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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO

le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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13 avril 2021

Pont de l'Arc : Le rond-point a perdu son prestigieux nom et ses ornements

COUPS DE BOULES. On passe par là un jour ou l'autre. On peut s'apercevoir que le rond-point de Pont de l'Arc est en souffrance. Mal entretenu, il a aussi perdu ses décorations en forme de boules de pierre et les plaques qui portaient le nom de la 4ème Région aérienne sur ma proposition lorsque j'étais adjoint du quartier. J'ai écrit aux élus concernés de l'actuelle majorité pour leur demander de restaurer le lieu. A ce jour, aucune suite ne m'a été signifiée. J'ai donc décidé d'en parler ici...    

Brossolette rond point
(Clic sur l'image pour agrandir)
Etat actuel d'abandon du rond-point

Beaucoup d'Aixois empruntent ce rond-point de l'avenue Pierre-Brossolette proche du pont sur l'autoroute A8. Il y a une trentaine d'années, s'y trouvait une fontaine qui fonctionnait très mal et qui un jour a cessé de fonctionner. Elle était moche au point qu'on la surnommait le "bunker". Pour son malheur, des étudiants s'amusaient à verser de la lessive pour faire mousser abondamment l'eau stagnante et la faire déborder sur la chaussée.
Alors que j'étais adjoint du quartier, j'avais proposé au maire Jean-François Picheral de détruire cette vérue et d'aménager un espace vert. Ce qui fut fait. Le service municipal des espaces verts et des jardins avait agrémenté le parterre de petits massifs de fleurs. A l'heure actuelle, il ne subsiste plus que du gazon sans autre forme d'ornements végétaux.
Après ces quelques détails pour rappeler des souvenirs, je veux maintenant parler de l'état d'abandon du site. Ce poind-point n'avait aucun nom. Nous était alors venue l'idée de le singulariser à l'occasion de la fermeture définitive le 1er juillet 2000 de la base de 4ème Région aérienne située aux Milles là où se trouvait également la Base aérienne 114 (que je connais bien pour y avoir effectué la plus grande partie de mon service national !).
La réflexion plut au dernier général de la base, le général Claude Bigot, qui trouva l'endroit approprié d'autant qu'à moins de deux cent mètres du rond-point on rejoint la route départementale D9 qui mène aux Milles et que dans le quartier de Pont de l'Arc et alentours un bon nombre de voies portent des noms prestigieux de militaires et de résistants.
C''est ainsi que le 9 décembre 1999, une délibération du conseil municipal octroyait à ce rond-point l'appellation "Rond-point 4ème Région Aérienne Méditerranée 1936-2000". La décoration du lieu avait été soignée avec la disposition de sept boules en pierre de part et d'autre, la plus grosse comportant une plaque commémorative. L'inauguration se déroula officiellement le 7 juillet en présence du maire, de moi-même et des autorités militaires. Suivit une réception d'honneur à la mairie-annexe de Pont de l'Arc pour des discours de remerciements.
Les années ont défilé et le rond-point fait hélas pitié à voir depuis longtemps. Des automobilistes un rien abrutis ont percuté le rond-point et les boules ont été endommagées. Celles du côté ouest ont été enlevées et la plus grosse du côté est a perdu la plaque commémorative. Début 2019, alors que j'étais encore conseiller municipal, j'ai saisi mon collègue délégué aux anciens combattants pour lui faire part de ma demande de restaurer au minimum les plaques, avec lettre et photos à l'appui. "Oui, oui, je m'en charge", m'avait-il promis. Et puis, aucune réponse. Fin 2019, j'ai aussi interpellé par les mêmes moyens l'adjoint du quartier, par ailleurs, délégué à la voirie. "Merci, je vais m'en occuper". Pas de réponse non plus.
En tout, deux ans sont déjà passés depuis ma requête et la situation n'a pas bougé. Dois-je m'adresser au pape pour lui soumettre ce pourtant simple souhait. Il pourrait peut-être se montrer plus efficace en convenant que si selon l'adage les voies sont impénétrables, rien n'empêche qu'un rond-point soit réparable.

Brossolette prov 3

brossolette plaque
(Clic sur l'image pour agrandir)

album LAC armée rond-point brossolette - Copie (2)
(Clic sur l'image pour agrandir)
De gauche à droite, l'adjoint du quartier Lucien-Alexandre Castronovo, l'adjoint aux anciens combattants Pierre Arboré, le maire Jean-Franois Picheral, le général Claude Bigot et son adjoint

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6 avril 2021

Procès Guérini : 2 ans ferme pour Jean-Noël, 8 ans ferme pour Alexandre

À L'OMBRE ! Après 12 ans de procédures fouillées, le procès des frères Guérini et autres comparses se tient pendant un mois. Les réquisitions pour prises illégales d'intérêts ont déjà été prononcées : 4 ans de prison dont 2 ferme et 5 ans d'inéligibilité pour Jean-Noël et 8 ans ferme et amendes pour Alexandre. C'est lourd mais la justice ne laisse plus rien passer. On ne peut que se réjouir des sanctions qui frappent durement les comportements de personnages sans vergogne...  

Guérini procès casseroles ravi
(Dessin paru dans Le Ravi)

Il aura fallu attendre douze longues années pour enfin voir les frères Jean-Noël et Alexandre Guérini, brouillés maintenant (“Lui c’est lui, moi c’est moi” dira Jean-Noël), comparaître devant un tribunal correctionnel. Au fil du temps, les dossiers qui les concernent et les accusations dont ils font l'objet auront occupé plusieurs juges d'instruction.
Le procès s'est ouvert le 14 mars et va durer encore une bonne semaine. Les réquisitions, très lourdes car la justice se montre de plus en plus sévère, ont déjà été prononcées : pour prises illégales d'intérêts, à l'encontre de Jean-Noël quatre ans de prison dont deux ferme et cinq d'inéligibilité et d'Alexandre huit ans ferme et amendes.
Le premier, président du conseil départemental au moment des faits, toujours sénateur, est soupçonné d'avoir favorisé le second, entrepreneur dans la gestion des déchets, pour l'obtention d'un terrain destiné à l'agrandissement d'une décharge sur quatre hectares. Dans cette affaire, on parle de millions d'euros. Parole de procureur : "A tous les deux, ils ont fait du clientélisme un mode de gouvernance qui a permis à l’aîné de satisfaire ses ambitions politiques et au cadet de faire des profits considérables".
Le procès a vu d'autres personnes plus ou moins proches des deux prévenus et plus ou moins  impliquées dans ce méli-mélo défiler à la barre. Au cours des audiences, les magistrats n'ont pas hésité à diffuser des multiples enregistrements d'écoutes effectuées à leur insu très compromettants entre les deux frères. Impossible pour eux de nier leurs échanges même en vocabulaire codé ou en corse.
Réaction de Jean-Noël : “Toute ma vie, j’ai été d’une droiture exemplaire”. A l'entendre, il n'y aurait qu'à le croire… Et les charges retenues contre lui, ce serait par erreur judiciaire ? On ne peut que se réjouir qu'un tel procès fasse enfin la lumière sur des pratiques et des comportements illégaux même si cela intervient toujours et encore très tardivement.

guérini réquisitions

guerini france 3

Guérini canard 24

guerini canard raisons 2 24
(Dessin du Canard enchaîné Cabu 2011)

29 mars 2021

Mise en vente du couvent des Prêcheurs : Les enfumages de la mairie !

BOBARDS. Non, ce n'est pas un simple couac. C'est une décision prise par Maryse Joissains. La mise en vente du couvent des Prêcheurs provoque de nombreuses critiques. La mairie parle d'appel à candidature mais on comprend qu'il s'agit de trouver un acquéreur sans formuler un projet. En annonçant cette cession d'un bien public, la municipalité compte faire une opération commerciale qui profiterait au privé pour faire rentrer de l'argent dans les caisses de la ville. Il y a peu, la vente du couvent pour la création d'un musée Picasso a déjà essuyé un lamentable échec...    

Prêcheurs intérieur
(Capture d'image document mairie)

Par surprise, la municipalité met en vente le couvent des Prêcheurs qui a entre autres abrité le collège du même nom. Je le connais bien pour y avoir enseigné dans les années 80. L'annonce a été faite le 15 mars sur le site de la mairie (voir capture d'écran ci-dessous). Les deux mots équivalents "cession" et vente" y figurent bel et bien.
Aussitôt, de nombreuses protestations se sont élevées de toutes parts pour refuser que ce joyau du patrimoine communal aixois soit livré au secteur privé. Outre la perte de la propriété et de la gestion municipale, le risque est de donner les clés à un acquéreur qui ne cherchera qu'à faire de l'argent. Dans la même veine d'incertitude et d'incohérence, la Ville ne prévoit aucune clause portant sur la nature du destin que pourra prendre l'activité qui y sera installée.
Depuis que les critiques se sont multipliées, Maryse Joissains s'est fendue d'une vidéo où elle essaie de rattraper les choses par des circonvolutions niant que c'est une vente et que la cession devra répondre à un projet pour lequel la Ville aura son mot à dire. Bla bla bla. L'annonce, répétons-le, ne fait état que de la cession, sans autre forme. 
Au conseil municipal de vendredi, les oppositions ont fustigé cette façon de faire. Maryse Joissains ayant laissé sa place pour des raisons personnelles liées à sa santé, c'est le premier adjoint qui a présidé le reste de la séance. Répondant aux interpellations, il a tenté de justifier dans une argumentation tordue et loufoque la position de la mairie en affirmant contre l'évidence qu'il ne s'agit pas d'une vente mais d'un appel à projet. C'est faux. Il a essayé d'embrouiller tout le monde avec cette surprenante phrase : "une mise en vente n'aboutit pas nécessairement à la vente". Il a ajouté lui aussi que l'annonce est un appel à candidature. Oui mais pour l'achat, pas pour un projet.
Beaucoup de mots ont été échangés pour lui rappeler que l'opération cache une autre raison, celle d'une cession commerciale qui vise à renflouer les caisses sous le prétexte de ne pas augmenter les impôts. En son temps, au conseil municipal, j'avais fait la démonstration que les impôts indirects (tarifs divers des services publics) avaient grimpé de près de 30% depuis l'élection de cette majorité en 2001.
Par ailleurs, il n'est pas inutile ici de rappeler que la municipalité n'a cessé de vendre de très nombreux immeubles communaux au privé, toujours dans cette optique électoraliste de maintien des taux fiscaux directs. Ces biens cédés auraient pu être transformés en logements sociaux ou en équipements publics, des structures de proximité qui font défaut notamment 
au cœur de la ville pour la petite enfance, les étudiants et les personnes âgées. Eh bien non, Maryse Joissains continue de jouer au monopoly et préfère se livrer à des opérations qu'on peut assimiler à de l'affairisme au mépris de l'intérêt général. 

L'annonce dans la rubrique "marchés publics" sur le site de la mairie

Prêcheurs annonce vente

Prêcheurs prov 28

(Pour un meilleur confort de lecture, clic sur le carré de flèches en bas à droite du document)

Rappel de l'affaire Picasso pour les Prêcheurs
"Création d'un Musée Picasso à Aix : Histoire d'un échec prévisible"
:
http://castronovo.canalblog.com/archives/2021/03/09/38855242.html

22 mars 2021

Fusion des offices HLM : Maryse Joissains reçoit un camouflet !

DÉSINTOX. Suites de mon article sur la fusion des offices HLM. Je publie aujourd'hui les lettres devenues publiques échangées entre le préfet, la maire d'Aix et son ex-adjoint. Ce dernier remet en place la réalité des faits qui ont été présentés de manière altérée et abusive par Maryse Joissains pour se défausser sur lui. Voilà donc que la vérité éclate au grand jour…

HLM fusions

Dans mon article de lundi dernier, j'ai raconté la drôle de présentation des faits qu'a faite Maryse Joissains au sujet de la fusion des offices HLM qui sont devenus une compétence métropolitaine. Voulant conserver son pouvoir sur les logements sociaux, en contradiction avec la loi, elle proposait une fusion avec des offices qui ne peuvent statutairement pas fusionner. La fusion ne peut s'opérer qu'avec des offices publics existant dans le cadre métropolitain.
Déjà en 2016, Maryse Joissains avait tenté un coup politique en faisant voter une délibération portant sur la vente de Pays d'Aix Habitat à la Sacogiva. Mal lui en avait pris car ces deux offices sont de nature différente. PAH relève de la Métropole et la Sacogiva est strictement municipale. Pour couronner le tout, c'est cette dernière de plus petite envergure qui devait dévorer la plus grosse ! Le préfet avait rappelé à l'ordre la maire d'Aix et l'affaire ne s'est pas faite (voir le courrier du préfet dans le dossier ci-dessous).
Pour le cas plus récent de la contestation de la fusion imposée par la loi, Maryse Joissains a remis le couvert pour détourner les textes en laissant croire que l'opération pourvait se concrétiser avec un office de droit privé (Famille et Provence) ou un autre office qui est départemental (13 Habitat), les deux n'ayant aucun lien avec la métropole (voir sa lettre au préfet ci-dessous). Cela faisant, Maryse Joissains se défausse sur ancien adjoint qui présidait PAH en l'accusant de ne pas avoir suivi ses demandes.
Devant tant d'idioties, Maurice Chazeau, dont je répète qu'il a œuvré au mieux dans l'exercice de sa fonction tout en étant respectueux des lois, a tenu à apporter au préfet toutes les précisions qui rétablissent la réalité des faits (son courrier est aussi ci-dessous). Voilà qui éclaire les choses sur qui a fait n'importe quoi et qui a agi en toute transparence.

(Pour un meilleur confort de lecture, clic sur le carré de flèches en bas à droite du document)

"La guerre lourdingue de Maryse Joissains contre la fusion des offices HLM" : http://castronovo.canalblog.com/archives/2021/03/15/38866313.html

15 mars 2021

La guerre lourdingue de Maryse Joissains contre la fusion des offices HLM

PITRERIE. C'est un article du site Marsactu qui révèle le 10 mars les dessous d'une guerre lancée avec une petite épée en plastique par Maryse Joissains contre la fusion des offices HLM métropolitains prévue par la loi. Ses arguments sont plus que spécieux et ne tiendront pas, pas plus que d'autres de ses précédentes tentatives contraires à la loi et donc retoquées par le préfet. De sucroît, pour protester, la maire d'Aix se défausse sur son ancien adjoint, président de l'office aixois, qu'elle a évincé l'an dernier de sa liste. Je connais bien cette personne et j'ai suivi ses efforts pour relancer l'office alors qu'en douze ans six directeurs avaient été licenciés par Maryse Joissains. La politique, c'est parfois dégueulasse...

PAH + HMP

Depuis la création de la métropole en 2016, la maire d'Aix aura tout tenté pour se replier dans son village gaulois en contestant toutes les dispositions de transfert d'organismes communaux et communautaires vers Aix-Marseille Métropole. Elle a chaque fois perdu malgré ses interpellations en direction de l'Etat.
Ellle avait voulu vendre les parkings aixois à la Semepa alors que la loi édicte un transfert dans le cadre d'une organisation métropolitaine d'ensemble. Cette affaire n'est pas encore tout à fait réglée car Maryse Joissains qui avait été retoquée par le préfet a attaqué ce dernier. On en est à l'étape de la cassation. Et le verdict ne saurait tarder à officialiser le transfert.
De même, dans une tentative invraisemblable, Maryse Joissains a essayé de pousser la vente de l'Office à la Sacogiva (deux fois plus petite que sa grande sœur) alors que les deux offices relèvent de statuts incompatibles. En gros, la petite, non transférable à la métropole, devait absorber la grosse. Cela faisant, la Ville aurait gardé la main sur les logements sociaux. Là aussi, l'échec, prévisible, lui a été signifié par le préfet.
Maryse Joissains s'est aussi engagée dans une autre catégorie, celle du transfert de Pays d'Aix Habitat à la métropole. Et plus récemment en refusant la fusion de l'office avec un autre de la métropole. Là encore en contradiction complète avec la législation. En effet, la loi Elan (portant évolution du logement, de l'aménagement et du numérique) du 23 novembre 2018 a fixé au 31 décembre 2020 la date limite théorique pour la restructuration, fusion ou création d'une société de coordination, des organismes HLM gérant moins de 12.000 logements. C'est le cas de PAH qui gère quelque 5.700 logements. Maryse Joissains a de nouveau adressé un courrier au préfet pour se plaindre de la prochaine fusion avec Habitat Marseille Provence qui possède 14.500 logements.
Pour la bonne compréhension de la question, le conseil d'administration de PAH a bien respecté les textes et s'est logiquement rapproché de HMP. La maire d'Aix a vu rouge. Et a accusé le précédent président de l'office de ne pas avoir suivi sa demande. Sa punition a été de ne plus figurer sur la liste municipale de 2020 alors qu'il était adjoint depuis 2001.
Excusez mon vocabulaire mais je trouve cela dégueulasse. Maurice Chazeau, que je connais bien et apprécie, a essayé de relancer l'office dès qu'il avait été désigné président. Le problème, ce n'était pas lui, c'était la gestion chaotique de Maryse Joissains elle-même qui avait procédé à pas moins de six licenciemens de directeurs en 12 ans, le septième est toujours en place. Maryse Joissains lui en veut aussi car lors de l'élection municipale de l'an dernier, l'épouse de ce directeur était candidate sur la liste dissidente d'un ancien adjoint qui avait choisi de tenter sa chance contre la maire sortante. Voilà comment Maryse Joissains règle ses comptes en se défaussant complètement de sa responsabilité.
Comme le précise Marsactu, elle réclame ni plus ni moins au préfet “de mandater la chambre régionale des comptes et peut-être même la Cour des comptes, car avec à peu près 20.000 logements que devrait gérer ce nouvel office métropolitain, cela mérite un contrôle régional, voire national…".
Alors voici ma question perfide : outre que toutes les menées de Maryse Joissains dans ces pitreries sont contraires aux lois, une élue condamnée définitivement en décembre pour des faits de "prise illégale d’intérêts et détournement de fonds publics", mais ayant formé un recours en cassation uniquement pour contester la peine de huit ans de prison avec sursis et trois ans d'inéligibilité, est-elle encore crédible ?

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9 mars 2021

Création d'un Musée Picasso à Aix : Histoire d'un échec prévisible

REVERS. Vous en avez  forcément entendu parler. Surtout entendu parler car le projet n'a pas abouti. Et c'était prévisible. Récit des péripéties qui ont émaillé ce dossier pendant quatre ans. Maryse Joissains a fini par reconnaître que nous avions soulevé les bonnes questions à poser sur le possible échec de cette initiative intéressante mais périlleuse juridiquement...

Collège Prêcheurs 16

Le magazine de la ville y est encore revenu dans ses numéros récents de novembre et de janvier. Retour sur les faits donc. Quelques mois avant la fermeture définitive du collège des Prêcheurs prévue en 2015, Maryse Joissains avait émis l'idée, intéressante, d'installer dans le bâtiment principal affecté aux classes "un pôle de formation et de recherche judiciaires" ainsi que "d'y localiser une crèche de soixante places, indépendante en terme de fonctionnement." Le conseil municipal avait validé cette initiative.
Mais en 2017, Catherine Hutin, fille de la seconde épouse de Pablo Picasso se manifeste pour créer un musée Picasso. Information tout aussi intéressante pour enrichir le patrimoine aixois. Elle demande 12 millions d'euros à la Ville qui lui consent une ristourne d'un million. Les tractations commencent et se poursuivent sans convaincre l'héritière. La municipalité veut y inclure des clauses de sauvegarde, pour certaines à juste titre.
Le principal désaccord est que la Ville veut instaurer une garantie que le musée resterait un musée au moins pendant quinze ans avant un éventuel changement de destination, par exemple une vente à nouvel opérateur culturel ou autre. Catherine Hutin défend l'idée de cinq ans et refuse d'intégrer cette clause dans le comromis de vente. Réaction de Maryse Joissains : "Ça n’avance pas avec l’héritière de Picasso, je crois qu’elle est entourée de conseillers mal avisés." En septembre 2020, cette dernière impute à la mairie l'échec du projet. Fin de partie. Il n'y aura pas de musée Picasso à Aix.
Vu le flou des tractations, cette affaire a été évoquée à plusieurs reprises au conseil municipal. Dès 2017, mon collègue Edouard Baldo qui connaît bien le sujet juridiquement a chaque fois émis des doutes sur les intentions de Catherine Hutin insistant notamment sur les incertitudes liées à la solidité et à la légitimité de cette dernière à se réclamer de l'héritage car la société nommée Madame Z qui porte son projet avait été précisément créée en 2017.
Edouard Baldo avait tiqué sur la nature de la société, et le type de contrat de cession des murs de l'ancien collège des Prêcheurs "de gré à gré" entre la Ville d'Aix et l'héritière. "On veut vendre à Madame Z. Avez-vous vérifié les statuts de Madame Z ? L'ancien collège fait-il partie du domaine public ou privé de la commune ? Il est en plein secteur sauvegardé..." Et l'élu de poursuivre sa démonstration : "Il y a sept musées (dédiés au maître espagnol) en Europe. Le musée le plus important du monde, c'est le musée de Paris. Il est mort en 1973, Picasso. Depuis 1973, elle aurait eu le temps de le faire, son musée, Mme Hutin. Eh bien non. Je vais vous dire pourquoi : en 1989 est intervenue une décision de justice qui donne la totalité de la décision à Claude Picasso, qui est l'administrateur de la Picasso administration, installée aux États-Unis. C'est Claude Picasso qui délivre les certificats d'authenticité, les autorisations de création des musées, c'est lui qui veille au nom, à l'image, à l'oeuvre et à la signature. L'a-t-on consultée, cette Picasso administration ?".
Au conseil municipal d'octobre dernier (alors que nous n'y siégeons plus), Maryse Joissains a finalement admis que le scepticisme d'Edouard Baldo avait du sens (voir extrait de La Provence, ci-dessous). Aux dernières nouvelles, la Ville veut lancer un appel à projet pour en faire un centre d'art. Souhaitons-en l'augure...

Musée Picasso La Provence 13 octobre 2020 - Copie

1 mars 2021

Logements sociaux : Du retard et ça n'avance pas vraiment

PÉNURIE. Le constat est sans appel. Aix est encore loin d'être à la hauteur pour se conformer au taux fixé par la loi de 25% de logements sociaux. Maryse Joissains a toujours privilégié le privé, laissant à l'abandon les milliers de demandeurs ne disposant que de faibles revenus. Pourtant d'autres communes de toutes tailles produisent de louables efforts pour modifier leurs projets visant à atteindre peu à peu le seuil légal. Explications...

logement social droit

Globalement, le constat est sans appel. Le Pays d'Aix ne peut être qualifié d'exemplaire en matière de construction de logements sociaux. Courant février, j'ai déjà évoqué ce problème qui dure depuis deux décennies. Si l'on peut comprendre que de petites communes mettent en avant leurs difficultés plus ou moins justifiées pour atteindre la barre des 25% que prescrit la loi, en revanche, à Aix c'est le résultat de la politique anti-sociale délibérément menée par Maryse Joissains qui empêche de faire progresser la part des logements sociaux.
Comme je l'ai souvent dénoncé, privilégier le privé, même en produisant un certain quota de la catégorie de logements sociaux, ne fait pas monter le taux requis légal. D'où les pénalités annuelles versées par la Ville dépassant selon les années un million d'euros. Le taux actuel est de 19,90%.
Je rappelle que lorsque nous étions aux affaires, jusqu'à 2001, c'était déjà ce taux. Il n'a donc guère évolué alors que la loi SRU (Solidarité et renouvellement urbain) instituant 20% a été votée en 2000. Et que la loi ALUR (Accès au logement et un urbanisme rénové) a relevé l'obligation à 25%. La municipalité aixoise pourra dire ce qu'elle veut, elle est en dehors des clous. Mais surtout laisse s'accumuler le nombre de demandes non satisfaites auprès de l'office HLM Pays d'Aix Habitat et de la Sacogiva.
Les personnes et les familles concernées sont celles dont les revenus ne leur permettent pas d'accéder à des loyers abordables et qui sont contraintes d'aller se loger ailleurs, notamment dans les communes environnantes. Le prix du foncier est devenu exorbitant à Aix faute de volonté politique et de choix d'urbanisme correspondant aux besoins réels de la population.
Prendre en compte ces besoins n'est pas une démarche impossible à mettre en œuvre. Cela nécessite de revoir concrètement, même s'il faut y consacrer beaucoup d'efforts et pas mal de temps, la politique de construction de la ville pour que chacun puisse se loger selon ses moyens. Depuis les lois évoquées ci-dessus, des communes de toutes tailles ont bien entrepris de s'y conformer progressivement en modifiant leurs approches afin d'intégrer des logements sociaux et très sociaux dans leurs projets compatibles avec les possibilités financières dont disposent les demandeurs.

"Aix : Le coût pour se loger nuit à la cohésion sociale et à la démographie" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2021/02/01/38787215.html

logements sociaux prov 9

logements sociaux prov 9

logements sociaux 19,9% prov 24

22 février 2021

Aix capitale française de la culture en 2022, c'est raté !

CHOU BLANC. La candidature d'Aix-en-Provence a été éliminée dès la première phase du concours. Le jury national de sélection qui doit octroyer le label n'a pas été convaincu par le dossier car la partie innovante du projet manquait d'ambition. C'est aussi mon avis. En effet, en parcourant le document, on ne peut que constater la faiblesse des propositions. Résumé de ce fiasco... 

culture capitale logo

Au conseil municipal de novembre, dans la dernière minute de la séance, Aix a annoncé sa candidature pour obtenir le label Capitale française de la culture en 2022, un label qui sera accordé tous les deux ans, sur la base d'une initiative tout à fait inédite lancée par le gouvernement. La dotation pour le vainqueur est de l'ordre d'un million d'euros. Très objectivement, on ne peut que s'en réjouir.
Vingt-neuf communes avaient déposé une candidature. Une pré-sélection en a retenu neuf. Cela se passe un peu comme pour les prix littéraires. Et à la fin, il n'y a qu'un seul lauréat. Aix ne fait pas partie de cette liste du premier tour. On aurait pu penser que notre ville avait pas mal d'atouts pour postuler. Mais, voilà, le dossier n'a pas réussi à convaincre le jury national.
J'ai eu accès à ce document de candidature de vingt pages et je l'ai lu avec beaucoup attention. Si l'état des lieux culturels a bien recensé l'existant, en revanche, selon moi, la partie consacrée aux nouvelles initiatives et à de nouveaux projets était faiblarde. Le concours insistait pourtant sur un aspect déterminant, celui de l'innovation qui permet un développement culturel fort. Par exemple, en créant des lieux pérennes. Or, la ville "s'est contentée" de faire des propositions de prolongement, de coordination ou d'extension de pratiques déjà ancrées dans la vie aixoise. Je schématise un peu mais c'est pour faire comprendre l'esprit dans lequel la ville a travaillé.
Le résultat, si je puis me permettre, a dû paraître indigent au jury. Je ne suis donc pas étonné de la voir se faire recaler dès la première phase. Peut-être le comité de sélection a-t-il aussi considéré, mais je me risque, qu'Aix navait pas joué le jeu lors de l'année Marseille-Provence Capitale européenne de la culture de 2013 Elle avait longuement chipoté et traîné les pieds pour y participer pour ensuite finalement y prendre sa part mais une part limitée. Marseille qui avait pleinement joué son rôle avait réussi non seulement à dynamiser ses initiatives mais également à se doter de lieux créatifs, le Mucem en étant l'exemple emblématique qui depuis s'est fait connaître dans le monde entier.
Que dire de plus sinon que la tentative échouée de Maryse Joissains pour l'année prochaine restera lettre morte. Mais rien ne lui interdit, si elle croit fort et sincèrement à son projet de donner suite à ses quelques propositions, en s'appuyant sur le budget municipal.

culture aix capitale prov 3

culture aix capitale prov 15Culture aix capitale recalée prov 9

Le dossier de candidature d'Aix est à lire ici :
(Pour un meilleur confort de lecture, clic sur le carré de flèches en bas à droite du document)

15 février 2021

Budget primitif 2021 au conseil municipal, une impression de déjà-trop-vu !

ROUTINE. J'ai suivi la séance du conseil municipal de vendredi par internet. Le budget primitif a fait l'objet d'échanges nourris entre majorité et oppositions pendant trois heures sur les cinq de la séance. Pour moi, domine l'impression que rien hélas n'évolue positivement dans la politique de Maryse Joissains mais l'adjoint aux finances est toujours aussi satisfait. Récit...

CM 2020 12
(Clic sur l'image pour agrandir)
Capture d'image de la vidéo du conseil qui s'est tenu à la Cité du livre

J'avais bloqué mon après-midi de vendredi pour suivre intégralement la séance du conseil municipal en direct sur internet. Ce n'est pas par nostalgie de mon ex-fonction d'élu mais par simple intérêt et pour continuer à m'informer en tant que citoyen aixois. J'ai donc vécu cette séance à distance. Il n'empêche que c'est toujours instructif.
L'ordre du jour comportait une soixantaine de rapports et un sujet majeur, la présentation du budget primitif 2021. Les personnes qui lisent mon blog savent que j'intervenais régulièrement sur tout ce qui touche aux finances. J'étudiais les rapports en détail, ce qui me permettait d'argumenter sur preuves.
Premiier sentiment sur ce que j'ai entendu vendredi, la majorité se complaît dans la routine, celle d'une gestion certes techniquement maîtrisée mais bien peu novatrice.
Pour le dire autrement, d'une année à l'autre, rien ne bouge, on ne fait que reconduire les mêmes choix, à quelques petites variantes près, par exemple pour tenir compte de la crise sanitaire. L'adjoint aux finances le dit lui-même, "c'est un budget de continuité, nous avons une structure budgétaire qui est à peu près la même depuis des années". Ce qui produit en effet une forte impression de déjà-vu. Cette façon de faire est quasiment identique depuis vingt ans. Il ne s'agit pas ici de nier que des choses ont été faites, et pour certaines bien faites, mais on ne perçoit aucun volontarisme et aucune évolution dans la
politique menée par Maryse Joissains.

budget 2021

Ainsi, pour citer quelques exemples, le logement social et très social public pour les Aixois en peine de se loger n'avance pas, les quartiers souffrent toujours d'une forme de relégation inacceptable par rapport au centre-ville, les transports publics sont toujours sous-dimensionnés et inadaptés par rapport aux besoins réels, la pollution atteint toujours des records.
Comme d'habitude, l'adjoint aux finances, qui présidait la séance en l'absence de la maire, s'est accordé un satisfecit pour la tenue de ses comptes et a présenté ses résultats comme étant vertueux. Il faut lui reconnaître un sens de la pédagogie, il était professeur, pour expliquer les mécanismes d'élaboration du budget. Mais cela ne peut masquer le manque de vision à plus ou moins long terme pour le développement et la cohésion sociale de notre ville.
Je lui disais déjà cela au cours de mes années d'élu. J'ai observé que les oppositions actuelles ont fait les mêmes constats, elles ne pouvaient assurément pas dire autre chose. Les échanges sur le budget ont duré trois heures sur les cinq de la séance. Les oppositions ont largement pris la parole et ont asséné leurs critiques, leurs observations et défendu leurs propositions (sans surprise pas retenues par la majorité). Mais il y a eu débat et la retransmission par internet aura pu éclairer les Aixois, ce qui ne fait pas de mal à l'exercice démocratique. Je reviendrai sur quelques sujets évoqués au conseil.
Ignorance du réglement intérieur et demande de démission
Pour finir, un détail cocasse. Comme c'est leur droit, les oppositions avaient proposé des motions sur le cas de l'adjointe du Jas de Bouffan qui avait relayé des propos racistes sur les réseaux sociaux et qui avait été privée de sa délégation de quartier par la maire. Considérant la gravité des faits, les opposants demandaient sa démission peu avant à l'extérieur du conseil et souhaitaient en discuter au sein de l'assemblée. Et là, Gérard Bramoullé a indiqué qu'aucune question orale ou motion ne pouvait figurer à l'ordre du jour lorsque le budget est présenté. Cette disposition fait en effet partie du règlement intérieur. Mais le plus étonnant c'est que Gérard Bramoullé a dit qu'il ignorait cette mesure et qu'il venait de l'apprendre ! Rappelons qu'il siège au conseil depuis vingt ans !
Personnellement, je me souviens très bien de tout cela car au début du mandat de 2001, j'avais été membre au titre de l'opposition de la commission d'élaboration dudit règlement. J'étais d'ailleurs fortement intervenu pour refuser certaines clauses qui me paraissaient limiter le rôle de l'opposition. C'est aussi à ce moment-là que j'avais obtenu gain de cause pour que l'opposition dispose au moins de deux pages dans le magazine municipal alors que la majorité ne voulait nous n'en attribuer qu'une seule. Hourrah !

9 février 2021

Enfin les séances du conseil municipal sont diffusées en direct sur internet !

MOTEUR ! ÇA TOURNE ! Après avoir longtemps refusé de retransmettre en direct sur internet les séances du conseil municipal, Maryse Joissains a été en quelque sorte forcée d'y procéder à cause de la crise sanitaire. Désormais, plus de monde peut suivre les débats même en étant chez soi. C'est un pas démocratique important et il serait périlleux de revenir en arrière... 

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(Clic sur l'image pour agrandir)
Les caméras utilisées pour la première fois le 18 mai 2020 au complexe sportif du Val de l'Arc
lors de la dernière séance du conseil municipal du précédent mandat

Faisons un peu de pédagogie. Il aura donc fallu attendre plus de trois ans après notre dernière demande, la première avait été faite en 2007 sachant que de nombreuses communes avaient décidé depuis longtemps de diffuser les séances publiques de leur conseil municipal en direct via les réseaux sociaux. C'est désormais chose faite aussi à Aix depuis le renouvellement du conseil en juillet 2020.
Bon, la main a sans doute été forcée à cause des mesures imposées par la crise sanitaire, limitation du nombre de personnes présentes selon la taille des lieux et distanciation à respecter. Je ne veux pas être mauvais esprit (j'essaie quand même) mais je m'interroge encore pour savoir si sans la crise la diffusion aurait été décidée par Maryse Joissains.
Lors de nos demandes, la réponse était toujours la même, ça coûte trop cher et nous n'avons pas la logistique adaptée pour le faire. Ben voilà que "grâce" au virus on peut non seulement vivre la séance en direct mais aussi la revoir en différé toujours par internet. On sait très bien que la presse rend compte du mieux possible des décisions prises à chaque conseil. Mais il est tout aussi important que les Aixois aillent directement à la source pour savoir qui dit quoi et ensuite comprendre la gestion de la municipalité sur leur vie quotidienne.
Le magazine édité par la Ville tous les deux mois est certes une autre source mais il n'est pas équitable en termes de débat. En effet, les deux groupes d'opposition ne disposent que de deux pages en tout alors que la majorité bénéficie de deux pages pour sa tribune et de quarante-quatre autres pour exposer ses dossiers qui tout en étant factuels ont une tonalité Disney où tout est bien, tout est beau.
Soyons tout de même positifs. Un pas plus démocratique vient d'être accompli avec la retransmission des séances du conseil municipal. Mais il a fallu beaucoup de temps pour convaincre cette mairie. Pour mémoire, Paris et Lyon et près de chez nous, Marseille, Martigues, Istres le font depuis de longues années et aussi plus récemment certaines communes du Pays d'Aix. Quant à Issy-les-Moulineaux, elle a été la pionnière dès 1997 !

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La séance la plus suivie a été celle du 3 juillet consacrée à l'élection du maire et des adjoints (au nombre de 16). Pour rappel, la composition du conseil municipal est la suivante : la majorité de Maryse Joissains dispose de 40 sièges, l'opposition de Anne-Laurence Petel de 9 et l'opposition de Marc Pena de 6.
A partir du conseil municipal du venrdredi 12 février, les séances ne débuteront plus à 10h30 mais à 14h00 et elles se déroulent à la Cité du livre de la bibliothèque Méjanes. 

Pour suivre le conseil municipal du 12 février à 14h00
 http://www.aixenprovence.fr/

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