Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO

le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Derniers commentaires
Archives
27 septembre 2007

Le bruit nuit gravement à la santé

exposition_au_bruit

Aix, et plus particulièrement le périmètre des Milles, n'est pas épargnée par les nuisances des vols aériens. Des associations se battent pour que les autorités s'engagent à ne pas dégrader davantage l'environnement sonore du secteur.

Les incertitudes qui pèsent sur les modifications que pourrait entraîner le développement du trafic aérien inquiètent les riverains. L'alerte au bruit a été donnée il y a plusieurs années déjà sans que l'Etat ne prenne des décisions de sagesse. Pourtant, tout le monde sait que le bruit est source d'atteintes graves et dommageables pour la santé.

Pour preuve, l'expérience inédite menée par la région Ile-de-France.

Aucune étude sur le bruit n'avait encore été menée à pareille échelle. Celle publiée ce mercredi par cette région se penche sur les liens statistiques entre l'exposition au bruit des Franciliens et leur état de santé. Certains résultats sont inattendus.

Chez les patients habitant des domiciles très exposés (bruit routier d'au moins 65dB, survol d'avions à moins de 2.000m, point noir ferroviaire) des troubles de la tension artérielle ont été mis en évidence chez les hommes actifs. On trouve ainsi 5,6 fois plus de cas d'hypertension chez les 40-69 ans quand leur logement est survolé par des avions à moins de 1.000m.

L'étude relie aussi l'exposition au bruit urbain à une plus grande fréquence des hospitalisations et des arrêts de travail chez les femmes, et des états anxieux chez les deux sexes.

Pour parvenir à ces résultats, 78 médecins franciliens ont questionné durant une semaine, fin 2005, tous les patients qui se sont rendus à leur cabinet, soit un total de 4.391 personnes. Le questionnaire portait sur leur état de santé. Les résultats ont ensuite été mis en relation avec l'adresse du patient et son éventuelle exposition au bruit.

"Ce travail d'analyse a pris plusieurs mois et a dû être recoupé plusieurs fois", précise le Dr Jean-Marie Cohen, responsable du projet. Pour le médecin, "le bruit et ses conséquences sur la santé sont un univers que nous découvrons. Cette étude est très enrichissante de ce point de vue et nous a permis d'identifier des pistes qu'il va falloir explorer davantage."

Publicité
27 septembre 2007

Sarkozy dans le vif : "J'ai été élu pour…"

budget_au_rouge

(Clic sur les images pour agrandir)

releve

nucleaire_pour_tous

26 septembre 2007

Brèves réjouissantes d'en haut

XXL

Fillon a déclaré que l'Etat est en situation de faillite. Pas étonnant. Notre chef de cabinet se voit déjà ajouter son nom à l'inventaire de la droite.

Grand pied

Devedjian, nouveau calife général de l'UMP. Ouf, le débauchage à gauche n'a pas marché. Devedjian… Devedjian… Au fait, comment il l'appelait déjà cette élue du Rhône ?

Gros sabots

Kouchner a fait du footing avec Sarkozy. Pas de doute, le clown a un clone.

Petit écolo

Borloo aime et défend la nature, qu'il croit. Bof, petit écolo ne deviendra pas grand pour ça.

Menus moyens

Boutin a installé son ministère à Lyon. Ses modestes bungalows ont coûté 2,5 maisons à 100.000€. Chère, la poudre aux yeux.

26 septembre 2007

Sécu : Caisse percée sur ordonnance

SOS_securite_sociale

On nous avait vendu la réforme Douste-Blazy comme étant celle de la fin des déficits. Ce ministre a disparu mais pas le trou. Alors, si la situation se dégrade encore et toujours, à qui la faute ? Ici, on montre du doigt les médecins libéraux et les laboratoires. Là, on accuse les entreprises et les malades.

Le problème est-il inextricable ? A-t-on jamais vraiment mis à plat les comptes dans leur globalité ? N'a-t-on pas toujours agi par ajustements de circonstance ?

Pourtant, le système créé par le Conseil national de la Résistance, il y a plus de 60 ans, a longtemps tenu bon et n'a commencé à flancher qu'avec l'arrivée du chômage massif dans les années 70. Le développement de nouvelles maladies lourdes, l'allongement de l'espérance de vie, le coût élevé du perfectionnement de la machinerie scientifique et le progrès des traitements ont changé la donne.

Plutôt que les mesurettes aléatoires prises par chaque gouvernement, ne serait-il pas nécessaire de tout reprendre et d'établir des règles claires et bien comprises de fonctionnement ? Ne peut-on pas revenir au principe initial qui fixait que chacun contribue en fonction de ses moyens et reçoit en fonction de ses besoins ? La solidarité nationale n'est viable que si elle s'appuie totalement sur la progressivité des contributions.

A l'heure actuelle, si les cotisations sont fondées sur cette règle, en revanche, toutes les recherches d'équilibre sont calculées sur la taxation identique des malades. Cela fait penser à l'inique TVA qui frappe les individus de manière uniforme quels que soient leurs revenus. Voilà des réformes qui mériteraient d'être prises à bras-le-corps.  

Qu'a dit la Cour des comptes ?

cour_des_comptes

Le rapport annuel de la Cour des comptes, publié il y a quelques jours, a révélé de nouvelles turpitudes du fonctionnement de notre système de protection sociale. Douche froide ou trou dans l'eau ? Le gouvernement ferait bien de ne plus bricoler.

            

Les exonérations de cotisations sociales des stock-options ont fait perdre 3 milliards d'euros de recettes à la Sécurité sociale, dont la santé financière reste globalement "fragile", déplore la Cour.

L'ensemble des mécanismes d'intéressement (stock-options, indemnités de départ, chèques vacances, indemnités de transport), souvent exonérés de cotisations sociales, ont représenté une perte de recettes pour le régime général de la "Sécu" (salariés) comprise entre 6 et 8,3 milliards d'euros en 2005, pour un déficit qui s'élevait cette année-là à 11,6 milliards d'euros.

Le premier président de la Cour, Philippe Séguin, a donné l'exemple de l'exonération de la plus-value d'acquisition des stock-options, ces actions achetées par les cadres d'une entreprise à un prix fixé d'avance, souvent très inférieur au cours de Bourse réel. Les 8,5 milliards d'euros de stock-options distribués en 2005, qui, selon M. Séguin, constituent "bien un revenu lié au travail, donc normalement taxable", ont ainsi entraîné une "perte de recette aux alentours de 3 milliards d'euros".

"Les 100 premiers bénéficiaires devraient toucher chacun une plus-value de plus de 500.000 euros et les 50 premiers de plus de 10 millions d'euros", a-t-il expliqué. "Rien que pour chacun de ces cinquante-là, les cotisations manquantes s'élèvent à plus de 3 millions d'euros" par bénéficiaire, a ajouté M. Séguin. "On a parlé de moralisation de ces formules, voilà une piste toute trouvée", a-t-il jugé.

Les indemnités de départ à la retraite ou de licenciement sont elles aussi exonérées de cotisations, "ce qui correspond à une perte de plus de 4 milliards d'euros", a souligné M. Séguin. Quant aux "salaires affectés" (repas, chèques vacances, frais de transport) et avantages octroyés par les comités d'entreprises, ils auraient représenté en 2005 un manque à gagner de 2,5 milliards d'euros.

La Cour estime que le principe de ces dispositifs devrait être la "neutralité" financière pour la Sécurité sociale, dont l'amélioration de la situation reste "fragile et partielle" et nécessite "des réformes structurelles", relève la Cour. Les magistrats appellent à une "vigilance inquiète" devant l'ampleur du déficit qui s'élevait encore à 8 milliards d'euros l'an dernier, en dépit d'une conjoncture économique plus favorable, et qui selon eux, ne devrait pas être comblé en 2009, comme l'espère le gouvernement.

La Cour relève notamment les dépenses de médicaments, qui ne sont "pas gérées avec le professionnalisme nécessaire" et font peser une charge croissante sur l'hôpital public. Les médecins libéraux, dont le taux de progression des revenus est "bien plus favorable" depuis 2000 que pour l'ensemble des salariés du public et du privé, sont eux aussi montrés du doigt.

Les chirurgiens pratiquent ainsi des dépassements d'honoraires dans 80% des cas pour des montants parfois "trois à quatre fois supérieurs" au tarif remboursable, ce qui "met en cause le principe de l'égalité d'accès aux soins".

De même, la Cour recommande l'instauration "d'incitations négatives à l'installation" des praticiens dans les zones géographiques déjà bien dotées, comme les grandes villes ou le Sud de la France.

L'Etat est lui aussi mis en cause pour les dettes, supérieures à 10 milliards d'euros, qu'il a cumulées à l'égard de la "Sécu" en ne compensant pas systématiquement les exonérations de charges.

25 septembre 2007

Les municipales d'Aix vues par la presse nationale

Voici l'article du journal La Croix paru le jeudi 20 septembre au sujet des élections municipales à Aix-en-Provence.

Ce soir (jeudi 20/09/07), les 600 militants du Parti socialiste désigneront Alexandre Medvedowsky comme leur tête de liste pour les élections municipales de mars prochain. Sans surprise, puisque ce conseiller général et municipal est seul en lice après le retrait lundi soir de Raymond Page, un militant jamais élu.

Dès demain, le nouveau promu prônera le "rassemblement de toute la gauche" pour battre la députée et maire sortante, Maryse Joissains-Masini (UMP). Alexandre Medvedowsky mise sur les 45 % de voix qu'il a recueillies au second tour des élec­tions législatives (+ 3 % par rapport à 2002) pour ravir la mairie perdue en 2001.

Mais il devra compter avec la liste dissidente de Michel Pezet qui a refusé de passer par la case investiture, au risque de l'exclusion. L'ancien député et ancien président du conseil région se dit prêt à briguer la mairie même contre son parti. Il répète que voilà trois ans qu'il a annoncé sa candidature. Mais ne veut pas se soumettre au vote des militants. Pourquoi ? "Dans la section centre, bizarrement, le nombre de cartes a soudainement doublé, explique-t-il. Je ne peux pas participer à ce traquenard. Je ne peux pas entrer dans une procédure pipée."

Michel Pezet prône "une union de la gauche jusqu'au centre"

Soutenu par l'ancien maire PS d'Aix Jean-François Picheral, Michel Pezet prône "une union de la gauche jusqu'au centre" et présentera une liste commune avec le Parti radical de gauche. Tandis que l'extrême gauche (collectifs anti-libéraux, LCR) et le PCF étudient une éventuelle union au premier tour, les Verts rallieront le PS ou le cen­triste François-Xavier de Peretti. "Je regrette ces querelles d'ego à gauche, qui risquent de disperser les voix", explique Laurent Perallat, président des Verts du pays d'Aix.

Eugène Caselli, premier secrétaire fédéral PS des Bouches-du-Rhône, n'a pu que "prendre acte du choix de Michel Pezet". Tout en maniant le bâton, "S'il persiste, il se mettrait de lui-même en dehors du parti", il continue d'exhorter les socialistes à s'unir : "D'ici au dépôt des listes en février, cela laisse du temps pour trouver un compromis et bâtir une liste efficace", espère-t-il. Ancien premier secrétaire de la fédération PS des Bouches-du-Rhône, Michel Pezet avait été écarté de la succession de Gaston Defferre à la mairie de Marseille à sa mort en 1986 et avait échoué à deux reprises aux municipales à Marseille, en 1989 et 1995. Il veut croire qu'aujourd'hui son heure est venue. Même (presque) seul contre tous.

                                                                                         Corinne BOYER

Publicité
24 septembre 2007

Le weekend de toutes les compétitions

Puyricard

(Clic sur l'image pour agrandir)

Jean-François Picheral, Michel Pezet, Danielle Rumani-Elbez,

Lucien-Alexandre Castronovo et Antony Sette

à la remise des prix aux vainqueurs

Nouvelles manifestations à foison ce troisième weekend de rentrée. Samedi matin, nous avons découvert les animations mises en place sur le cours Mirabeau pour la semaine de la mobilité. L'après-midi, un colloque sur les transports et l'habitat a pris un tour politique avec divers prétendants à la mairie. A la même tribune, Michel Pezet, Alexandre Medvedowsky, Bruno Genzana et François-Xavier de Peretti étaient interrogés sur leurs intentions pour le devenir du Pays d'Aix.

Ce dimanche matin, retour sur le terrain à Puyricard pour une rencontre de sportifs ayant participé à une belle course et visite du forum des associations du plateau. Ambiance sympathique et très bon accueil des habitants. Trois heures durant, nous avons retrouvé nombre d'amis et de visages connus. Beaucoup nous ont fait part de leurs souhaits pour le prochain mandat municipal.

En ce sens aussi, les échanges ont été fructueux. Les habitants sont très intéressés par la composition des futures équipes municipales et leurs projets. Ils nous ont clairement dit qu'ils veulent être écoutés. C'est précisément ce que nous sommes allés faire sur place. C'est bien là le signe d'une exigence que la population mettra au cœur du débat. On ne peut que s'en réjouir.

Interview de Michel Pezet par France 3 au 19-20 de samedi 22 septembre

(reportage situé à la 9ème minute)

suivie de la réaction de Franz-Olivier Giesbert sur la situation aixoise

http://jt.france3.fr/regions/popup.php?id=b13a_1920&video_number=1

24 septembre 2007

Marcel Marceau, sans dire un mot…

Marcel_Marceau

Après Luciano Pavarotti, la voix, Marcel Marceau, le silence.

Rendre visible l'invisible, tel était son mime.

Il vient de partir, sans dire un mot...

Le dompteur (2mn35s)

http://video.google.de/videoplay?docid=-348829639385828088

Interview (13mn)

http://video.google.de/videoplay?docid=-6056287091850612514

22 septembre 2007

"Arrêt sur images" revient sur le net

bandeau_arret_sur_images

Pas coulée, l'émission "Arrêt sur images" !

Remontés à bloc, Daniel Schneidermann et son équipe ont décidé de mettre l'émission sur le net. Moyennant un abonnement symbolique de 3€ par mois, les internautes pourront redécouvrir ce programme critique sur le monde des médias et plus particulièrement de la télévision.

"Arrêt sur images" représente un souflle de liberté nécessaire et salutaire à l'heure où de grands groupes monopolisent et caporalisent les moyens d'information avec l'appui du pouvoir, pour ne pas dire sous ses injonctions.

Pour tout savoir, avoir un avant-goût du site (les sujets sont actuellement proposés gratuitement) et s'abonner immédiatement, un seul geste, le clic.

http://arretsurimages.net

22 septembre 2007

Sarkozy partout et dans mon salon

sarko_opium

(Clic sur l'image pour agrandir)

Légende au choix :

"Livraison à domicile !"

"Ça sent la poudre…"

22 septembre 2007

Christiane Taubira dans le débat sur la loi Hortefeux

test_ADN

(Clic sur l'image pour agrandir)

La loi relative "à la maîtrise de l'immigration, à l'intégration et à l'asile" a été votée à l'Assemblée nationale. Christiane Taubira, députée PRG, est intervenue dans le débat au cours de la séance du mardi 18 septembre 2007. Voici le texte de sa prise de parole : des vérités bonnes à entendre et un cri humaniste.

Après dix-sept textes, dont quatorze ces cinq dernières années, relatifs à l’entrée et au séjour des étrangers, au droit d’asile, au code de la nationalité, à la validation des mariages, à l’emploi de certaines catégories d’étrangers – autant d’obsessions qui produisent des lois aussi bavardes qu’inefficaces – que pourrait-il nous rester à vous dire, Monsieur le ministre – si du moins l’on débattait de bonne foi ?

Cette majorité, fascinée par les tests scientifiques, les manipule comme le feraient des auteurs de bandes dessinées, ou des apprentis sorciers ignorants de la bioéthique. Il faut dire que le Président de la République, lorsqu’il était candidat, avait provoqué une première secousse par ses déclarations sur la prédestination au suicide et à la pédocriminalité !

Sous prétexte d’encadrer, en fait d’enserrer, le regroupement familial et malgré de pathétiques déclarations de bienveillance, vous ajoutez de nouvelles mesures de police en lieu et place des mesures de cohésion culturelle et sociale qui ramèneraient la présence de quelques dizaines de milliers d’immigrés à sa juste mesure.

Ce gouvernement a conservé l’habileté d’habillage du précédent, qui présentait le CPE dans une loi pour l’égalité des chances, la violation du secret médical, et dans une loi sur la prévention, une tentative d’enrôler les travailleurs sociaux comme auxiliaires des policiers et délateurs !

Nous avons eu aussi la loi contre la récidive, avec des peines plancher, concept antidémocratique emprunté à un pays qui avait criminalisé la pauvreté, la couleur et l’engagement militant, et en était revenu. Vous pratiquez ainsi le « haut travesti » sémantique comme d‘autres la haute couture (Exclamations sur les bancs du groupe UMP).

Vous essayez de faire croire que la souveraineté de la France est en jeu pour banaliser l’hérésie politique et l’indigence éthique que représente ce ministère de confusion, d’imposture et d’inhospitalité (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche ; exclamations sur les bancs du groupe UMP).

Quant aux mesures honorables que comporte ce texte, elles sont imposées par la Cour européenne des droits de l’homme.

Il serait facile d’ironiser si le texte s’y prêtait. S’il suffisait d’un stage de deux mois sur les valeurs de la République pour assurer l’égalité entre les hommes et les femmes, nous serions débarrassés depuis longtemps des violences conjugales qui frappent des femmes dont le conjoint a parfois fréquenté vingt ans les écoles de la République, voire les grandes écoles ! (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche) Et il n’y aurait pas besoin de ces lois qui ne réussissent pas à supprimer l’écart de 27 % entre les salaires des hommes et des femmes…

Il faut avoir bien peu de considération pour les leçons de l’histoire pour croire comme vous en la force des murs. Les hommes partiront tant que n’auront pas disparu les causes qui les mettent en mouvement : la pauvreté, les inégalités, la fragmentation des territoires en fiefs que les transnationales préfèrent à des États souverains.

Croyez-vous faire peur à certains ? Vous vous trompez. La détresse, la nécessité de survivre, l’amour tout simplement leur donneront toujours une ruse d’avance sur vous. En revanche, vous créez des périls pour la France, en laquelle vous semblez avoir une confiance très modérée.

Dans les outremers, la situation est très différente, et nous avons d’autant plus de mérite de ne piétiner ni nos principes ni notre éthique. Nous gardons en mémoire la diversité de nos origines, amérindiennes, africaines, européennes, asiatiques, et nous savons que c’est la confiance en la vie et la sagesse des hommes qui ont produit nos société créoles qui concilient des identités diverses, des traits sociaux caribéens, ou amazoniens dans mon cas, une éducation et des institutions françaises, une relation privilégiée à l’Europe.

En Guyane, l’esbroufe n’est plus de mise. Dites-nous donc combien d’adolescents, scolarisés depuis plusieurs années, ne peuvent se présenter aux examens. Combien d’expulsés le sont deux fois, trois fois la même année ? Combien pèsent sur les budgets publics des mises en scène comme les descentes sur les chantiers d’orpaillage après que les trois quarts des clandestins se sont évanouis dans la nature ? Qui évalue les effets dévastateurs des contrôles en mer au cours desquels la marine nationale finit par être intimidée par des bateaux de pêche fraudeurs ? Ces démonstrations musclées sont en contradiction avec la construction d’un pont sur le fleuve Oyapok.

Qui en paiera le prix ? Renoncez à ces moeurs tapageuses et ridicules. Une question de cette ampleur ne relève pas de vous, Monsieur le ministre. Il faut la confier au ministère des affaires étrangères. Ce dont le monde a besoin, c’est de dialogue et de coopération, non de ces déclarations récurrentes d’hostilité qui sèment le ressentiment.

"L’univers rétréci, tel est la menace", écrivait Victor Segalen, et Léopold Sedar Senghor implorait : "Seigneur, pardonne à la France qui dit la voie droite, mais chemine par des sentiers obliques". (Applaudissements prolongés bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine).

Pour consulter la loi votée :

http://www.assemblee-nationale.fr/13/ta/ta0026.asp

Publicité
Publicité
Suivre sur Twitter
Publicité