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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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23 mai 2007

La vie des grands fauves qui font notre bonheur

hold_up

Coup sur coup, hier, on a eu mal au portefeuille et c'est bien peu de le dire.

D'abord côté banques. UFC-Que Choisir les a accusées d'avoir détourné "illégalement" en dix ans 11,5 milliards d'euros de bénéfices des contrats d'assurance collective, liés aux prêts immobiliers aux dépens des clients emprunteurs, soit 10 millions de ménages assurés. L'association dénonce "un scandale financier colossal" et a porté plainte contre la Caisse nationale d'épargne et la Caisse d'épargne.

Ensuite, côté grandes surfaces. Le parquet a requis 4,8 millions d'euros d'amende contre Carrefour, accusé de publicité mensongère, de revente à perte et de contrats illégaux avec ses fournisseurs. Ces affaires ont été portées devant la justice par les services de la répression des fraudes après des contrôles ou à la suite de plaintes de consommateurs. Carrefour est poursuivi pour avoir fait de la publicité pour des produits qui, selon les cas, n'étaient pas disponibles en quantité suffisante, pas au prix annoncé, ou n'avaient pas les caractéristiques vantées en catalogue. Les publicités incriminées portaient sur du champagne (Noël 2003), des climatiseurs, des écrans LCD et des congélateurs (mai-juin 2004), des aquariums (octobre 2004) ou encore du foie gras (Noël 2005). L'hypermarché aurait également vendu des produits à un montant inférieur à leur prix d'achat.

Puis, côté salariés de Nexans Harnesses, filiale belge du fabricant français de câbles. A leur arrivée de week-end dans les locaux au Sud de Bruxelles, ils n'ont pu que constater que les outils de production et les stocks avaient été déménagés soi-disant pour mettre l'outil de production "en sécurité" pour préserver les intérêts des clients. La raison réelle est la disparition de quelque 70 postes d'ouvriers sur les 94 emplois que compte l'entreprise. Le groupe mondial emploie 20.000 personnes.

Enfin, Alcatel Lucent a ouvert son premier Comité central d'entreprise consacré au plan de suppression de 1.468 postes, soit 12% de ses effectifs français, dans une ambiance tendue, sur fond de mobilisation nationale. Le CCE se poursuivra ce mercredi avec la suite de l'examen "par activité" des conséquences d'un plan qui se fera sur la base du volontariat et sans "aucun licenciement sec", comme l'a affirmé la direction de l'équipementier en télécommunication. C'est beau le profit de quelques-uns, non ?

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18 mai 2007

Les taxis de Marseille font un drôle de cinéma

taxi

"Taxi", le mot fait immanquablement penser à une série de films tournés à Marseille. Mais, il en est un autre, passé inaperçu, qui s'est pourtant déroulé aussi dans la cité phocéenne. Le scénario n'avait rien à voir avec la fiction. Qu'on en juge.

J'aime lire les annonces légales dans la presse. On y apprend tout sur les marchés publics des collectivités, les avis de justice et les condamnations pour fraude, bref, des choses qui concernent l'argent public. Parfois, comme ça, entre deux pavés, on y trouve de drôles d'informations.

Ainsi, le 11 avril, j'ai découvert ceci. Un extrait de décision du Conseil de la concurrence précise que, entre 2002 et 2006, une dizaine de syndicats de taxis et de réseaux de radio-taxis de Marseille ont participé à une entente consistant à fixer un prix unique de revente des licences de taxis (on appelle cela les "plaques") en établissant une liste unique des licences mises en vente. Le but ? Décider, au sein de l'entente, des augmentations régulières et importantes du prix unique ainsi établi.

Les orientations fixées dès l'accord du 16 janvier 2002 ont très largement été suivies du fait des menaces qui pesaient sur les artisans taxi qui ne respecteraient pas ce dispositif de ne pas être acceptés au sein d'un réseau de radio-taxis. Cela faisant, ces organismes ont enfreint les dispositions de l'article L.420-I du Code de commerce qui prohibe les ententes anticoncurrentielles.

L'effet direct de cette entente a été de faciliter une augmentation considérable du prix moyen de vente des licences à Marseille, qui est passé de 19.000€ en 2000 à 50.000€ en 2006, soit une hausse de 163% en cinq ans.

Cette hausse artificielle du prix des licences a eu pour conséquence de rendre plus onéreux l'accès à la profession de chauffeur de taxi. A inciter les artisans taxi à faire pression sur l'autorité préfectorale pour réévaluer chaque année le prix des courses en arguant du prix d"achat élevé de leurs licences. Et à concentrer leurs activités sur les courses les plus rentables et surtout à faire pression sur les autorités municipales pour qu'elles ne créent pas de nouvelles autorisations délivrées à titre gratuit.

Le Conseil de la concurrence, compte tenu de la gravité des pratiques relevées, de l'importance du dommage causé à l'économie et de la situation des organismes ou entreprises concernés, a infligé des sanctions pécuniaires pour un total de 113.850€ aux dix syndicats.

Pour consulter le dossier complet (très instructif) :

http://www.conseil-concurrence.fr/pdf/avis/06d30.pdf

14 mai 2007

Plan de campagne : Après le coup de bluff

zone_plan_campagne

(Clic sur l'image pour agrandir)

Après le coup de bluff des cinq dimanches d'ouverture obtenus auprès des villes de Cabriès et des Pennes Mirabeau, le compteur était à zéro pour ce dimanche. Ayant donc épuisé leurs droits de tirage, les 26 grandes enseignes de Plan de Campagne n'avaient plus aucune autorisation légale d'ouverture dominicale. Les demandes de dérogations attendent toujours d'être traitées par la préfecture. Des commerces ont décidé d'ouvrir, malgré l’interdiction. Des huissiers sont venus constater les infractions. D'autres ont préféré tirer leur rideau même si le reste de la zone était accessible aux clients. La suite dimanche prochain et, le cas échéant, en fonction des décisions des juridictions ou du préfet.

11 mai 2007

Venelles et Cabriès : L'intox des maires à l'index

vote_mairie

J'ai du mal à comprendre, ou plutôt, je vois bien à quoi cela rime, pourquoi des maires ne respectent pas un minimum les règles de base de la démocratie.

A Venelles, on nous dit que la propagande tient lieu d'information du public et des élus. Pour le reste, l'opacité entretenue par le premier magistrat sur divers dossiers est devenue sa méthode de gouvernance. Les élus d'opposition se plaignent des reports des séances du conseil municipal, des insuffisances des rapports présentés et des confusions de genre entre organismes indépendants et la mairie.

A Cabriès, l'absence d'information du CIQ par le maire offusque de nouveau la population par un enième rebondissement. Entre ce qui est dit par le maire et ce qui est constaté par les bénévoles du comité au sujet de certains projets d'aménagement, le fossé semble grand.

Est-il si difficile que cela d'établir des relations loyales et des pratiques respectueuses avec les citoyens ? Quand on est sûr de ses décisions et que l'on n'a rien à cacher, il devrait être aisé de défendre son point de vue en toute clarté.

Pourquoi tant de manœuvres, tant de cachotteries, tant de contournements ? Pour un élu, le premier devoir est de rendre des comptes aux citoyens. Pas le contraire ! Les agissements de traverse et les abus de pouvoir n'ont rien à faire en démocratie.

30 avril 2007

Le jardin riquiqui des "Allées provençales"

jardin_sextius

(Clic sur l'image pour agrandir)

J'ai un vilain défaut, j'aime bien me rendre sur place pour vérifier de visu ce que sont les choses. Indéniablement, les "Allées provençales" ont attiré du monde. Les parties en chantier ont été sécurisées et le public peut déambuler à son gré. Le hic, évidement, il y a un hic, c'est que ce centre commercial est sans âme – en tout cas, selon moi – car tout y est minéral.

La photo ci-dessus montre que le "jardin extraordinaire" promis n'a aucune envergure et n'incitera aucunement à la halte. Six platanes existants forment l'essentiel de la verdure et vont être encerclés de dalles tristes à rejoindre sur le champ la campagne aixoise.

Ce qui me stupéfie le plus, à vrai dire, c'est le gros mensonge répété et entretenu par le maire depuis qu'elle dit avoir amélioré cette partie de l'opération Sextius-Mirabeau.

L'autre ineptie est visible un peu plus loin : la maison de Darius Milhaud, désormais classée à l'inventaire des monuments historiques, a été complètement étouffée entre les hauts murs des immeubles voisins. La cour arrière a été réduite à la portion congrue, en dépit des récriminations exprimées par les associations aixoises de sauvegarde du patrimoine.
Désolé, mais j'affirme qu'on a fait croire qu'on libérait de l'espace pour un jardin mais on a densifié le bâti d'autant à quelques mètres de là.

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26 avril 2007

Sextius-Mirabeau avance, la nature recule

Allées provençales : un projet béton

jardin_beton

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Il aura donc fallu quinze jours de plus pour que les nouveaux commerces de Sextius-Mirabeau ouvrent au public. La commission de sécurité a donné son autorisation mais, comme on peut le constater sur place, le chantier n'est pas achevé. L'environnement immédiat n'est pas des plus joyeux à voir. Le grand jardin promis en lieu et place d'un immeuble est d'une tristesse infinie. Le maire avait parlé d'un "véritable poumon vert d'un hectare au cœur de la Rotonde". Les maquettes qui avaient été présentées faisaient croire à un lieu magique de verdure. Le constat est plus trivial. Le béton a pris le dessus, c'est le cas de le dire, et les quelques malheureuses plantations qui vont y voir le jour seront enserrées dans des masses grises en forme de dalles. Si c'est cela créer des espaces de convivialité, alors je préfère mes deux mètres carrés de pelouse. Dans les documents de propagande, on a aussi parlé "d'une large perspective liant le cours Mirabeau à la Rotonde et ouvrant sur le quartier Sextius-Mirabeau". Il faudrait user de beaucoup d'imagination pour s'en faire la représentation annoncée.

Boulevard Bonaparte : Des platanes dans les appartements !

platanes

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Avez-vous remarqué ça ? Le trottoir bordant le grand immeuble construit à la place de l'ancien casino municipal est très étroit. On a sans doute voulu offrir plus de superficie pour édifier les logements. Les futurs résidants vont probablement être les seuls Aixois à avoir de la végétation au bord de leurs fenêtres. Quand je dis "au bord", cela veut dire frôlant les fenêtres ! Ce ne sont pas des plantes, ce sont des platanes ! Et lorsque les feuillages auront poussé, ces bienheureux résidants pourront s'adonner depuis leur balcon à une passionnante activité obligatoire : tailler ce qui entre dans leurs appartements. Faute de quoi, et s'ils n'aiment pas le jardinage, il faudra qu'ils s'habituent à une vue vers l'extérieur obstruée par un magma de feuillages. Je ne parle même pas des coups de vent lorsque les feuilles seront mortes.

25 avril 2007

Les patrons font CACA rente ensemble

avenir

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Renforcée par les cas Forgeard (EADS) et Tchuruk (Alcatel), la polémique sur les rémunérations des grands patrons français monte… pendant que leurs salaires, eux, restent stables. Selon Les Echos de mardi 24 avril, en effet, leurs salaires (incluant fixe, bonus, avantages en nature et éventuels jetons de présence) stagnent pour la deuxième année consécutive. La moyenne 2006 pour les patrons du CAC 40 – hormis ceux arrivés en cours d’année – s’établit à 2,2M€.

Le patron le mieux payé de France est Bernard Arnault (LVMH, 4,06M€), qui succède en tête du palmarès à Lindsay Owen-Jones (L’Oréal, 4M€ dont 2 de stock-options)) et devance Henri de Castries (Axa, 3,76M€) et Jean-François Dehecq (Sanofi-Aventis, 3,36M€). A l’autre bout du classement, on trouve Jean-François Cirelli (GDF, 0,43M€), Pierre Verluca (Vallourec, 0,70M€) et Pierre Gadonneix (EDF, 0,81M€).

Quant aux attributions de stock-options, elles sont, en revanche, restées considérables. La palme dans ce domaine revient à Lindsay Owen-Jones, à qui ont été attribués 2M€ d’options en récompense de "l’exemplarité de sa succession" (ça, c'est un critère !). Thierry Desmarest (Total), Jean-François Dehecq (Sanofi-Aventis) et Jean-Louis Beffa (Saint-Gobain) sont les patrons qui détenaient le plus d’actions de leur propre entreprise à la fin 2006.

Laurence Parisot, présidente du Medef, a invité les entreprises à fixer dès l’embauche les conditions de départ des dirigeants. Pierre Deschamps, président des entrepreneurs et dirigeants chrétiens (!), appelle, lui, les entreprises à fixer "des règles claires concernant les conditions financières applicables aux dirigeants : soit ce sont des dirigeants-salariés, avec des clauses normales en matière de conditions de départ et de retraite […], soit ce sont des dirigeants actionnaires, recevant un volume important d’actions" et ne pouvant alors "prétendre à des indemnités de départ ou des conditions de retraite hors du commun". Evidemment, tout ça, c'est de la morale de voyous. Qu'on se rassure, le portefeuille restera bien garni.

19 avril 2007

Des brèves à prendre pour argent comptant

Ollier ou le cynisme fait président

Le nouveau et inutile président de l'assemblée nationale a pris une grande décision qui force l'admiration. Ses prédécesseurs au poste, et lui-même, ne pourront plus bénéficier de privilèges, voiture avec chauffeur, secrétariat et indemnités à vie. Il s'est quand même bien gardé d'annuler aussi la poursuite du versement de leurs indemnités pendant cinq ans aux députés battus. Et pour bien montrer que sa morale relève de l'hypocrisie la plus cynique, il a tenu une conférence de presse. Les images parlaient d'elles-mêmes. A côté de Patrick Ollier, se trouvait l'ineffable ancien champion olympique, ancien ministre et député Guy Drut, condamné à 15 mois de tôle avec sursis et 50.000€ d'amende dans l'affaire dite des marchés publics truqués d'Ile de France. Chirac l'avait amnistié pour lui éviter d'aller faire quelques autres pénibles sauts d'obstacles en prison. Amnésie et amnistie sont deux mots qui vont très bien ensemble.

Breton, dealer complice de Forgeard

Les dessous de la démission du brigand Forgeard dévoilés. Le ministre de l'économie entre copains, Thierry Breton, serait intervenu en faveur de l'ancien PDG d'EADS, afin qu’il bénéficie de son parachute doré. C’est ce qu’affirme le magazine "Challenges" sur son site. Les membres du conseil d'administration avaient pourtant jugé "inappropriées" les indemnités prévues dans son contrat de travail. "Tant Lagardère, actionnaire français d'EADS, que le représentant de Daimler Chrysler au conseil d'administration du groupe aéronautique européen, souhaitaient que Forgeard fasse place nette sans se prévaloir de son parachute doré", assure l’hebdomadaire. "Forgeard refusant de démissionner, il aurait fallu le licencier pour faute. Cela aurait entraîné un recours en justice, l’ex-patron mettant alors en avant les différends franco-allemands et les difficultés du programme A380. Il n'en a pas fallu davantage pour que Thierry Breton impose un règlement négocié", poursuit le magazine. Le ministre aurait donc fait un double deal : Forgeard fait ses valises (pleines) et les actionnaires acceptent une séparation à l'amiable. La seule solution consistait donc à respecter le contrat et à verser les indemnités prévues. Les chiens se reconnaissent entre eux en se reniflant le...

16 avril 2007

"Allées provençales" : Petits fours au cornichon

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Encore un beau ratage pour l'équipe municipale. Les nouveaux commerces de Sextius-Mirabeau se font du souci à défaut de se faire des sous. La commission de sécurité n'a pas autorisé leur ouverture totale, malgré une inauguration de la Fnac avec Pdg, invités, "people", petits fours et mais aussi… four complet. Les explications lues ou entendues ici et là font état de l'inachèvement des travaux des sorties de secours.

Problème de calendrier ou imprévoyance ?

Les enseignes accusent la mairie et la Semepa de n'avoir pas été à la hauteur. Les élus municipaux, pas d'accord entre eux, et les responsables de la société d'économie mixte déclarent que les commerçants ont pris des risques en annonçant une ouverture prématurée. Pour comprendre ce qui a sans doute été à l'origine de ce couac, où plus de 200 employés se retrouvent quand même sur le carreau, il n'y a qu'à écouter les arguments de la mairie, révélateurs de l'absence de pilote.

Henri Doglione, adjoint à l'urbanisme, président de la Semepa faut-il le rappeler, lance : "Ils auraient dû repousser l'ouverture d'un mois ! C'est par volonté mercantile qu'ils ont tenté de forcer les décisions, ignorant les dangers pour les piétons." Dans la foulée, Stéphane Salord, adjoint à l'économie, en dissidence de majorité, réplique tout de go : "Tout est de notre faute, les commerçants n'y sont pour rien. Il fallait prévenir du retard à l'avance". (C'est sans doute ce genre de formule qui a poussé la presse à qualifier Salord d'excellent écrivain.)

Nouvelle salve de Doglione en direction de son collègue : "Salord est un irresponsable et un cornichon ! Tant que les travaux ne sont pas terminés, ça ne peut pas ouvrir. Il faut compter une semaine à dix jours." Et pour finir, l'élu Gérard Consani, membre de la commission de sécurité, d'y mettre sa goutte de vinaigre : "Nous avons 1.200 demandes de visites de sécurité par an à traiter". Autrement dit, le délai d'ouverture risque d'être rallongé au-delà.

Voilà résumé un nouvel épisode où l'on voit des élus qui passent leur temps à régler leurs comptes entre eux au lieu de régler les problèmes des Aixois.

Parlons un peu de la Fnac

Ce mois-ci, tous les syndicats de la Fnac sont sur les dents et se préparent à l’affrontement. Fin avril, la direction du premier disquaire-libraire de France lancera le premier plan social de son histoire. De source syndicale, on affirme que 320 salariés du "back-office" (services administratifs notamment) seront licenciés.

Dans le même temps, des postes sont supprimés dans les rayons disque et photos, mais les salariés sont reclassés : "La direction nous a expliqué qu’on pouvait faire passer des vendeurs d’un rayon à un autre, mais pas reclasser des agents administratifs en magasin parce que leurs métiers sont trop éloignés", a déclaré une déléguée syndicale.

En parallèle, les négociations salariales se sont terminées par une fin de non-recevoir de la direction pour toute augmentation générale. Et, pour la première fois de son histoire aussi, les salariés seront en partie rémunérés à la commission. Auparavant, pour garantir leur impartialité et leur crédibilité, ils recevaient un salaire fixe.

Des débrayages sporadiques ont eu lieu toute la semaine dernière. Une grève générale intersyndicale est annoncée pour le 4 mai.

16 avril 2007

Parisot, frappée de stupeur… mais pas scandalisée

airbus

(Clic sur l'image pour agrandir)

"Comme beaucoup de Français j'ai été frappée de stupeur quand j'ai entendu le montant des indemnités de départ de certains dirigeants", a affirmé, sur France Inter, la présidente du Medef qui s'oppose cependant à toute législation sur le sujet, au moment où les "parachutes dorés" versés à de grands patrons limogés ont provoqué des réactions de la part des candidats à l'élection présidentielle.

"Mais j'ai été aussi stupéfaite par le déferlement d'anathèmes, d'ignorance, de démagogie qui a suivi la révélation de ces différentes affaires. Les questions posées sont légitimes, les réponses apportées sont des erreurs", a-t-elle poursuivi.

"Je comprends qu'on se pose des questions, je comprends qu'il puisse y avoir un doute sur la légitimité de ces indemnités. Mais ce que je sais également c'est que je ne dispose pas (...) et le grand public non plus, et les candidats à l'élection présidentielle non plus, des éléments, c'est-à-dire des faits, des données, des historiques, des chiffres, des comparaisons qui permettent de dire si oui ou non ces indemnités sont justifiées. Seuls le conseil d'administration et l'assemblée générale des actionnaires sont capables de dire si ces indemnités sont justifiées", a-t-elle estimé.

A propos de Forgeard (EADS), et avec beaucoup d'estomac, elle a proféré : "Est-ce que vous savez vraiment si c'est son action qui a conduit (aux) difficultés" d'EADS ?" Elle a cependant jugé "bien" qu'il y ait un "débat", sur ce cas, dont elle a admis qu'il "troublait" les esprits, dont le sien.

Elle a lancé "un appel solennel" à tous les conseils d'administration des grandes entreprises françaises, et en particulier aux comités de rémunération issus de ces conseils, pour qu'ils respectent "scrupuleusement" les recommandations émises en janvier 2007 par le Medef en la matière.

"Il faut que les comités de rémunération soient composés d'administrateurs indépendants", a-t-elle souligné. "Partout où ce n'est pas le cas, je demande à ce qu'il y ait une mise en conformité (...) EADS n'a pas un comité de rémunération composé majoritairement d'administrateurs indépendants."

En revanche, contrairement à Sarkozy, qui a promis une loi pour interdire les "parachutes dorés", Laurence Parisot a estimé qu'il fallait éviter de légiférer sur cette question. "Cela mettrait en cause l'attractivité de la France", a-t-elle expliqué. "C'est un frein immédiat à notre capacité à attirer ou à conserver les talents chez nous", a-t-elle renchéri.

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