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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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5 juillet 2021

Elections, sièges à gnons ?

SOUPE À LA GRIMACE. Je livre ici mon regard sur les résultats. Si je me réjouis pleinement de la défaite du RN, je ne me satisfais pas pour autant de l'élection de la droite. L'absence de la gauche, qui a retiré une nouvelle fois sa liste, sera hélas préjudiciable à la représentation démocratique pluraliste des électeurs...

Régionales 2021 hémicycle

Je n'ai jamais raté le moindre scrutin de ma vie. J'ai donc le droit de commenter, de critiquer et même d'apprécier. Ces 20 et 27 juin, je me suis rendu à mon bureau de vote. Les abstentionnistes ont battu un nouveau record qui a été beaucoup analysé. On note également une forte proportion de votes blancs ou nuls qui indiquent le désarroi devant l'offre.
J'y vois deux raisons. Un, ce n'est pas l'indifférence à la participation. Selon moi, c'est l'expression d'une protestation souterraine qui récuse nombre de politiques menées qui sont tellement éloignées et même déconnectées des préoccupations quotidiennes des Français. Deux, les élus de tous niveaux et de tout bord semblent n'être concernés que par l'idée d'obtenir une place et parfois les indemnités qui vont avec. Comment alors intéresser les électeurs qui attendent que l'on traite les vrais problèmes ? On a dit que les abstentionnistes font surtout partie des classes moyennes, des classes populaires et la jeunesse qui s'estiment délaissées et pour certaines parties méprisées. Les mouvements sociaux récurrents en sont l'illustration.
Ce cadre étant posé, voyons un peu ce qui ressort des résultats tels qu'ils sont. L'extrême droite a régressé en pourcentage et en nombre d'élus. Et c'est tant mieux. Les candidats du parti présidentiel n'ont conquis aucune région et aucun département. Sur les quelque 4000 élus départementaux de France, LRM n'en a que 80. Une misère quoi. A mon avis, cela démontre que les électeurs n'ont pas fait confiance à ces candidats. Et le président de la République est bien le seul qui conserve une cote de popularité en dépit des échecs de son parti aux municipales, aux européennes, aux régionales et aux départementales. Les partis traditionnels ont engrangé des résultats comme au bon vieux temps. Au niveau national, ils peinent cependant à être crédibles pour présenter des candidats acceptables pour la présidentielle.
Voyons maintenant ce qu'il en est de la situation locale. Thierry Mariani s'est pris une déculottée. Son nomadisme politique de l'UMP au RN et ses exécrables accointances internationales avec des dirigeants peu recommandables n'ont pas plu. La région n'a pas fait d'exception pour battre cette extrême droite mortifère. Renaud Muselier a gagné, avec le bienveillant secours de la gauche qui n'a toujours pas d'élus.
Le président de la région obtient là en quelque sorte son bâton de maréchal alors qu'il avait été battu en 2004, qu'il avait perdu la bataille de la présidence de l'agglomération de Marseille au profit du socialiste Eugène Caselli, et qu'il n'a jamais réussi à être le successeur à la mairie de Marseille de Jean-Claude Gaudin qui le baladait.
Personnellement, je me réjouis de la défaite de Thierry Mariani mais, étant viscéralement de gauche, je ne puis me satisfaire de l'élection de Renaud Muselier. D'autant plus que sa liste comprend entre autres le multicarte Christophe Madrolle prêt à tous les changements d'appartenance, des LRM et Sophie Joissains de la mairie d'Aix qui soi-disant combat le parti présidentiel mais s'en accomode bien en région pour servir ses intérêts.
                                                                                                                                  A suivre…

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28 juin 2021

Régionales et départementales 2021 : Résultats du 2nd tour

Voici les résultats aixois du second tour
des élections régionales et départementales 2021

Régionales 2021 affiche 2

Régionales 2021 aix second tour

Régionales départementales 2021
(Clic sur l'image pour agrandir)

Départementales 2021 aix canton 1 second tour

Départementales 2021 aix canton 2 second tour

21 juin 2021

Régionales et départementales 2021 : Résultats du 1er tour

Voici les résultats aixois du premier tour
des élections régionales et départementales 2021

Régionales 2021 affiche 2

Régionales 2021 B copie

Régionales 2021 aix

Départementales 2021 aix canton 1

Départementales 2021 aix canton 2

Départementales 2021 candidats

25 mai 2021

Régionales 2021 en Provence-Alpes-Côte d'Azur : La bouillabaisse est prête !

TRIPATOUILLAGES ET GRENOUILLAGES. Il y aura donc 9 listes en Provence-Alpes-Côte d'Azur contre 10 en 2015. Mais que l'on ne s'y trompe pas, ce n'est pas dû à un regroupement de certaines forces. Non, s'il y a bien des ententes à l'intérieur de chaque camp, des mouvements ou partis ont été ignorés ou recalés par les partis dominants. D'autres se sont eux-mêmes sabordés. Par ailleurs, on assiste à des recompositions d'alliances dont certaines sont décriées pour leur côté opportuniste ou donnant l'impression d'un sauve-qui-peut. Tour d'horizon...

Régionales 2021 affiche

En 2015, trois listes pouvaient prétendre figurer au second tour. Mais la liste socialiste s'était retirée en faveur de la droite pour empêcher l'extrême droite de l'emporter. Les 7 autres listes n'ont fait que de la figuration, une était à 6% et les autres bien en-dessous de 5%. En juin, le même scénario semble devoir se reproduire. Au vu de la configuration des listes, trois d'entre elles pourraient postuler en finale : Renaud Muselier (droite), Thierry Mariani (RN) et Jean-Laurent Félizia (EELV et partis de gauche).
En l'état des forces, l'incertitude règne quant aux scores. Si le danger RN menace une nouvelle fois, que fera la liste EELV ? Se maintiendra-t-elle pour avoir des élus (vraisemblablement dans l'opposition) ou se désistera-t-elle pour la droite ? Un autre cas de figure pourrait-il être sa fusion surprenante et contre-nature avec la droite pour obtenir des postes ? Plusieurs échos allant dans ce sens sont arrivés à mes oreilles. On voit là la complexité de la situation et le type de compromis (voire de compromission) que la gauche aurait à enjamber.
Passons maintenant aux alliances réalisées ou abandonnées. La composition de la liste Muselier a tourné à la farce. LRM a créé la panique en annonçant d'abord sa propre liste. Mais cela a mis une grosse pagaille chez LR entre ceux qui étaient pour une participation de LRM à la liste LR et ceux qui n'en voulaient pas. Finalement, Sophie Cluzel a retiré sa liste et 15 de ses colistiers se retrouvent chez Muselier. Y aura-t-il des conséquences ? Des électeurs LR pourraient s'orienter vers le RN ou carrément s'abstenir. Des électeurs LRM pourraient eux aussi voter autre chose ou s'abstenir et ensemble afaiblir ainsi le score de Muselier.
Pour le RN, même si Mariani est issu de l'UMP, la constitution de sa liste est sans surprise, c'est l'extrême droite pur jus.
Voyons à gauche. C'est un EELV qui mène la liste dans laquelle on trouve un éventail de formations significatives dont EELV, PS, PCF. Manquent la France insoumise (bannie) et des collectifs citoyens qui figuraient aux côtés de la majorité de la mairie de Marseille. Pour autant, cette addition de partis ne semble pas pouvoir se transformer en victoire car la gauche ne s'est toujours pas remise de sa perte d'influence.
Si l'on s'en tient aux différents sondages, les tendances indiquent que Muselier et Mariani (au-dessus de 30% chacun) arriveront en tête suivis de Félizia (moins de 20%). Le conseil régional comprend 123 sièges. Quelle que soit la participation électorale, dans le cadre mixte de spécificité dit proportionel et majoritaire, la liste gagnante au second tour à la majorité qualfiée ou relative emporte un nombre de sièges proportionnel à son score plus un bonus automatique de 25%. Cela fait sensiblement 75% des sièges. Les 25% restants sont répartis entre l'autre ou les autres listes ayant concouru à ce second tour. La gauche, si elle s'est maintenue, n'aurait qu'un nombre faible de représentants, moins d'une dizaine. Et le risque pour elle est d'être accusée d'avoir fait passer le RN.  
Régionales et départementales, des noms et des crabes…
La députée aixoise Anne-Laurence Petel devra manger son chapeau. Elle était contre LR, parti de Maryse Joissains. Elle se retrouve avec des candidats LRM et LR dans la liste Muselier, dont Sophie Joissains (qu'en pense maman ?). Par ailleurs, aux départementales dans la canton Aix-sud, elle apporte son plein soutien à Jean-Marc Perrin, ex-adjoint dissident LR de Maryse Joissains candidat en binôme avec LRM. C'est d'une clarté, obscure !
Le député Mohamed Laqhila (MoDem, 1,76% aux municipales) a prôné une alliance LR et LRM dès le premier tour. Mais après l'épisode de refus de Muselier, le député le fustige. Et le voilà lui aussi embarqué dans un soutien (sans être candidat) à l'attelage avec LR.
Pour finir, d'autres exemples. L'ex-adjoint de Maryse Joissains, Stéphane Salord (4,69% aux municipales) a été intégré dans la liste Félizia en numéro 10, quelques places avant Gaëlle Lenfant (numéro 15) qui n'a pas l'air embarrassée de ce nouveau compagnonnage incongru !
Et l'on y trouve aussi Christophe Madrolle, nomade multicarte qui aura arpenté tout le spectre politique : Verts, MoDem, postulant LRM à la municipale de Marseille et maintenant numéro 11 chez Muselier.
La bouillabaisse est prête : rascasse, saint-pierre, galinette, congre, langouste. Et selon les goûts, ajouter rouget (de honte), gobies (minuscules mais se faufilant sans gêne dans les interstices), crevettes grises (couleur terne passe-partout des sans convictions), arapèdes (s'accrochent bien), crabes (pour marcher de côté ou de travers), loups (tout pour leur gueule). Précision importante pour ne pas abâtardir davantage la recette, surtout pas de morpions (qui se réfugient sournoisement là où l'on sait) !
A toutes fins utiles, une liste me semble encore présenter un engagement propre et honnête, celle menée par Hervé Guerrera au nom de la défense de la Provence.

Régionales 2021 prov 2

Régionales 2021 laqhila prov 28

Régionales 2021 laqhila prov 9

Régionales 2021 sophie prov 11

9 juillet 2020

Métropole 2020 : Résultats de l'élection à la présidence

L'élection métropolitaine qui s'est déroulée aujourd'hui, dans le contexte perturbé par la crise sanitaire, met enfin un terme pour une durée de six ans au processus qui a eu pour base les élections municipales. Martine Vassal a été réélue à la présidence alors qu'elle avait été battue lors de l'élection à la mairie de Marseille. Il va falloir s'y faire. Espérons que tous les élus de la métropole sauront jouer collectif, en privilégiant l'intérêt général... 

métropole nom - Copie

Actualisation 13 juillet  : article de presse (voir ci-dessous)
Comme on le devine, le résultat du vote de ce jeudi n'est pas à mon goût. Mais il est ce qu'il est et il faut donc l'accepter. Je trouve courageux que d'autres élus ont présenté des candidatures, certes de témoignage, sachant qu'ils ne seraient pas en capacité de réuinir une majorité en leur faveur.
Le cas de Marseille qui n'a pas mis en avant sa propre candidature en la personne de Michèle Rubirola est sans doute à considérer de façon un peu différente car la nouvelle maire a en tête qu'elle va devoir travailler avec l'exécutif de la métropole aussi démocratiquement que possible.
Reste à voir si la présidente réélue de la métropole mais battue à Marseille sera disposée à mettre en place une gouvernance juste et équitable en direction de toutes les communes quelles que soient leurs couleurs politiques.

La métropole regroupe des communes de six conseils de territoire :
- Marseille Provence (18 communes)
- Pays d'Aix (36 communes)
- Pays salonais (17 communes)
- Pays d'Aubagne et de l'Étoile (12 communes)
- Istres-Ouest Provence (6 communes)
- Pays de Martigues (3 communes)

Métropole 2020 composition

Résultats de l'élection de jeudi
Martine Vassal (LR) 145 voix sur 239 exprimés
Gaby Charroux (PCF) 61 voix
Jean-Pierre Serrus (LREM) 22 voix
Stéphane Ravier (RN) 11 voix
1 bulletin nul

Pour information, le bureau est composé de la présidente, de 6 vice-présidents de droit, qui sont les présidents des conseils de territoire, de 20 vice-présidents élus et de 10 conseillers élus.

métropole mon blog prov 13

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29 juin 2020

Municipale 2020 d'Aix : Résultats du 2nd tour

LES URNES ET LES AUTRES. Voici les résultats définitifs du second tour du 28 juin de l'élection municipale d'Aix-en-Provence et mes premiers commentaires...

municipale 2020 aix 2nd tour

Actualisation mardi 30 juin, articles de presse (voir plus bas)

municipale 2020 aix résultats 2nd tour

M'étant retiré du champ électoral après 37 ans de mandat, j'ai cependant regardé cette campagne en tant qu'observateur, sans interférer à aucun moment sur son déroulement, pour savoir ce qui sortirait des urnes et qui dirigerait la ville. Cette élection a été totalement inédite, à tous points de vue, dont on connaît tous les éléments du contexte qui ont pu influer tant sur les chamboulements chaotiques de l'organisation du scrutin que sur le pic jamais atteint auparavant de l'abstention.
En ce qui concerne les résultats proprement dits, je ne suis pas surpris de la continuité conférée par les électeurs à Maryse Joissains. Au moins pour deux raisons : son sens du combat entêté, qu'on aime ou qu'on n'aime pas, et sa propagande visant à se blanchir de toutes ses turpitudes judiciaires alors qu'elle est bel et bien condamnée définitivement. Ce qui pose problème, c'est que les électeurs s'obstinent à ne pas vouloir tenir compte d'un système familial établi de longue date qui n'est pas conforme à l'éthique. Ils continuent donc à accorder leurs suffrages à des candidats qui ont fauté.
Son score la rend gagnante une fois de plus mais il est en recul par rapport à ceux des élections précédentes. Ce dimanche, elle aurait dû obtenir un pourcentage plus faible mais elle a bénéficié plus ou moins directement d'un report des voix de l'extrême droite qui ne s'était pas qualifiée au premier tour.
Pour ce qui est d'Anne-Laurence Petel, son score peut être considéré comme honorable malgré le reflux partout en France du parti du président de la République. Elle a certainement récolté des voix centristes voire écologistes qui ont déserté la gauche qui avait confiné sa liste contre le candidat Dominique Sassoon. Sa non réussite de conquête de l'Hôtel de Ville a un autre motif, un projet irréaliste concocté dans l'ignorance du fond des dossiers aixois.
Je n'en citerai qu'un seul qui me paraît significatif parmi d'autres Elle n'a aucune idée de ce que réprésenterait budgétairement son annonce de doublement des effectifs de la police municipale. Il y en a actuellement une centaine et en vouloir une centaine de plus coûterait au bas mot plus de vingt millions par an. Connaît-elle seulement la façon dont est structuré le budget aixois et quels sont les leviers qui permettraient de dégager des marges de manœuvre ? Je sais de quoi je parle, j'ai étudié et suivi depuis au moins vingt ans tous les ressorts qui constituent les choix budgétaires et la politique menée.
En dernier lieu, Marc Pena n'a pas obtenu un score à la hauteur de ses attentes. Si sa liste a été présentée comme étant le rassemblement inédit de la gauche, elle est en réalité formée d'une nébuleuse d'une douzaine d'organisations sans poids avec certains colistiers ne représentant qu'eux-mêmes et où l'extrême gauche tient les premières places, ce qui n'a jamais été porteur pour l'électorat aixois.
Par ailleurs, la confusion qui a régné dans sa composition, notamment avec l'inclusion des écologistes puis leur recherche d'une liste autonome menée par le suppléant de la députée Petel qui, n'ayant pas obtenu les 10% au premier tour, a compromis toute chance de fusionner avec la liste Pena.
Pour mémoire, en 2014, en triangulaire aussi, la liste d'Edouard Baldo avait obtenu 20% des voix au premier tour et 38% au second alors que l'extrême gauche n'en faisait pas partie. Je constate que Marc Pena est largement en dessous de ces scores aux deux tours malgré son affichage de rassemblement à gauche.
Enfin, le futur conseil municipal ne comptera plus aucun élu d'extrême droite, ce dont je me réjouis, mais également plus aucun élu estampillé EELV alors que les écologistes viennent de marquer des points dans plusieurs communes et pas des moindres.  

Municipale 2020 La Provence 30

Municipale 2020 aix rappel 1er tour

16 mars 2020

Municipale 2020 d'Aix : Résultats du 1er tour

Voici les résultats du premier tour du 15 mars de l'élection municipale d'Aix-en-Provence.

municipale 2020 aix 1er tour

Que vous ayez voté ou non, voilà ce qui est sorti des urnes. Pour votre information, je suis bien allé voter à mon bureau habituel. Il n'y avait pas foule mais je considère que le devoir civique doit s'exercer sans faille en toutes circonstances.
J'entends parler d'annulation du second tour. Je suis contre. Car comment admettre qu'il y ait des élus de deux sortes. Ceux d'hier qui ont décroché l'écharpe dès le premier tour et ceux qui, ayant été qualifiés pour le second tour, devraient attendre quelques mois pour concourir avec une participation électorale résultant d'un contexte différent.
Selon moi, cela créerait alors, chose ahurissante et anti-démocratique, une rupture d'égalité autant pour les électeurs qu'entre les élus. Et puis, si les élections devaient être repoussées, les mandats qui se terminent ce mois de mars seraient-ils prolongés jusqu'à cet éventuel second tour afin que les communes concernées puissent assurer la continuité représentative ? 
A ma connaissance, rien dans la loi ne permet ce cas figure. Car s'il est vrai que des élections ont été retardées parfois d'un an (exemple, de 2008 à 2009), ce sont bien les deux tours qui étaient pris en compte. Or, si le second tour devait être reporté, sans annuler aussi le premier, de quel droit on ôterait aux élus d'hier leur légitimté bel et bien acquise.  

municipale 2020 aix résultats 1er tour

11 mars 2020

Municipale d'Aix : Et si l'élection se jouait à pile ou face ?

Pour cette élection municipale règne une confusion quasi générale. Multiplication des listes, abondance de dissidents qui ne sont pas ou plus d'accord avec leur maison mère, brouillage et brouillard dans les postures, incertitudes sur d'éventuelles alliances de second tour. Passons en revue les principaux prétendants et essayons d'analyser la situation pour imaginer un peu qui pourrait emporter la partie... 

municipale 2020 rappel scores aix

Jean-Marc Perrin a été adjoint de Maryse Joissains pendant 12 ans et l'a quittée ces derniers mois pour s'opposer à elle. Pendant ses deux mandats municipaux, il a toujours voté toutes les délibérations sans jamais émettre la moindre critique. Cerise sur la gâteau, en décembre, il a encore voté le tout dernier budget. Difficile de comprendre ce qui motive sa candidature et pourrait le distinguer de la majorité à laquelle il a appartenu. Ah oui, il a déclaré qu'il faut changer le mode de gestion de la ville. Mais en quoi son programme serait-il en rupture sur le fond ? On ne voit pas. Au conseil municipal, seul notre groupe Démocratie pour Aix a bataillé pour une autre façon de gouverner et une autre vision politique pendant que Jean-Marc Perrin et les élus qui le suivent dans son aventure louaient l'excellence de la politique mise œuvre par Maryse Joissains.
Stéphane Salord n'en est pas à sa première tentative d'autonomie alors qu'il a été adjoint de Maryse Joissains pendant 7 ans. Il avait tenté une candidature en 2008 lorsque Maryse Joissains l'avait éjecté de sa majorité. Il revient maintenant avec un nouvel étentard, celui de l'écologie. Je ne me souviens pas qu'au long de ces années il ait été si actif dans ce domaine au côté de la maire. Le voilà qu'il fait feu de tout bois pour trouver à redire à tout ce qu'a fait Maryse Joissains.
A la République en marche, qui n'a pas d'élus municipaux sortants, et pour cause, la confrontation entre trois candidats devant leur élection parlementaire à celle du président de la République est née du fait que chacun pense avoir sa chance de s'installer à la mairie. Alors, LRM a dû trancher et a donné son investiture à la députée Anne-Laurence Petel qui assume de se présenter au nom du parti présidentiel.
En face d'elle et issu du même camp, le député MoDem, Mohamed Laqhila, lui aussi soutien permanent du président, revendique une légitimité à se présenter. A noter qu'il vote à l'unisson toutes les décisions du gouvernement. Mais il paraît qu'il souhaite montrer sa différence à l'occasion de l'élection municipale. Il n'y a plus qu'à le croire.
L'autre postulant en dissidence, Dominique Sassoon, est le suppléant de la députée. Il déclare qu'il ne cautionne plus la politique gouvernementale. Dans un tel cas de figure, un peu de morale devrait suffire pour couper le cordon de manière claire et sortir de l'ambiguïté. Mais non. Sa candidature paraît encore moins cohérente en étant maintenant tête de liste d'une équipe ayant comme partenaire EELV qui, c'est mon avis, aurait dû naturellement faire alliance avec la gauche. Est-ce un pari opportuniste ? Ou un calcul découlant du score aux élections européennes qui aurait gonflé la tête aux écologistes ? Ce parti s'est-il rendu compte que les deux élections ne peuvent pas être comparées et que l'on constate que ses résultats sont chaque fois plus faibles à un niveau local. Le sondage publié sur les tendances du premier tour à Marseille en est l'exemple parfait.
Reste la gauche, la liste Aix en partage menée par Marc Pena, qui a réuni une douzaine d'organisations et partis politiques en y ajoutant des citoyens. Mais je m'interroge sur la crédibilité de ces forces constituées de groupuscules peu réprésentatifs à cause de la faiblesse de chacune d'entre elles. Leur addition sera-t-elle en capacité de créer une dynamique ? Atendons le soir du premier tour pour le savoir.
Quels scores pour pouvoir concourir au second tour ?
Autre point, la présence de 10 listes (un record absolu à Aix) aura, selon moi, une influence sur la répartition des voix. A cause de cette profusion de candidatures et de l'atomisation des forces politiques traditionnelles depuis l'élection présidentielle, il y aura un éparpillement et un tassement des scores qui seront vraisemblablement peu élevés et il y aura pas mal d'éliminés dès le premier tour.
Une question reste. Sera-t-il possible à certaines listes de fusionner dans un même camp ou d'un camp à l'autre entre les deux tours 
(il faut au minimum avoir réuni 5% des voix exprimées pour rejoindre une liste ayant fait au moins 10%) ? Rien n'est moins sûr. Comment penser que des listes des Républicains ou dissidents des Républicains pourraient s'unir après leurs critiques réciproques ? Idem pour les listes LRM et consorts. Si des fusions y compris à gauche devaient s'opérer, contre-nature, en désespoir de cause ou juste pour exister, que penseront les électeurs de ces alliances de façade ? 
Quels que soient les résultats et les tractations, nous nous acheminons au minimum vers une triangulaire au second tour. Là, la liste qui aura le plus de voix, même sans atteindre, le cas échéant, la majorité absolue sera celle qui dirigera la ville pour six ans. 
Pour cette élection de 2020, Aix compte 88.955 inscrits. Avec un participation de 50%, pour obtenir 10%, condition pour être présent au second tour, il faudra 4500 voix exprimées. Et avec une participation de 60%, il en faudra 5400.

aix en partage logo

9 mars 2020

Election municipale d'Aix : Qui a trahi trahira !

 

MANŒUVRES EN TOUS GENRES.  Ce qui suit risque de vous donner un début de mal de maire. Si vous décidez de lire cet article jusqu'au bout, arrimez-vous fermement à votre siège et gardez les yeux ouverts, bien sûr…

municipale 2020 listes image

Dix listes ont été enregistrées officiellement en préfecture avant la date limite de dépôt du 27 février 2020. Je les ai examinées en détail. Je vous livre mes constats.
Chaque liste doit comporter obligatoirement 55 noms, nombre requis à Aix. Il est étonnant de découvrir que 3 en totalisent 57 (Dominique Sassoon, Jean-Marc Perrin et Nathalie Chevillard) et une 56 (Mohamed Laqhila)  ! Les services de la préfecture ont-ils commis un impair ? (voir le document de la préfecture ci-dessous)
Du brouillage et du brouillard, disais-je dans un précédent article. Voyez plutôt. On trouve du népotisme, des trahisions, du nomadisme politique, des reniements de convictions si tant est que certains candidats en ont jamais eux, des mis en examen. Jugez-en.
La politique en famille dans 3 listes :
* Liste Joissains : Maryse Joissains, Sophie Joissains et dans l'ombre Alain Joissains condamné
Liste Perrin : Jean-Marc Perrin et Florence Perrin
* Liste Sassoon : Etienne Fantauzzo et François Fantauzzo
Des mis en examen :
Liste Joissains : Maryse Joissains condamnée, Ravi André, Alexandre Gallese mais il s'est retiré de la liste juste avant le dépôt
Anciens élus de Maryse Joissains
4 listes contiennent des noms de colistiers ayant ou ayant eu des liens avec Maryse Joissains. La liste de cette dernière est évidemment celle qui en est le vivier.
Liste Sassoon : Odile Miribel, ancienne adjointe de Maryse Joissains à Puyricard, de 2001 à 2008
* Liste Salord : lui-même adjoint de Maryse Joissains de 2001 à 2008, puis candidat avec François-Xavier de Peretti Modem ancien adjoint de Maryse Joissains
Liste Laqhila : Olivier Naslès candidat sur la liste de Jean-Pierre de Peretti della Rocca en 1989, ancien adjoint de Jean-François Picheral de 1989 à 2001, puis premier adjoint de Maryse Joissains en 2008 mais démissionnaire au bour d'un mois, Catherine Rivet-Jolin ancienne adjointe de Maryse Joissains de 2008 à 2014, Philippe de Saintdo conseiller municipal sur la lliste de Maryse Joissains de 2014 à 2020,
Liste Perrin : lui-même adjoint de Maryse Joissains de 2008 à 2020, idem pour Danielle Brunet, Muriel Hernandez, Jean Boulhol-Milon, et Dahbia Bennour dans la liste de Jean-François Picheral de 1995 à 2001 et dans la liste Maryse Joissains de 2001 à 2008
En rapport avec La République en marche :
Trois listes ont un rapport direct avec LRM : Anne-Laurence Petel députée, Dominique Sassoon son suppléant dissident, Mohamed Laqhila député MoDem en soutien de LRM
Anciens élus ou adhérents de gauche
* Liste Sassoon : Patrice Poli candidat sur la liste Michel Pezet/Jean-François Picheral en 2008, idem pour Antony Sette directeur de campagne de Dominique Sassoon, Françoise Brassart adjointe de Jean-François Picheral de 1989 à 2001
Liste Salord : élues sortantes du Groupe Démocratie pour Aix d'Edourad Baldo, Charlotte de Busschère et Souad Hammal, Monique Faillard candidate plusieurs fois sur des listes de gauche
Liste Perrin : Nathalie Leconte élue sur la liste d'Alexandre Medvedowsky en 2008, puis tête de liste du Parti communiste en 2009, Yves Lerouge ancien socialiste, Jean-Jacques Politano élu en 2014 dans le groupe Démocratie pour Aix puis dissident, Thierry Carbonnell candidat sur la liste Démocratie pour Aix, Dahbia Bennour élue sur la liste de Jean-François Picheral de 1995 à 2001, puis sur celle de Maryse Joissains de 2001 à 2008
Liste Petel : Béatrice Bendele candidate sur la liste Démocratie pour Aix, Anne-Christel Fogliani candidate sur la liste Michel Pezet/Jean-François Picheral en 2008, puis sur la liste d'Edouard Baldo en 2014, Jacques Agopian adjoint de Jean-François Picheral de 1989 à 2001, puis sur la liste de Jean-François Picheral en 2001 et sur la liste d'Alexandre Medvédowsky en 2008, enfin sur la liste Démocratie pour Aix en 2014 mais dissident dès le début du mandat
Liste Pena : Gaëlle Lenfant élue sur la liste Démocratie pour Aix dissidente depuis décembre 2019 pour postuler dans la liste Pena, Cyril di Méo élu sur la liste de Jean-François Picheral de 2001 à 2008, puis exclu ses Verts pour avoir été candidat sur celle de François-Xavier de Peretti MoDem en 2008 qui comprenait aussi Stéphane Salord et Bruno Genzana évincés par Maryse Joissains, puis candidat sur celle de Démocratie pour Aix en 2014
A noter que Gaëlle Lenfant (12,67%) et Cyril di Méo (9,03%) avaient fait les plus mauvais scores lors de la primaire socialiste de 2014 qui avait désigné Edouard Baldo comme tête de liste (26,89%)
Quand on voit tout ce recyclage, on ne peut que se demander si certains candidats ne cherchent pas seulement des places juste pour exister. D'aucuns penseront que je suis un peu méchant. Mais non ! Comme l'a si bien écrit Philippe Lançon : "La morsure éveille, la révérence éteint." 
Et François Mitterrand : "Sur le chemin de la trahison, il n’y a que le fleuve de la honte à traverser. Eh bien, ils ont fini par traverser ce fleuve."
Voilà, maintenant vous en savez plus. Allez, je vous laisse réfléchir…

(Pour un meilleur confort de lecture, clic sur le carré de flèches en bas à droite du document)

joissains canard 4A suivre…

5 mars 2020

Election municipale d'Aix : Un débat grisâtre entre candidats sur France 3

TRISTE DÉBAT. Hier soir, je n'avais rien à faire (je plaisante), alors j'ai calé ma télécommande sur France 3 pendant une heure. La chaîne régionale du service public avait réuni en direct des candidats à l'élection municipale d'Aix. Je vous livre mes impressions...

Municipales 2020 débat F3 Aix 4

Je dis des candidats car il n'y en avait en fait que six sur les dix qui ont déposé officiellement une liste. La rédaction de la télé publique a écarté deux candidats censés être marginaux, la représentante de la liste animaliste, Valérie Michon, et le représentant de la liste divers gauche émanant des quartiers, Jean Bastista. Ils ont pourtant bien été validés par la préfecture.
On n'a pas vu non plus le dissident des Républicains, Jean-Marc Perrin, ex-adjoint de Maryse Joissains, et le candidat qui s'est soudainement badigeonné de vert, Stéphane Salord, lui aussi ancien adjoint de Maryse Joissains. Dommage, il aurait pu apporter une touche comique au cours de ce débat grisâtre.
Il manquait également la maire sortante, Maryse Joissains, condamnée mais hélas encore éligible. On comprend qu'elle n'avait pas intérêt à être le punching-ball de la soirée. C'est son directeur de campagne, Sylvain Dijon, au demeurant jeune homme sympathique mais contraint en mission commandée de défendre sa maire préférée en récitant la même leçon qu'elle et que les autres candidats ont pris pour cible.
Qu'est-il sorti de ces échanges ? La députée La République en marche, Anne-Laurence Petel, veut que les Aixois s'envoient en l'air avec un moyen de transport aérien. On savait que le parti du président n'a plus les pieds sur terre mais qu'une de ses affidés propose aux Aixois de se déplacer dans les airs a un effet saugrenu pour ne pas dire stratosphérique.
Autre émanation du parti présidentiel mais estampillé Modem, ex-Vert, le député Mohamed Laqhila, qui ne s'entend pas avec la députée, a égréné son credo qui tient, je réusme bien sûr là aussi, à son passé d'expert-comptable qui, prétend-il, est la source de son expérience qui lui permettra de garantir une bonne gestion de la ville. Cela suffit-il pour s'occuper de la population et résoudre les problèmes ?   
A la table, se trouvait aussi le suppléant de la députée, qui n'est plus d'accord avec elle (sans pour autant démissionner, hein) et encore moins avec le président de la République. Mais il est tout à coup devenu d'accord avec Europe-Ecologie-Les Verts qui s'est dévoyé de ses convictions qui avaient toujours été classées à gauche.
Il y avait donc trois têtes de liste qui étaient issues du sérail des marcheurs. Ce brouillage, c'est du brouillard. Comment les électeurs peuvent-ils y voir clair pour savoir qui représente quoi au juste ? Est-ce une ruse pour envisager une fusion des listes au second tour ? Il ne faut rien exclure car Maryse Joissains, qu'on le veuille ou non, fera assurément un bon score et il faudra s'accrocher pour tenter de l'éjecter de son fauteuil de l'Hôtel de Ville.
Mais revenons au débat. Le candidat Marc Pena est sans doute le seul qui pouvait parler d'union réalisée à gauche dès le premier tour. Mais cela sera-t-il suffisant pour défier en face à face la maire sortante ? Est-on sûr que la sociologie électorale aixoise est prête à accorder sa confiance à une équipe composée d'organisations ou de partis peu représentatifs dominés pas l'extrême-gauche ? L'histoire politique d'Aix depuis une cinquantaine d'années a montré que cela n'a jamais prospéré.
Petite incise sans malice de ma part, Marc Pena est un universitaire de qualité mais j'ai été étonné de le voir compulser ses notes tout au long de la séance et surtout à la fin, au moment de conclure en une minute comme chacun des candidats était convié à le faire, en gardant ses yeux sur ses notes sans vraiment s'adresser directement à la caméra. Mais bon, cela ne veut pas dire que ce qu'il a déclaré était sans intérêt.
Enfin, mais je ne souhaite pas développer, la candidate du Rassemblement national, Nathalie Chevillard, a repris les vieilles lunes de la sécurité et du retour aux traditions. Décidément, dans ce parti, on ne se refait pas.

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