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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO

le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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9 juin 2008

Hôpital d'Aix : Le budget condamné à faire du yoyo ?

Revenons un peu sur ce qui se passe à l'hôpital d'Aix. La presse relate que, alors qu'un vote négatif était attendu, le budget prévisionnel pour 2008 (étrange moment que de faire passer ce genre de décision à la fin du premier semestre !) annoncé dans un premier temps en déficit de 2M€, a finalement été voté à la majorité.

La dernière trouvaille, après un double report du dossier, a été de dévoiler comme par enchantement une "bonne" nouvelle : des rentrées financières liées à l'activité en augmentation sur les quatre premiers mois.

Supposons que cela soit avéré. Est-il normal que le budget du centre hospitalier soit en permanence tributaire de l'évolution de l'activité au jour le jour ? On se croirait à la bourse où les valeurs font du yoyo ! Que se passera-t-il si l'activité baisse sur le reste de l'année ? Le vote acquis du budget aura-t-il encore un sens ?

Tout le monde sait que le vrai problème est d'ordre structurel et non conjoncturel.

C'est le sort fait à l'hôpital public et au système de santé qui porte l'entière responsabilité de la situation. On nous rétorquera que si l'année finit mal, on dégraissera encore les effectifs car l'Etat se désengage de plus en plus. Les personnels ont d'ailleurs évalué les risques de suppressions à 40 postes. Quoi qu'il arrive, ce sera moins de service public.

Pour finir, bien qu'habitué, je m'étonne du double langage de Maryse Joissains, maire et donc présidente de droit du centre hospitalier, qui s'est abstenue pour que le budget passe mais qui a demandé aux administrateurs de voter pour (les syndicats ont voté contre). Drôle de conception de la responsabilité qui est la sienne.

S'enfonçant dans la contradiction, elle a déclaré : "La baisse des remboursements de 3,2%, voulue par l'Etat, est injuste. Elle ne tient pas compte des efforts de gestion et frappe à l'aveugle. Je suis pour une restructuration intelligente." Les propos sont quand même un peu culottés de la part d'une députée qui vote toutes les lois anti-sociales du gouvernement sur la santé ! Il serait temps de s'en apercevoir ou… de ne plus faire semblant de compatir.

La seule décision qu'il aurait fallu prendre cette année était le rejet du budget. Cela aurait obligé l'Etat à s'expliquer et à assumer ses responsabilités. 

Voir mes articles sur le même sujet :

"Infarctus interdit à Aix" du 13 avril 2007 :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2007/04/13/index.html

et "L'hôpital public d'Aix va-t-il crever ?" du 23 mai 2008 :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2008/05/23/index.html

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7 juin 2008

Respect ! Monsieur le Président !

cotillonsCe week-end, profitons de ses déplacements à l'étranger pour lui rendre un hommage ému et reconnaissant. Avions-nous jamais eu la chance avant lui d'être représentés avec tant de finesse et d'élégance ? N'est-il pas le premier de tous les présidents de cette République à avoir inauguré un style à nul autre pareil, digne de rehausser pour longtemps le prestige de notre France ? Depuis l'avènement de notre bienfaiteur, notre pays est apaisé et nos concitoyens extatiques. Voici, résumés en 4 petites minutes les 10 meilleurs moments d'un an de vrai bonheur… qui en annonce tant d'autres !

Clic ici pour voir la vidéo :

http://www.dailymotion.com/video/x58pn5_nicolas-sarkozy-le-top-10-de-sa-1-a_news

5 juin 2008

Aix : Enfin des nouvelles réjouissantes pour la gauche

Joissains en apesanteur

Comme je l'indiquais il y a peu, Maryse Joissains a resserré les rangs autour d'elle et assis son pouvoir à la mairie en s'appuyant sur un noyau dur d'élus du premier cercle qui ont encore sa confiance. Elle vient d'élargir cette stratégie à l'échelle de la CPA avec les mêmes. Ensuite, elle a distribué l'essentiel des autres délégations à un grand nombre d'élus de sa tendance, laissant à ceux de gauche ou aux sans étiquette des responsabilités qui ne devraient pas lui faire trop d'ombre.

On est loin des horreurs qui ont cours à Marseille où les partages se sont faits avec des couteaux de boucher. A vrai dire, la situation actuelle de Jean-Claude Gaudin a beaucoup à envier à celle de Maryse Joissains qui, disposant d'une très confortable majorité, a les coudées franches pour agir à sa guise. Les six ans qui viennent vont être passionnants… 

Agopian en tandem…

La dernière et unique fois que Maryse Joissains a inventé une illusoire délégation aux pistes cyclables, c'était pour l'attribuer à un conseiller municipal UDF, adepte de la dissidence à mi-temps, qui avait eu l'impudence de pédaler à contresens de son camp. L'humiliation avait été féroce puisque, pour ce faire, l'élu ne s'était vu octroyer ni bureau, ni secrétariat, ni budget, alors qu'il était auparavant chargé de la vie associative.

Autant dire que lui confier de cogiter sur ces pistes virtuelles n'avait pas pour objectif de le remettre en selle mais plutôt celui de lui signifier un encouragement à lui faire ronger son frein jusqu'à totale usure. Cependant, à force de rétropédaler en rond pendant six ans, les mollets défaits et toute salive ravalée, l'élu en question a fini par être réintégré dans l'équipe actuelle sous le label Nouveau centre.

La méthode lui ayant réussi, Maryse Joissains n'avait plus qu'à trouver une autre occasion de récidiver. Le parallèle est simple à faire et je vais m'y risquer. Jacques Agopian, grand amateur et champion de moto, vient de connaître quasiment le même sort à la Communauté du Pays d'Aix. Dans sa grande bonté, la présidente lui a demandé de rouler en tandem avec elle le temps d'un mandat.

La rude mais envoûtante tâche n'a nullement intimidé notre rouleur émérite qui l'a immédiatement acceptée. N'ayant pas peur de se prendre un mur, et donnant un gage instantané de son intérêt pour l'épreuve, il a aussitôt mis le grand braquet. Maryse Joissains l'a chargé, on ne rit pas, de mener "les études relatives à la mise en œuvre des pistes cyclables dans le cadre du Plan de déplacements urbains". Drôle d'idée, quand on sait que le PDU vient d'être annulé ! Et puis, est-ce un aveu, les études n'avaient donc pas été faites pour le plan recalé ?

Quoi qu'il en soit, Jacques Agopian est certainement l'homme de la situation. N'a-t-il pas longtemps eu l'habitude de faire trio à vélo avec deux de ses proches amis siégeant avec lui au conseil municipal et à la CPA ? Quant à moi, je ne vois que cette explication qui puisse justifier valablement sa nouvelle mission. Finalement, si cette délégation est assez logique, en revanche, il faudra veiller à ne pas trop pédaler dans la choucroute. Ne serait-ce que pour éviter de ne pas finir premier, encore une fois, à la prochaine course à la mairie.

…et des copains en supporters

Certains élus de l'opposition de gauche, que nous avons connus toujours prompts à fustiger la moindre connivence avec la droite, auraient-ils perdu la parole ? La présence d'une colistière UMP à leurs côtés les aurait-elle vaccinés contre tout sens critique ? L'absence de réaction et le silence de Rémy Jean, de Nathalie Leconte et d'Hervé Guerrera, aux convictions politiques affirmées et habituellement peu suspects de pactiser avec l'adversaire, sont bien étonnants.

N'ont-ils rien à dire sur la vice-présidence réclamée par Jacques Agopian à la CPA, maintenant doublée d'une délégation obtenue au prix d'un hochet ? Ne trouvent-ils pas qu'il y a confusion manifeste et grave des genres ? Ces reniements faisaient-ils partie de leur accord électoral pour figurer sur la liste ? Approuvent-ils ou non ces revirements en pleine contradiction avec leurs engagements politiques ?

Si ces actes ont été commis par opportunisme, ont-ils été préalablement consultés et les partagent-ils ? Le cas échéant, estiment-ils toujours remplies les conditions minimales de leur participation à la liste ? Vont-ils rester dans le groupe actuel ou envisagent-ils au contraire de constituer un groupe autonome ?

Enfin, ont-ils conscience que leurs combats antérieurs paraissent désormais comme entachés par ces consentements tacites ?

Une réponse claire suffirait à lever tant d'interrogations.

4 juin 2008

L’affichage publicitaire, pollution visuelle et mentale

liberation

Impossible d'y échapper. Affichage dans la rue, publicité dans la presse, à la radio et à la télévision… la liste n'est pas exhaustive. Il n'est pas le moindre programme de télé qui ne soit encadré par une annonce et présenté "avec la marque truc ou machin" sous un prétexte fallacieux de lien avec le contenu de l'émission. Rien d'innocent là-dedans.

J'ai trouvé cet article, lumineux, de Nicolas Hervé, doctorant, membre du "Collectif des déboulonneurs", en page Rebonds de Libération du 21 mai. A mon tour, de vous en faire profiter en lui en faisant la publicité… Deux minutes suffiront.

Elles s’imposent à nous en permanence, défigurant nos paysages, violant nos consciences, manipulant nos enfants : les affiches publicitaires sont incrustées dans nos villes, nos campagnes et nos transports. Tout le monde le constate, beaucoup le regrettent, certains le critiquent mais personne ne répond. Particularité française, notre pays est au premier rang mondial pour la proportion des dépenses publicitaires liées à l’affichage (environ 12 %, soit 2,5 milliards d’euros).

L’affichage est régi par une loi datant de 1979, extrêmement complexe, très permissive et qui est largement et régulièrement bafouée par les professionnels du secteur. Ceci est avéré et reconnu par les responsables politiques, toutes étiquettes confondues, et par la justice. A lui seul, ce fait mériterait que l’on s’interroge sur la loi actuelle, sur son application et plus largement sur sa légitimité.

Contrairement à tous les autres médias, l’affichage œuvre dans l’espace public. Il y occupe même une place privilégiée : il est impossible de s’y soustraire. Il ne s’agit pas de remettre en question la nécessité pour les acteurs économiques d’informer sur leurs activités. Mais qu’est-ce qui permet de justifier que les messages soient imposés aux usagers de l’espace public ? La liberté d’expression est fondamentale mais elle ne doit pas pour autant prendre le pas sur la liberté de réception. Tout individu doit avoir le choix de recevoir ou non un message, qu’il soit à caractère commercial ou non. Il est ainsi intéressant de noter que l’affichage politique et d’opinion est également réglementé, mais de façon beaucoup plus drastique tant dans les formats que dans la densité des dispositifs.

La dimension des affiches actuellement en vigueur, la généralisation des panneaux lumineux et déroulants, le déploiement toujours plus important des bâches sur les façades d’immeuble permettent de parler de pollution visuelle. Cette qualification est largement admise. Faut-il donc que les publicités aient un message extrêmement important à diffuser pour que collectivement notre société encadre et tolère ces débordements ? L’utilité sociale de cette activité est-elle si évidente pour qu’on ne s’interroge pas à son sujet ? La pollution visuelle et le non-respect des libertés individuelles seraient des contreparties acceptables devant les bienfaits miraculeux de l’affichage publicitaire ?

Quelles sont les réponses des responsables politiques ? Ils reconnaissent tous le problème, promettent d’y réfléchir, de travailler avec les associations sur le sujet, puis bottent en touche lorsqu’ils sont au pouvoir. Un exemple parmi tant d’autres concerne les réponses des différents ministres de l’Environnement aux questions des parlementaires qui les interpellent sur le sujet. Il est presque systématiquement fait référence au travail du Conseil national du paysage. Or ce fameux conseil ne s’est réuni qu’une fois, à sa création en 2001. Depuis, rien.

On nous parle actuellement d’une remise sur pied de cette structure. Avec quel périmètre ? Dans quels délais ? Là encore, c’est le flou artistique dans les couloirs du ministère de l’Ecologie. On parlait à l’UMP d’une refonte des lois sur le paysage pendant la campagne présidentielle. Ces questions ont été les grandes absentes du Grenelle et sont enterrées pour l’instant.

A travers l’affichage, d’autres questions liées au système publicitaire sont également soulevées. L’actualité a été plutôt riche de ce côté ces derniers mois. Le financement de services publics par la fameuse "manne publicitaire" a fait couler beaucoup d’encre en ce début d’année. Tout le monde semble d’accord pour dire que la suppression de la publicité est une bonne chose pour la qualité du service audiovisuel public. Cependant, à aucun moment la réflexion n’a été étendue à l’espace public dans son ensemble. Est-il normal que des services publics soient financés par une taxe privée ? Car, même si personne ne le rappelle, il est évident que l’argent de la publicité ne tombe pas du ciel. Les dépenses des entreprises pour leur communication extérieure sont de l’ordre de 30 milliards d’euros. C’est-à-dire 500 euros par personne et par an répercutés sur le prix des produits. Une nouvelle piste pour le pouvoir d’achat ?

Le système publicitaire prélève donc sa taxe, de façon beaucoup plus discrète que l’impôt public. L’homme politique est trop heureux de faire miroiter la gratuité d’un service et de s’enorgueillir de la stabilité des prélèvements fiscaux. Il s’agit là de la plus pure hypocrisie. Nous en avons récemment eu un bel exemple à Paris avec le marché des Vélib’ en échange de la concession des panneaux d’affichage sur le domaine public. Le règlement local de publicité voté par la suite est de la poudre aux yeux permettant au maire de justifier d’une action contre l’invasion publicitaire (preuve que le thème est porteur à quelques mois d’une échéance électorale) sans fondamentalement modifier le paysage urbain de la capitale.

Concernant les contenus diffusés par ces publicités, un exemple récent illustre bien les enjeux. Les spots publicitaires sur les aliments gras et sucrés sont sur la sellette grâce au travail de plusieurs associations qui arrivent péniblement à faire prendre en compte les dangers qu’ils représentent pour la santé des enfants, notamment en ce qui concerne l’obésité. Ce type de publicité est-il moins dangereux lorsqu’il s’étale en 4x3 dans la rue ? La justice a depuis peu apporté un début de réponse à cette question lors du procès de membres du "Collectif des déboulonneurs" en reconnaissant que le "risque environnemental, social et sanitaire" de l’affichage publicitaire est "sous-évalué".

L’affichage publicitaire est-il intouchable en France ? Les relations entre nos dirigeants politiques et les publicitaires sont-elles si fortes pour que la chape de plomb soit encore maintenue longtemps sur le sujet ? Ces questions appellent une "rupture" avec la politique des trente dernières années.

3 juin 2008

Affaires de la Semepa : Doglione n'y est pour rien...

Par curiosité, j'ai lu les explications de l'ex-Pdg de la Semepa dans l'entretien qu'il a accordé à La Provence hier. Pour ma part, je n'y ai rien appris car il n'a rien dit sur le fond. Comment la magouille a pu aboutir jusqu'au conseil municipal, on ne le saura pas de sa bouche. Il affirme que tout lui est passé par dessus de la tête, qu'il était absent, que c'est Jean-Gilbert Zozor, son copain d'un millier d'années, qui a tout manigancé. Non, ne cherchez pas, Henri Doglione n'est qu'une victime : on l'a blousé.

Si vous avez suivi l'affaire en me faisant l'honneur de lire mes articles sur ce blog, vous en savez plus sur l'historique et les dessous de ce scandale que par ses "réponses" concédées au bout de six mois, qui ne sont pas des nouveautés.

Même s'il était à l'étranger au moment de la décision votée au conseil municipal, comment croire – moi, je n'en crois pas un mot – qu'il n'était pas tenu au courant ou, et c'est plus grave, qu'il n'ait pas cherché à savoir ce qui se tramait à la Semepa dont il était juridiquement et moralement le Pdg ! Le téléphone, les mails et... le tam-tam, ça existe !

Il n'ignorait pourtant pas qu'il y avait une séance publique puisqu'il avait donné son pouvoir à l'adjoint aux finances, qui a aussi présenté le dossier à sa place. Mais, Henri Doglione considère qu'il n'y est pour rien. Il dit avoir appris tout le manège "après coup", sauf pour la vente au footballeur Marcel Desailly, pour laquelle il était d'accord.

Sniff !

   

En passant, façon de régler leurs comptes à ses collègues, tout en prétendant le contraire, "je ne suis pas du genre à vouloir me venger à tout prix du manque de courage et de clairvoyance des uns et des autres", il tire sur ses "amis" : "Selon ce qu'on m'a dit après coup, des élus avaient néanmoins été mis au courant des ventes qu'on nous a reprochées par le directeur général de la Semepa avant le conseil d'administration qui a entériné ces opérations."

Et, d'un seul trait, il dézingue Jean-Gilbert Zozor, Jean Chorro, Bruno Genzana et Gérard Bramoullé, membres du conseil d'administration, présents lorsque la décision litigieuse a été prise à la Semepa.

Est-ce possible que Maryse Joissains ait été entourée de tant de silencieux, qui la tiennent à l'écart d'informations aussi "anodines" ? N'a-t-elle pas juré qu'elle n'a découvert le pot-aux-roses qu'à la lecture du premier article de La Provence sur ce sujet ? Autrement dit, un maire et un Pdg d'une société, délégué par le maire, peuvent donc être manipulés à ce point sans qu'ils n'y prennent garde. Ce n'est pas que regrettable, c'est extrêmement grave !

D'ailleurs, Henri Doglione tient un double langage à l'égard de Maryse Joissains. S'il rappelle qu'au début de la campagne électorale, le maire lui avait demandé de garder le silence, il dit quelques réponses plus loin : "J'aurais préféré que Maryse Joissains me soutienne plus franchement, alors que je me taisais pour ne pas nuire à sa réélection". Le maire aurait donc, elle aussi, été ingrate à son endroit, lui qui est "quelqu'un de loyal par nature", qui n'a "qu'une parole", qui lui avait "dit oui en 2001 pour l'aider".

Et pour parfaire le tout, il nous livre une conclusion à tirer des larmes à une pierre : "Si j'avais su dans quelles conditions ce mandat allait s'achever, je n'aurais sans doute pas accédé à sa demande". Sniff ! Mais certains ne pleurent pas : les mêmes Joissains, Chorro et Bramoullé ont été réélus et on attend toujours des explications plus sérieuses.

L'interview d'Henri Doglione dans La Provence du 2 juin :

http://www.laprovence.com/articles/2008/06/02/476142-AIX-La-verite-d-Henri-Doglione-sur-les-affaires-de-la-Semepa.php

Mon dernier article sur le sujet du 29 mai :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2008/05/29/index.html

Lire aussi l'historique du dossier, mes articles :

du 21 déc. : http://castronovo.canalblog.com/archives/2007/12/21/index.html

du 22 déc. : http://castronovo.canalblog.com/archives/2007/12/22/index.html

du 27 déc. : http://castronovo.canalblog.com/archives/2007/12/27/index.html

du 8 janvier : http://castronovo.canalblog.com/archives/2008/01/08/index.html

du 9 janvier : http://castronovo.canalblog.com/archives/2008/01/09/index.html 

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2 juin 2008

Marseille : Tambouille et carambouille

logo_MPM

Ce qui se passe à Marseille depuis deux mois est plus enthousiasmant que le train-train convenu aixois. Je n'ai pas dit plus sérieux qu'à Aix. La carambouille de la Communauté urbaine ne me plaît pas beaucoup. Bien sûr, il fallait bien trouver une porte de sortie. Les palabres ont été longues. Mais une tambouille concoctée dans la même marmite par plusieurs chefs ne fait jamais un bon plat.

En effet, comment ne pas constater que l'équilibre de façade annoncé ce week-end a d'abord et surtout été recherché à partir d'un partage des places ? Quand on regarde les noms des élus, on voit bien qu'il y avait du monde à caser, à recaser ou à récompenser. Du coup, les noms d'oiseaux que se sont échangés les deux côtés lors de l'élection surprise du nouveau président ont rejoint les volières pour s'assourdir jusqu'au silence.

Il y a six semaines, les projets et les intérêts étaient antagonistes. Mais à entendre les déclarations des uns et des autres, l'accord est maintenant (presque) parfait. Tout le monde est content.

Les UMP qui criaient "démission" à l'encontre du PS Eugène Caselli ont adopté un ton feutré pour sauver leurs plumes. Ceux qui avaient obtenu une petite majorité, aussitôt défaite dès le second vote (à main levée), ont été obligés de manger de gros morceaux de chapeau, les vestes retournées étant devenues indigestes. Désormais, tous les costumes seront confectionnés chez le même fournisseur et on aura beaucoup de mal à reconnaître la couleur distinctive des casaques.

Il faut dire que le troc des coloris avait déjà été testé pendant l'élection municipale elle-même. Jean-Noël Guérini avait trouvé un bon transfuge de l'UMP (François Franceschi) et Jean-Claude Gaudin avait recruté un ex-PS (Philippe Sanmarco). Il ne restait plus qu'à superposer tout ça pour obtenir un ton uniforme.

Comme les élus de MPM sont en très grande partie les mêmes que ceux du conseil municipal de Marseille et que les deux camps sont quasiment à égalité, les "compromis" seront du même tonneau dans l'une et l'autre des collectivités.

On va donc contempler une situation inédite. Caselli sera contraint de ramer en permanence contre vents et marées pendant que Gaudin sera tenu de naviguer à mairie basse. Si la Méditerranée ne se déchaîne pas sur un coup de folie…

30 mai 2008

Les réponses tordues de Maryse Joissains à l'Express

EXPRESS_SPECIAL_AIX

(Clic sur l'image pour agrandir)

La une de l'Express paru ce jeudi 29 mai 2008

J'ai attendu la parution effective du numéro "spécial Aix" de l'Express pour en avoir le cœur net. Et là, plus de doute. La une du magazine met en exergue les propos tenus par Maryse Joissains, extraits d'un entretien de deux pages dont le sujet porte sur les secrets des noms de rue.

Le dossier (24 pages) est par ailleurs remarquable car il a fait appel à notre ami aixois Jean-Claude Bouvier, universitaire et homme érudit. On y apprend beaucoup et je recommande à chacun de ne pas rater ce numéro.

Maryse Joissains livre son appréciation sur le sens de la dénomination des rues, un pouvoir qui relève toujours de décisions du conseil municipal. Cinq de ses réponses m'ont fait sursauter car elles manquent d'objectivité, font un amalgame avec des sentiments qui lui sont personnels et expriment des jugements très partiaux. Mes commentaires sont entre parenthèses.

EXPRESS : Vous avez laissé entendre que vous seriez disposée à dédier une voie à Jean-Paul II…

Maryse Joissains : Oui. Car il s'agit d'un homme qui fait l'unanimité et n'appartient pas aux seuls catholiques. (Qu'est-ce qui l'autorise à porter de tels jugements ? Du reste, je pense que Bertrand Delanoë a commis les mêmes erreurs en donnant le nom de ce pape à Paris où des protestations ont d'ailleurs eu lieu le jour de l'inauguration.)

EX : Certains choix religieux ont pourtant provoqué des contestations…

MJ : A deux reprises, en effet. Le 15 janvier 2007, nous avons baptisé (notez le verbe connoté et inapproprié) un rond-point du nom du père Pierre Aguesse. Des radicaux de gauche (il s'agit évidemment de votre serviteur) m'ont alors accusée d'entorse à la laïcité. C'est ridicule ! Il s'agissait simplement d'une personne très appréciée dans son quartier (je ne l'ai jamais nié, je l'ai bien connu). Etre laïque, ce n'est pas être antireligieux et c'est une radicale qui vous le dit (une radicale adhérente de l'Ump, portant en permanence une énorme croix bien visible sur sa poitrine ; comme sur la photo dans l'Express) ! Des réactions du même ordre s'étaient produites, en 2006, avec la rue Saint-Georges (encore moi !).

(A ce sujet, lire ci-dessous mon article sur "Maryse Joissains et la laïcité")

Joissains : "Une rue Bastien-Thiry ? Pourquoi pas ?"

EX : Y a-t-il des rues que vous voudriez débaptiser (le journaliste abuse du même mot) ?

MJ : Il y en a une, en effet, qui me pose problème (comprendre "j'aimerais bien régler des comptes"). Elle porte le nom d'un magistrat dont je tairai le nom (il s'agit du Procureur général Beljean, de la cour d'appel d'Aix, procureur de 1982 à 1987, au moment où Alain Joissains a été condamné en appel pour une affaire de détournement de fonds et radié du barreau des avocats), mais dont on dit plus de bien qu'il ne le mérite. Toutefois, je ne débaptiserai pas (une vraie manie ce mot) cette rue, car, apparemment, l'homme fait l'objet d'un consensus.

EX : Il était censé y avoir une place François-Mitterrand dans le quartier Sextius-Mirabeau, face au Pavillon noir. Elle figure d'ailleurs sur les plans. Mais on ne trouve aucune plaque sur le site.

MJ : L'ancien maire socialiste ne l'a pas inaugurée. Je ne vois pas pourquoi je le ferais, moi ! (et la continuité républicaine, ça veut dire quelque chose, non ?) Il est un peu tôt, à mes yeux, pour considérer que l'ancien président se situe au-dessus des clivages politiques (peut-elle citer un nom de président au-dessus des clivages politiques ?).

EX : Vous avez été saisie également d'une demande pour Bastien Thiry, cet officier pro-Algérie française qui avait tenté d'assassiner le général De Gaulle (Thiry fut condamné à mort et exécuté).

MJ : En effet. Ce dossier, sensible, est à l'étude depuis deux ans. Personnellement, je n'ai rien contre (ben voyons, il faut bien donner un gage aux électeurs de l'extrême droite qui ont appelé à voter pour elle au seccond tour de l'élection municipale !). Après tout, on ne peut pas lui reprocher d'avoir accompli de mauvaises actions (en effet, tirer sur un président de la République, ça ne compte pas !). Il a simplement agi conformément à ses convictions. On ne peut pas dire qu'il a été indigne dans son comportement (vouloir assassiner un président est sans doute un acte digne de respect qui mérite la Légion d'Honneur et le Prix Nobel de la Paix !).

Mon article du 18 janvier 2008 :

"Maryse Joissains et la laïcité : Des faits, rien que des faits"

http://castronovo.canalblog.com/archives/2008/01/18/index.html

29 mai 2008

Affaires immobilières de la Semepa : Vive l'hypnose !

logo_semepa

Le scandale des affaires immobilières de la Semepa qui a éclaté il y a six mois est revenu inopinément au conseil municipal de lundi. La Provence y a consacré tout un article hier. Ce qui me surprend, c'est la manière dont Maryse Joissains s'est dédouanée de toute responsabilité.

Pour ce faire, le subterfuge était tout prêt. Il a consisté à réagir par une opération de charme qui ressemble à s'y méprendre à une manipulation mentale.

1. Maryse Joissains affirme qu'en 2001 elle avait "interdit à la Semepa de vendre un bien à deux élus qui en avaient fait la demande". Ces deux élus auraient donc obéi pendant six ans avant de céder à la tentation et de passer à l'acte en 2007. La Semepa aurait donc éntériné leurs souhaits à l'insu de Maryse Joissains.

2. Elle a occulté le sort de la délibération à l'origine du scandale, dossier qui avait pourtant bel et bien été présenté en décembre 2007 au conseil municipal. Cette délibération s'appuyait sur une décision prise en conseil d'administration de la société d'économie mixte.

3. Au lendemain du conseil municipal, suite à un premier article dans La Provence, elle avait déclaré ne pas avoir été au courant de la portée de la délibération, qui a été votée sous "son autorité". Question : que vaut "son autorité" si elle fait voter n'importe quoi ou laisse entendre qu'elle ne connaît pas le dossier, alors qu'elle dit en même temps avoir eu vent d'une demande en 2001 ?

4. Elle fait porter le chapeau de cette affaire à son ancien adjoint aux sports, Jean-Gilbert Zozor, celui-là même qui voulait acquérir un bien pour sa compagne et en destiner un autre à un copain du monde sportif, Marcel Desailly. C'est oublier que le PDG de la Semepa était l'adjoint à l'urbanisme, Henri Doglione, qui a avalisé la demande des deux acquéreurs.

5. Ses deux adjoints étaient membres à part entière du conseil d'administration de la Semepa, dûment désignés par le conseil municipal en 2001 sous la présidence de Maryse Joissains. Le rapport a été présenté en décembre par l'adjoint aux finances, Gérard Bramoullé, lui aussi membre du conseil d'administration.

(NB : Il vient d'être nommé PDG de la Semepa).

6. Qui peut sérieusement imaginer une seule seconde, et sans rire, que personne dans l'entourage décisionnel du maire, à aucun moment, n'avait pu se rendre compte du sens très orienté de ces ventes ? Une semaine après le conseil, j'ai moi-même appris sous le sceau de la confidence de deux conseillers municipaux, plutôt choqués, de la majorité que tout le monde connaissait le nom de la compagne de l'élu aux sports et, a fortiori, celui du footballeur, dont l'amitié réciproque était de notoriété publique.

7. J'ai aussi appris qu'un rapport, non rendu public, a été réalisé dès janvier par les services de l'adjoint délégué au contrôle de gestion, qui a bien établi qu'il y avait eu une entente en faveur des deux acquéreurs. Pour tenter de ne pas engager la responsabilité première de Maryse Joissains en tant que maire, le rapport dit que la délibération a été inscrite directement à l'ordre du jour du conseil municipal sans avoir été examinée au conseil des adjoints, normalement présidé par le maire mais qui n'était pas là ce jour-là. Il n'empêche que ce dossier au conseil municipal a été voté par toute la majorité et Maryse Joissains présente sans aucun commentaire de quiconque.

8. Lundi, Maryse Joissains a promis de mettre bon ordre à la Semapa. Mais ce ne sont que des paroles. Car, s'il est vrai que la délibération n'a pas été transmise au sous-préfet qui veille à la légalité des actes, aucune autre délibération n'a été présentée pour annuler la précédente. Que sont devenues les deux autres (sur les quatre) ventes qui, elles, ne semblaient pas poser problème ?

9. Le plus surprenant dans cette évocation de l'affaire au conseil municipal de lundi est que toute l'opposition se soit laissée endormir sans rien réclamer : ni le rapport du contrôle de gestion, ni l'annulation de la délibération de décembre, et encore moins ce que devenaient les biens immobiliers concernés.

10. La Semepa étant une société à compétence communautaire, se trouvera-t-il des élus de la CPA qui sauront ou oseront poser toutes ces questions lors d'une prochaine réunion ? Sinon, ce sera à désespérer de l'exercice démocratique et du droit de contrôle des décisions publiques.

Lire aussi l'historique du dossier, mes articles :

du 21 déc. : http://castronovo.canalblog.com/archives/2007/12/21/index.html

du 22 déc. : http://castronovo.canalblog.com/archives/2007/12/22/index.html

du 27 déc. : http://castronovo.canalblog.com/archives/2007/12/27/index.html

du 8 janvier : http://castronovo.canalblog.com/archives/2008/01/08/index.html

du 9 janvier : http://castronovo.canalblog.com/archives/2008/01/09/index.html

28 mai 2008

Poubelle pour les gueux, gros lot pour les patrons

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Dessin de Châtelain

Pendant que de plus en plus de retraités, de pères et mères de famille, de jeunes, de smicards, de rmistes et de SDF ramassent les miettes en faisant les poubelles à la fermeture des marchés, des grandes surfaces et des restaurants, une poignée d'exploiteurs se gave au vu et au su de tous.

En 2007, les grands patrons du CAC 40 ont gagné 58% de plus en une année, soit 161 millions d'euros contre 102 en 2006. Ils n'hésitent pas à arrondir leurs grosses fins de mois de salaire fixe par une augmentation de nombreux avantages : bonus, stock-options, dividendes et jetons de présence.

Les trois premiers du CAC 40 en ont tiré l’essentiel de leurs revenus en 2007 : Pierre Verluca (Vallourec) avec 18 millions d’euros, Gérard Mestrallet (Suez) avec 15 millions et Xavier Huillard (Vinci) avec 13 millions. Eux travaillent moins pour gagner plus sur le dos de ceux qui ont contribué à créer les richesses. Ils battent des records et ont de quoi se préserver de l’inflation. Leurs profits sans nom font vomir.

27 mai 2008

Quoi de neuf sur les antennes relais ?

antennes_et_eclairs

(Clic sur l'image pour agrandir)

Photo prise de ma fenêtre hier à 23h00

Ciel embrasé d'éclairs au-dessus des antennes relais voisines (à gauche)

Ailleurs, ça bouge, mais à Aix, rien ! Je l'ai assez raconté. Selon nous, la charte sur la téléphonie mobile présentée par Maryse Joissains lors du dernier conseil municipal de décembre ne répondait pas au principe de précaution tel que l'on appliqué de nombreux pays et beaucoup de villes en France. Nous l'avions dit et le maire l'avait retirée de l'ordre du jour. Six nouveaux mois sont passés et toujours rien à l'horizon, à part d'énormes antennes sur les toits aixois.

Le plus récent exemple, proche de chez nous, d'une commune qui a compris qu'on ne pouvait pas en rester là, est Vitrolles. Grâce à la pression des médecins de l'Association Santé Environnement Provence (Asep), qui ont mis en avant les risques sanitaires, la Ville a décidé de se ranger derrière le principe de précaution et à revoir intégralement les règles d'implantation des antennes. Et même aller plus loin : à en délocaliser, si besoin est, certaines situées à proximité d'endroits sensibles (écoles, crèches, lieux hospitaliers…). Un groupe de travail, composé d'élus et de professionnels de santé, vient d'être créé. Il s'est fixé, comme mission finale, d'élaborer une charte avec les opérateurs pour faire baisser les puissances des émissions.

A Marseille, les choses évoluent aussi beaucoup. Le Collectif antennes relais (Carm) poursuit ses alertes. Il a présenté le résultat de deux ans de mesures des rayonnements électromagnétiques émis par les 900 antennes relais marseillaises de téléphonie mobile. Des valeurs importantes autour d'hôpitaux et d'écoles ont été constatées.

La mairie a indiqué qu'elle ferait le point sur ses chiffres début juillet. Pour les militants du collectif, le seuil maximum d'exposition aux rayonnements est trop élevé, ce qui provoquerait, par exemple, des maux de tête ou des troubles du sommeil chez les riverains. Ils préconisent de le diviser par presque 100 pour arriver à celui adopté dans plusieurs pays européens : 0,6 V/m. Sur la base de ces vérifications de terrain, ils appellent à une révision de la charte signée par la mairie en 2003 avec les opérateurs.

A Aix, les premières alertes avaient été données dès le mois d'octobre 2006 par des collectifs de riverains de plusieurs quartiers. Des réunions ont lieu mais elles ont abouti à un échec par fin de non recevoir. La mairie n'a absolument pas pris en compte leurs demandes, ni écouté les propositions de l'opposition. Pourtant, il n'est pas difficile de s'inspirer des documents déjà validés et appliqués par certaines communes.

Tous les articles sur les antennes relais sont à la rubrique "ENCAGNANE",

colonne de droite du blog.

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