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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO

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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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19 juillet 2007

Plan de Campagne : Alors, on l'applique la loi ?

Plan_de_Campagne

Et une décision de justice de plus contre l'ouverture dominicale !

N'est-ce pas suffisant ? Va-t-on continuer encore longtemps comme ça ?

Le 27 juillet prochain, date limite des dérogations de complaisance, les 152 commerces de la zone commerciale hors-la-loi devront clore boutique.

Oui, la loi, c'est la loi et il faudra bien que ces grandes enseignes s'y plient.

La décision de mardi du Tribunal de grande instance d'Aix interdit à quatre grands magasins de faire travailler leurs employés – contraints et forcés à cause de salaires de misère ! – le dimanche, sous peine d'une astreinte de 5.000 € par salarié, durant trois mois.

D'illégalités couvertes par le préfet en autorisations municipales calculées, de tergiversations diverses en ruses de mauvaise foi, de contournements du droit du travail en chantages sur les pertes d'emplois, de pressions sur les personnels en bénéfices faits sur leur dos, la situation dure depuis plusieurs décennies.

Le nouveau préfet de région va-t-il emboîter le pas de son prédécesseur qui n'a cessé de donner de bien mauvais exemples en s'asseyant sur le code du travail ?

Que veut dire son souhait de négociations entre tous les acteurs afin d'étudier "une éventuelle dérogation supplémentaire jusqu'au texte de loi qui figera les choses dans un sens ou un autre" ?

Où a-t-on vu qu'on puisse violer une loi en attendant qu'une autre la remplace ?

L'Etat est le premier à ne pas se conformer au droit. Il porte une lourde responsabilité et, pire, il encourage la fraude et la délinquance des grosses enseignes.

Pendant ce temps, le gouvernement joue le donneur de leçons de morale en faisant voter une loi sur la récidive ! Belle contradiction, non ?

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18 juillet 2007

Qui sera maire d'Aix en 2008 ? (6)

chaussettes

                      

Quelques perles de droite

Il fut un drôle de temps, à la fin des années 70, où Aix se distinguait par un phénomène à répétition, celui d'annulations des élections municipales. Pour qui n'a pas connu ou n'a pas le souvenir de cette période, c'est peu dire que la France entière nous observait comme si nous étions en guerre permanente et que nous n'avions que ça à faire.

L'image de notre ville en avait pris un coup et nous passions pour les rigolos du pays des embrouilles. Le seul point positif de ces pochades a été que la loi électorale s'est enrichie de multiples jurisprudences qui font encore autorité.

Les années 80 ont pris une autre tournure. Ce sont les batailles et les coups tordus entre des listes de droite politiquement voisines qui ont alimenté les guérillas.

En 1983, par exemple, on a vu une ruse comme on n'en verra sans doute jamais plus. Alain Joissains, maire sortant, qui ne pouvait se représenter pour cause de déboires avec la justice, pressentit Jean-Pierre de Peretti della Roca pour mener la liste UDF. Il lui confia cette mission à la condition de placer Maryse Joissains comme première adjointe. La manœuvre consistait à faire garder la place au chaud par un "fidèle" jusqu'au retour en grâce – qui ne vint pas – d'Alain Joissains.

Mais de Peretti della Rocca avait sans doute déjà mis au point sa propre stratégie pour envoyer tout le monde balader. Une fois élu maire, il prit goût à la fonction. Se sentant trahie, la famille Joissains commença à le harceler pour le faire tomber. Cela ne réussit qu'à la fin du mandat avec une mise en minorité sur le vote du budget, 22 élus de la majorité votant contre et ajoutant de fait leurs voix aux 13 de l'opposition de gauche dont j'étais.

En 1989, de Peretti della Rocca était candidat à sa propre succession mais il savait qu'il aurait beaucoup de monde contre lui. Il s'employa donc à mettre sur pied un piège à l'encontre du RPR. Cela consistait à lui faire croire qu'ils allaient faire une alliance. Jean-Pierre Bouvet, qui conduisait l'équipe du RPR, se mit à attendre. Mais, coup de théâtre, de Peretti della Rocca déposa sa seule liste sans l'en informer.

Bouvet découvrit l'arnaque trop tard. Il tenta de bâtir une liste RPR dans l'urgence. C'est en allant à la préfecture qu'il apprit le coup de Jarnac de son "ami". Et lorsqu'il voulut déposer sa liste, l'heure limite l'empêcha de la faire valider. De Peretti della Rocca fut cependant battu et la gauche, dirigée par le maire Jean-François Picheral, géra sereinement la Ville pendant 12 ans.

Où en est-on en ce mois de juillet ?

A l'évidence, depuis les élections nationales que nous venons de vivre, les attentes et la mobilité des électeurs ont imposé aux partis politiques une obligation de revoir leur fonctionnement.

Nous assistons donc à des chamboulements à l'intérieur de chaque camp et des mouvements dans tous les sens. L'on voit, semaine après semaine, des barrières tomber et des recompositions se faire jour.

Aix n'échappe pas à ce remue-ménage. Les regroupements se font à partir d'ambitions de leaders.

A l'extrême droite, l'affaiblissement est patent.

A droite, des dissidences à l'UMP, sourdes depuis le début du mandat municipal, ont brisé la façade unitaire.

Le centre a claqué la porte de la majorité dès la première année du mandat et la rupture est scellée définitivement.

A gauche, le pôle socialiste se prépare à deux configurations aux stratégies différentes : l'une jusqu'à l'extrême gauche, en général, ceux qui ont voté non au referendum, l'autre en direction du centre, avec ceux qui ont voté oui.

Pour simplifier, sachant qu'à Aix les surprises ne manquent pas, il y a donc actuellement trois blocs et des lignes de partage avec des possibilités de fissures à l'UMP et à gauche. La voie centrale, elle, semble vouloir se construire sur la diversité, de manière transversale.

Ma vision est celle-là et mon analyse fait volontairement abstraction des querelles de personnes, en cours ou à venir, car je suis persuadé que les Aixois comme les habitants du pays d'Aix attendent un projet et une équipe et non pas une énième guerre de "chefs".

Lire les 5 précédents articles sur le même thème, datés du 19 au 23 juin 2007.

17 juillet 2007

Des caméras partout : L'alerte de la CNIL

cameras_partout

Je n'en espérais pas tant mais j'en désespère autant.

Les caméras de surveillance font l'objet d'un débat ouvert par le rapport annuel de la CNIL (Commission nationale de l'informatique et des libertés) et c'est tant mieux. Mais l'intention de Nicolas Sarkozy de vouloir amplifier le développement de la vidéosurveillance est inquiétante.

Progrès ou danger ? C'est la vraie question.

Présentant la panoplie à déployer comme un moyen efficace de lutte contre le terrorisme, le président fait entériner l'idée que c'est là l'outil ultime pour être protégé. Il pense sans doute que les esprits sont prêts à admettre son initiative habilement inscrite dans le registre subjectif de la sécurité.

Le grand public, bien conditionné à la miniaturisation et à la gadgétisation de la technologie, par exemple les téléphones portables ou les caméras vidéo familiales, assimile ces pratiques à des avancées de confort sans danger.

Il est vrai aussi que la télévision fascine des millions de téléspectateurs en programmant des jeux de téléréalité d'allure anodine où les participants sont filmés en permanence. Ce qui a pour "vertu" première de dédramatiser l'utilisation de caméras dans la vie courante, exactement comme dans les magasins, les banques ou autres lieux sensibles.

Or, la vidéosurveillance policière n'a rien à voir avec ce simulacre télévisuel. Filmer des personnes identifiées à l'écran ne peut pas être comparé avec des objectifs pointés sur des corps d'individus anonymes dans les rues.

Je ne dis pas que la surveillance n'a aucune utilité. Je critique son extension tous azimuts, y compris et surtout là où la présence humaine serait plus efficace.

Derrière cette déshumanisation de l'acte de surveillance se profile une société de contrôle qui a déjà semé ses graines dans divers replis de notre vie. Fichiers de toutes sortes, badges, portails électroniques, empreintes génétiques, traçages des appels téléphoniques et des connexions Internet, contrôles d'identité intempestifs, fouilles au corps a priori, caméras routières, et j'en passe, sont entrés dans les mœurs.

Il s'agit bien désormais de quadriller de manière plus large les espaces publics, les déplacements et les comportements des individus. Cette surveillance, mise en avant sous prétexte d'arme idéale, n'a qu'une portée limitée en terme d'action contre la délinquance ou le terrorisme car elle n'est pas préventive et empêche souvent des interventions en amont. Elle n'ouvre, au mieux, que des possibilités de recherche a posteriori.

Les attentats commis au Royaume Uni, champion mondial de la vidéosurveillance, illustrent bien le côté assez vain de la démarche.

Si l'on n'y prend garde, la mode des caméras de surveillance risque de virer à l'hystérie. Sans parler de toutes les conséquences qu'un usage inconsidéré pourrait avoir à l'encontre du respect de la vie privée.

Faut-il rappeler les propos de Benjamin Franklin : "Qui choisit de sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité n'est, au bout du compte, ni libre ni sécurisé".

"Des caméras peu efficaces pour prévenir la délinquance"

liberation

Ci-après une interview réalisée par Jacky Durand, parue dans Libération du 10 juillet 2007. Maître de conférence à l’université Louis-Pasteur de Strasbourg, Eric Heilmann a analysé avec Marie-Noëlle Mornet les travaux des chercheurs britanniques sur l’impact de la vidéosurveillance (Etude publiée par l’Inhes). Il revient sur les annonces de Nicolas Sarkozy en matière de déploiement de caméras et sur les préoccupations de la Commission nationale de l’informatique et des libertés.

Partagez-vous l’avis de Nicolas Sarkozy, "impressionné" par la police britannique et ses caméras ?

Je suis étonné qu’il soit aussi peu informé des travaux des chercheurs britanniques qui étudient depuis quinze ans l’efficacité de la vidéosurveillance dans leur pays. Ils concluent tous que les caméras ont apporté rarement la preuve de leur efficacité dans la prévention de la délinquance. Quant à la résolution d’enquêtes, la vidéosurveillance peut accélérer l’obtention de résultats à condition d’être précédée d’un travail de renseignements.

Les caméras ne servent à rien si l’on ne sait pas ce que l’on cherche. Prenez les attentats de Londres, en juillet 2005, c’est parce que la police britannique avait été informée de l’identité potentielle des suspects qu’elle a pu ensuite les reconnaître sur des images. Cela a été possible parce que des centaines d’enquêteurs ont été mobilisés pour visionner 15.000 vidéos. Penser que l’on pourrait mobiliser de telles ressources humaines pour des actes criminels de moindre ampleur serait se moquer du monde.

Les caméras ont tout de même des répercussions ?

La vidéosurveillance peut provoquer un déplacement de la délinquance et un changement des modes opératoires des auteurs d’infraction. Les vols de voitures ont lieu en périphérie après l’installation de caméras au centre-ville. Les cambriolages surviennent la nuit au lieu de la journée. Quand la vidéosurveillance donne quelques résultats, elle est accompagnée d’autres moyens de prévention comme l’amélioration de l’éclairage et la limitation du nombre d’accès dans un parking. Dans aucun cas, la vidéosurveillance n’est une mesure à tout faire.

Partagez-vous les craintes de la Cnil sur l’avènement d’"une société de surveillance" ?

Oui, on assiste à une banalisation à l’égard de cette quincaillerie sécuritaire (caméras, badges.) qui connaît un développement incroyable sans que cela suscite de réactions d’ampleur dans l’opinion publique. J’y vois deux raisons majeures.

Premièrement, il y a une sorte d’enchantement technologique qui peut donner l’illusion que les machines font mieux que l’homme.

Deuxièmement, il y a l’émergence d’une autre conception de la vie privée, liée au développement de la téléréalité. Ces émissions, où les gens se font filmer sous toutes les coutures, développent une esthétique sécuritaire. Ça ne choque plus grand monde de se livrer au regard des autres. Les frontières entre espaces public et privé ne sont plus les mêmes qu’il y a trente ans quand la loi informatique et libertés a été adoptée.

A l’époque, on redoutait "Big Brother". Aujourd’hui avec le développement des réseaux informatiques, des caméras sur Internet, chacun peut se livrer, se dévoiler.

16 juillet 2007

Champollion, où es-tu ?

Noircir, c'est broyer

all_black

(Clic sur l'image pour agrandir)

D'horribles ferrailles censées être des sculptures ont été offertes à notre vue en divers lieux de la ville, dont deux place de la Rotonde. Il y a peut-être des amateurs de la chose, je vais essayer de ne point les en dégoûter.

Si l'on observe les plaques qui signent l'événement, on peut s'interroger sur la pertinence rédactionnelle du slogan d'accueil. Il me semblait que l'équipe néo-zélandaise était surnommée les "All Black" à cause de la couleur de la tenue des joueurs. Or, voici que le message risque d'être interprété autrement. Je n'invente rien.

Un monsieur âgé qui passait par là m'a dit qu'il lisait cela comme un appel à l'immigration, rien que ça. J'ai vite compris que sa pensée était à l'opposé de la mienne car il n'a pas manqué d'enchaîner et de se déchaîner : "Ces SDF qui salissent tout" et "Une place Anouar El Sadate à Aix !" (avec imitation approximative d'un accent).

Le nom du rugbyman-sculpteur ne laisse pourtant sémantiquement aucun doute sur l'intention pure du message apposé sur la stèle. Mais, sachant que tout un chacun construit souvent sa compréhension de manière subjective, je conçois – sans l'admettre – que le raccourci du slogan est plus que maladroit.

Graver, c'est grave

Il a été rapporté – et je l'ai constaté moi-même – que des noms d'élus et de fonctionnaires ont été ostensiblement et prétentieusement gravés sur des pierres du Grand Théâtre de Provence. Une manière de dire que la vanité sera désormais ce qu'elle n'avait jamais été.

Même pas terrible car, à l'évidence, il n'a été fait appel à aucun correcteur pour éviter quelques fautes d'orthographe dénaturant l'identité exacte de certaines de nos "gloires" locales et éphémères. Un Champollion a-t-il été prévu ou recruté pour décrypter ce galimatias ? En tout cas, il serait le bienvenu pour faire enfler encore un peu plus les chevilles des valeureux nommés.

16 juillet 2007

14-Juillet : Comment en prendre pour son grade…

Des chiffres et des êtres

Il faut toujours être prudent lorsqu'on évalue la taille d'une foule. Chacun sait que, lors de toute manifestation, organisateurs et police ne fournissent jamais les mêmes chiffres. Parfois, on frise même le ridicule. Il y a quelques semaines, des policiers mécontents étaient dans la rue et ils n'ont pas pu se mettre d'accord avec les forces de… police qui les "encadraient" !

J'étais au défilé du 14-Juillet sur l'avenue des Belges et j'ai estimé qu'il n'y avait pas foule. La presse de ce dimanche dit le contraire. Pourquoi pas ?

Mon avis se fonde sur des comparaisons avec les énormes masses de gens qui, par un passé lointain ou encore récent, ne rataient l'événement sous aucun prétexte. La correspondante qui a produit l'article est peut-être trop jeune pour disposer des mêmes références surtout après une interruption de cette cérémonie pendant quatre ans.

Comptes à régler

Bruno Genzana et Stéphane Salord, sans Jean-Pierre Bouvet, en rupture de trio, ont fait 14-Juillet à part. Sans doute veulent-ils marquer ainsi leur position dissidente vis-à-vis de Maryse Joissains. Mais, tout cela semble bien sournois car je ne les ai pas encore vus voter une seule fois contre quelque décision que ce soit du maire au conseil municipal.

Et puis, là encore, la presse nous dit qu'il y avait 1.000 personnes (un compte tout rond !) à ce rendez-vous. Je n'ai pas d'éléments concrets pour pouvoir jurer que c'était beaucoup moins. Mais pour qui connaît le lieu où s'est passée cette fête, il serait étonnant qu'on puisse y entasser autant de monde.

On comprend en tout cas que le chiffre est cité avec réserve. Il est extrait d'une déclaration faite par l'un des deux adjoints séparatistes. C'est de bonne guerre.

La publicité – ou la propagande, au choix – a ses règles, laissant à chacun le soin de rétablir les choses à de plus justes proportions. Tout le monde sait que la moindre kermesse n'est jamais annoncée comme étant "petite".

Revers de médaille

Au pavillon Vendôme, Maryse Joissains a voulu honorer le colonel Moine à l'occasion de son départ à la retraite. Si l'idée était sympathique de féliciter un grand serviteur de l'armée, en revanche, le maire a un peu emmêlé les mots pour le dire. Ainsi, a-t-elle déclaré : "J'ai le plaisir de vous remettre la médaille de la Ville gravée à votre effigie."

Confondre "nom" et "effigie", c'est comme prendre un mot pour une image. Et écorcher la langue française par un lapsus non corrigé, c'est comme prendre un revers en perdant la face.

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16 juillet 2007

"Arrêt sur images" : J'ai reçu ça

Arret_Schneidermann

(Clic sur l'image pour agrandir)

      Chers amis,

   Je ne peux m'empêcher de vous appeler ainsi, tant vous avez compté dans la vie de toute l'équipe d'Arrêt sur images, au cours du mois écoulé. Vous êtes près de 175 000 qui avez signé la pétition initiée spontanément par l'un d'entre vous, Anthony, et réclamant le maintien de votre émission sur France 5.

   175 000 ! Ce mouvement, sans précédent, nous a emplis de fierté et de gratitude. Il justifie pleinement le travail accompli, tout au long de ces années, par notre équipe. Je veux d'abord, du fond du coeur, vous remercier. Nous vous avons beaucoup donné. Vous nous le rendez aujourd'hui, et de quelle manière!

   Nous vous donnerons encore. Anthony va clôturer cette pétition le 18 juillet prochain (tout le monde a droit à des vacances). Il la remettra alors à la direction de France Télévisions. Si certains de vos proches n'ont pas encore signé, c'est le moment ! Malheureusement, il est peu probable que votre mobilisation soit couronnée de succès. La direction du groupe public a donné maints signes publics de son refus de revenir sur sa décision. Je ne la commente pas ici. Je l'ai assez fait, au cours des semaines écoulées.

   Mais ne pensez pas pour autant que votre mobilisation aura été vaine. Elle aura d'abord montré la force de la demande sociale d'une critique des médias, exercée au sein même des médias. Cette demande, nous la connaissions. Elle vient de crier, paisiblement, qu'il faudra compter avec elle. Malheur à ceux qui l'oublieraient.

   Votre mobilisation aura ensuite poussé puissamment à la résurrection d'une émission comparable à Arrêt sur images. A l'heure où je vous écris, des discussions se poursuivent avec plusieurs médias, français et étrangers, susceptibles d'accueillir notre travail dès la rentrée prochaine.

   Ne m'en veuillez pas, pour une fois, de rester un peu plus discret que d'habitude, et de faire violence à mon tropisme de la transparence: ces discussions ont besoin d'une certaine tranquillité. Vous serez informés aussitôt que possible sur le big bang blog.

   Laissez-moi seulement vous dire que tout est encore possible. Vous n'avez peut-être pas fini de vous arrêter sur les images avec nous, sur les écrans de votre téléviseur, ou...de votre ordinateur (ou des deux).

                           Bon été à tous. N'abusez pas de la télévision !

                                Pour toute l'équipe d'Arrêt sur images,

                                          Daniel Schneidermann

http://www.bigbangblog.net

15 juillet 2007

La marine débarque à Aix

Marine_le_14_juillet

(Clic sur l'image pour agrandir)

Des marins sur l'avenue des Belges, ce n'est pas une galéjade. Le défilé du 14-Juillet, qui faisait son retour à Aix après plusieurs années d'absence, a réuni, vers 17 heures et pendant 30 minutes, des détachements de la marine de Toulon, de terre de Carpiagne et de l'air de Salon. On a aussi vu la gendarmerie, les pompiers et la police municipale.

Mais l'on avait l'impression que c'était un petit retour.

Maryse Joissains a expliqué que la disparition de la cérémonie était due à la fermeture de la base aérienne d'Aix. L'argument ne tient pas car le moindre petit village est capable d'organiser des manifestations avec moins de moyens.

Par ailleurs, je m'étonne furieusement que le maire n'ait fait aucune sorte de communication au conseil municipal du 9 juillet pour inciter les élus et le public à venir en nombre. Sur 55 élus, il n'y avait que 18 présents ! Désolé de faire le mouchard mais cela me scandalise.

Quant à la population, regroupée du côté ombragé de l'avenue, elle n'est pas venue en masse, c'est un euphémisme. L'information a été mal faite là aussi, pas de doute.

Alors que Paris et Marseille se sont surpassées, je trouve anormal, toutes proportions gardées, que notre ville ait réduit ce moment républicain à peau de chagrin. Ce n'est pas comme ça qu'on transmet ce qui fonde notre nation.

Pour compléter le tableau, à la réception donnée au pavillon Vendôme, le maire a tenu un discours décousu, à l'image même de ce qu'a été le défilé. Je n'ose même pas rapporter le niveau indigent des propos. Repos !

14 juillet 2007

Cadeau : "Ma France", de et par Jean Ferrat

Jean_Ferrat

En cette journée républicaine, quelques instants de poésie à partager :

http://www.dailymotion.com/related/910138/video/xyrzk_ferrat-ma-france 

(si nécessaire, augmenter le volume du son de l'ordinateur)

                      De plaines en forêts de vallons en collines

                      Du printemps qui va naître à tes mortes saisons

                      De ce que j'ai vécu à ce que j'imagine

                      Je n'en finirai pas d'écrire ta chanson 

                        Ma France
                      Au grand soleil d'été qui courbe la Provence

                      Des genêts de Bretagne aux bruyères d'Ardèche

                      Quelque chose dans l'air a cette transparence

                      Et ce goût du bonheur qui rend ma lèvre sèche 

                        Ma France
                      Cet air de liberté au-delà des frontières

                      Aux peuples étrangers qui donnaient le vertige

                      Et dont vous usurpez aujourd'hui le prestige

                      Elle répond toujours du nom de Robespierre 

                        Ma France
                      Celle du vieil Hugo tonnant de son exil

                      Des enfants de cinq ans travaillant dans les mines

                      Celle qui construisit de ses mains vos usines

                      Celle dont monsieur Thiers a dit qu'on la fusille 

                        Ma France
                      Picasso tient le monde au bout de sa palette

                      Des lèvres d'Eluard s'envolent des colombes

                      Ils n'en finissent pas tes artistes prophètes

                      De dire qu'il est temps que le malheur succombe 

                        Ma France
                      Leurs voix se multiplient à n'en plus faire qu'une

                      Celle qui paie toujours vos crimes vos erreurs

                      En remplissant l'histoire et ses fosses communes

                      Que je chante à jamais celle des travailleurs 

                        Ma France
                      Celle qui ne possède en or que ses nuits blanches

                      Pour la lutte obstinée de ce temps quotidien

                      Du journal que l'on vend le matin d'un dimanche

                      A l'affiche qu'on colle au mur du lendemain 

                        Ma France
                      Qu'elle monte des mines descende des collines

                      Celle qui chante en moi la belle la rebelle

                      Elle tient l'avenir serré dans ses mains fines

                      Celle de trente-six à soixante-huit chandelles 

                        Ma France

13 juillet 2007

Par ici… la petite monnaie

hirsch

(Clic sur l'image pour agrandir)

                  

Ça tombe bien, c'est le jour de la super cagnotte !

Le haut commissaire (mais avec de petits moyens) aux solidarités actives contre la pauvreté, Martin Hirsch, a été chargé de ne pas hésiter à mettre le paquet (pas fiscal, bien entendu) pour réduire la pauvreté en France d'au moins… un tiers en… cinq ans.

Mission impossible mais il faut bien faire comme si, n'est-ce pas ? Parce que, pendant ce temps, le gouvernement est bien obligé de s'occuper de quelques riches pauvres qui n'en peuvent plus de souffrir.

Le pactole fiscal qu'examine l'assemblée nationale va concerner 150.000 foyers. Huit mesures leur sont destinées dont le coût est estimé à 13,6 milliards d'euros. Rappelons que la hausse probable de la TVA, l'impôt le plus inégalitaire qui soit, ne fera pas de quartier. Elle s'adressera à tout le monde. Quant au SMIC, déjà jugé trop généreux, il n'a été augmenté au 1er juillet que de 2,1% et le revenu de solidarité active (que c'est beau !) ne se verra doté que de 25 millions d'euros.

Tiens, j'ai une idée : on devrait suggérer au gouvernement de verser ces oboles en fausses pièces, ça pourrait peut-être pimenter le rire carnassier de nos plus grosses fortunes… Vive la République ! Vive la France !

13 juillet 2007

Par là… les gros sous

paquet_fiscal

(Clic sur l'image pour agrandir)

280 milliards d'euros, soit 15% du Produit intérieur brut, c'est-à-dire ce que produit la France en un an.

Selon l'hebdomadaire "Challenges", les 500 plus grandes fortunes professionnelles de France pèsent beaucoup plus lourd qu'en 1997. Elles ne détenaient à l'époque "que" 6% (soit 200 milliards) du PIB hexagonal. Ce patrimoine a triplé et crû trois fois plus vite que la richesse nationale, relève le magazine.

Et pour la troisième année consécutive, le grand gagnant est : Bernard Arnault, patron de LVMH. Il tient le haut du podium avec une fortune professionnelle de 23 milliards d'euros (juste de quoi s'acheter quelques caramels).

Gérard Mulliez, patron d'Auchan, conserve sa deuxième place avec 17 milliards (ouf, on avait peur pour lui), juste devant Liliane Bettencourt, du groupe L'Oréal, avec 15 milliards (ça le vaut bien).

François Pinault, patron du groupe de luxe PPR, arrive quatrième, avec 10 milliards (ben oui, à lui la médaille en chocolat).

Selon "Challenges", l'augmentation vertigineuse de ces fortunes colossales s'explique par "la flambée des cours de bourse, la multiplication des opérations juteuses de rachats d'entreprises, et par le retour en grâce des valeurs Internet. En 1997, il suffisait d'une quinzaine de millions d'euros pour faire partie du classement."

Des gens aussi fortiches méritent une adoration sans fin. Moi, je vénère tellement ces picsous que je vais apprendre les noms des 15 premiers par cœur. J'en trouverai bien un qui voudra bien me lancer une pièce…

Pour consulter la liste complète des 500 misérables qui profitent de notre transpiration et piquent dans nos poches :

http://www.challenges.fr/classements/pdfs/CHALL_088_tablo/docs/all.pdf

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