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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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21 février 2007

Vidéosurveillance à Aix : un scénario pour série B

videosurveillance

38 caméras : 30 en centre ville, 2 au Sud et 6 pour la zone d'activités de la Pioline. Autant dire que la décision du maire ne va rien résoudre. Au contraire même, les problèmes vont être déplacés à l'extérieur. Exactement comme à Marseille où 180 caméras sont concentrées en centre ville, soit à peine sur 1% du territoire de la ville.

Cela n'a, en rien, empêché les délits pour atteintes aux personnes d'augmenter fortement. Ce sera pareil à Aix. Comme pour les tags qui ont envahi les pourtours de la ville.

Alors, à quoi cela sert-il de faire de la démagogie électoraliste ultra-sécuritaire ? A Aix, la police nationale a perdu quelque 60 agents en trois ans. En même temps, la police de proximité a été supprimée. Pourtant, la présence humaine en prise directe avec la population est autrement plus sécurisante et efficace. Les postes de police municipale dans les quartiers, dont le maire se gargarise tant, sont… sans policiers.

Depuis sa création, le Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD), dont les objectifs sont de réfléchir, proposer, coordonner et agir intelligemment, n'a été réuni, avec les élus de l'opposition, qu'une seule et unique fois en séance plénière ! Plus rien depuis 2004 !

Le choix fait par le maire, lundi au conseil municipal, d'installer ces caméras n'est que de la poudre aux yeux. En effet, cela a commencé dès 2002. Depuis lors, le discours a été entretenu par plusieurs bandes-annonces. Son prix initial d'entrée en service était de 1,6M€.

Or, depuis quatre ans, sa programmation n'avait plus été projetée nulle part. Et pour cause. Les budgets en ont empêché la sortie. Au mois de mai 2006, une avant-dernière bande-annonce proclamait qu'elle ne coûterait plus que 1,2M€.

La vérité, c'est que le scénario a été revu à la baisse. Moins d'acteurs – on économisera en supprimant les personnels qui devaient s'en occuper – et les scènes de rue seront enregistrées pour être visionnées par la police seulement le lendemain. Autrement dit, en différé et non plus en direct. L'intervention immédiate en cas de délit constaté ne prendra que… 24 heures. Cela s'appelle se hâter… très lentement.

En revanche, faire son cinéma, c'est bon pour la… propagande.

castronovo_et_di_meo

France_3

Le reportage de France 3 est au début de l'édition de mardi 20 février.

http://jt.france3.fr/regions/popup.php?id=b13a_1214part1

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21 février 2007

Plan de Campagne : Désolé, pour moi, c'est non

Après le débat à la Communauté d'Agglomération du Pays d'Aix, la question de l'ouverture de Plan de Campagne le dimanche a de nouveau été posée au conseil municipal. A titre personnel, j'ai dit tout le mal que je pensais de cette mesure.

J'ai rappelé que la situation est totalement illégale depuis 40 ans. Que – et c'est un comble – le Préfet de région lui-même prend des décisions de dérogation qu'il sait être contraire à la loi.

A mes yeux, tous les arguments servis par les partisans de l'ouverture ne sont que des manipulations. On manipule les salariés, souvent des étudiants en emploi précaire sans aides pour leurs études, en leur faisant croire qu'ils gagnent plus alors que leur travail est mal payé. On les manipule à la pression et au chantage au licenciement.

On répand dans la presse des chiffres de suppressions d'emplois calculés le doigt humide en l'air. Dans 90% des centres commerciaux de France, les magasins sont fermés le dimanche et on n'entend personne crier à la perte de profits.

Enfin, en embuscade de tout cela, c'est le Code du travail qui est visé. On veut s'y asseoir dessus pour précariser toutes les activités et asservir les employés dans la misère. Je trouve cela inacceptable. Désolé, la loi, c'est la loi. J'ai voté non à l'ouverture.

20 février 2007

Une séance au son du tambour et du bazooka

En direct de l'Hôtel de Ville comme si vous y étiez !

Hotel_de_Ville_en_directCette séance n'a duré que deux heures. Comme je l'annonçais il y a quelques jours, même s'il y avait 80 questions inscrites à l'ordre du jour, le contenu était indigent. Une dizaine de rapports a donné lieu à échanges parce que l'opposition a fait valoir ses points de vue.

Il paraît que le dossier des antennes relais a simplement été "oublié". Le maire s'est défaussée et en a imputé la faute aux services. On croyait que c'était elle qui faisait l'ordre du jour. On sait depuis longtemps qu'il n'en est rien. Elle est dépassée. On verra si le sujet sera traité le mois prochain.

Bon, au début, l'ambiance n'y était pas. Je me suis donc chargé de taper sur le tambour. Pas dur d'y arriver.

J'ai demandé au maire de rembourser les frais engagés par la Ville dans le procès perdu contre Le Nouvel Observateur. En colère, elle m'a répondu que je faisais des attaques personnelles alors qu'elle avait elle-même porté plainte en disant qu'elle se sentait visée… personnellement par le magazine. Conclusion : les Aixois paieront les lubies du maire chaque fois que ça lui prendra.

Au sujet de la vidéosurveillance, malgré nos critiques, elle a persisté à dire que c'était efficace. Moi, je pense que la présence humaine en prise directe avec la population, c'est mieux.

Consciente de l'esclandre que nous pouvions faire sur trois rapports aberrants sur l'OPAC, le maire les a retirés en début de séance. Mais, ils finiront bien  par refaire surface un jour ou l'autre. On va guetter ça.

Pour le Carnaval du premier avril (coïncidence), la bataille au bazooka a bien eu lieu. J'ai envoyé mes obus contre le bricolage du projet. Pour la deuxième année consécutive, on risque d'aller vers la pitance. Je ne pensais pas si bien dénoncer le bric-à-brac. Car, surprise, on a même entendu l'élu délégué à cet événement déclarer qu'il n'avait pas été associé au dossier ! Quel aveu !

Enfin, j'ai pointé du doigt le désengagement de l'Etat en matière de politique de la petite enfance. La CAF va réduire ses financements dans les contrats enfance. Aix est touchée par ce recul.

Ce billet n'est qu'un petit résumé à chaud du conseil municipal. Je reviendrai sur certains de ces sujets dans les prochains jours.

Au fait, il n'y avait pas de caméras pour montrer aux Aixois comment se passent les choses en direct mais il y avait la télé ! En effet, France 3 Méditerranée est venue capter quelques séquences de nos interventions. Cela sera peut-être réduit à un format de deux ou trois minutes mais sait-on jamais. La diffusion semble programmée pour mardi à partir de 12h00 ou à 19h00, ou les deux. A vos télés !

25 janvier 2007

BILAN 4 : le document pas vraiment social de la mairie

Bilan_socialLe grand public ne s'en doute guère mais l'analyse d'un tel document permet de comprendre la façon dont une équipe municipale gère un budget. Après trois reports, le bilan social 2005 accompagné d'une synthèse sur cinq ans du fonctionnement du personnel municipal a enfin pu être discuté au conseil municipal.

Il s'agit certes d'un rapport technique mais aussi à caractère politique et, à tout le moins, faisant l'objet d'une politique. C'est un sujet sensible car il concerne des personnes. Mais je suis resté dans le domaine des résultats et des choix faits par la mairie.

En fait, le débat a été introduit par le directeur des ressources humaines au nom du maire, déléguée au personnel. Il en a mieux valu ainsi, le maire étant loin de connaître tous les détails de la situation, c'est peu de le dire.

Deux mises au point concernant les agents précaires ont été nécessaires pour lever l'amalgame habituel qu'elle entretient mensongèrement sur les chiffres. Depuis le début du mandat, le maire prétend qu'elle a trouvé 500 agents en emplois aidés. Les documents disent clairement qu'il s'agit de 409 personnes en 2000. Avec les recrutements de l'actuelle équipe (d'ailleurs avec des contrats encore plus précaires), le total est monté à 428 en 2001. Ensuite, au sujet de l'intégration progressive au sein du personnel, ce n'est pas un exploit, nous l'aurions fait nous-mêmes si nous avions été majoritaires.

Sur les autres aspects, parmi les points à retenir, à périmètre constant, en incluant tous les personnels transférés à la CPA (Services incendie, collecte ordures ménagères, piscines, musées), en 2005, les chiffres des effectifs sont quasiment identiques à ceux de 2000. Cela veut dire qu'il n'y a pas eu baisse de la pression sur le fonctionnement. En effet, l'écart entre 2000 et 2005 pour les effectifs de la Ville stricto sensu (tous statuts) est de - 310 (2479 à 2169) alors que les transferts cumulés à la CPA sont de 425.

A ce propos, pour que l'analyse globale soit réellement pertinente, un autre débat aurait mérité de s'instaurer sur le coût des transferts et sur les recrutements opérés par la CPA qui induisent des dépenses supérieures aux transferts (1 transfert équivaut à payer 1,5 emploi). Ce sont là des observations de la Cour des comptes.

Pour ce qui est de l'évolution de la masse salariale, deux pourcentages sont à comparer. En 2000, les dépenses en personnel représentaient 50,36% du budget. En 2005, elles sont de 54,22% et seront de 54,72% en 2007. Il y a donc dégradation.

Pour les heures supplémentaires, si leur réduction est un point positif, on constate des disparités par services.

Au sujet de la formation des personnels, pour 2005, le nombre de journées, en baisse par rapport à 2004, est de 7806 (pour un coût de 754 654,82€). 27% du volume ont été assurées par des organismes extérieurs soit 40% de la dépense. J'ai insisté sur l'effort important à faire pour les catégories C dont les besoins sont plus grands.

J'ai également interrogé le maire sur les déperditions observées dans les journées réellement suivies par rapport aux demandes validées. Environ 35% des formations n'ont pas lieu sans que jamais la question n'ait été posée ! Il y a manifestement mauvaise appréciation des quantités et mauvaise adéquation avec le budget nécessaire. En fait, cela veut dire qu'il y a sûrement de l'argent non utilisé. J'ai aussi souhaité que le conseil municipal puisse disposer de la liste des actions menées et des organismes extérieurs et privés qui assurent des formations.

Enfin, les nouvelles méthodes d'évaluation et de notation ne font pas l'unanimité des personnels, certains trouvant le système inéquitable et trop subjectif et partial.

Pour les accidents de travail, la moyenne aixoise est supérieure à la moyenne nationale. Un effort important sera à faire pour y remédier.

En conclusion, j'ai rappelé que j'ai contesté le nouveau régime indemnitaire institué en 2004 notamment à propos du principe du traitement d'égalité des agents et sur des critères objectifs et qu'il est toujours au Tribunal administratif.

J'ai regretté que le bilan ne présente pas de perspectives sur 5 ans au moins. Cela aurait eu entre autres pour avantage de programmer des dépenses, de répondre à l'évolution des métiers, à la mobilité interne, à l'accès à la promotion sociale, d'assurer la qualification du plus grand nombre et d'obtenir plus de performance et donc de services rendus au public.

Malgré ce débat, le maire persiste à se déclarer satisfaite de son bilan ! Ce n'est pas l'avis de beaucoup de personnels...

22 janvier 2007

Que se passe-t-il au Centre culturel du Jas ?

Le point sur le dossier du CECDC

Etrange et soudain rebondissement au conseil municipal de janvier sur le dossier du CECDC. La mairie décide de réduire à la hache la subvention au Centre européen de création et de développement culturel du Jas de Bouffan. Qu'a-t-il bien pu arriver ?

En un paragraphe sibyllin, il est dit que des recentrages des missions ont eu lieu, que l'association n'a plus besoin d'autant d'argent – la subvention passe de 279 000€ à 87 000€ - et que la Ville souhaite se désengager par souci de clarté. Ni plus ni moins. Pour qui veut comprendre, il n'y a qu'à circuler.

La vérité est sans doute ailleurs. Une nouvelle analyse du fonctionnement catastrophique de la structure semble avoir motivé ce revirement.

cecdc_patio

En décembre, le maire a dit qu'elle ignorait s'il y avait eu un nouvel audit… alors qu'elle l'avait elle-même demandé un an auparavant ! Et voici qu'un mois après, une délibération vient tout chambouler. Une telle décision peut-elle se prendre en un si court délai sans que le maire ne soit au courant des tenants et des aboutissants de la situation ? Je ne peux le croire. En réalité, la mairie tente d'agir vite et "à chaud" pour camoufler une situation devenue intenable.

Que s'est-il passé ? Pour comprendre, un rappel des faits antérieurs est nécessaire. Cette structure créée de toutes pièces par la Ville le 10 janvier 2003 avait été transférée à la Communauté d'agglomération du Pays d'Aix le 1er janvier 2004. Depuis le début, elle fonctionnait avec des co-financements assurés par la Ville Aix, la CPA, le Conseil régional, le Conseil général et l'Etat pour une partie des salaires des emplois aidés. Très vite, le budget général a dépassé 1M€. La part de la Ville était fixée à 279 000€ par une convention de trois ans.

M'interrogeant sur le fonctionnement, à plusieurs reprises, j'ai demandé officiellement des informations précises et les comptes de l'association. A chacune de mes questions, il était invariablement répondu que tout allait bien. Or, un audit, que j'ai eu le plus grand mal à me faire remettre, était publié et même débattu en conseil municipal en décembre 2005.

Sur la forme, même si l'audit tentait de minimiser les dysfonctionnements, les conclusions étaient alarmantes. Quant au fond, il ne faisait aucun doute que des irrégularités avaient été commises.

A ce titre, le Conseil général a pris la décision de se retirer du conseil d'administration et de ne plus subventionner le centre.

Dans ses activités, le CECDC est plus une boîte qui héberge des créateurs et des artistes qu'une machine à produire elle-même. Il est une sorte d'intermédiaire des associations ou organismes qui produisent et qui doivent se contenter de la portion congrue en termes de financements, les charges de personnel étant très importantes. Cela ne serait pas si grave si l'audit n'avait pointé de graves manquements depuis l'origine en 2003.

En décembre 2005, m'adressant au maire, j'avais fait le résumé suivant.

"L'improvisation totale et le manque de sérieux de la rédaction des statuts initiaux, confus et inadaptés, même modifiés en 2004, n'ont pas réglé les dysfonctionnements constatés. Cela a entraîné des irrégularités graves qui rendent nulles ou contestables nombre de décisions financières de la structure. Cela s'est fait en présence des élus qui y siègent au nom du conseil municipal. J'y vois là une carence grave de vos élus qui auraient dû s'attacher à un contrôle minutieux et rigoureux des deniers publics.

A ce titre, leur responsabilité est engagée et la vôtre aussi Mme le maire, également présidente de la CPA. Pire, cela faisant, vous avez embarqué d'autres partenaires institutionnels et des administrateurs bénévoles dans l'opacité de votre gestion alors qu'au départ un consensus avait été établi avec des gens de bonne foi. Quant au reste, les mauvaises pratiques ne pouvant faire loi, vous avez rendu le contrôle du conseil municipal impossible.

-- Au sein du CECDC, des décisions ont été prises sans quorum statutaire, entachant ainsi leur légalité.

-- La présence d'une personne agissant avec une "double casquette" de fonctionnaire municipal et de chef de projet de la structure est pour le moins ambiguë. Une attitude que l'on trouve avérée dans divers courriers sous sa signature à en-tête différents. Quel est donc le statut réel de cette personne ?

-- Enfin, il est à noter une autre ambiguïté entourant l'octroi de parts des subventions générales accordées au CECDC et reversées à des associations (voire des sociétés privées) sous couvert de co-réalisations. La Commune et la CPA auraient dû s'inquiéter des liens juridiques à établir entre le CECDC et les résidents porteurs de projets internes. Ces remarques, explicites ou implicites dans les rapports d'audit, pointent des circonstances incompatibles avec le respect des principes démocratiques de la vie associative.

On trouve ainsi dans l'audit que :

-- les tenues d'assemblées et les décisions irrégulières d'assemblées s'assimilent à des pratiques constitutives de gestion de fait,

-- la présence et le vote prépondérant d'élus ou de fonctionnaires au sein d'organes dirigeants indépendants peuvent être déclarés comptables de fait,

-- les opérations n'entrant pas dans l'objet social de l'association sont considérées comme "mandat fictifs" et sont une gestion de fait en dépenses. Il est étonnant de voir que les comptes fournis sont toujours présentés comme "estimés", "estimatifs", "intermédiaires", "provisoires" "prévisionnels", jamais comme des comptes définitifs entérinés par les assemblées générales du CECDC.

Il est difficile d'y voir clair alors que les sommes engagées sont considérables, toujours autour de budgets avoisinant le million d'€.

Et que dire des sommes allouées par la CPA sans que la structure ait établi une demande officielle de subvention ? Que dire de certaines dépenses jugées "discutables" ou "dispendieuses" dans l'audit ? Pour l'opération "saison Combas", le rapport note : "Le bilan prévisionnel présenté pour cette opération n'était pas sincère".

Vous dites que la situation générale se serait améliorée. Je pense le contraire si l'on en juge par les pratiques qui se poursuivent cette année encore avec des financements conséquents sans l'accord préalable du conseil d'administration du CECDC.

Le CECDC devait initialement gérer un équipement de proximité. Vous en avez fait une machine sans pilote, sans code, sans freins qui va droit dans le mur et ce sont nos concitoyens qui en paient les frais."

Ce mois de janvier, la volte-face de la municipalité ne laisse donc rien présager de bon. J'attends avec impatience la communication et la publication de la dernière étude. J'exige la transparence totale et la vérité complète sur le fonctionnement passé et à venir de cet équipement.

Je ne mettrai fin à mes demandes que lorsque toute la clarté aura été faite sur cette affaire.

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18 janvier 2007

Pour 2007, un budget momifié à vif

budgetLe vote du budget primitif est l'acte par lequel se mesure ce qu'une municipalité veut faire. A Aix, depuis cinq ans, aucune ambition n'a été possible car le maire et son équipe ont rendu le budget anémique, puis l'ont momifié. Cela a consisté à faire de la gestion comptable mais sans projet répondant aux besoins réels des Aixois.

En décembre, par le débat sur les orientations budgétaires, nous avions déjà eu un avant-goût de la catastrophe. Au conseil municipal de ce lundi, elle est confirmée. Le volume général du budget recule par rapport aux années précédentes. Sur 247M€, la part du fonctionnement s'élève à près de 70%, avec une masse salariale qui repart à la hausse, contre 30% aux investissements. On ne peut pas parler de dynamisme.

Quand la mairie parle d'un maintien à un niveau élevé des dépenses d'équipements, c'est une tromperie. Déjà l'an dernier, nous vous avions dit que ce n'était pas assez par manque de volonté politique. D'ailleurs, pour afficher un pseudo maintien du niveau, la ville fait un recours à l'emprunt plus fort encore cette année (22M€). Même s'il est vrai que la dette a diminué et qu'il est possible d'utiliser un tirage sur l'emprunt, cela ne suffit pas à propulser quelque projet que ce soit.

Pour preuve, les apports extérieurs pour le développement ne sont que de 923 522€. Ils étaient encore de plusieurs millions jusqu'à mi-mandat actuel grâce aux projets que nous avions laissés. Dans les documents présentés, on trouve un outil qui sert à mesurer le rapport du niveau des dépenses d'équipement en fonction de la population. C'est écrit noir sur blanc, le taux aixois encore en baisse cette année est toujours inférieur à celui de la moyenne nationale !

En outre, l'argument selon lequel d'autres investissements sont pris en charge par la Communauté d'agglomération du Pays d'Aix (à peine 20,6M€ qui s'ajoutent aux 36M€ de la ville) ne peut tenir lieu de grande politique. D'autant que le budget de la CPA commence lui-même à bien souffrir par la surcharge qui lui est imposée par défausse.

Pour Aix, l'aménagement urbain ne voit aucune perspective de concrétisation. En l'absence de Plan local d'urbanisme, comment ne pas constater, par exemple, que le logement social est en stagnation. La ville ne va consacrer que 300 000€ aux réserves foncières. Que faire avec une somme aussi dérisoire ?

A quoi doivent s'attendre les Aixois en 2007 ?

L'adjoint aux finances, sans doute pris par un éclair de réalisme, a laissé transparaître une sorte d'aveu : "on ne pourra pas indéfiniment éviter la pression fiscale". Autrement dit, un jour ou l'autre, il faudra bien relever les impôts, les artifices, c'est fini. Malgré cette prise de conscience, il nous a encore asséné que les impôts directs n'augmenteront pas cette année. Belle blague. On se rattrape ailleurs. La taxe des ordures ménagères a grimpé de 66,67%. L'eau et l'assainissement vont grimper de 3%. Les taxes et tarifs divers qui touchent le quotidien de chacun sont aussi en hausse. Les services rendus à la population seront amoindris par les coupes faites dans différents secteurs.

En revanche, pour la communication, on met le paquet. Cette année encore, les dépenses vont croître de 12,15% avec un total de 2,5M€ ! On ne lésine pas non plus pour ce qui est devenu une vraie manie avec cette municipalité : payer des tas d'actions en justice dont beaucoup sont perdues. Combien coûtent-elles ? L'an dernier, elles ont dépassé les 200 000€ !

Pour la sixième fois, lors de ses vœux, le maire va encore se vanter. Elle va encore mettre en avant les mêmes arguments pour tenter de justifier le passif. Que personne ne se laisse aveugler. Le maire est une spécialiste pour jeter de la poudre aux yeux à grandes brassées.

16 janvier 2007

On touche le fond, la fin n'est pas loin

En direct de l'Hôtel de ville comme si vous y étiez

Hotel_VilleDommage qu'il n'y ait pas de caméras ! Cela vaudrait son pesant d'art ! Le maire était là mais elle est partie après le premier dossier. Ce qui a fait commettre un lapsus à son premier adjoint : "Elle doit prendre l'avion. Elle va sur Mars…, euh, pardon, sur Paris." Vive hilarité dans la salle. En un tour d'hélice, il n'y avait plus de pilote au conseil municipal.

Mais elle n'a pas été la seule à s'envoler. A certains moments, le quorum de 28 sur 55 élus frisait la minorité. L'opposition se retirant – mais nous ne jouons pas à ce jeu-là – le conseil aurait cessé. Etant présent à toutes le séances du début à la fin, je me demande bien pourquoi certains font le conseil buissonnier. Qu'ont-ils à faire de plus que moi qui ne manque pas d'occupations en tous genres ? A cause de quelques-uns, cela donne une image détestable et généralisée des politiques.

La séance conduite par le premier adjoint n'a rien à envier au modèle de son maire préférée. Ne connaissant pas mieux les affaires qu'elle, il s'énerve, hurle dans le micro et, lorsqu'il se sent dépassé, veut couper la parole. Par peur sans doute de celle qu'il remplace momentanément – les choses se mouchardent beaucoup au sein de cette mairie – il n'accepte aucun amendement. Sous un effet de trouille décuplée engendrée par des prises de positions contradictoires entre élus sur le sujet, il décide de reporter la délibération sur les antennes relais alors que c'est précisément le dossier qui nécessite la plus grande urgence.

Le brouhaha, les confusions et les éclats de gorge enlèvent toute sérénité aux discussions. Pour en rajouter un peu, le chœur des conseillers figurants, habituellement muets, entonne des réactions de protestation censées couvrir notre voix quand nous disons une vérité dérangeante qui leur déplaît.

A cette soirée de plus de quatre heures, nous avons eu la visite parfois sonore dans le public de quelques sans-abri de la Rotonde. Ils venaient d'être envoyés au tribunal par le maire qui réclame leur expulsion. Leur présence a rappelé qu'on ne peut plus cacher la misère. La crise sociale et humaine dont certains croyaient pouvoir s'accommoder en la niant nous revient en plein dans la gueule.

Sur les 33 rapports de l'ordre du jour, cinq gros sujets ont provoqué des commentaires de notre part. Pour le budget primitif, de nombreux élus ont pris la parole. Sauf Genzana. Pourtant, à Aix, ville où tout le monde est toujours candidat à quelque chose, d'habitude, en bon adepte de la flatterie flagorneuse, il ne manque jamais d'user d'un lyrisme mielleux et dégoulinant pour remercier ou féliciter les uns et les autres quand ce n'est pas lui-même. Là, il a fait la carpe, tout comme son clan de lapins séparatistes. Avec lui, on a l'image mais pas toujours le son.

Dans cette ambiance de fort tumulte, je l'ai interpellé sur son silence : "Nous aimerions bien l'entendre sur un sujet aussi important que le budget. Qu'il nous parle de son équipe et de son projet, qu'il descende de ses affiches et qu'il soit plus téméraire que sur son portrait figé sur les murs. Qu'il nous fasse rêver sur ce qu'il veut pour Aix et qu'il n'a pas su faire depuis six ans. Est-il d'accord avec ce budget ou va-t-il voter contre en toute logique ?" Prenant son courage à deux mains, Genzana a avalé sa langue dans un mutisme qui lève tous les doutes sur son hypocrisie permanente et sa trahison à peine voilée.

Vu l'atmosphère délétère qui règne à chaque conseil, on se demande bien comment tout cela va s'achever. En tout cas, la fin n'est pas loin.

22 décembre 2006

Budget : "On n'est pas ici pour faire de la politique !"

le_budgetLe débat annuel sur les orientations budgétaires au conseil municipal a constitué un moment de confrontation radicale entre l'opposition de gauche et l'équipe municipale de droite. Nul besoin de préciser ici que nous ne partageons évidemment pas du tout les mêmes conceptions sur la conduite de la politique de la ville.

Depuis six ans, comme à chaque séance qui précède obligatoirement le vote du budget primitif de janvier, la municipalité nous la joue toujours de la même manière : un rapport technique certes bien présenté mais un vide sidéral en termes de choix politiques.

En gros, on nous répète qu'on maîtrise les dépenses de personnel, qu'on réduit la dette, qu'on n'augmente pas les impôts, qu'on investit comme jamais et qu'on fait dans la proximité. Et bien, nous, nous pensons que c'est tout le contraire car non seulement la ville n'y trouve pas son compte mais son avenir ne cesse de s'assombrir.

Un de mes collègues socialistes et moi-même avons fait part de nos commentaires. Ce qui a eu pour effet d'exaspérer l'adjoint aux finances et de déplaire à la majorité. Mme le maire, elle, est sortie de ses gonds pour tenter de nous faire sa coutumière leçon : "On n'est pas ici pour faire de la politique !" Ah bon ? C'est pour jouer aux billes en se faisant des risettes, peut-être ?

Ce qui irrite Mme Joissains, c'est que nous disions quelques vérités qui ne lui plaisent pas. Et notamment que son document fait apparaître un décalage profond entre son contenu et la réalité vécue par les Aixois. Leurs vrais problèmes ne sont pas abordés et leurs besoins sont passés sous silence.

La poche droite et la poche gauche

D'abord, quoi qu'ils veuillent faire croire, le budget ne connaît pratiquement aucune évolution depuis 2001. Il fait même du surplace et présente une rigidité qui ne permet plus de lancer le moindre véritable projet. Les personnels, malgré les transferts vers la Communauté d'Agglomération du Pays d'Aix, représentent toujours 54% du budget. Au passage, n'aurait-il pas été nécessaire de "croiser" les données générales du budget avec celles de la CPA ? Cela aurait été plus clair pour se faire une idée plus complète des enjeux.

L'autofinancement n'est pas suffisant pour ouvrir de nouvelles marges de manœuvre. Les dépenses d'équipement se feront par le biais de l'emprunt – situé à hauteur de 27M€ – qui va donc de nouveau provoquer de la dette ! Allez comprendre cette contradiction avec la réduction annoncée de la dette !

Ensuite, on nous assène que les impôts sont inchangés. Pourtant, par exemple, le même soir, on nous présente des tarifs et des taxes en hausse, parfois dans des secteurs sensibles touchant au quotidien des Aixois comme les service jeunesse ou les sports. Evidemment, aucune  mention n'est faite, sauf par moi, du coup de bâton produit par la taxe des ordures ménagères qui a fait un bond de 66,67% ! Voilà ce qui s'appelle proclamer qu'on ne touche pas à la poche droite tout en prenant dans la poche gauche.

Silence sur le logement

Pour ce qui est de l'aménagement urbain – comment peut-on évoquer un tel sujet sans même avoir eu le courage de lancer la procédure du Plan local d'urbanisme dont l'objectif est de mettre en place un développement global et maîtrisé sur le long terme – il faudra se contenter d'opérations de constructions privées menées au coup par coup.

On aurait aimé entendre Bruno Genzana, adjoint délégué au Plan local de l'habitat à la CPA, venir vanter, comme à son habitude et avec la même ardeur, les mérites présumés du PLH. Mais non, depuis quelques temps, il s'est mis à pourfendre, hors la présence de Mme Joissains, la politique peu ambitieuse de cette dernière. Allez savoir pourquoi… 

Car, sans aucune politique du logement – 12 HLM construits en 6 ans ! – la crise du foncier s'autoalimente et aggrave le problème. 5000 demandes de logement social public sont en attente. Vraiment, est-ce cela la réussite de cette municipalité ? Rien dans les orientations présentées lundi soir ne laisse présager un quelconque espoir pour les Aixois.

D'ailleurs, ce manque total de vision est à l'unisson de la situation catastrophique de la France gouvernée depuis cinq ans par le même camp politique. La croissance est faible, les déficits sont gigantesques et la dette est colossale. Le nombre de chômeurs reste dramatique et les emplois sont de plus en plus précaires. Etonnons-nous après cela que surgissent des tensions sociales et de l'insécurité dont Aix n'est plus épargnée.

Alors, la municipalité aura beau dire et faire ce qu'elle veut, les Aixois ont bien compris qu'il va falloir changer de cap pour éviter de toucher le fond.

20 décembre 2006

Mme le maire est-elle encore le maître à bord ?

En direct de l'Hôtel de ville comme si vous y étiez !

Hotel_Ville__WEB_rouge_vifUn sablier n'aurait pas suffi. Une séance de plus de six heures d'horloge, programmée "officiellement" à 18h, commencée tout aussi "officiellement" à 18h30 ! Ne cherchez pas à comprendre, c'est comme ça la logique du maire.

L'ordre du jour comportait 72 rapports, cinq ont été retirés et un dernier ajouté en procédure d'urgence. Pourquoi donc autant de temps ? Parce que, sans les trois questions d'actualité posées par l'opposition (deux sur les dangers des antennes relais, une sur un problème concernant les berges de l'Arc), il n'y aurait eu que le débat obligatoire sur les orientations budgétaires et deux ou trois autres dossiers qui méritaient d'être discutés.

Quatre rapports sur l'urbanisme ont été reportés pour cause d'absence de l'élu concerné, personne d'autre, pas même le maire, n'étant assez au courant pour en présenter les détails ! C'est assez révélateur du niveau d'information dans lequel on tient tous les autres élus de la majorité !

Enfin, un autre débat n'aura toujours pas pu se tenir, celui sur le bilan social du fonctionnement municipal. Cela tourne même à la farce. Le document a été distribué en septembre. La discussion a été inscrite à notre demande pour novembre mais madame le maire, absente à la séance publique, avait fait savoir qu'elle aurait lieu en décembre. Or, ce lundi, le débat a été renvoyé encore une fois pour cause de durée excessive de séance. Ce sera donc pour janvier, avant le vrai débat sur le budget primitif pour 2007.

Dents longues mais langue taiseuse

Chaque conseil municipal est un tel fouillis que plus personne ne s'y reconnaît. Au bout de près de six ans de mandat, le maire n'a toujours pas appris à conduire un ordre du jour. Dans le brouhaha, les cris et les rires, voire les ricanements, elle s'emmêle les pinceaux en permanence, elle confond tout.

Faisant présenter plusieurs dossiers en même temps, elle demande ensuite de les voter l'un après l'autre. On ne sait plus ce qui se vote ou pas, on ne sait plus ce qu'on vote non plus. D'où une perte de temps inutile alors qu'il serait de simple bon sens de suivre systématiquement l'ordre du jour ! Je n'ose même pas imaginer ce que le public présent dans la salle peut bien comprendre à ce fatras.

Pour avoir une idée exacte de l'ambiance, il faut y ajouter les diatribes enflammées de certains élus touchés au vif par les interventions de l'opposition et qui ne supportent pas la moindre contradiction. A l'inverse, mais le calcul est trop perceptible, d'autres élus font les momies et cachent une langue taiseuse derrière de bien longues dents. Ceux-là se pensent un destin à leur mesure. Il ne peut désormais leur échapper, il leur est dû.

Pour être à la hauteur de leur ambition personnelle, car leur tour n'a que trop tardé, ils préfèrent s'afficher sur tous les murs – à quel prix ? – pour dire combien ils aiment notre ville grâce leur cœur hypertrophié. Car, qu'on se le dise bien, personne ne peut l'aimer plus qu'eux, puisque eux, comme par hasard, sont… candidats à la mairie ! Ils disent avoir un projet et une équipe prêts à prendre la relève contre n'importe quel prétendant et, par sous-entendu bien compris, surtout contre le maire de leur même camp ! Si le courage étouffait, cela se saurait.

D'autres, plus modestes, qui font encore nombre au moment des votes – mais pour combien de temps ? – confient à qui peut les entendre qu'on leur fait bien des misères et qu'on ne les y reprendra plus. Là, une question me taraude : le maire a-t-elle encore une majorité dans sa majorité ? En tout cas, même dans les coulisses, il y a une forte odeur de roussi de fin de règne. Il n'y a plus qu'à souffler un petit coup et une seule pièce peut faire effondrer toutes les autres.

Le fond à portée de la rame

Pour couronner le tout, quelques expressions notées ce lundi soir au fil des dossiers en diront plus sur la capacité supposée du maire à maîtriser le gouvernail. "Je ne savais pas…", "Je n'ai pas la science infuse…", "Je ne peux pas être au courant de tout…", "Je n'avais pas vu cet aspect…", "J'avais confondu…", "Y a-t-il quelqu'un qui puisse m'expliquer ?", "Je ne sais plus où j'en suis…", "Aujourd'hui, j'ai serré 650 mains, alors je ne tiens plus…", et, réagissant à mes observations sur un dossier aux bases fragiles selon moi, "Ce que tu me dis m'inquiètes…". On se demande si le maire étudie ses dossiers ou si elle participe aux conseils des adjoints lorsque les rapports sont examinés une première fois. A certains moments, elle interroge les fonctionnaires, quand ces derniers ne viennent pas spontanément à la rescousse.

Les élus eux-mêmes font pareil car ils n'ont pas toujours la connaissance des détails pour expliquer les dossiers qu'ils sont censés présenter. Pour certains, on ne sait plus s'ils ont encore une délégation ou pas, s'ils n'en ont pas été privés pour  incompétence ou par représailles. Cela s'est déjà vu à plusieurs reprises, entraînant la redistribution de responsabilités en fonction du nombre et du degré des courbettes faites ou non au maire.

Cela a été le cas, trois exemples parmi d'autres, pour la délégation culture morcelée en huit, pour la délégation aux pistes cyclables accordée à un élu dissident mais sans aucun bureau ni moyens et pour les animations comme le Carnaval qui ont été confiées à trois élus successifs. Pour réagir à ce genre de fantaisie, et par pure plaisanterie, j'avais suggéré au maire que nous ne serions pas étonnés qu'un jour elle nous informât de la création d'une délégation aux affaires portuaires et maritimes aixoises. Et bien, je n'étais pas loin du vrai.

Lundi soir, une discussion s'est engagée au sujet d'un projet privé sur un terrain inondable près de l'Arc. Il était intitulé "Aix Plage". Cela ne s'invente pas ! Moi, je verrais cette affaire d'un bon œil car elle est bien à l'image de cette majorité qui, à force de mener les Aixois en bateau et de ramer à contre-courant, n'a cessé de couler. Après une telle croisière, il ne reste plus qu'à toucher le fond.

(A suivre prochainement, les dossiers débattus au conseil municipal)

13 décembre 2006

Antennes relais : la question au Conseil municipal

Pour une réglementation de la pose des antennes de téléphonie mobile

Madame le maire,

questionVous venez d’être interpellée ces derniers jours par les riverains de 3 quartiers d’Aix (Encagnane, Cuques et Bd Charrier), qui ont vécu comme une violence l’installation d’antennes de téléphonie mobile sur leurs lieux de vie. La presse a relayé largement leur inquiétude légitime. Pour notre part, élus de l’opposition, nous souhaitons un débat et une prise de conscience politique.

Quel constat pouvons-nous faire ? Quelles sont à ce jour les obligations des opérateurs ?

On ne peut que regretter une réglementation peu contraignante.

1. En effet il n’existe aucun règlement national obligeant les opérateurs à l’information des habitants en cas d’implantation d’antennes relais.

2. Il est cependant obligatoire d’avoir l’accord à l’unanimité des propriétaires du bâtiment où l’antenne sera installée.

Première mesure discriminatoire : Pourquoi les locataires sont-ils exclus de la décision, alors que ce sont eux qui vont subir les éventuelles nuisances ? De même pour les voisins directs dans le cas d’installation sur un terrain privé.

3. Pas d’obligation de déclaration de travaux ou de permis de construire si l’antenne ne dépasse pas 4m.

4. En vertu du décret du 3 mai 2002, les émissions électromagnétiques sont limitées à 41 volts/m pour les antennes de 900 Mhz, 58 volts/m pour celles de 1800 Mhz et 61 volts/m pour les plus puissantes que l’on appelle UMTS, mesures critiquées sur les fondements sanitaires par le Parlement européen (rapport Tamino 1999) qui a incité de nombreux pays comme l’Italie, la Belgique, l’Angleterre, les Etats-Unis, le Canada, la Nouvelle Zélande… à adopter des mesures d’émissions moins importantes.

Ce même décret indique aussi que les antennes situées dans un rayon de 100m d’un établissement particulier (crèche, école, hôpital) doivent avoir les émissions les plus faibles possibles tout en préservant la qualité du service rendu mais il n’est absolument pas interdit comme beaucoup de gens le croient d’implanter une antenne à moins de 100m d’un tel établissement.

Face à ce constat tellement en faveur des opérateurs, nous voulons faire valoir :

1. que l’expertise scientifique concluant à la non dangerosité des antennes est décrédibilisée : Le rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) remet en cause l’expertise de l’Agence française de sécurité sanitaire environnementale (AFSSE).

D’ailleurs les principales sociétés d’assurances ont résolu la difficulté d’évaluation du risque engendré par ces antennes en fixant une prime maximum pour tous les sinistres couverts au titre d’une année civile, qu’il s’agisse de la responsabilité civile liée à l’exploitation, à celle liées aux travaux ou encore à celle "résultant des dommages causés par les champs électromagnétiques" et le dédommagement est dérisoire en cas de problèmes sanitaires. Que feront les victimes mal ou pas indemnisées ? Je vous laisse, Madame le Maire, le soin de la réponse.

2. Je voudrais aussi déplorer que certaines pathologies reconnues par l’OMS, la Suède, la Grande Bretagne comme l’électrosensibilité et la sensibilité électromagnétique, ne sont pas reconnues en France (effet sur le système nerveux, sur le système immunitaire, sur le système endocrinien)

3. Enfin pour prendre en compte le principe de précaution et sortir de la maîtrise totale, le législateur a inscrit ce principe dans la Charte de l’environnement adoptée au Sénat en juin 2004 et au parlement en février 2005. Cette charte est désormais "adossée" à notre Constitution.

4. Certaines villes comme Paris ont signé une charte avec les opérateurs. Elle instaure un seuil d’exposition maximale du public à 2 volts/m sur 24h. Cette charte ne limite pas le débat aux aspects techniques ou scientifiques, mais prend en compte l’aspect social, à savoir l’acceptation par les habitants.

D’autres villes se sont aussi positionnées fermement face aux opérateurs pour limiter les émissions, réglementer la distance, réglementer les obligations administratives, la durée du bail consenti. De même, une proposition de loi a été présentée à l’Assemblée nationale le 13 juillet 2005 (cette proposition n’a pas encore été retenue).

Nous comptons sur votre détermination pour faire aboutir cette loi à l’Assemblée nationale avec vos collègues élus.

En attendant une réglementation nationale, êtes-vous prête, comme le maire de Paris, à proposer aux Aixois une charte entre la ville et les opérateurs pour dire haut et fort qu’à Aix la qualité de vie sera préservée, que la technique doit être au service des hommes et des femmes soucieux de leur environnement et décidés à ne pas subir cette expansion continue de la sphère marchande qui veut faire de l’homme un consommateur infantile.

Vous êtes élue locale et nationale et les Aixois attendent de vous l’application du principe de précaution : votre volonté politique sera-t-elle le reflet de vos convictions ?

Danielle RUMANI-ELBEZ

Lucien-Alexandre CASTRONOVO

Conseillers municipaux PRG

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