certains élus sont immanquablement retardataires. Ce fut le cas hier soir et il a fallu s'assurer du quorum à l'unité près pour pouvoir ouvrir valablement la séance.
Je le dis comme je le pense, tout cela a le don de m'énerver singulièrement !
Personne n'oblige quelqu'un à être candidat. Or, une fois élu, son devoir est d'assumer complètement sa fonction, prérogatives et surtout multiples obligations qui, par nature, sont les conditions de base de l'exercice d'un mandat voulu et pris contractuellement devant les électeurs. Alors, si cela ne lui convient pas ou plus, qu'il ait le courage de démissionner et de céder sa place à quelqu'un d'autre.
J'ajoute que les élus perçoivent des indemnités, qui varient selon le niveau de responsabilités qui leur ont été conférées, que cela les engage légalement et moralement et qu'ils doivent donc s'attacher à remplir leurs fonctions honnêtement et sans la moindre esquive.
Je vous parlerai une autre fois de ces élus qui, au début du mandat, se battent pour faire partie de commissions ou d'instances de représentation, sans doute par envie de se faire mousser, et qui sont toujours ou fréquemment absents dans les réunions de structures dont ils sont membres. Au point que, dans certains cas, on note parfois plus d'élus présents de l'opposition que de la majorité ! Je trouve cela irresponsable et honteux. Et on ne voudrait pas que cela m'énerve ?

17 avril 2015

Débat : La corruption, véritable gangrène de la démocratie

Avec ses mécanismes occultes contraires à l'éthique publique, la corruption est une menace et un véritable défi pour la démocratie. Pour la combattre, la justice se heurte souvent à des failles de notre système politique...

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(Clic sur l'image pour agrandir) 
Marcel Masson (Cercle Condorcet), Adrien Roux et Pierre Lagay (président du Cercle)

Je ne vous parlerai pas d'un certain avionneur qui distribue de l'argent liquide en échange de bulletins de vote en sa faveur, ni d'un certain président de conseil général qui s'est promené avec le chéquier lors de ses virées dans les communes. Non, je veux simplement relever que, s'il y a des corrompus, il y a forcément aussi des corrupteurs.
C'était précisément l'objet de la passionnante conférence-débat qui s'est déroulée mardi à l'Institut d'études politiques pour laquelle le Cercle Condorcet avait invité Adrien Roux, diplômé de l'IEP d'Aix, doctorant en droit pénal près Aix-Marseille Université (Laboratoire de droit privé et de sciences criminelles), à intervenir sur le thème "Ethique et politique : les défis posés par la corruption publique et les failles de notre système politique".
Cette conférence, devant un public nombreux, s'inscrivait dans le droit fil d'une autre réunion sur "les failles françaises dans la lutte contre la corruption", organisée en septembre dernier par l'association Anticor 13 à la Faculté de droit.
Plusieurs grosses pointures, qui savent mieux que quiconque de quoi il s'agit, étaient venues débattre face à un grand amphithéâtre plein à craquer. Parmi ces personnalités, on trouvait Laurent Mucchielli, directeur de recherche au CNRS, Jean-Claude Roger, administrateur de l'association Anticor 13, Fabrice Arfi, journaliste à Mediapart, Xavier Monnier, du site Bakchich, Sébastien Boistel, journaliste au Ravi, Pierre Pujol, ex-journaliste à La Marseillaise, Jacques Dallest, ancien procureur de la République de Marseille.
Ils ont traité des sujets majeurs tels que les contours flous du clientélisme et les emprises locales de la criminalité organisée et en ont démonté les mécanismes qui ont cours dans de nombreux domaines de la vie publique en liaison avec les pouvoirs de l'argent et qui gangrènent la démocratie jusqu'à l'os.
On en a entendu de bien croustillantes : histoires de trafics, de conflits d'intérêts, de financements occultes, de pots-de-vin, d'ententes, d'arrangements, de copinages, de clientélisme, de favoritisme et de services mutuellement rendus.
Si certains risque-tout se font parfois épingler, d'autres sont toujours à l'air libre et continuent leurs jeux favoris à la barbe de tous. Comme on le sait, la justice est lente. Ils peuvent donc la déjouer sur plusieurs années en versant des cautions – ils ont souvent accumulé des fortunes qui leur permettent de se payer de bons avocats. Il s'agit là de ceux qui se font pincer. Mais combien y en a-t-il qui agissent dans la clandestinité et qui échappent à la vigilance des enquêteurs ?
Il y a un an, à la veille des élections municipales, un ouvrage, Délits d'élus, s'est donné pour but de "faire une photo instantanée des élus qui ont mis les doigts dans la confiture". Tout un programme ! Les auteurs y ont dressé la liste de 400 politiques aux prises avec la justice. J'ai d'ailleurs eu la surprise d'y voir mon blog référencé au sujet de l'affaire du contrat illégal d'Alain Joissains.
En février 2014, un autre livre, Les barons, ces élus qui osent tout, avait lui aussi classé en quelque 330 pages une liste de personnages bien comme il faut : "les familles sans complexe, les tontons flingueurs, les desesperados, les dinosaures et les mégalos". Au chapitre 2 des familles sans complexe, l'auteur, Jean-Baptiste Forray, a consacré pas moins de 22 pages à la famille Joissains. Mon nom y est cité, et pour cause, l'auteur m'avait sollicité pour un long entretien avec lui à Aix. Rien ne manque dans cette saga sans fin. Depuis, Maryse Joissains a été réélue maire et Alain Joissains a vu son contrat définitivement annulé.   


Le site Anonymal :
http://www.anonymal.tv/

Cette vidéo date de mars 2014 (depuis, Jean-Michel Baylet a bénéficié d'un non-lieu)

Une étude très instructive d'Adrien Roux :
"Lutte contre la corruption : immobilisme français, leçons italiennes" :
http://www.laurent-mucchielli.org/public/Lutte_contre_la_corruption_-_immobilisme_francais_lecons_italiennes.pdf

A propos de délits d'élus :
http://essonneinfo.fr/91-essonne-info/55919/delits-delus-le-livre-qui-egratigne-les-politiciens/

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